Frédéric Dard - L'archipel des Malotrus

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L'archipel des Malotrus: краткое содержание, описание и аннотация

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Ne le cherchez pas trop sur la carte, encore que sur l’océan Pacifique vous avez quelques chances. Mais pacifiques, les Malotrus ? Parlons-en, hein ! Surtout lorsque Béru vient semer la panique et fomenter des révolutions dans un pays vraiment pas comme les autres. Heureusement qu’il a un gros ticket avec la Reine, ce qui doit lui porter bonheur, car il a rudement besoin de veine.
Et moi, donc !
Deux condamnations à mort dans la même journée pour chacun de nous, ça commence à bien faire.
On ne sait plus où donner de la tête…

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Alors j’ai fait des pieds et des mains, et plus des mains que des pieds, croyez-le, si bien qu’on a écrasé pour Burny à la maison poulaga, à condition qu’il se rapatrie d’urgence, et qu’il balance la filière.

Quelques mois plus tard, Gaston se payait un superbe infarctus consécutif à ses émotions, il regagnait son bled, très diminué et se lançait doucettement dans la culture et le culte du rosier. D’accord, ça possède plein d’épines, le rosier, mais elles sont moins sournoises que celles de la vie. Au moins, on les voit. Il suffit de bien s’assurer par quel endroit on chope la tige.

Il nous attend, loqué en gentleman-farmer : costar de coupe sport, pied de poule (c’est de circonstance quand on reçoit des roycos) à boulons de cuir. Il porte un polo beige, de grosses lunettes à monture d’écaille et il fume la pipe pour se donner l’air anglais. Il est tout sourire. Je lui trouve bonne mine et le lui dis, ce qui le comble d’aise. Quand un gus s’est payé une crise cardiaque ou une opération de choix, rien ne le rend plus joyce que de lui déclarer qu’il pète de santé et qu’il pourrait servir de modèle pour une affiche à la gloire des sports d’hiver.

— Je vous présente mon éminent collaborateur, l’inspecteur Bérurier ! cérémonié-je.

Gaston assure le Gros de son enchantement et se laisse luxer une poignée de falanges.

— Vous m’aviez annoncé que vous étiez quatre, commissaire ? s’étonne-t-il après s’être massé la main endolorie de sa main valide.

— Nous sommes quatre, confirme-je.

Et de lui désigner les deux étuis à contrebasse qui occupent tout l’arrière de la Bentley.

Il ouvre des yeux larges comme des soucoupes volantes.

— Je ne comprends pas, avoue mon hôte, vous vous lancez dans la musique de chambre ?

— Y’a de ça, Gaston.

Et, à brûle-pourpoint, je l’attaque :

— Vous vivez comment, ici ?

— Avec mon épouse, dit-il, maman est décédée l’an dernier.

— Mes condoléances, Gaston. Et vous n’avez pas de domestique ?

Il hoche la tête.

— Non, on vît simplement. Mathilde, vous la connaissez ? Elle est terriblement active !

— Parfait, parfait, je vois que j’ai frappé à la bonne lourde, Gaston !

Il me défrime d’un œil indécis et je sens que quelque chose se flétrit en lui, dans la région de la gentillesse.

— Pou… pourquoi ? bute-t-il.

— Parce que vous allez pouvoir me dorloter les deux pensionnaires que je vous amène en toute sécurité. Je parie que dans votre ferme vous avez une bonne cave ? Au milieu de ces vignobles, c’est fatal !

— Des pensionnaires ?

Il est effaré. Le Gros rigole comme toute la famille Quasimodo.

— Mon vénéré chef oublie de vous dire que nos instruments à cordes sont a cordes vocales, mon pote !

L’instant des explications me paraissant venu, j’affranchis Burny dans les grandes lignes.

— Comprenez-vous, conclus-je, je suis très embarrassé par ces deux hommes. Il faut que je les neutralise en douceur pendant quelques jours, et je ne vois guère que vous qui soit susceptible de les héberger.

— Des diplomates anglais ! s’étrangle l’autre pomme suissaga, mais vous n’y pensez pas !

— Vous les traiterez bien. Dans une semaine au plus, je passerai les récupérer. Pour leur apporter de la nourriture vous mettrez un masque, voire un simple bas de femme sur votre radieux visage, Gaston. Ils ne vous verront pas. À mon retour, je les véhiculerai jusqu’à l’autre bout de la Suisse pour les délivrer et ils ne sauront jamais qui les a eus en pension.

Mais mes arguments lui font autant d’effet qu’un genou de femme contre une jambe de bois.

— Non, non, c’est impossible. L’I.S. enquêtera et ce sont les types les plus malins de toutes les polices. Ils me retrouveront, et…

— Ils ne vous retrouveront pas, certifie-je impatienté. Ça fait plus d’une heure que nos bons hommes sont bouclés dans les étuis. J’ai fait quatre-vingts kilomètres en bagnole au moins avant de les amener ici. Ils ne sauront jamais qu’ils étaient aussi près de Genève. Et comme je les délivrerai encore plus loin, ils seront complètement paumés.

« Je crois vous avoir prouvé naguère que vous pouviez avoir confiance en moi, non ? »

Ce rappel de ma créance ne le fait pas fléchir. Il continue de branler une bouille épouvantée en faisant « non, non » comme une jeune vierge à qui un chemineau proposerait de ne plus l’être. Il me bat les noix sérieusement, ce vilain apôtre. Comme dit Félicie : « Faites du bien à un vilain et il vous fait dans la main » ! Sur ces entrefaites, M meBurny se pointe, radieuse. Elle a pris de l’embonpoint, mémère, depuis qu’elle a largué son rade de Montmartre. Elle grisonne et fibromme un peu. Ses nichemars mettent les adjas. Son soutien-chose a un boulot monstre pour les ramener dans le droit chemin, ces indisciplinés.

Son sourire s’éteint lorsqu’elle avise la devanture décomposée de son bonhomme.

— Que se passe-t-il, Gaston ? s’exclame la digne rentière.

Je la rassure d’un sourire.

— Rien de grave.

Et je lui résume l’objet de ma visite. Un peu d’angoisse fripe ses traits, pourtant, elle encaisse mieux que son pantin.

— Si ça doit vous rendre service, commissaire. Nous avons une dette envers vous.

— Merci, ma bonne amie, je savais que je pouvais compter sur votre coopération, assure-je. Je vous donne ma parole d’homme que vous n’avez aucun ennui à craindre.

— Complicité de kidnapping ! Aucun ennui à craindre ! glapit Gaston. Et les kidnappés sont des diplomates anglais ! Vous vous foutez du monde ! Jamais je ne marcherai dans une pareille combine, m’entendez-vous ? Jamais, jamais, jamais !

— Gaston ! murmure sa femme, très ennuyée.

Maïs il s’obstine, il devient gonzesse frileuse, le Gaston. Il se cramponne à sa quiétude bourgeoise. Qu’on le laisse crever peinardement, au milieu de ses rosiers. L’air de sa Suisse natale l’a régénéré. Loin de Pigalle, il a retrouvé le goût de la vie simple et tranquille. Il ne vent plus d’histoires, plus jamais ! Il est redevenu farouchement neutre, Gaston, voilà !

Je sens que c’est foutu. J’enrage. Je grogne, je rogne, je vergogne, je cigogne, je suis cogne.

— J’aime pas rappeler mes bienfaits, Gaston, mais laissez-moi vous dire que sans moi, vous seriez en ce moment à la Centrale de Poissy, en train de fabriquer des trucs en matière plastique.

— C’est vous qui le dites, j’étais innocent et j’aurais prouvé mon innocence !

Voilà où nous en sommes, mes chéries. Ce que ça m’écœure ! Les gens que vous avez dépannés finissent toujours par nier vos bontés. Ou par prétendre qu’elles n’ont servi à rien. Ah ! bonté céleste, heureusement qu’il existe les gonzesses. Elles, au moins, ont la reconnaissance du ventre !

— Très bien, Gaston, je vous remercie, soignez-vous bien et soyez heureux, rouscaille-je en me dirigeant vers la Bentley.

Que vais-je faire de mes pèlerins, maintenant ? Faut que je trouve une solution de rechange et que je la trouve vite car il est plus de midi. Dans trois plombes notre coucou décollera.

— Tu permets un instant ? me lâche le Mastar en se dirigeant vers Burny.

— Oh ! laisse, Gros, misérablé-je.

Mais il ne se laisse pas stopper.

— J’ai dit juste un instant, s’emporte le mammouth.

Il touche le bras de Gaston.

— M’sieur Gaston, si vous permettriez, je voudrais vous toucher un mot en particulier.

Il a un beau sourire engageant, Béru. Sa physionomie reflète la bonhomie la plus cordiale, la mansuétude la plus obstinée. L’autre s’y laisse prendre. Béru le biche familièrement par une aile, et les deux personnages disparaissent dans l’odorant labyrinthe de la roseraie.

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