Frédéric Dard - L'archipel des Malotrus

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L'archipel des Malotrus: краткое содержание, описание и аннотация

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Ne le cherchez pas trop sur la carte, encore que sur l’océan Pacifique vous avez quelques chances. Mais pacifiques, les Malotrus ? Parlons-en, hein ! Surtout lorsque Béru vient semer la panique et fomenter des révolutions dans un pays vraiment pas comme les autres. Heureusement qu’il a un gros ticket avec la Reine, ce qui doit lui porter bonheur, car il a rudement besoin de veine.
Et moi, donc !
Deux condamnations à mort dans la même journée pour chacun de nous, ça commence à bien faire.
On ne sait plus où donner de la tête…

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Et voilà que je tombe sur le blaze de Gaston Burny. Il me fascine pour trois raisons que je vais vous énumérer. Primo, il est suisse et habite à vingt-cinq bornes de Genève, deuxio, je lui ai rendu un signalé service, comme on dit encore dans certains feuilletons, troisio, j’ai l’impression que c’est un garçon efficace. Notez, j’ai rendu souvent service à mes contemporains, c’est pas pour ça que l’idée me viendrait de leur en demander un. Au contraire, les mecs à qui on a donné un coup de pogne sont les derniers auxquels il faut s’adresser car ils vous détestent copieusement. Mais pour Gaston, c’est différent. Même s’il m’en veut encore de l’avoir tiré de la merdouille, il doit pouvoir m’aider.

Sans plus différer mon projet, comme on l’écrit toujours dans les romans à prix fixe, je demande le numéro du copain que je vous cause, et, mordez comme la vie s’organise bien pour moi, ce morninge, mais c’est lui-même qui décroche. Je me nomme, il s’exclame, on se dit bonjour et il m’apprend qu’il était en train de tailler ses rosiers. Pour Gaston aussi, l’essentiel c’est la rose. Il en a deux cents variétés dans son jardin avec, au pied de chaque plan, un petit piquet métallique portant le pedigree de la fleur.

Une forme de poésie, en somme ! Tout le monde a son dada, ainsi que me le faisait remarquer naguère Yves Saint-Martin [9] Un illustre lecteur m’écrivait récemment pour me reprocher mes références à l’actualité. « Il faut prévoir l’avenir », me disait-il en substance. « Beaucoup de personnages ou de faits que vous citez seront inconnus de vos futurs lecteurs. » C’est flatteur, cette remarque, et je l’en remercie, mais comme j’écris au jour le jour, sans idée de postérité, je continue d’aligner ma littérature sur celle de France-Soir. .

— Et que faites-vous en Suisse, monsieur le commissaire ? demande-t-il de sa belle voix à l’accent un peu traînant.

— Du tourisme, mon bon ami.

— Vous allez venir me voir, j’espère ?

— Volontiers, me hâte-je. Mais je suis avec des amis, et…

— Amenez-les ! amenez-les ! s’écrie l’imprudent personnage. Vous devriez venir dîner [10] En Suisse, comme dans beaucoup de provinces françaises, on emploie « dîner » pour « déjeuner » , combien serez-vous ?

— Quatre, mais ne mettez pas les petits plats dans les grands car nous serons assez bousculés.

— Arrivez toujours !

— Dans une couple d’heures vous nous verrez débarquer avec armes et bagages ! promets-je.

Je raccroche et, en attendant l’efficace retour du Gros, je me mets à inventorier les bagages du sir.

*

Il m’avait demandé une plombe, Béru. Cinquante-huit minutes plus tard, il rapplique. Il s’est dénégrisé, ce qui lui va beaucoup mieux.

— J’sus paré, mec, m’avertit-il, en me désignant quelque chose qu’il a appuyé contre le mur du couloir. Je penche ma superbe tête hors du cadre de porte et j’avise deux immenses étuis à contrebasse.

— Caisse temps dix ? interroge le Génial en se fourbissant la zone franche.

— Sensas ! declaré-je.

Ne sachant pas si c’est de l’hilare ou du coton, il plisse un œil pour me mieux considérer.

— Fallait y penser, non ?

Yes, fallait ! réponds-je en empoignant l’un des monumentaux étuis.

Nous procédons à la mise en bière.

— Juste leur pointure ! exulte Bérurier. Tu dis que j’ai le papa con dans l’œil, San-A. ?

— Un vrai petit bodygraphe à toi tout seul, mon chéri. Et ensuite, t’as pensé à l’évacuation ?

— Tout est organisé, mon pote, apothéose mon ami, chez Cook on t’aurait pas fait mieux. J’ai amené la Bentley de ces messieurs devant l’entrée de service, que ça tombait bien, vu qu’elle avait la clé de contact en place. Je te propose le système d’évacuation ci-dessous. On emmène les deux étuis dans notre piaule. Ensuite tu dis à la raie ception de faire porter les bagages du lord à l’arrêt au port. Puis tu viens me rejoindre dans nos appartements. Au paravent, j’aurai dévissé les extincteurs de laitage du dessous. Je sais pas si t’as déjà vu cracher la mousse carbonisée par ces appareils, moi, je peux te promettre que ça te pond une fameuse barbe à papa. De quoi filer la méchante panique dans toute la maison. On profitera de l’animation pour s’esbigner par le monte-charge de service dont je sais où il se trouve. On file les étuis dans la Bentley, et fouette chauffeur, on se trisse, corrèque ?

C’est tellement magnifique, mes amis, que j’en arrive à me demander si Béru ne serait pas mieux dans mon rôle de commissaire que moi. Et que j’en arrive à me répondre oui.

*

Ça ramdame, ça exclame, ça déclame, ça réclame, ça proclame, ça acclame dans le palace, faites-moi confiance. Trois énormes extincteurs qu’il a dévissé, le Gros, dans sa fureur de bien faire. Faut voir ce déferlement carbonique dans les étages, cette marée blanche ! Cette formidable prolifération de mousse ! Ce Niagara de crème à raser ! On galope ! On s’interpelle au mitan d’un brouillard neigeux. On organise des expéditions en crachotant. Y a des enfants qui réclament leur mère, des femmes qui hèlent leurs amants, des bénédictins qui ont perdu leur flacon de Bénédictine, des vieillards qui crient « maman ! », des employés qui démissionnent, des jeunes gens qui veulent des pompiers, des servantes qui ne servent plus aryens ni juifs, des fournisseurs qui défournissent, des naturels qui émigrent, des esprits forts qui faiblissent, des athées qui se hâtent de prier, des banquiers qui remboursent, des asthmatiques qui agonisent, des vierges qui s’affollent, des amoureux qui déjantent, des buandières qui croient que c’est de leur faute ! Des formes hagardes gesticulent dans la mousse. Un brouillard blanc floconne à toute allure, croît et se multiplie. Se gonfle, se détend, se dégaze, se dégage, s’échappe, envahit, recouvre, absorbe, neutralise, éteint les mégots, souffle les coups de foudre, rend tout opaque.

Des téméraires crient de garder son calme. Les hommes et les capitaines d’abord !

— Viens ! me fait le maître-nuageur, c’est le moment.

On empoigne chacun une contrebasse et on se la coltine en direction du monte-charge infiniment disponible puisque oncques ne songe à monter ou à charger.

Pour un kidnapping de grande envergure, reconnaissez que nous venons d’en réussir deux.

N’est-ce pas, mes endormis ?

CHAPITRE SEPT

La propriété de Gaston Burny est une fermette qui se dresse dans une étendue de vignobles. Elle n’est pas très grande et se compose de deux corps de bâtiment. Une pelouse la cerne, où poussent les fameux rosiers du maître de séans.

Faudrait peut-être que je vous cause deux mots sur Burny, si vous avez le temps, non ? Et si vous ne l’avez pas, filez m’attendre quelques lignes plus loin, je ne serai pas long.

Burny, c’est un quinquagénaire qui s’est retiré des affaires à la suite d’un infarctus et d’un coup fourré. Il habitait Pantruche où il avait épousé une Française. Il y gérait un bar sur la bute. Sa vieille maman créchait près de chez nous, à Saint-Cloud, et elle était devenue potesse avec ma brave Félicie. Il aimait bien sa vioque, Gaston, et lui avait arrangé un petit nid sympa histoire de lui faire oublier un peu sa bonne Helvétie natale. Un jour, y a eu une descente de la brigade des stupes, chez Burny. On a dégauchi une valoche pleine d’héroïne dans le placard à balais de sa taule. Il prétendait qu’un client la lui avait laissée en dépôt, ce qui a bien fait rigoler les matuches de la reniflette. Lorsqu’il a été embastillé, son épouse est venue nous trouver, comme quoi son jules était le plus franco des citoyens, victime d’une méchante erreur judiciaire et tout. Ça a tellement ému m’man qu’elle m’a demandé d’intervenir, elle qui pourtant ne se mêle jamais de rien. Faut dire que la mère Burny se délabrait gentiment. Ça pouvait la tuer, une nouvelle commak.

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