Frédéric Dard - Alice au pays des merguez

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Alice au pays des merguez: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans cet ouvrage, tu prendras connaissance de l'événement le plus important qui ce soit produit depuis que l'homme a marché sur la lune.
Un événement que l'on jugeait tellement impensable qu'on y pensait plus.
La nouvelle a créé un remue-ménage extrême dans le vie française. Au point que M. le président de la République a honoré ce livre d'une préface. Si mon éditeur a refusé de la publier, c'est parce qu'il était convaincu que, d'ici quelques années, San-Antonio sera bien plus connu que le président ; et qu'il sera donc anormal qu'un auteur célèbre fût cautionné par un président oublié.
Il n'en reste pas moins que c'était un très bel élan du cœur dont je remercie vivement le Pommier des Français.
Ce qui l'avait motivé ? Je vais te dire, prépare-toi au choc : Béru et Berthe viennent d'avoir un enfant. Un vrai, bien à eux, déjà gras et dégueulasse, car bon sang ne peut mentir.
C'est pas l'événement pur fruit, ça ?
Ouvre vite la fenêtre, je sens que tu vas t'évanouir.

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— N’est-ce pas merveilleux ? demande Graziella en me flattant le décolleté inférieur d’une main fuligineuse.

— On croit rêver, je lui admets-je.

— Je ne m’en lasse pas, assure la jeune donzelle.

Sa paluchette experte trouve illico la tirette de ma fermeture Eclair et la dégoupille d’un geste imperceptible de grande professionnelle. Le jour où sa vieille aura bouffé tout son blé avec des minets, elle saura sur quoi se rabattre, la belle. Le pain de fesses, elle en aura toujours des fournées en train (ou au train).

Moi, des manœuvres de ce style ne me laissent jamais insensible. Tu parles qu’il se met à caracoler de manière fringante, l’ami Chibroque. Un vrai cheval de cirque empanaché. Elle le fait sortir de son écurie et tombe à genoux devant tant de grâces si généreusement dispensées par la nature.

— Donnez-moi votre mouchoir, murmure-t-elle. C’est pour essuyer mon rouge à lèvres.

Prévoyante jeune fille. Qui entend ménager mes effets à défaut des siens. Qui me donne l’extase sans m’en laisser les inconvénients. Vaillante nymphowoman dont la sensualité ne se départ pas de cette prévoyance des bonnes ménagères. Chère femelle, emportée par la passion, mais qui veut te protéger de ses conséquences ! Combien rares sont les femmes qui pensent à leur rouge à lèvres en pareils instants ? Tant et tant n’en ont rien à cirer de composter tes fringues de la fatidique estampille rouge, façon Man Ray. Seul importe leur désir. Après ? Fume ! si je puis me permettre en l’occurrence. Aussi, que de gratitude éprouvons-nous pour les rares précautionneuses qui songent à « l’après ». Car, emportés par l’instant, nous aussi, nous nous foutons des conséquences. Rien, dans ces cas de fièvre ardente, ne nous retient. Les perspectives nous paraissent lointaines et conjurables.

Emu par la bienveillance de cette héroïque écrémeuse, je caresse sa tête presque tondue. Vue ainsi, on dirait le Grand Meaulnes. Ma bonzesse !

Elle a déjà dépouillé ses lèvres du rouge épais qui les renforçait. Et la voici, gloussante d’aise, préambulant de la menteuse en un somptueux frétillement longitudinal. Message reçu cinq sur cinq ! Bravo, la technique ! Du Fellini !

Encore quelques véroniques somptueuses ! Merci ! impériale fellatrice (ou teuse, ou comme tu voudras, ou simplement pipeuse, à la bonne franquette).

Le prélude étant enregistré, elle s’attaque à la symphonie. Belle histoire d’amour, en vérité. Jouez, hautbois, résonnez bals musettes. L’enchantement.

Moi, poli, car je sens que la mort douce ne tardera pas à me prendre, de proposer :

— Voulez-vous que nous changions de registre, sur votre lit ?

Comme sa maman lui a recommandé de ne jamais parler la bouche pleine, elle me libère un instant le chinois pour écrier :

— Oh ! non, c’est trop bon comme ça !

Qu’il en soit fait selon son désir. Je suis un homme sans parties prises !

Ma conscience professionnelle reste cependant en éveil et, malgré la magistrale félicité qui m’envahit, comme on disait puis dans les z’œuvres du dix-huitième, je continue de lorgner en direction de Kazaldi. Alerte ! Il vient de se lever et s’approche de notre hôtesse. Prend-il congé ? Si oui, je vais devoir jouer « brève rencontre » à Graziella. Mais non : la mère nourricière de Jean Noubly fait un signe d’acquiescement et désigne la maison au gros lard. Ce dernier s’y dirige de son allure de gros paquebot entrant dans la rade.

Un instant, l’idée me vient d’interrompre le solo de clarinette de ma bonzesse pour aller m’informer. Ce n’est pas la volupté qui m’y fait renoncer, mais la prudence. Surtout, ne pas faire de vagues.

Alors, poursuis ton enchanteresse manœuvre, fille de rien, fille de tout, fille d’amour ! Eh oui, comme ça ! Parfait.

Exactement ce que je n’osais espérer ! Quelle initiative opportune ! C’est cela le génie : aller à la rencontre du désir d’autrui, le précéder tout en le faisant naître !

Le brouhaha extérieur ne me permet pas de bien percevoir les bruits de la maison, pourtant il me semble entendre le cliquettement du téléphone. C’est donc un coup de grelot que l’immonde obèse est venu donner chez son hôtesse. Je concentre mes baffles.

Ça jacte en arabe dans le hall. Brièvement car Kazaldi réapparaît bientôt dans le jardin et gagne le buffet où il se fait servir une louche de caviar ; c’est sa potée auvergnate à lui.

Graziella force le rythme. Elle moule la romance de mise en train pour attaquer avec tous les cuivres « Gloire Immortelle de nos aïeux ». Que j’en ai les cannes qui parkinsonnent à toute volée, moi. Debout, c’est exquis, mais épuisant.

Je voudrais pas trop carburer. Ça fait glandu, le gazier qui jette l’éponge au premier round. Faut du savoir-vivre en amour. Manière de retarder le moment de gloire, j’use de subterfuges. Je me pose des colles (buissonnières). Je me dis : « Le traité de Westphalie, en quelle année ? » La réponse me vient presque automatiquement : « 1648 ». Bon, et il a été signé par qui, ce traité de merde, ce traité de tous les noms ? La France, certes, l’Allemagne, ça va de soi… Et puis m’semble qu’il y en avait un troisième : l’Autriche ? L’Angleterre ? Ah ! ça me revient : la Suède ! On pense jamais à eux, ces pommes ! Suédois, tu penses, c’est bien pour dire. Je les trouve en rab, ces peuples savonnettes. Juste dans les films de Bergman, ils m’intéressent un peu, et aussi à travers Borg ou Villander, sinon, je t’en fais cadeau. Je me rappelle un soir d’été qui n’en finissait pas, dans une petite ville du nord de la Suède. Je clapais de fades nourritures devant une baie vitrée donnant sur la rue principale. Et dehors y avait des groupes de jeunes, moches et blafards, qui arpentaient la strasse pendant des heures. Une rue en pente. Ils la montaient, la redescendaient. Ils se croisaient toujours au même endroit, échangeaient quelques mots comme s’ils venaient de se rencontrer pour la première fois. Ils avaient l’air de monstrueusement se faire chier ; à tel point que je n’ai pas pu m’empêcher de me demander à quoi ils servaient. Exactement en ces termes : à quoi servent-ils ? C’est grave. Y aurait fallu poser la question à Dieu, mais j’ai pas osé. Et puis, m’aurait-Il répondu ?

Après le traité de Westphalie, je m’interroge sur la fin de la guerre de Sécession, mais là je sèche. Peut-être parce que je suis à bout de résistance ! Allez : en voiture, Simone ! Tu l’as voulu, tu l’as eu ! On part !

Comment qu’elle déguste, Augustine. Les vraies nymphos sont toutes pareilles : elles te savoureraient à la cuiller si elles osaient, à la pipette, façon tastevin ! Des cas !

Bon, ensuite, merci bien, mam’zelle. Je lui laisse se refaire une beauté après lui avoir bricolé un palais, Je l’assure de l’ô combien ce fut ineffable. Et que je la recommanderai à mes amis. Que si elle craint pas de se faire sauter les gonds de la mâchoire, je connais un surdimensionné qui l’intéresserait. L’aubaine du siècle. Son zigomar retenu par la Faculté pour, après lui, être exposé dans un bocal (un grand). On déconne, quoi ! Après l’amour, l’homme n’est pas triste : il bavarde.

Et puis je redescends dans la fiesta après un regard par la fenêtre pour m’assurer que Kazaldi est toujours là.

En sortant, je me cogne à Jean Noubly qui rit large comme une tranche de pastèque.

— Alors, commissaire ?

Sa jubilation pétille comme un feu de serments.

— Jeune surdouée, conviens-je ; le gars qui l’épousera devra faire gaffe à ce que ses amis n’aient pas le SIDA.

M’est avis qu’un canapé de caviar et une nouvelle flûte de Dom Pérignon resserreraient mes écrous.

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