Frédéric Dard - Alice au pays des merguez

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Alice au pays des merguez: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans cet ouvrage, tu prendras connaissance de l'événement le plus important qui ce soit produit depuis que l'homme a marché sur la lune.
Un événement que l'on jugeait tellement impensable qu'on y pensait plus.
La nouvelle a créé un remue-ménage extrême dans le vie française. Au point que M. le président de la République a honoré ce livre d'une préface. Si mon éditeur a refusé de la publier, c'est parce qu'il était convaincu que, d'ici quelques années, San-Antonio sera bien plus connu que le président ; et qu'il sera donc anormal qu'un auteur célèbre fût cautionné par un président oublié.
Il n'en reste pas moins que c'était un très bel élan du cœur dont je remercie vivement le Pommier des Français.
Ce qui l'avait motivé ? Je vais te dire, prépare-toi au choc : Béru et Berthe viennent d'avoir un enfant. Un vrai, bien à eux, déjà gras et dégueulasse, car bon sang ne peut mentir.
C'est pas l'événement pur fruit, ça ?
Ouvre vite la fenêtre, je sens que tu vas t'évanouir.

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On s’avance vers le couple en discussion. Jean fait une fois de plus les présentances. Je suis toujours journaliste, j’appartiens à la rédaction de L’Evénement du Jeudi.

La môme me braque de son regard ratisseur. Poum, ferrée ! Des chandelles s’allument dans ses prunelles. Mon pote a raison : voilà de la cliente sérieuse, parée pour les manœuvres les plus audacieuses. Avec Césarine, tu hisses le grand froc d’emblée. Visiteuse de braguettes, la Miss ! Elle entre dans un futal comme chez elle !

On se serre la louche et déjà elle replie son médius au creux de ma main, bien me signifier que ma grosse bitoune est programmée d’office et que je participerai au prochain tirage.

Ensuite, je presse l’énorme pattoune molle de Kazaldi. Ça me fait un effet étrange. Je m’efforce d’être bref, de ne pas le regarder outre mesure. Juste le « ravi » banal, bateau, habituel. « Ravi » ! Tu sais ce que ça signifie, toi, ravi ? Ça veut dire « enchanté ». Tu parles d’un enchantement, ces gonziers qui te défilent dans l’existence. Ces gueules de raie, de con, de vache ! Ravi !

« Permettez-moi de vous présenter… »

« Ravi. »

« Le commandant, Macheprot, le docteur Chmeurgue… »

« Ravi ! »

« Ravi ! »

Si tant tellement ravi, faudrait pousser des cris de liesse ! S’embrasser, se sodomiser ! « Ravi ! Ravi ! » Des têtes de nœuds pas regardables, pas racontables. Des gueules en coin de rue sinistrées ! Des faciès de vieux requin malade ! Des frimes de rat à dégobiller son quatre heures sur leurs godasses. Tu les chierais si t’osais. Mais non, penses-tu. T’arbores ton sourire le plus somptueux. Tes zygomatiques se conjuguent pour le ravissement suprême. Tu mouilles dans tes guenilles, tu suintes de partout.

Ravi ! Oh ! là là ! ce que je suis totalement extrêmement et pour toujours ravi de vous faire la connaissance, bougre de crabe verdâtre ! Mon jour de gloire enfin arrivé ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette poussée d’adrénaline ? Putain, ce que je suis ravi de toucher ta patte froide et fripée, vieux saurien ! Montre-moi comme tu es beau, superbe, étincelant de grâce et d’intelligence, espèce de lavement ! Quel pied de te rencontrer, saucisse ! C’est somptueux de contempler ta bouille en crevaison, avec ce regard fumier, ce sourire réjouissant comme des hémorroïdes au bord de l’éclatement, cette expression si funeste sous le sourire de commande. Ravi ! Ce que je te flanquerais une fourche dans le ventre après l’avoir arrachée d’un tas de fumier moins malodorant que toi, vérolé !

Ravi, président Locdu. Ravi, colonel Monzob ! Ravi, docteur Mabuse ! Ravi, Excellence ! Excellence ! De quoi se poignarder le cul avec une brochette à chich-kébab. Excellence ! Des fientes, des pets ! Qui, en ce monde de déjections peut se prévaloir d’un tel titre ? Un jour, pourtant, on me l’a donné. C’était en Iran, à Ispahan. L’hôtel je ne sais plus quoi. J’avais réservé. C’était au temps ou le greffier régnait. Je me pointe à la réception :

« — San-Antonio, j’ai retenu. »

« — Mes respects », Excellence.

Je me suis retourné. Y avait personne. C’était moi, l’Excellence !

J’ai dit au pingouin :

« — Ecoute, Albert, appelle-moi Ducon, je préfère. »

Il a pas compris. Depuis, il a eu l’Ayolie Comédie il a dû comprendre. Et demain, ce sera les Popofs, alors là tout lui paraîtra limpide. La vie va, quoi, faut s’adapter.

Et donc, bon, voilà que selon ma mauvaise habitude, je viens de t’en tortiller trente mètres sur le porte-bagages avec mes rébellions de noces et banquets. Ça pisse pas haut, ça ne mène pas loin, seulement ça soulage un peu. C’t’ un comprimé d’aspirine dans la cuisance perfide du temps. Un grog pour mon rhume chronique. Un pet pour mes ballonnements. Pas très biblique, je sais. Où est l’importance ? T’es d’accord, que ça n’en comporte pas la trace d’une ? Con ou génie, gros ou maigre, Pensées de Pascal ou Almanach Vermot, c’est tout bon, tout rien, tout pour le néant. Tu balaies jusqu’à la bouche d’ombre, tu balances tout dedans : les détritus, le balai et toi pour finir. Terminé ! Au suivant ! Servez-nous une autre tournée, monsieur Paul, je suis pas pressé de rentrer : ma femme a ses règles, mon gosse ses devoirs et la télé est en panne.

Mais voilà que je repars, repars encore, toujours. J’en titube de trop avoir besoin de causer d’autre chose du temps que je te tiens, nous deux. Moi à écrire, toi à lire. Content ? Mécontent ? Je vois pas ta gueule. Mais je t’aime, tu dois me supporter. Rappelle-toi, comme on en chie, toi et moi, chacun dans notre coin de chiotte. Frères, quoi ! Que ça te plaise ou non. Caïn et Abel, peut-être ; un peu sûrement, sur les bords. Mais peut-être qu’ils s’aimaient bien, Caïn et Abel ? Peut-être que Caïn a scrafé son frelot avec tendresse ? Qui te dit que ça n’était pas un lien de plus, cet assassinat ?

Kazaldi me visionne avec une politesse teintée d’ennui. Jeannot m’a présenté : « M. de Saint Antoine ». Marrant !

La fille demande :

— Votre famille est originaire d’où ?

— De Padoue, je rate pas de répliquer, tu penses !

Elle rigole. Faut dire qu’elle s’appelle Graziella, ça incite.

On s’éloigne, Jean et moi. Puis il me laisse pour aller chambrer de nouveaux arrivants. Les prendre en charge, les convoyer : présentations, buffet. Ravi ! Ravi ! Raviiiiii ! Fume !

Me voici seul parmi la foule.

Tu sais ça que je vais faire, Albert ? Cramponner une coupe de Dom Pérignon et me placarder dans les ténèbres pour observer Kazaldi.

Je saisis donc une flûte aux flancs glacés et j’en joue. Juste comme je m’éloigne, une main se glisse sous mon bras libre : Graziella ! Déjà ! Il se gourait pas, Noubly : c’est de la pétroleuse à effraction !

— Comment trouvez-vous notre propriété, monsieur de Saint-Antoine ?

— De rêve ! réponds-je sans me mouiller.

— Ça vous plairait de la visiter ?

Sa main pressionne mon biceps. Salopiote, va !

Avant de répondre, je mate Kazaldi, pas qu’il m’échappe, le monstre. Il vient de se mettre en grappe avec d’autres personnages à l’aspect important et tous ont pris place à une table, près des palétuviers roses. Comme la soirée débute, je présume qu’il restera ici encore un bon moment.

— Volontiers, ravissante hôtesse.

L’hôtesse se donne de l’air, si j’ose cette navrance. Nous voilà partis, toujours arm on, arm under. C’est la visite des salons avec la collection d’hyperréalistes amerloques, LE Magritte tellement magrittien (chapeau melon), les quelques Paul Klee à la traîne sur les murs et le sublime Kandinsky au-dessus de la cheminée moderne.

— Depuis ma chambre, la vue du jardin, de nuit surtout lorsque nous donnons une soirée, est enchanteresse, promet-elle. Venez !

Ça y est, à l’ouvrage ! Prépare ta bite, forgeron ! Mimiss va m’interpréter la scène du viol par les corsaires.

Elle me grimpe à sa turne (où se trouve le fameux anneau) [7] San-A, naturellement veut parler de l’anneau de Saturne. La Direction Littéraire. et se garde de donner la lumière. La pièce n’est éclairée que par les loupiotes extérieures. Ces dernières suffisent à en faire apprécier la délicate élégance. Lit anglais à baldaquin avec des voiles blancs. Fresques peintes à cru sur les murs et représentant, me semble-t-il, des scènes du Paradis terrestre.

Elle m’entraîne jusqu’à la fenêtre cintrée comme des clopinettes. Une jalousie aux lames horizontales nous dissimule aux regards, mais on peut voir en bas avec le bénéfice de la perspective plongeante, et c’est vrai que ça fait un brin Dallas. Fête chez J.R., ce con à tronche de veau pas cuit ! De là, au moins, je peux retapisser l’assemblée. Mon pote Kazaldi est toujours attablé avec des gens qui doivent être aussi riches que lui, mais moins gros. D’ailleurs, plus mahousses, ce serait pas concevable. Tu trouverais peut-être ça dans le Guiness des records , à la rigueur, mais à la rubrique cétacés.

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