Frédéric Dard - Ça tourne au vinaigre

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Ça tourne au vinaigre: краткое содержание, описание и аннотация

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Béru ne bronche pas… Je lui file une bourrade et le Gros bascule contre la vitre. Alors,je sens une cohorte de fourmis envahir mon calbar et remonter le long de mon anatomie. J'actionne le plafonnier de la voiture et je vois une formidable flaque de sang sur la banquette. Le Gros a bloqué une praline dans la région du cou et il s'est à peu près vidé. Tel, il me paraît un peu mort. Toute l'affection que je lui porte me remonte à la gorge.
— « Béru ! je balbutie. Béru, vieux pote, joue pas au con… Tu m'entends, dis ? »

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Aussitôt pensé, aussitôt fait… Je cloue mon champignon de couche au plancher et l’aiguille de ma 15 va carrément au 140…

Sans difficulté, je remonte le gars. Je prends un air absorbé et, arrivé à la hauteur, ne lui décoche même pas un regard… Rappelez-vous que j’ai tort… Parce que, brusquement, ça se met à cracher épais dans les environs immédiats ! Les vitres de ma calèche deviennent opaques… Cet enfant de pute vient de me défourailler dessus au moment où je le dépassais… À cause de la vitesse il m’a raté, mais mon pare-brise en a pris un vieux coup et à cause du sécurit il s’est transformé en une surface d’un blanc laiteux… Ayant perdu toute visibilité, je freine à mort en priant Dieu pour que je conserve ma direction…

Je parviens à m’arrêter et, une fois descendu de mon char, je m’aperçois que je suis à deux centimètres virgule deux d’un arbre… J’en ai des sueurs dans la rainure…

Deux feux rouges disparaissent là-bas… Je biche une clé à molette sous la banquette et je démolis mon pare-brise en énumérant les jurons les plus véhéments de ma collection.

3

J’ai fait vite pour disloquer mon pare-brise, mais les quelques minutes nécessitées par ce turbin ont permis à mon agresseur de prendre une avance définitive… D’autant plus que l’air glacé de l’aube entre comme une lame, de plein fouet, à l’intérieur de la tire, me cisaillant la frite.

Je rebrousse chemin, la mort dans l’âme. Je suis d’autant plus en renaud que, dans ma précipitation à suivre le zig, j’ai tout bêtement omis de noter son numéro. Un gamin de quatre-vingt-treize ans en pleurerait !

Ulcéré comme un contribuable qui vient d’acquitter son tiers provisionnel, je retourne rue de l’Université et j’y atterris vingt minutes plus tard… J’aperçois une cariatide contre un porche. C’est Pinuche… Une longue stalactite argentée lui pend du naze… Il est transi, vidé, mort et un peu soûl ! Son regard est aussi spirituel que deux morceaux d’albuplast.

Il me voit descendre de mon carrosse et radine. On dirait un robot.

— Je ne savais pas ce qui t’était advenu, déclare-t-il, très régence.

Il jacte en claquant des ratiches. On dirait un vieux lion enfermé par erreur dans un frigo.

— Tu n’as pas l’air en train, j’observe.

— J’ai pris froid… Et puis, au bar, heug, j’ai consommé un vin rouge qui n’était pas de… heug… bonne qualité.

Il constate mon air décidé. Il est un fait que cette mitraillade m’a complètement tiré de mon engourdissement.

— Qu’est-ce qui vient de se passer ?

— Parce que tu sens qu’il s’est passé quelque chose, avec ton nez gelé ?

— Ma vieille expérience, attaque-t-il, noble et blasé.

— Ta vieille expérience ne t’interdit pas de te moucher, fais-je. Il s’est passé qu’à ton signal téléphonique un homme s’est taillé de l’hôtel que voici en vitesse… Un homme dont la fenêtre fait suite à celle de la chambre de Mario…

— Pas possible ! s’écrie Pinaud.

— C’est comme j’ai l’honneur de te le dire…

Je me dirige vers l’hôtel et je m’apprête à en franchir le seuil lorsque je me retourne, surpris par l’immobilité de mon vieux Pinuche.

— Tu t’annonces ou si tu poses pour Rodin ?

Il ouvre la bouche, arrime son dentier d’un coup de pouce averti, clape plusieurs fois à vide et déclare :

— Mais je n’ai pas fait l’appel : le téléphone du bar était en dérangement !

C’est à mon tour de rester le bec ouvert. L’air cinglant du matin me traverse jusqu’au slip !

SIXIÈME REPRISE

1

— Tu n’as pas téléphoné ? je questionne…

Il est des cas où l’on a besoin de se rouler dans les redites afin de mieux se pénétrer d’une évidence.

— Mais non ! Je te dis que leur appareil ne marchait pas…

— Pourtant, j’ai entendu les trois appels consécutifs… Et je suis bien certain qu’ils émanaient de chez Josephini !

— Alors, c’est quelqu’un d’autre qui les a composés, affirme doctement cette vieille baderne. Je ne vois guère d’autre explication…

Je danse d’un pied sur l’autre jusqu’à ce que j’aie l’impression — déconcertante — de m’être transformé en métronome.

— Allons interviewer les gars de l’hôtel, décidé-je.

Nous entrons donc dans cet établissement médiocre, pompeusement baptisé Luxueux Hôtel. La porte franchie, nos narines (les miennes, du moins) sont assaillies par une odeur mélancolique faite de remugles épars… Ça schlingue la crasse chaude, la lessive froide, l’humanité impécunieuse… Le tout déprime comme un film raté.

Nous sommes obligés de sonner longtemps avant d’attirer un larbin vieux et mal rasé. Il est grand, voûté, avec un menton qui n’en finit plus et des yeux chassieux.

— C’est complet, bavoche-t-il. Et puis à ces heures…

— Montre ta carte au monsieur, dis-je à Pinaud, ça te fera faire de l’exercice…

Pinaud se fouille méthodiquement. Il extrait tour à tour de son portefeuille disloqué : un permis de pêche délivré par la Joyeuse Gaule de Carrières-sur-Seine, une carte de tarif réduit sur les chemins de fer, une vieille carte postale représentant le monument aux morts de Saint — Eusèbe-le-Grand et, enfin, un rectangle de carton blanc orné de tricolore sur lequel il est dit que M. Pinaud appartient à la maison parapluie. Il était temps : le larbin se rendormait debout, comme les chevaux dont il a le faciès.

— Police ? murmure-t-il en homme que ce mot n’impressionne plus depuis belle lurette.

— Heu !… oui, assure Pinaud.

Je crois mon intervention propice.

— Voici moins d’une heure, un type habitant le troisième étage est sorti, fais-je.

L’autre a un sourire lugubre.

— C’est bien possible…

— Je voudrais l’identité de cet homme…

— Faudrait que je susse de qui qu’il s’agit, déclare le garçon d’étage.

— Comment, vous ne l’avez pas vu partir ?

— Je dormais… Et s’il fallait me réveiller pour tous ceusses qui entrent ou qui sortent…

— Enfin, c’est un hôtel ou des chiotes publiques, ici ?

— Il y a des jours où je me le demande, soupire le vieux.

— Alors, procédons autrement. Je cherche un de vos clients qui, je vous le répète, demeure au troisième étage, dont la fenêtre donne sur la rue tout contre l’immeuble de gauche et qui possède une voiture noire, de marque indéfinissable…

Le vieux sourit largement, peut-être pour faire valoir les quatre derniers chicots meublant sa salle à manger.

— Oh ! c’est M. Van Voorne, dit-il.

Pinaud se mouche bruyamment. Il examine le produit de cette expulsion d’un œil soucieux, après quoi il plie son mouchoir en quatre et se tourne vers moi.

— Ça se corse, déclare-t-il sobrement.

Si Bérurier était là, il ne manquerait pas de répondre : « Chef-lieu Ajaccio », ce qui constitue un très honorable jeu de mots. Mais il n’est pas là et je n’ai plus le cœur aux à-peu-près.

— Il est ici depuis quand, ce Van Voorne ?

— Environ trois semaines…

— C’est lui qui a choisi sa chambre ?

Ma question paraît éveiller dans la mémoire du vieux un souvenir confus.

— C’est marrant, dit-il, que vous demandiez cela… Figurez-vous qu’il a d’abord demandé une chambre au troisième, en arrivant ici… On lui a donné le 34, si mes souvenirs sont exacts… Le lendemain, il nous a demandé le 39… Il le voulait, paraît-il, parce qu’il y avait logé dans d’heureuses circonstances quelques années auparavant. C’était un musicien du Tam-Tam qui l’occupait… Ils se sont mis d’accord. Je crois que le Hollandais lui a filé un bouquet !

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