Frédéric Dard - Ça tourne au vinaigre

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Ça tourne au vinaigre: краткое содержание, описание и аннотация

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Béru ne bronche pas… Je lui file une bourrade et le Gros bascule contre la vitre. Alors,je sens une cohorte de fourmis envahir mon calbar et remonter le long de mon anatomie. J'actionne le plafonnier de la voiture et je vois une formidable flaque de sang sur la banquette. Le Gros a bloqué une praline dans la région du cou et il s'est à peu près vidé. Tel, il me paraît un peu mort. Toute l'affection que je lui porte me remonte à la gorge.
— « Béru ! je balbutie. Béru, vieux pote, joue pas au con… Tu m'entends, dis ? »

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— Note, reprend mon collègue, qu’il n’est pas difficile de savoir si nous sommes dans le vrai. Il suffit de réveiller la concierge pour lui demander des tuyaux sur ses locataires…

Je secoue la tête.

— Non, je ne suis pas de cet avis… Suppose que le type ne soit pas de retour, et qu’il se pointe au moment où on baratine la vioque ? Suppose qu’on ne puisse rien faire immédiatement et que demain… Non, laisse, j’ai une meilleure idée…

J’embraye et je roule en douceur jusqu’à une boîte de nuit d’où s’échappe un tohu-bohu effroyable.

— Descendons prendre une bière, dis-je, je vais t’expliquer mon plan…

Nous entrons dans le cabaret. C’est le grand carnage… Il ne reste plus beaucoup de trèpe à ces heures, mais les ultimes clients font du foin comme tout un asile d’aliénés.

Il y a trois musiciens nègres sur une scène qui s’époumonent dans du cuivre et des couples épileptiques qui tortillent leur valseur en s’étreignant à la farouche ! On reprend illico confiance dans les destinées de l’homme en biglant ces énergumènes. Les nanas sont en plein délire… Vous les touchez avec une tête d’épingle et les voilà en extase… Il y a des zigs qui vont se faire reluire vachement tout à l’heure…

Pinaud ferme les yeux à cause du saxo qui imite à lui tout seul le port de New York à une fin de grève.

— C’est affolant ! soupire-t-il.

Nous allons au bar qui, heureusement, se trouve en retrait dans le fond.

— Deux bières, dis-je.

— Françaises ? Allemandes ? Hollandaises ? s’enquiert le barman.

— Hollandaises, je murmure en regardant Pinuche.

— C’est de circonstance, approuve-t-il.

Nous éclusons deux grands glass de bière mousseuse. Ça fait du bien de s’humecter la menteuse à ces heures…

— Bon, me décidé-je en reposant mon verre, tu vas prendre un jeton.

— J’en prends assez comme ça, dit Pinaud, qui, mine de rien, regarde se relever les jupes des danseuses.

— Un jeton téléphonique ! lui mugis-je dans l’esgourde. Moi je vais retourner devant l’immeuble… Dans quelques minutes tu composeras le numéro de ton beau-frère, tu t’en souviens ?

— Littré 62–64…

— Bravo ! Tu vas pouvoir passer à l’Olympia dans un numéro mnémonique.

— Qu’est-ce que c’est que ça ?

— Tu regarderas sur le dictionnaire…

Pinaud sort son dentier, gratte entre deux incisives un fœtus d’allumette qui s’y était coincé et remet son appareil à débiter des couenneries dans sa gargoulette.

— Je suppose, dit-il, que je devrai sonner le numéro trois fois de suite à intervaux réguliers ?

— Oui, mais je préférerais que se soit à intervalles ; il y a des jours où j’ai l’amour du pluriel en al…

Je banque les deux demis en faisant la grimace car la note est salée, ce qui me redonne soif. Ici c’est un cercle vicieux, il suffit de regarder danser les couples pour s’en rendre compte…

— Je file, Pinaud…

Le regard qu’il me jette est aussi incomplet que son nom… Je retrouve ma tuture et je me paie un grand viron pour reprendre l’Université street dans le bon sens.

Je stoppe au même endroit que précédemment et j’attends en reluquant la façade de l’immeuble qu’habita Josephini. Vous me croirez si vous le voulez — et si vous ne voulez pas il vous reste néanmoins la ressource d’aller vous faire peindre en vert — mais je perçois distinctement la sonnerie du bignou, là-haut, au troisième… Elle vrille le silence nocturne, lancinante comme un mal de dent. Puis elle stoppe… Rien n’a bronché alentour… Je souffle dans mes doigts qui s’engourdissent… Et là-bas, dans la boîte à Zizi, Pinuche recompose le numéro au milieu du vacarme. La sonnerie recommence après une brève interruption… Nouvel arrêt…

« Et de deux », je balbutie…

Le temps me paraît long. Je suis prêt à vous parier une poignée de louis d’or contre une poignée de porte que Pinuche écluse un gros rouge…

Enfin, ça carillonne pour la troisième et dernière fois… À peine le grelottement du timbre a-t-il recommencé qu’une lumière s’éclaire… Non pas au quatrième ou au second, ainsi que je le supposais, mais au troisième étage de l’immeuble contigu… Je remarque que la fenêtre où vient d’éclater la lumière jouxte celle par laquelle Abel a culbuté le cadavre de Mario.

Cette constatation me chauffe le cœur… Et cet échauffement devient un véritable brasier lorsque je m’aperçois que l’immeuble contigu est un hôtel… Cette fois nous entrons dans la période déterminante… Pas d’erreur, mon renifleur est formel. Taïaut ! Taïaut !

J’attends, les châsses braqués sur ce rectangle de lumière… J’attends quoi, au juste ?

Soudain l’obscurité revient, nette ! J’en ai un choc… Je me détranche pour voir si Pinuche a l’idée d’amener sa couenne. J’ai oublié de convenir de ça avec lui… Peut-être m’attend-il en éclusant du bordeaux supérieur ? Le bordeaux rouge, c’est son vice.

Je cesse brusquement de me poser une question aussi subsidiaire. Un homme vient de sortir de l’hôtel que je surveille. C’est un type bien balancé et mis avec recherche. L’allure est jeune, mais il est impossible de s’en faire une idée précise car il porte un gros pardingue en poils de chameau. Il traverse la chaussée et s’approche d’une grosse bagnole stationnée en face. Il y prend place et fait tourner le moteur… Puis il décolle du trottoir et se met à bomber. Je n’hésite pas… Aussi sec je lui file le train. Pour commencer, je n’allume pas mes lampions afin de moins éveiller son attention. Heureusement, l’aube pointe et la circulation commence ; celle des véhicules de livraisons principalement.

Je garde la bonne distance, crispé à mon volant. J’ai froid malgré que le tirage de ma guinde fonctionne normalement. C’est un froid interne qui est dû plus à ma nuit d’insomnie qu’à la température en baisse…

Le gars tourne à droite, prend tout droit jusqu’aux quais, suit ceux-ci à gauche puisqu’ils sont à sens unique et traverse le pont du Carrousel… Je me rapproche afin de ne pas me laisser chocolater par un feu rouge, encore que je n’en aie rien à foutre ! Ensuite, il reprend les quais en sens contraire sur la rive droite.

Nous passons le Châtelet, l’Hôtel de Ville et arrivons à la confluence du canal. Je ne sais pas s’il s’est aperçu de ma filature, toujours est-il qu’il se met à pédaler sérieusement…

Nous continuons à tout berzingue en direction de Charenton… On commence à voir des panneaux indicateurs qui parlent de Nancy…

Les dents serrées, je fredonne pourtant une bonne vieille marche militaire :

Avez-vous vu la putain de Nancy ?
Qui a foutu la vérole à toute la cavalerie…
J’ai des sonneries de cuivre sous la touffe !

— Allez, San-A. ; tu tiens le bon bout, mon mec… La persévérance est toujours récompensée… Tu as reniflé une piste… Tu as obéi à ton instinct, à l’amour de ton métier…

Je m’arrête de gamberger pour remarquer que je pense comme s’exprime le Vieux. Faut toujours qu’il la ramène en tricolore sur fond de Marseillaise avec les yeux en forme de Croix de guerre !

Nous arrivons au tronçon d’autoroute qui file sur Joinville. Là, le gnace va pouvoir mettre le super-développement. La route est large, déserte… Les services routiers ont coupé le jus à cause de la pâle clarté qui traînasse au fond de l’horizon. Éconocroque ! Éconocroque !

Nous roulons maintenant à 120… Je me dis qu’il est pratiquement impossible que mon gars ne s’aperçoive pas qu’il est suivi… Peut-être étant donné que ce tronçon ne comporte pas de dérivations, peut-être serait-il adroit de le doubler pour le mettre en confiance, quitte à me laisser passer vers le débouché ?

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