Frédéric Dard - San-Antonio chez les Mac

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San-Antonio chez les Mac: краткое содержание, описание и аннотация

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Connaissez-vous Stinginess Castle ?
Au fin fond des Highlands, en Ecosse, ce château se dresse sur une colline dans les brumes britanniques.
Un nouveau fantôme le hante depuis quelques temps. Et un fantôme de poids ! Il a pour nom BERURIER !
Et si vous saviez ce que le Gros et votre valeureux San-Antonio magouillent dans ce château de cauchemar, vous en auriez la chair de poule. Un renseignement : si vous entendez un craquement dans la pièce d'à côté pendant que vous lisez ce chef-d'œuvre, ne cherchez pas, c'est le fantôme de quelque Mac !

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La bergère m’en désigne une autre, capitonnée celle-là.

— Asseyez-vous, monsieur Saint-Antonio. Vous êtes d’origine espagnole ?

— Par un ami de mon père, fais-je sans rire.

Elle pouffe.

— Vous êtes follement amusant. On ne doit pas s’ennuyer avec vous.

— Je ne saurais vous répondre, miss, les personnes que je fréquente passant leur temps à réprimer des bâillements lorsqu’elles sont en ma compagnie.

Je la boucle car la dix-huitième porte du big salon [5] En français dans le texte. s’ouvre à deux battants. Poussée par le sépulcral James Mayburn, mistress Daphné Mac Herrel fait son entrée dans son fauteuil à roulettes.

CHAPITRE VI

Dans lequel je fais connaissance avec une belle collection de momies

La grande patronne du whisky Mac Herrel a tout ce qu’il faut pour obtenir de haute lutte son admission au musée des horreurs. À côté d’elle, Dracula a la frime de Sacha Distel.

Imaginez une vieille donzelle au visage hommasse : mâchoire carrée, arcade sourcilière proéminente, narines dilatées, moustache très développée. Elle a des cheveux de neige très abondants (les hivers sont rudes en Écosse) partagés par une raie large d’un doigt et tirés en bandeau sur les étiquettes.

Daphné porte une longue robe violette qui la fait ressembler à un vieil évêque et, autour de son long cou où tremblent les fanons de la légion, elle a mis une chaîne d’or un tout petit peu plus grosse que celle qui sert à amarrer le Queen Elizabeth. Je ne sais pas si cette douairière a été mariée un jour, si oui, je tire mon bada au téméraire qui a affronté ce morcif. Pour ma part je préférerais partir en voyage de noces avec une pelleteuse mécanique. La vioque a des paluches capables de masquer le portrait grandeur nature de Mary Marquet, et des nougats façon géant Atlas qu’elle doit faire chausser à la Seine comme à la ville par Onasis plutôt que par Bally.

Elle me dévisage sans pudeur à travers de petites lunettes ovales cerclées de fer. Cynthia la met au courant des événements. La vioque écoute sans piper (ce n’est plus de son âge), puis, lorsque sa nièce a terminé le récit, elle lève sa canne à pommeau d’argent comme un sergent-major donnant aux musiciens le signal d’attaquer. Le serviteur pousse alors le fauteuil jusqu’à moi.

Daphné me dit alors merci, d’une voix qui évoque un concours de pétomanes dans la crypte d’une cathédrale ! Elle parle couramment l’anglais et en profite pour me questionner sur mes travaux littéraires. Je lui confie le titre de mon prochain roman : « L’amant de Lady Gitalyne ». À toute vibure j’invente le sujet. C’est l’histoire d’un garde-chasse qui tombe amoureux de son patron : lord Gitalyne. La femme d’icelui qui est en secret amoureuse du garde-chasse met un piège à loup dans les vespasiennes de ce dernier, à la suite de quoi le garde-chasse entre, en clinique d’abord, dans un monastère ensuite. Lord Gitalyne se pend de désespoir et Lady Gitalyne se repent.

Mes interlocutrices opinent. Elles déclarent que c’est une histoire merveilleusement insolite et prophétisent que ça se vendra.

Daphné me demande où je loge. En apprenant que je suis descendu à l’auberge du pays, elle pousse des cris et me supplie de venir pioger au château. On m’avait souvent parlé de l’hospitalité écossaise, mais je croyais que c’était du bidon.

Je minaude au début, en les assurant de ma confusion, mais ces dames insistent. Comme la môme Cynthia est tout particulièrement pressante et que cette combinaison arrange prodigieusement mes petites affaires, je finis par accepter.

J’ai quelque nostalgie en songeant au pauvre Béru et c’est alors qu’il me vient une idée impressionnante. Une de ces idées qu’on devrait faire empailler pour les placer sur sa cheminée.

— Je ne suis pas seul à Stingines, fais-je, j’ai aussi mon valet de chambre.

Qu’à cela ne tienne. Il n’a qu’à venir s’installer au Castle ; la masure est suffisamment vaste !

Il est convenu que, dès demain, je viendrai avec ma brosse à dents chez les Mac Herrel. En attendant on me prie à dîner. Toujours confus, toujours ravi, j’accepte aussi.

— Un whisky ? me propose Cynthia.

— Volontiers.

James Mayburn apporte une boutanche de Mac Herrel. Du spécial deux étoiles (la promotion de l’élite).

Je feins d’être surpris par l’étiquette.

— Des parents à vous ? demandé-je en montrant le flacon.

— Nous ! rectifie la merveilleuse Cynthia. Nous sommes distillateurs depuis bon nombre d’années. En France on ne connaît pas notre marque car nous exportons peu, mais nous sommes, sans forfanterie, très prisés dans le Royaume-Uni.

Très prisés, c’est le mot ! Je pense à la dose d’héroïne que contenaient les boutanches de Petit-Littré. En tout cas, cet alcool est de bon aloi. On se lèverait la nuit pour en écluser. Je le dis à ces dames qui paraissent ravies.

— Voulez-vous que je vous fasse visiter le château et choisir votre appartement, Monsieur San-Antonio ? demande la môme.

— Avec joie, m’empressé-je.

Et je suis sincère. Pas mécontent de lui, votre San-A, mes choutes. Il a vachement bien usiné, reconnaissez. Le voilà dans la Citadelle et on allume les lampions pour l’accueillir. Il allume aussi les siens, croyez-moi.

La crèche est immense et plus gothique que le titre d’un journal allemand. Des couloirs, des couloirs, des couloirs… D’immenses salles, des lits à baldaquin, des cheminées gigantesques, des portes dérobées, des portes restituées, des poternes…

Au premier, dans l’aile sud, une chambre ronde me séduit particulièrement car elle me rappelle un film d’épouvante que j’ai beaucoup aimé. Elle est dotée d’un lit à colonnes tendu de satin verdâtre à fleurs de lys. Quand on roupille là-dedans on doit rêver qu’on est le Baron des Adrets. Une porte basse donne accès à un cabinet de toilette bizarroïde : la baignoire est en cuivre, les robinets ressemblent à des manivelles d’écluse, et on pourrait organiser un motocross dans le lavabo.

Pour se toiletter dans cette usine, faut avoir son brevet de mécanicien de marine.

Après le cabinet de toilette vient une autre chambre beaucoup plus petite.

— Si vous le permettez, dis-je à Cynthia, je m’installerai dans cet appartement. Mon valet de chambre pourra loger dans la pièce du fond et je l’aurai sous la main.

— Comme vous voudrez.

Elle me regarde avec des yeux brillants. J’ai dans l’idée, mes frères, que les Écossais ne sont pas des Casanovas et que les dames d’ici, quand elles veulent se faire reluire, emploient de préférence la lessive Saint-Marc. Tous blonds-rouquins avec des bouilles de bêtas et des yeux aussi éloquents que des trous dans du gruyère. Ils doivent regarder une gonzesse pendant douze ans avant d’oser lui adresser la parole, puis lui parler du temps pendant douze autres années avant de lui proposer la bagouze au finger. Tandis que nous autres, les frenshmen, on opère avec promptitude car on sait que la vie est brève et qu’il faut se manier le dargif si on veut avoir pris sa part du gâteau quand la grognace aux grandes chailles viendra nous couper l’herbe sous les flûtes. À un regard on pige si l’affaire est réalisable. Et si elle l’est on traite le marché tout de suite. Comme quoi faut toujours avoir du papier timbré et un stylo garni sur soi pour ne pas rater les occases.

La précipitation, on ne la largue qu’au dodo et c’est à cause de ça que les bergères du monde entier et des environs nous recherchent. Je crois vous l’avoir déjà bonni, mais il est bon de vous le répéter puisque vous avez une cervelle comme les arènes de Nîmes, ce qui importe c’est d’appliquer au pageot la politique du vieillard : l’étreinte de trois plombes !

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