Frédéric Dard - Les vacances de Bérurier

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Les vacances de Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Le plus cocasse,
le plus délirant,
le plus fou fou fou,
le plus san-antoniesque
des SAN-ANTONIO

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— Me serait-il permis d’utiliser le dispositif 5 bis, sir ?

— Il semble s’imposer en effet, Ross, consent le Patron.

Un nouveau geste précis de Ross et, à l’arrière de notre surprenante automobile éclate un concert d’imprécations bien senties : « Allez vous faire voir, hé, merdeux ! Mon c… c’est du poulet ? Je vous p… à la raie, lopettes ! Etc. » Un long et puissant chapelet s’égrène de la sorte.

Le Vieux s’empare du cornet.

— Je pense que cela suffit comme ça, Ross, car ces petites frappes sont maintenant hors de portée.

Fin d’émission. Tout heureux de ma surprise, mon astucieux chef m’explique :

— Il est déprimant dans certains cas d’être piloté par un chauffeur ne parlant pas français, aussi ai-je fait enregistrer le document que vous venez d’entendre par un pittoresque plombier dont le vert langage m’avait frappé. Cet homme possédait un vocabulaire et un accent faubouriens très exceptionnels, n’est-ce pas ? Quel chauffeur stylé pourrait rivaliser avec lui ?

Un marrant, le Dabe ! Quelle découverte impressionnante, après des années de collaboration ! Il a le sens de l’humour raffiné, celui du pittoresque et de la fantaisie. Mais alors, ses mines compassées ? Ses graves sermons ? Ses exhortations tricolorisantes ? Une façade, vous croyez ? La défroque d’un personnage qu’il s’amuse d’endosser pour faire croire que ?

A gestes dégagés, il prépare les deux oranges-vodka, qui s’affirment comme étant plus exactement des vodka-oranges.

— A la réussite de notre future enquête, mon petit.

Je lève mon godet à hauteur de pif. Vu à travers les parois du verre, le Dirlo a une bouille toute déformée.

— A vos vacances, monsieur le directeur.

Il cligne de l’œil.

— Je compte sur vous pour neutraliser un peu la donzelle que j’ai eu la fâcheuse idée de présenter comme étant ma nièce, je n’ai guère envie de la retrouver sur le Mer d’Alors où nous aurons, si vous voulez bien me passer l’expression, d’autres chats à fouetter !

— En somme vous souhaiteriez qu’elle rate le départ ? murmuré-je après avoir siroté une aimable rasade de nectar.

— En somme, oui, fait le Patron. Vous êtes ingénieux, cher San-Antonio vous trouverez sûrement une astuce.

La mission n’est pas désagréable au demeurant. Ce ne sera pas la première fois que je berlurerai une mousmé.

— Que pensez-vous de cette ténébreuse affaire ? murmure le Tondu en regardant défiler le paysage sur les flancs de la Rolls.

— J’attends de voir sur place, Patron.

— Vous avez bien eu d’emblée une opinion, je suppose ?

— A première vue il semblerait que le — ou les — coupable (s) appartiendrai (en) t à l’équipage, non ?

— Vous pensez ?

Ben voyons : quatre disparitions successives. Aucun passager ne s’est tapé quatre fois de suite la même croisière !

— Tiens, je n’avais pas encore songé à ça, reconnaît le Boss.

Il a un imperceptible sourire. Son regard bleu semble déjà errer sur des horizons marins. Un bras passé dans l’accoudoir de cuir, il réfléchit. Je respecte d’autant mieux sa méditation que je ne trouve rien de précis à lui dire. Le chiendent, quand on est en compagnie, c’est de devoir parler. Rien de plus terrible que d’alimenter coûte que coûte certaines conversations. Faut se stimuler la gamberge, se la masturber pour en faire gicler un bout de sujet quelconque. A ce régime-là on défaille cérébralement, on s’épuise la matière grise à la solliciter à vide. Moi, il m’arrive d’avoir la menteuse facile, mais je crois honnêtement que j’aurais surtout réussi mes silences. J’ai la vocation du mutisme. Une vocation bien contrariée d’ailleurs.

— Croyez-vous que les Bérurier accepteront de se joindre à nous ? demande le Big Boss.

— Pourquoi pas ? La perspective d’une luxueuse croisière à l’œil est terriblement alléchante pour des gens modestes.

— Il serait intéressant de pouvoir disposer de notre aimable Bérurier, médite mon voisin de Rolls. C’est un bœuf plein de jugeote.

— Non, rectifié-je, c’est un taureau !

Je somnolais.

La voix métallique de Ross nasille dans l’appareil.

— S’agirait-il de ce lieu, sir ?

Il vient de stopper à l’orée d’une kermesse bigarrée dont l’entrée est surmontée d’un panneau en arc de cercle sur lequel on peut lire : Camping de la Méduse enchantée. L’endroit, malgré sa raison sociale, n’a rien de paradisiaque. Je dirai même que « ce lieu » dont parle Ross avec mépris est un lieu commun.

Certes, il se trouve sur la Côte d’Azur.

Certes, la mer est à huit cents mètres. Seulement… Seulement, il est situé en bordure de la Nationale, entre une décharge publique et une cimenterie. Seulement, une ligne de chemin de fer dite Decauville le limite sur son quatrième côté. Seulement, une épaisse couche de poussière grise tente d’unifier le gigantesque campement. Un bivouac, mes amis ! Un camp de réfugiés. Plusieurs centaines de familles peu vêtues y végètent dans un monstrueux tohu-bohu. Chacune a dressé sa tente contre sa voiture, les plus huppées ont même des tentes formant garage afin de protéger leur vénérée tomobile des ardeurs solaires. Des haut-parleurs piqués au sommet de mâts colorés diffusent une musique concassante, ferrailleuse, abrutisseuse. Des senteurs de mauvaise cuisine se mêlent aux effluves du ciment. Le ciment sent la merde. La cuisine presque ! Des latrines proches, surchauffées, s’échappent d’indéfinissables odeurs qui manquent de loyauté. La musique n’est qu’un fond, un grondement identique à celui de la mer par sa permanence. Mais mille bruits divers se joignent à elle pour cacophoner. Le sifflet aigrelet de la petite locomotive qui halète sur fond de décor. Les klaxons des campeurs sortants et des campeurs rentrants. Les criaillements de la marmaille turbulente. Les imprécations des houris. Les transistors hystériques, toujours et partout eux !

— Oui, réponds-je, c’est bien ce stalag !

J’ai encore dans mon portefeuille l’adresse écrite de la main de Béru sur un morceau de couvercle de boîte à camembert.

— Grands Dieux, murmure le Vieux. Cela existe donc !

Nous franchissons l’entrée de ce Treblinka de vacances. Une esplanade circulaire comportant en son milieu une construction marquée « Office » (à l’américaine, s’il vous plaît), s’offre à nous.

Ross s’y engage. Aussitôt, des indigènes radinent pour mater la Rolls.

— Mince, une diligence ! s’écrie un gorille noir, plus poilu qu’un cœur d’artichaut.

— C’est pas une auto, c’est juste un moyen de locomotion ! remarque un autre concentrationné. Vise le pingouin qu’est au poste de pilotage !

— Allez donc vous informer, mon bon ! soupire lâchement le Big Boss, cette faune m’insupporte !

Je descends dans cette cour des miracles du vingtième siècle. Le bruit se fait plus intense, les odeurs plus impitoyables. Mon odorat et mon ouïe sont trop sauvagement agressés : je titube, m’appuie au capot de la maîtresse de Ross, ce qui me vaut un sombre regard de ce dernier car on ne s’appuie pas à une Rolls-Royce de 1920. Sur la droite, il y a un point d’eau : quatre robinets de cuivre tout connards au sommet de leurs tuyaux nus, jaillis du sol comme des périscopes. Une centaine de personnes armées de seaux ou de bouteilles, d’arrosoirs ou de jerricans en plastique font la queue, ventre à fesses, en échangeant des propos aigres-doux sur la lenteur du débit de l’eau et les aises que prennent les puiseurs du moment. Y a d’énormes poufiasses aux jambons indécents. Des maigrichons à shorts trop short, coiffés d’un chapeau mou et chaussés de souliers de ville.

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