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Frédéric Dard: Mange et tais-toi !

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Frédéric Dard Mange et tais-toi !

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Moi, vous me connaissez ? Quand la femme d'un zig qui m'a sauvé la vie vient chialer dans mon giron en me disant que son mari va être flingué deux jours plus tard pour haute trahison, je vole à sa rescousse. Même si c'est à Saigon que le mec en question doit effacer sa ration de prunes. Béru, vous le connaissez ? Il est toujours prêt à suivre son supérieur aussi hiérarchique que bien-aimé sur les sentiers de la gloire et de la châtaigne, même quand il s'agit d'un boulot d'ordre privé. Les femmes, vous les connaissez ? Plus elles sont baths, plus elles vous attirent d'emmouscaillements. Heureusement que moi aussi je les connais ! Ainsi que la manière de s'en servir ! Quant à mon style, si vous le connaissez pas encore, c'est le moment de vous y mettre. Car ça me ferait mal à la thyroïde que vous décédiez en n'ayant lu que Montaigne et Jean-Jacques Rousseau ! Souvenez-vous d'une chose, les gars : la culture, y a que ça de vrai !

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Ils sont à l'affût (sur celui de leurs arbalètes). Une fléchette que je ne sentirai même pas arriver ! Et bonne bière, San-Antonio, ça c'est de la terre meuble ! Et je ne parle pas des pièges à Congs disposés dans les sentiers sous bois dont je mâche les feuilles, comme disait mon ami Verhaeren avant d'aller prendre le train. Nonobstant ces graves, ces multiples dangers, je dois tenter de me tailler. Oui, seulement, mes deux copains sont aux mains des Russes, eux, et San-Antonio ne saurait sauver sa peau en oubliant celle de Bérurier au vestiaire. Alors ? Je vous vois venir, les gars : pas futés, mais logiques à vos moments perdus. Vous vous dites pertinemment : « On le connaît, San-A. on le sait qu'il va tenter l'impossible pour délivrer ses aminches. Ça serait plus notre crack-maison, sans ça. Son blason rouillerait. Il deviendrait pas sympa, le Casanova de basse-cour. On le lirait plus, on le relirait encore moins (ou alors en peau de chagrin). Il se doit à sa légende et, qui plus est, à son public ». Eh bien oui, mes petites tronches, je réponds à votre appel. Je vous ai compris. Il est là, San-A. Il répond présent ! Nous serons sauvés ensemble ou nous périrons ensemble, il y a pas de milieu (sinon à Pigalle et à Marseille).

Je me hisse hors de mon trou et me laisse couler jusqu'au sol. Les lianes, c'est lisse. J'exécute des mouvements gymniques, comme chaque fois après une période d'engourdissement. Ça rétablit la circulanche et assouplit les nerfs. Je vais avoir besoin d'eux pour écrire les pages suivantes. Moi, San-A., tout seul et les mains vides, j'attaque un camp bourré de soldats en armes, et ce pour la deuxième fois dans la même journée : un camp américain aux aurores, un camp russe au crépuscule. Avec juste mon courage et mon génie ! Comme complice, la nuit ! C'est peu. Comme motivation, mon désir ardent de sauver des amis. Eh oui : tout mettre en œuvre pour les arracher à leurs tortionnaires. Cette idée me galvanise. J'en frétille comme un chien qui fait marcher son essuie-glace lorsqu'on le caresse. Et je me dis, du fond du cœur : « En avant, San-Antonio. En avant ! »

Avec une canne de bambou, je me fabrique une lance ; comme on appointe une mine de crayon. Le résultat obtenu est formide. Je viens de me fabriquer une arme redoutable. Certes, elle ne vaut pas une mitrailleuse double, mais elle présente l'avantage d'être plus silencieuse et ce détail, dans le cas présent, a son importance.

Mon javelot bien en main, j'avance, courbé en deux en direction du camp, plus félin que nos voisins, les tigres du Bengale. Tous les quatre pas je m'oblige de m'arrêter pour écouter et sonder la nuit. Je crains de me faire repérer par une sentinelle. Parvenu à une cinquantaine de mètres des bâtiments, je me couche derrière une touffe de cactus Picotas-Graducus, l'espèce la plus épineuse, vous ne l'ignorez pas.

Si je m'écoutais, je foncerais encore ; mais je sais me faire la sourde oreille quand la prudence l'exige. Je me rends parfaitement compte qu'avant de tenter quoi que ce soit, il me faut étudier la vie nocturne du camp. Que voilà donc une sage décision. Grâce à la lune et à mes talents de nyctalope, je finis par apercevoir, disposé tous les trente mètres environ, un guetteur couché. Pas dingues, les Popofs. Une sentinelle debout constitue une cible, ils le savent. Alors ils font coucher les leurs. Si j'avais fait deux pas de plus j'étais repéré. Je possède sûrement un septième sens, c'est pas possible autrement.

Avec le manche de ma lance je coupe une pousse de cactus en forme de fourche, composée de cinq larges feuilles en i grec. Ensuite, je l'embroche de la pointe de mon arme. Doucement, je la place devant moi. Elle constitue un bouclier naturel derrière lequel je peux me dissimuler à condition de ramper très bas. Il s'agit dorénavant de progresser avec une lenteur extrême afin que les factionnaires ne s'aperçoivent pas que ce cactus est mobile. Les touffes de cactées sont nombreuses alentour et leurs ombres familières aux guetteurs vont m'aider à endormir leur attention.

J'ai repéré l'un d'eux et, comme il n'a pas de bol, c'est sur lui que je repte. Je ne sais pas ce qu'indiquent nos horoscopes du jour, à lui et à moi ; mais je pense intimement que l'un des deux est à foutre dans les gogues.

J'avance toujours ; si lentement que je suis à peine sûr de progresser. Je deviens souche de bois, cactus à mon tour. Et, pourtant, la distance diminue, qui me sépare de la sentinelle. Bientôt, je peux voir son casque et les reflets de sa carabine.

Encore une dizaine de mètres. Faut les faire. Je m'applique à tenir la touffe de cactus bien droite. Dans ce pays où la guérilla utilise toutes les ressources de l'imagination, les ruses de ce genre sont monnaie courante. Je sais que si le soldat a le moindre doute, il défouraillera recta. Je continue, tout mon être tendu ; pas un poil de ma poitrine qui ne participe pas à l'opération ! Je gagne encore cinq mètres.

A travers la fourche constituée par les feuilles de cactus, je vois très nettement l'homme. C'est un Viêt dont le visage jaune et large brille de sueur. La nuit est étouffante, je le répète, et mes hardes sent collées à mon corps. Le voici arrivé, l'instant décisif où la confrontation de nos deux horoscopes va s'effectuer. Je dois neutraliser la sentinelle d'un seul coup et sans bruit pour ne pas attirer l'attention de celles qui continuent la chaîne de surveillance.

« Han » : encore deux mètres, San-Antonio, et tu auras ta chance. Je mets près d'un quart d'heure pour les parcourir. Je me déplace millimètre par millimètre. Cette fois, je suis à distance convenable. Immobile, je fais progresser la plante grasse, chaque fois que le factionnaire regarde dans une autre direction. Avez-vous assisté déjà à des corridas ? Oui, je pense, du moins au cinématographe. Vous avez frémi, comme tout le monde à la minute suprême, lorsque le torero dressé sur la pointe des pieds s'apprête à plonger l'épée recourbée dans le cœur de l'animal. La tête inclinée, le bras pareil à une flèche posée sur la corde tendue d'un arc, il vise. C'est l'instant de vérité. Le destin de l'homme et celui de la bête se croisent, se confondent un instant. Ils sont en suspens dans l'air capiteux des arènes. A cette minute, je me fais l'effet d'être le toréador sur le point d'estoquer. Mais en face de moi, au lieu d'un toro, un homme. Un homme qui ne m'a rien fait et pour lequel je ne nourris aucune haine.

Un homme qui entrave ma route et que je vais essayer de supprimer avant qu'il ne me supprime. Je vise de mon mieux, longuement, jusqu'à ce que le tremblement de ma main se dissipe et qu'elle devienne dure et insensible comme cette tige de bambou. Et puis tout se déroule sans que j'aie plus à le décider. J'agis en état second. Mes muscles obéissent à ma volonté alors qu'elle a cessé d'être effective. Comme le cerveau électronique d'un robot a enregistré un ordre et l'exécute, mon corps hypertendu accomplit mon dessein. J'ai un rush terrible, de félin. Le plus moche, ce sont les sons dans ces cas-là.

Il y a un bruit hideux de vessie crevée. Un début de plainte escamotée. Et c'est le silence, une fraction d'infini solidifié sous la lune. Enfin, la rumeur de la nuit reprend, avec ses insectes, ses frissons étranges, le chuchotement des branchages, les cris désemparés d'animaux inconnus dont on devine la présence furtive. Je lâche mon bambou planté dans la gorge de l'homme. C'est un trait d'union effroyable, Il me communique par ses vibrations l'agonie de ma victime. Je crois que c'était son horoscope qui donnait de la bande.

Je rampe jusqu'au soldat mort. Je ne pense pas qu'il ait souffert. Tout cela a été si fulgurant ! Il n'a pas eu le temps de comprendre ce qui se passait. La mort qui le guettait a bondi en lui et l'a dévasté en un éclair. Je m'empare de son fusil. Y a pas à dire, c'est tout de même mieux qu'une canne de bambou. Je coiffe son casque. Un peu juste pour ma tronche, mais ce qui compte c'est la silhouette. Un fusil à l'épaule et un casque sur la bouille, de nuit j'ai la découpe d'un militaire. Je gagne l'abri d'un baraquement, puis je me dresse. Allons, te voici au cœur de la place, San-Antonio. On dirait que ça repasse plutôt bien. M'est avis que mon ange gardien a pris l'avion suivant pour me rejoindre. Maintenant il est à pied d'œuvre : on fait du bon boulot, lui et moi. Je me repère. Le camp est silencieux. Quelques lumières brillent dans certains baraquements, mais les artères sont vides. Je me dirige vers le bâtiment servant de prison. La porte est grillagée, à cause des bestioles folâtres. Comme l'endroit péché par la ventilation, les zigs de l'intérieur s'aèrent comme ils le peuvent. A travers les fines mailles du grillage, je peux admirer l'intérieur du poste. Sur deux lits de camp : deux dormeurs. A la table, deux factionnaires éveillés jouent aux cartes.

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