Frédéric Dard - Passez-moi la Joconde

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Passez-moi la Joconde: краткое содержание, описание и аннотация

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Un petit loulou de Poméranie qui se tortille dans la clarté de mes phares. Il vient de se faire ratatiner par une bagnole.
Moi, bonne pomme, je descends pour lui administrer la potion calmante et définitive.
Et voilà !
Je viens de mettre le doigt dans un engrenage qui conduit à une Joconde au sourire plutôt inquiétant

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Elle détourne la tête.

— On dirait que tu as peur, je remarque gentiment.

— C’est vrai, balbutie-t-elle, mais pas pour ce que vous pouvez croire… J’ai peur parce que, le directeur et moi, nous, je…

— Bref, vous pagnotez ensemble, c’est bien ça ?…

— Oui, dit-elle.

— C’est à cause de ça qu’il t’a fait placer le bigophone. Il veut t’avoir à portée… Dès qu’il peut se libérer de chez lui, vous vous retrouvez, c’est pas ça ?…

— Oui, avoue la douce enfant.

— Eh bien, toi alors, je rigole, tu ne lésines pas sur le slip : Compère, ton patron… Sans compter le casuel… Dis donc, t’as un réchaud dans le calbar, ma gosse ?

Elle a un petit sourire entendu. Elle n’est pas mécontente de son comportement sexuel. Si le Docteur Kinsey la confessait, il aurait un bath additif à apporter à son bouquin. Ça serait rigolo. Pourtant, entre nous, y aurait plus rigolo encore à écrire : ce serait un bouquin sur le comportement sexuel du Docteur Kinsey, avec interview de la mère Kinsey, planches en couleurs et tout !

Je reviens à notre mauvais sujet, c’est-à-dire à cette vamp pour noces et banquets de Rose.

— Pourquoi te téléphone-t-elle, la mère Baulois, à ton avis ?

— J’ai peur qu’elle ait appris quelque chose…

— Voyez bol de vitriol ! je gueule… Tu t’imagines qu’une âme charitable l’a rancardée sur ce que les journaleux appelleraient son infortune conjugale, n’est-ce pas ? La lettre anonyme, c’est le violon d’Ingres des provinciaux…

— Oui, j’ai peur, dit-elle…

— C’est quel genre, la mère Baulois ? Tour de cou de velours, cancer de la vésicule et face à main ?

Elle ne peut s’empêcher de sourire…

— Oh non ! Pas du tout… C’est une Parisienne, elle est beaucoup plus jeune que lui et elle mène une vie très libre… Je crains seulement qu’elle ne profite de ma liaison avec son mari pour demander le divorce…

— Eh bien, alors ? je ricane, la voie sera libre, si tu le chambres convenablement, ton boss, il t’épousera peut-être. C’est pour le coup que la vieille maman infirme sera tirée du pétrin !

— Il ne m’épouserait pas, dit-elle. Je ne suis pas de son monde.

En v’là une qui a encore des préjugés quant aux différences sociales.

— Et quand il te grimpe dessus, t’es pas de son monde, dis, grenouille ?

— Mon Dieu, que c’est contrariant, dit-elle… J’ai peur du scandale… Si jamais il éclatait, je ne pourrais plus trouver de travail dans la région.

Je vais pour lui répondre que, vu ses aptitudes, elle aura toujours la ressource d’aller faire des extras dans un clandé de Grenoble, mais je me retiens. On peut être flic et ne pas être mufle. Faut bien des exceptions pour confirmer les règles, non ?

— Tu verras bien, fais-je philosophiquement…

À deux heures de l’après-midi, elle repart au turbin.

Je la suis à distance, afin de ne pas éveiller l’attention. Une fois qu’elle a passé le portail, je fais demi-tour. Elle est en sécurité jusqu’à la sortie…

Et au fond, un danger la menace-t-il ?

Cette fille n’est que la 115 eroue de la charrette. Les mecs de la bande ne vont pas se mettre à zigouiller tout le monde à qui mieux mieux… Surtout avec la police en action…

Je me demande ce que je branle dans ce bled… J’ai du remords.

Tous les mecs qui font l’école buissonnière ressentent ça. La liberté, pour lâcher de grandes théories, faut la mériter, non la voler. l’ai eu tort de blouser le Vieux en marchant dans les salades de Duboin. Oui, j’ai eu grand tort…

Tenez, tel que vous me voyez en ce moment, dans les rues de Pont de Claix, vous constatez que je suis désemparé comme une barque qui a rompu ses amarres. C’est idiot… Je suis là à trombiner une souris, à bouffer des pieds pannés en sa compagnie au lieu de reprendre le collier à Paris… C’est pas catholique, les gars.

Je suis au point mort. Je suis en fraude, j’ai envie de mettre les adjas, de crier pouce et de me ruer dans le train…

Oui, c’est ce que j’ai de mieux à faire…

Je vais à la poste. Je demande le numéro de Duboin…

Il me répond. Je comprends que c’est lui, car le type qui répond « allô ! » a la bouche pleine…

— Ah ! c’est toi, superman de mes deux ! crie-t-il après avoir avalé sa bouchée.

— T’étais encore en train de becqueter ? je lui dis.

— Tu parles… De la pintade, mon petit… Je ne connais pas de meilleure chair que celle de cette bête-là….À condition de pas chialer sur la motte de beurre parce que la viande a tendance à être sèche…

— Bon Dieu ! je m’écrie, t’es pas un homme, mais un intestin ! Bouffer, c’est ta raison d’être…

— Elle en vaut une autre, décrété Duboin, non sans une certaine noblesse perceptible même par téléphone.

— D’accord, chacun a un idéal à sa mesure, je murmure…

— Merci, dit-il. Alors, où en est le célèbre commissaire San-Antonio ? enchaîne-t-il… Le roi de la détection, le dompteur du mystère, l’empereur de la bagarre, le surhomme de la maison poulets ?

— Il en est au point mort. Le sommet de l’art culinaire ! Il en a sa classe des faux monnayeurs, il regagne son poulailler…

Duboin me téléphone trois lignes de points d’exclamation.

— Siouplaît ? éructe-t-il…

— T’as parfaitement entendu. Cette affaire déborde par tous mes orifices ! J’en ai ma claque, j’en ai ras le bol, plein le der, pardessus le bocal ! J’en ai marre et je fonce à Paris… C’est précisément à ce sujet que je t’appelle…

— À charbon, dit Duboin.

— Quoi ?

— Je t’appelle à charbon, répète-t-il ; j’essayais de faire des astuces à ta mesure, mais t’es vraiment très bas…

Un nouveau silence lourd comme l’hérédité d’un hydrocéphale !

— C’est sérieux ? questionne Duboin.

Ça l’est, bonhomme, je suis vidé… Je rentre, tu m’enverras mes bagages par le prochain train, et tu épingleras ma note après un de mes calbards, je t’enverrai un chèque.

— Ton chèque, tu peux te le coller où tu penses, grince-t-il.

— Je ne pense plus…

— C’est vrai ! Chez toi c’est congénital.

— Trêve de plaisanteries, coupé-je.

— C’est ça… Trêve de plaisanteries… Écoute, San-Antonio ! Tu ne vas pas me faire croire que des gars auront jalonné ta route de cadavres, t’auront balancé une grenade sur le coin de la gueule, t’auront fait sauter ta bagnole, et que tu les laisseras glaner, non ? Alors, monsieur met ses pognes dans ses fouilles et se désintéresse de la question ? Monsieur mobilise ses potes et les moule comme une paire de chaussettes trouées, hein ?

« Bon Dieu, je veux te l’entendre dire, le faire enregistrer et je mettrai le disque à mes clients, sur le pick-up du dimanche, entre une java et une valse anglaise, histoire de les faire marrer.

Il s’époumone. Je le devine, congestionné, les yeux sortant de leurs orbites (de cheval, dirait Duboin dans un bon jour).

— Monsieur me fait sauter mes meilleurs clients à la dynamite ! réattaque-t-il. Il me laisse sans bagnole, plusieurs jours durant. Il me rend ma brave jeep avec la bobine fusillée…

— Qu’est-ce que tu racontes !

— La vérité, mon président ! Toute la vérité, je lève la main droite, pas pour jurer, mais pour te la foutre sur la gueule, hé, flic à l’eau de bidet ! Morte, qu’elle était, la bobine… Je fous César dans le bain pour qu’il te fasse un morceau d’enquête à l’œil, et tout et tout ! Et tu pars !

— Je pars…

— Dire que j’ai appelé ce machin-là mon ami ! brame-t-il… Non, on les verra toutes « Tu veux que je te dise, tu n’es qu’un sale dégonflé. Où que tu te l’es faite, ta réputation ? Hein, dans les romans du Fleuve Noir, mon lapin… En réalité, c’est du vent, M. San-Antonio… Tes galons de commissaire, tu les as eus dans l’alcôve d’un préfet de police, dis ?

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