Frédéric Dard - Passez-moi la Joconde

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Passez-moi la Joconde: краткое содержание, описание и аннотация

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Un petit loulou de Poméranie qui se tortille dans la clarté de mes phares. Il vient de se faire ratatiner par une bagnole.
Moi, bonne pomme, je descends pour lui administrer la potion calmante et définitive.
Et voilà !
Je viens de mettre le doigt dans un engrenage qui conduit à une Joconde au sourire plutôt inquiétant

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Je ne sais combien vaut une once, mais il parle avec tant de conviction que je finis par croire qu’en effet, aucune fuite ne peut se produire dans cette honorable maison.

Je m’empare du faux billet de cinq raides que j’ai prélevé hier dans la mallette. Je le lui tends en lui demandant de le passer illico à son laboratoire, afin de savoir si le papier qui le compose provient bien de chez lui.

Il lève le talbin comme un grumeur de picrate lève son verre.

— Certainement, fait-il… Il est pratiquement certain que nous ayons fabriqué ce papier… Nous allons en avoir confirmation.

Il le remet à sa secrétaire en lui disant de porter ça au service du labo.

— Pourquoi cette enquête ? me demande-t-il…

— Parce que, monsieur le Directeur, nous avons de bonnes raisons de penser que votre papier ne va pas intégralement à la Banque de France.

Il se lève, plus rouge que jamais…

— Monsieur ! lance-t-il, très Lagardère ira-t-a toi !

— Calmez-vous, je murmure. Votre honorabilité n’est pas le moins du monde en cause, monsieur le Directeur… Seulement, étant donné que de faux billets ont été imprimés sur du papier sorti de chez vous, je dois bien conclure, et vous avec moi, qu’il existe une fuite, non ?…

Il est abruti comme un bœuf qui serait remboursé.

— Oui, oui, oui…

— Bon…

Une minute passe.

— Voyons, fais-je, l’intégralité de votre fabrication est toujours parvenue à bon port ? Comment la transportez-vous ?

— Par camions plombés, dit-il… Avant, nous la transportions nous-mêmes, mais nous avons eu un accident, l’an dernier…

— Un accident ! Quelle sorte d’accident, cher monsieur ?

— Notre camion a percuté un arbre dans le Morvan et a pris feu. Le chauffeur et le convoyeur ont péri ; le véhicule a brûlé. Depuis cette date, nous faisons appel à une maison de Lyon spécialisée.

Je claque mes doigts…

— O.K., tout est au poil, je vois maintenant d’où provient le papier des faux billets…

Je réfléchis. Un fait évident s’impose à mon esprit. Pour que Compère ait été rancardé avec précision sur l’heure de passage du camion à La Grive, il était nécessaire qu’il eût une intelligence dans la place.

La secrétaire du diro revient avec le faux bif.

— Le laboratoire dit que le papier vient de chez nous, monsieur le Directeur…

Elle est blonde, pas belle, pas laide, neutre comme toute la Suède.

Lorsqu’elle est sortie, je fais au directeur :

— Dites-moi, lorsque vous effectuez un envoi de papier, comment les choses se passent-elles ?

Il réfléchit…

— Je convoque mon transporteur par téléphone…

— Vous lui dites l’heure de départ ?…

Non…

— Existe-t-il une heure de départ, en fait ?

— Oui, mais seuls les services de la Banque de France en sont informés, afin de pouvoir établir un cordon de sécurité sur la route. Tous les trente kilomètres, des gardes mobiles contrôlent discrètement le passage du camion… S’il a du retard, ce retard est signalé et une patrouille part immédiatement à sa rencontre.

— Très bien… Ces patrouilles se trouvent où ?

— Avant les centres. Ainsi, par exemple, il y en a trois d’ici Lyon : à Voiron, à Bourgoin, à Bron !

Je tressaille. Je pige maintenant pourquoi l’attentat devait avoir lieu à La Grive ; cette localité se trouve à quatre kilomètres de Bourgoin, par conséquent lorsque le camion l’a traversée, il venait de subir un contrôle… Il devait s’écouler une bonne demi-heure avant le prochain, c’était ça de gagné sur le facteur temps !

— Un chauffeur et un convoyeur ? je murmure…

— Oui…

— Ils étaient armés ?

— Le convoyeur avait une mitraillette…

Voilà pourquoi l’idée du chien dressé… Un chien n’incite pas à la méfiance… Seulement ça a raté, par un hasard miraculeux, le clebs a été scrafé sans que le détonateur ait été touché !

— Revenons à la question qui nous intéresse, monsieur le Directeur : celle de l’heure de départ… Qui est-ce qui la décide ? Vous ou les services de la Banque de France ?

— La Banque de France…

— Et comment vous en avertit-elle ?

— Par pli cacheté…

— Qui a connaissance de ce pli ? Je veux dire, à l’avance ?

— Moi seul…

— Vous êtes certain ?

— Absolument…

— Et que faites-vous de ce pli, vous le détruisez ?

— Grand Dieu non, ma secrétaire le classe dans un dossier spécial que j’enferme dans mon coffre.

Il va à son coffre et l’ouvre. Il me tend un dossier que je repousse doucement, sans l’ouvrir…

— Personne ne peut ouvrir ce coffre ?

— Je suis tranquille sur ce point ! affirme-t-il. C’est un Fichet spécial. Je suis le seul à en connaître la combinaison ; du reste, vous allez dire que je suis gamin…

(Tu parles, Charles, d’un gamin !)

— Vous allez dire que je suis gamin, poursuit mon interlocuteur, mais à chaque instant je modifie la combinaison… Tenez, hier, c’était Germaine… Aujourd’hui, c’est Marcelle…

Je regarde le diro. Il est écarlate. En voilà un qui doit aimer se faire rigoler la zize… Il a la lèvre gobeuse, l’œil humide, rien qu’en prononçant des noms de fillettes.

Je soupire.

— Eh bien ! merci de votre aide, monsieur le Directeur… J’espère que nous éclaircirons bien vite le mystère… Je vous demande de conserver sur ma visite le secret le plus total…

— Comptez sur moi !

— Par total, j’entends total, renchéris-je…

Je le bigle à fond dans les carreaux. Il en profite pour rougir encore. Si je ne me trisse pas, il va éclater.

Je me lève…

— Votre discrétion est d’autant plus essentielle que l’affaire est grave, dis-je. Il y a déjà cinq morts dans cette histoire… Et des millions de perte pour l’État…

Je sors.

CHAPITRE XIV

Il fait décidément de plus en plus beau. Rien qu’à cause de ce soleil somptueux, Duboin aurait eu raison de me faire jouer le rôle du malade malgré lui.

En voilà un qui n’a pas froid aux châsses, hein ? Vous pigez ? Aller refiler de l’appendicite en bouteille à un copain pour lui faire prolonger ses vacances, faut être un drôle de dur. Y a que dans les bouquins qu’on voit ça ; et encore, dans les miens seulement. C’est ce qui fait monter mes tirages, sûrement !

Je respire un grand coup. C’est bon de s’introduire de la montagne dans les éponges. Cet air-là, on sortirait de Lariboisière pour le renifler, parole !

À pas nobles et lents de gladiateur vainqueur, je traverse l’immense cour de la papeterie.

Le portier manchot s’empresse à mon avance. Il a lissé sa moustache, ajusté la visière de sa casquette pour me revoir.

— Monsieur le Commissaire, murmure-t-il, faut que je vous dise : je suis un ancien gendarme.

Je réprime mon hilarité naissante et je lui affirme que je m’en doutais, car il a de beaux restes.

Une humidité naît dans son regard et ailleurs aussi sûrement.

— Vingt ans de gendarmerie, dit-il…

Il se met à se raconter. À ses débuts, il était dans le Jura. Il avait un chef qui sodomisait les petits pâtres : il le dénonça…

— Qu’auriez-vous fait à ma place ? demande-t-il, d’autant plus que je n’étais pas pédé.

— Ben voyons !

Ensuite, il me raconte son accident de motocyclette au cours duquel il a paumé son brandillon. On va s’orienter sur le cancer de l’utérus de sa bonne femme lorsque je l’interromps.

— Enfin, vous avez une existence méritoire, tout entière consacrée au pays, au devoir, et à ces vertus français qui sont le plus beau fleuron de notre race !

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