Frédéric Dard - Passez-moi la Joconde

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Passez-moi la Joconde: краткое содержание, описание и аннотация

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Un petit loulou de Poméranie qui se tortille dans la clarté de mes phares. Il vient de se faire ratatiner par une bagnole.
Moi, bonne pomme, je descends pour lui administrer la potion calmante et définitive.
Et voilà !
Je viens de mettre le doigt dans un engrenage qui conduit à une Joconde au sourire plutôt inquiétant

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Je me souviens que Duboin occupe la chambre voisine. Alors, je tabasse contre la cloison.

Un grondement me répond, comme si j’avais réveillé le lion Brutus.

— Ce qu’il y a ? s’informe une voix !

— C’est moi, je grogne… Tu peux venir ?…

Duboin se la radine presto. Il porte un pyjama acheté chez Fashionable ; blanc avec îles feuilles mauves imprimées… Maurice Lehman l’apercevrait, ainsi loqué, il l’embaucherait tout de suite pour son prochain spectacle.

— Pourquoi joues-tu à l’esprit frappeur ? demande-t-il… Si c’est pour une gâterie matinale, t’aurais eu avantage à sonner la femme de ménage. Moi, les pédoques, c’est pas mon blaud…

— Ta gueule, je grogne, tu ne vois donc pas que je suis malade à crever ?

— Toi ? L’homme de fer, sans blague !

Il me regarde et il comprend que c’est du sérieux. Mon front est brûlant, et j’ai la gueule mauvaise, dans les gris-verdâtres…

— Merde, t’as chopé le bocon ! s’exclame Duboin. Faut prévenir le toubib…

— Je crois bien que oui…

« Ce qui me fout en renaud, fais-je, c’est que le boss va croire que c’est une astuce pour ne pas rentrer… D’autant que je n’étais pas chaud pour obéir…

— Je vais lui téléphoner, dit Duboin, je te promets qu’il me croira, et puis on lui enverra un certificat du médecin… Enfin, s’il est sceptique, il n’a qu’à venir se rendre compte. Le « visu », c’est le meilleur des antiseptiques.

Sur ce bon mot (qu’il croit !), il disparaît…

Un instant je flotte dans une torpeur nauséeuse. J’ai l’impression qu’on vient d’installer un haut-fourneau dans mon ventre.

Ça me brûle, mes yeux sont épais, ma langue s’est dilatée comme si on lui avait fait jouer le rôle d’un matelas pneumatique dans une pièce à grand spectacle…

Je me sens bon pour le pardosse en sapin véritable.

Je me dis :

« Mais, tonnerre de Zeus, qu’est-ce qui t’arrive ? D’où vient ce soudain malaise… J’étais bien, il y a moins d’une demi-heure et puis voilà que j’ai l’âme sur le bord des lèvres… C’est pas croyable ! ».

Je continue de bavocher un bout de temps. Enfin la lourde s’ouvre, Duboin réapparaît, flanqué d’un petit vieux qui ressemble à un accordéon rapiécé tant il a de rides.

Mon copain a troqué son pyjama de cérémonie contre une tenue plus débonnaire et moins voyante.

— Voilà l’homme, docteur, dit-il…

Le toubib sort son petit matériel de camping et se met à me triturer la bidoche en faisant une affreuse grimace comme si je le débecquetais sauvagement.

— Je crois bien que c’est un début d’appendicite, fait-il enfin. Je vais vous mettre en observation pendant vingt-quatre heures. Si c’est ce que je crois, il faudra vous transporter dans une clinique de Grenoble.

— Charmant, je ronchonne… Me faire ouvrir le ventre pour le sport, alors que tant de fois je suis passé sur le billard pour des extractions de projectiles !

Il me fait une ordonnance longue comme un menu de restaurant de luxe, puis il se lève pour faire la valoche.

— Docteur, fait Duboin. Monsieur est fonctionnaire, il devait reprendre son service ce soir, pouvez-vous établir un certificat afin de le couvrir ?

— Mais certainement, fait l’accordéon raccommodé.

Il rédige le papier demandé, puis il se taille en disant : « À ce soir ».

Sitôt qu’il est parti, Duboin hausse les épaules.

— Les médecins sont des crêpes, dit-il.

Il sort de sa poche un petit flacon.

— Bois une bonne gorgée de ça ! ordonne-t-il.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Oh tonnerre ! bois, je te dis !

Je me file une grande gorgée de son truc.

Ça a un goût épouvantable pendant trois minutes, j’ai l’impression que je vais déposer mon foie sur la carpette ; puis, comme par enchantement, mes douleurs se calment et je sens que tout devient normal dans mon petit intérieur.

Duboin guette mes réactions en souriant.

Ça va mieux, hein ?

— Tu parles ! Tu ne pouvais pas me faire boire ce truc avant d’alerter le toubib ?

Il a une mine de faux témoin.

— Si tu avais bu ça avant, tu n’aurais pas eu besoin du toubib et tu n’aurais pas eu de certificat ; en ce moment, tu serais dans le train, bien emmerdé…

Je le bigle d’un œil sauvage.

— Dis donc, Toto, ça ne serait pas toi, par hasard, qui m’aurais fait gober ce bocon qui a foutu le chantier dans mon organisme ?

Il va tirer les rideaux de la croisée…

— Sait-on jamais, murmure cette enflure à deux pattes.

— Non, t’es pas dingue, un peu ! Et si j’étais crevé, dis ?

— Impossible, c’est inoffensif, il s’agit d’une drogue que les troufions boivent pour tirer au flanc et se faire porter pâles. Et puis quoi, si tu en étais mort, la perte ne serait pas grande…

Je prends le seul parti raisonnable : celui de me fendre le parapluie. Sacré Duboin ! En tout cas, son stratagème a merveilleusement agi. Et grâce à lui, je bénéficie de quelques jours de battement avant de regagner la maison poulagas.

— Tu as eu mon boss ? je demande…

— Oui, dit-il, il a tout d’abord essayé de savoir si c’était bien vrai, mais je me suis fiché en renaud en lui disant que jamais personne ne m’avait traité de menteur, et que s’il me connaissait, il ne songerait même pas à douter…

« On va tout de même envoyer le certificat…

Puisque le sort en est jeté, je me sens heureux comme un poulet de Bresse qui ne pourrait pas engraisser…

Advienne que pourra…

Je me lève et passe directement de mon lit dans mon pantalon.

— Que vas-tu faire ? s’inquiète Duboin.

— Puisque je suis à proximité, je vais interviewer le fabricant de Pont de Claix…

Il réfléchit.

— Après tout, ça n’est pas une mauvaise idée…

Un mur de briques rouges, interminable ; des cheminées couronnées de capuchons de zinc…

Je franchis un portail. Un mec galonné comme feu Goering et qui ne doit pas avoir d’ordre, car il a perdu un bras, s’avance à une allure supersonique en me demandant ce que je désire…

— Voir le directeur, je fais.

— Vous avez un rendez-vous ?

— Non…

Il a un braiement qui serait décourageant pour n’importe qui.

Il m’explique que le directeur est occupé, très occupé, toujours occupé ; occupé à vie ! Que pour le voir, il faut adresser une demande en trois exemplaires quinze ans à l’avance, et que si on peut avoir un mot de recommandation du président de la République et du ministre des Finances réunis, ça vaut mieux…

Je stoppe son exposé par l’exhibition de ma carte.

Il la regarde.

— Police ! bavoche-t-il, déjà en extase.

Moralement, il me fait le salut militaire avec son bras absent.

Trois minutes plus tard, le directeur me désigne un siège.

Il a une bonne bille, le directeur. Le siège aussi d’ailleurs.

Ils sont aussi rembourrés l’un que l’autre. Tous deux sont rouge sang, avec de gros bourrelets… Ils ne sont peut-être pas frères jumeaux, mais ils ont au moins dû avoir le même père…

— De quoi s’agit-il ? demande cet homme éminent.

Oui, c’est le mot qui convient. Il est éminent. Et il ne se méprise pas, l’éminent se grise, dirait Breffort… Peut-être l’a-t-il dit, dans le fond ?

Je lui pose des questions concernant la fabrication du papier monnaie.

Il m’explique que ce papier est fabriqué dans un local spécial ; que les ouvriers qui y pénètrent sont fouillés à la sortie… Qu’ils n’ont même pas le droit d’aller aux gogues avec les rognures… Dans cette fabrication, on doit tout retrouver, poids pour poids, comme dans les confitures de groseille. Qu’il y a en permanence des contrôleurs… Que ceci, que cela… Que bref, il est impossible ! Impossible, vous m’entendez, monsieur le Commissaire ? d’en distraire une once !

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