Frédéric Dard - Sérénade pour une souris défunte

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Sérénade pour une souris défunte: краткое содержание, описание и аннотация

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Voilà maintenant que le Boss me fait prendre les patins de ses amis !
Il faut reconnaître que le turbin qui échoit sur la tête de son pote est de first quality !
Jugez plutôt : son fils va être cravaté de chanvre incessamment et peut-être avant par la justice britannique.
Je vêts l'habit ecclésiastique pour rencontrer le condamné.
Brusquement, je sens que ce mec est innocent.
Une drôle de sérénade en perspective !

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— Pouvez-vous me traduire ceci, miss Grace ?

Elle s’empare de la feuille et lit :

Cher Mar,

Je suis obligé d’aller à Londres demain, mais tu pourras le rencontrer 122 Custom Market, à l’heure prévue. Il aura ce qui t’intéresse. Au sujet du vieux, je crois que tu as tort de croire qu’il ne…

La baveuse s’arrête là…

Je dis à la môme Grace :

— Voulez-vous me la relire une fois encore ?

Docile, elle obtempère…

Qui a écrit cette missive ? Qui est le type dont le rédacteur a soigneusement omis de dire le nom ? Qui est le vieux ?

Enfin, j’ai toujours une adresse.

— Custom Mark, c’est loin d’ici ?

— Dans la banlieue… Un autobus y mène…

— Ça vous ennuierait de m’indiquer le chemin à suivre ?

Elle secoue la tête.

— Voulez-vous que je vous accompagne ?

La proposition est formulée d’un ton paisible.

Je la regarde, elle me regarde bien placidement.

— C’est très gentil à vous ; mais je ne voudrais pas abuser de vos vacances.

— Les vacances ici n’ont rien de très drôle, murmure-t-elle.

— Alors je suis votre homme.

Je toussote car avec la façon qu’ont les Anglais de tout traduire littéralement elle va croire que…

Je m’incline très bas devant la mère Fig. Elle jacasse comme une perdue et Grace ne se donne même pas la peine de lui répondre, ni de traduire…

J’ai idée qu’elle n’est pas près d’oublier mon intrusion dans sa bicoque, la Marie Brizard. Avant une plombe, tout le quartier saura qu’un french poulet est venu ramener son pique-bise dans le coinceteau.

Je referme la grille derrière moi.

Le ciel se bouche à nouveau et la nuit ne va pas tarder à nous tomber dessus avec sa chape de brume…

Putain de contrée !

Heureusement, la souris est gentille. Le bruit de ses hauts talons sur les pavetons, c’est une musique qui me plaît !

CHAPITRE V

Où il est question d’un jardin, d’un mouchoir, d’un bouton et du reste

Nous sommes assis face à face dans un bus poussif. Autour de nous, c’est plein d’une population laborieuse qui regagne son clapier lisant les nouvelles qui ne la concernent pas avec des mines de clergyman triste.

Grace est gentille tout plein dans son imperméable. Elle a une chose qui me plaît énormément : cette gravité des Anglais.

Chez les autres, ça fait triste, mais à elle ça lui va bien. Comment vous expliquer, ça lui confère un petit côté romantique… Elle me plaît, cette gosse. Si elle n’avait pas l’air aussi sérieux, j’aimerais lui raconter l’histoire du petit gars qui apprenait à la fille du crémier à jouer au bilboquet-maison.

Je la reluque en loucedé. Elle se rend fort bien compte de la chose mais elle ne témoigne d’aucun sentiment.

— Vous connaissez cette Martha Auburtin ? je demande…

— Oui, dit-elle, à plusieurs reprises j’ai pris le thé en sa compagnie chez Mme Fig.

— Quelle sorte de fille est-ce ?

— Intellectuelle tourmentée…

— Jolie ?

— Très jolie, mais pas en admiration devant un miroir… Elle avait des idées sur tout, sauf sur la mode. Elle s’habillait à la diable, sans recherche, sans idée, même…

— Sérieuse ?

— Je l’ignore… En tout cas elle ne recevait personne chez elle.

Un pâle sourire égaie son visage crispé.

— Mme Fig ne l’aurait du reste pas toléré…

— Et vous ? j’attaque…

— Moi, quoi ?

— Que faites-vous, dans la vie ?…

Elle hausse les épaules.

— Je vis, dit-elle.

— Très bonne réponse, on dit un truc de ce genre dans le Roi de Thulé. Du moment que vous êtes en vacances c’est que vous exercez un métier, non ?

— Je suis secrétaire…

— Vous tapez à la machine ?

— Avec dix doigts, oui… Il y a au-dessus de ma tête un tube au néon, et sous mes pieds une carpette en caoutchouc…

Elle n’a pas du tout l’air satisfaite de sa condition.

— Où avez-vous appris le français ?

— Dans les livres, puis en France… Le système des correspondants au pair, vous savez ?

— Vous connaissez Paris ?

À la façon dont elle répond « oui », je comprends que non seulement elle connaît, mais encore qu’elle regrette.

— C’est gentil de m’accompagner. C’est par distraction ?

— Exactement.

C’est net, elle n’a pas du tout envie de se laisser baratiner.

J’essaie sournoisement de lui coincer une patte entre les miennes, mais elle se dégage doucement, gentiment presque, afin de ne pas me vexer…

Je bigle alors mon voisin de gauche. Il est morne comme un hareng pas frais… Il lit son canard en posant le nez dessus.

Je réprime un bâillement.

— C’est encore loin, Custom Market ?

— Non, prochaine station…

Je sors une cigarette de ma poche. Je vais pour allumer, mais elle me stoppe.

— Défense de fumer !

— Charmant, je bougonne, est-ce qu’on a au moins la permission de regarder les jolies filles ?

Elle détourne les yeux.

Ah ! l’Angleterre, je vous jure !

On longe le mur interminable d’une usine et on débouche sur une grande place sans vie où le brouillard coule comme du lait sale.

— Nous y voici !

Je m’efface pour la laisser passer et je saute du bus.

— C’est Custom Market ?

— Oui…

— Bon, il ne reste plus qu’à dénicher le 122.

Je n’ai pas fini de parler que je sursaute. Le hasard a bien fait les choses : l’arrêt de l’autobus est pile devant.

Je regarde la maison de briques, pareille aux autres, qui se dresse devant nous. Les volets sont mis ; aucune lumière ne filtre…

Au fond, pouvez-vous me dire ce que je viens renifler là ? Et, pendant que vous y serez, pourrez-vous me dire aussi ce que je maquille autour de la miss Auburtin ? Elle ne m’a rien fait, cette souris… Tout ça c’est du vent… Je ferais mieux de retourner to London et de cramponner le prochain zoiseau pour la France… Les petits bistrots de Paname, les bonnes voix de Paname, l’odeur de Paname, tout cela me manque d’une façon presque insupportable. Je suis comme un poisson d’eau douce qu’on larguerait en plein Atlantique. Je me sens mal à l’aise et perdu.

— Que faites-vous ? demande ma compagne.

Elle me met dans l’obligation d’agir par cette simple question.

Je tire sur la chaîne pendue à côté de la grille.

Une sonnette grelotte quelque part… Rien ne répond. Ce coup de sonnette c’est vraiment une formalité, car la baraque sent l’inhabité.

— Personne, fais-je.

— Nobody, répète-t-elle…

Je mets mes yeux dans les siens, perplexe.

Elle ne bouge pas, car c’est une fille qui respecte les hésitations d’autrui.

— Voulez-vous me rendre un nouveau service, miss Grace ? je demande.

Ses chasses répondent oui.

— Demandez donc aux voisins qui habitent cette maison, et tâchez d’accumuler le maximum de tuyaux sur le locataire en question… Ça ne vous ennuie pas de jouer les détectives ?

— Au contraire, ça m’amuse…

Elle a dû s’alimenter au Peter Cheney, cette momaque. La voilà partie, piaffant.

Machinalement, je chope la poignée de la grille et je tourne. Stupeur profonde : la lourde s’ouvre.

J’entre dans un jardinet coquet où l’herbe commence à réclamer la tondeuse…

Je gravis les deux marches du perron, je tabasse à la porte. Mes fesses ! C’est le grand silence…

J’essaie d’ouvrir mais y a pas mèche… Cette lourde-là est aussi fermée que l’esprit d’un gardien de la paix.

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