Frédéric Dard - Meurs pas, on a du monde

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Meurs pas, on a du monde: краткое содержание, описание и аннотация

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Franchement, M. Konopoulos ne me demandait rien.
D'ailleurs, je n'étais pas venu à Genève pour ça.
La sublime nana qui m'attendait à l'aéroport avait une autre chatte à fouetter.
Mais il a fallu que ce pauvre manutentionnaire soit mordu par un méchant serpent et que son aimable cadavre déboule en même temps que nos valises…
C'est idiot pour Marie-Marie qui, consécutivement, a dû faire une croisière en ambulance !
Mais alors, si tu avais vu nos frimes quand on a déballé l'abominable costume !
Enfin, tu m'as compris ?
Si tu as tout pigé, pas la peine d'acheter ce livre. Mais s'il te reste des zones obscures dans la comprenette, n'hésite pas. Quand tu en auras terminé la lecture, j'aime autant te prévenir : tu devras changer de calbar.

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— Ça y est, le seul mot gentil qui te vienne : ta poule ! T’as jamais réussi à trouver autre chose, toi qui passes pour un champion du verbe. Ce que ça fait glandu, alors ! Ça a un côté vieux tonton !

Sa rogne m’amuse. Elle est toujours identique, spontanée, pétardière.

— Bon, je vais essayer de me corriger de ce travers, ma poule. Mais tu n’as pas répondu à ma question : pourquoi Genève ?

— J’ai besoin d’une forte documentation sur le B.I.T. pour une thèse que je prépare.

— Tu es ici depuis longtemps ?

— Trois jours.

— Béru ne m’a rien dit.

— Parce que je lui ai demandé de ne pas t’en parler.

— Quelle idée !

Elle hausse les épaules. Je dois être plutôt con, dans le fond, sans m’en douter. Je suis là, je roule, j’en installe, mais en réalité mon Q.I. est très médiocre. Son attitude correspond à quelque chose de précis, et moi de me demander ce dont il retourne… Vilain, va ! Pauvre pomme ! Homme, tiens !

— Tu es ici pour combien de temps ?

— La semaine. Peut-être un peu plus.

— Et que fais-tu à l’aéroport ?

— Une de mes deux valises a été paumée à l’enregistrement d’Orly, j’ai déposé une réclamation et je suis venue voir si on avait du nouveau à son sujet. Et toi, tu regagnes Paris ?

— Non.

— Mais…

— J’allais rentrer, mais je renonce.

Son regard s’illumine comme un gâteau d’anniversaire.

— Et pourquoi renonces-tu ?

— Devine !

Je ramasse ma valtoche, lui chope le bras.

— Viens !

— Où donc ?

— A quel hôtel es-tu descendue ?

Alpes et Jura , près de Plaimpalais.

— Comme moi ! m’écrié-je.

On s’éclate de rire.

* * *

Maison de famille, maison de confiance. Ça sent le repassage, le vieux, le ciré. Les pièces sont trop hautes de plafond ; toujours dans les maisons d’autrefois où l’on croyait que c’était du luxe. De vieilles femmes de chambre en blouse bleu clair passent en boitillant plus ou moins sous des charges de linges ou de literie.

Marie-Marie me conduit à la réception.

Une gentille vieille dame pleine de vieux malheurs refroidis et de résignation constamment renouvelée écrit des choses derrière une caisse à moulures.

Sa lampe de bureau, en fausse opaline verte, l’auréole d’une lumière un peu mélancolique aussi.

— Je vous présente mon oncle, madame Lüdi, il voudrait une chambre.

La personne me sourit flou sans trop croire à notre parenté. Elle paraît hésiter car la maison est dite « de confiance ». Je feins de ne pas m’apercevoir de ses doutes et dépose prestement mes fafs devant elle.

— Je suis à Genève pour un congrès des polices, expliqué-je, ce qui la rassure et, à la fois, l’emplit d’une crainte confuse, car onc n’est davantage intimidé par un flic que les honnêtes gens de son espèce.

Marie-Marie se joint à l’escorte qui me drive à ma piaule : Mme Lüdi, un bagagiste chenu en pantalon noir et gilet rayé, plus une femme de chambre octogénaire coltinant des linges de toilette.

— Les fenêtres donnent sur le jardin, annonce l’hôtelière en poussant les volets.

La pièce est immense, aussi intime qu’un local où vont se dérouler les championnats du monde de ping-pong. Le lit de bois est peut-être celui qui servit à Napoléon III durant son séjour en Suisse. La moquette à ramages est élimée. Le mobilier de bois verni contredit le plumard. L’ensemble est aussi folichon qu’un concours de pets dans un goulag. Dans ma hâte, j’allais t’oublier les trois tulipes de verre, maigrichonnes, formant lustre au milieu de cette nécropole.

— J’espère que vous vous plairez ici, fait l’hôtesse.

Je l’assure de ma totale admiration avec un enthousiasme dont je ne te dis que ça.

Quelques largesses au personnel cacochyme et me voici seul avec Marie-Marie.

On entend un ronron d’aspirateur dans l’immeuble. Un moineau s’ébat dans l’arbre dénudé du jardin. Des odeurs de beurre cuit s’échappent de la cuisine et alors, rassemble-toi, l’ami. Ecoute et tiens-toi bien, c’est ici, dans cette vaste pièce sotte et mal fagotée, que ton Santantonio va prononcer la phrase la plus importante de son existence. Parfaitement, à ce moment biscornu, tombé sur lui à l’improviste. Dans la libre Helvétie aux monts hospitaliers. Lui, le trousseur de garces, le flanqueur de gnons, l’impertinent, le démoniaque, bouffeur de culs et d’étoiles ; semeur de merde et d’idées folles ; lui qui traîne la Liberté dans sa tête et qui refuse d’emblée ce que les autres veulent. Le spadassin d’alcôves, l’alpiniste pour monts de Vénus, l’asseneur de quat’ vérités. Franc licheur, tête de buis. Cœur brûlant, haleine fraîche. San-Antonio de par ici et d’ailleurs ; lui qui avance en faisant marcher et qui ne recule que pour prendre son élan. L’Antonio, San A., Sana, ton pote, quoi ! Eh bien lui, eh bien moi, sais-tu ce qu’il dit, sais-tu ce que je dis dans cette triste chambre à cette jolie fille ? Il lui dit, je lui dis, tout de go, sans autoconcertation prélavable (comme dit Béru) :

— Ecoute, Marie-Marie, ça suffit comme ça, y en a marre : je vais t’épouser !

Textuel. Pas un mot de plus, pas une syllabe de moins. Net et sans bavure ! Une muraille vient de s’écrouler, qu’on aurait crue solide.

Est-ce moi qui viens de parler ?

Oui. Dans un élan profond de tout mon être, comme ils écrivent dans leur salmigondis littératerre, les cadémiciens titulaires de bonne chaire (qui est faible) dans les impressionnants baveux où tout ce qu’on écrit peut être retenu contre vous.

« … Y en a marre, je vais t’épouser. »

Marre de quoi, au fait ? De cette attente interminable qui dure depuis son enfance ? Je la revois, fillette espiègle, délurée, plus argotique que moi, plus tonitruante que son oncle (son vrai), le regard malin, les traits mobiles, espèce de musaraigne pas très jolie mais qu’on regardait vivre, fascinés.

Il n’y a pas si longtemps pourtant… Une pincée d’années. Elles ont suffi pour transformer la garnemente en cette jeune fille pas comme les autres que l’on sent farouche sous ses dehors désinvoltes ; et romanesque comme cela ne se fait plus. Vibrante d’un amour qu’elle ne m’a jamais tu, mais au contraire brandi avec défi, la petite peste insolente ! Une pincée d’années pour qu’une souris bavarde devienne cette gracieuse personne encore empêtrée dans sa beauté !

Voilà, j’ai dit.

Et j’en suis épuisé. Oui, je me sens mort de fatigue pour avoir proféré une phrase.

Mais quelle phrase !

Les mots en sont ce qu’ils sont. Faciles, quotidiens. Le tout recèle néanmoins une signification prodigieuse.

Elle reste très droite. Elle a pâli. Son regard semble s’être éteint. Elle sait que c’est du sérieux, du survrai. L’instant qu’elle prévoit depuis l’aube de sa vie. Elle s’était promise à moi. Et bon, ce grand imbécile finit par accepter le magistral présent. Il condescend, l’apôtre ! Il répond enfin oui à la question harcelante qu’elle lui pose depuis bientôt dix piges. Merde, c’est con, c’est un drôle de moment. Un moment pas facile à survivre. Un moment empêtreur. Tout ce qui l’a précédé n’était que préface interminable.

Mais qui vient malgré tout de s’achever. Il était une fois elle et moi.

Maintenant, tout reste à dire. Seulement par quoi commencer ?

— Tu sais, ma poule, par rapport à toi, je commence à être un peu kroum, et…

Elle m’interrompt.

— Ecoute, l’artiste, je veux bien que tu m’épouses, mais je t’en conjure, ne m’appelle plus jamais « ma poule ».

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