Gaston Maspero - L'archéologie égyptienne
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Il servait à deux fins, d’abord à emmagasiner de l’eau pour les ouvriers qui exploitaient les carrières d’albâtre cristallin d’où sont sortis les blocs les plus grands des pyramides de Gizéh, puis à retenir les torrents qui se forment parfois dans le désert à la suite des pluies de l’hiver et du printemps. Le ravin qu’il fermait a soixante-six mètres de large et douze ou quinze, mètres de hauteur moyenne. Trois couches successives d’une épaisseur totale de quarante-cinq mètres avaient été jugées suffisantes : en aval, une masse d’argile et de débris tirés des berges (À), puis un amas de gros blocs calcaires, enfin un mur de pierre de taille, dont les assises, disposées en retraite l’une sur l’autre, simulaient une sorte d’escalier monumental (B). Trente-deux degrés subsistent encore, sur trente-cinq qu’il y avait primitivement, et un quart environ du barrage s’est maintenu dans le voisinage de chacune des berges ; le torrent a balayé la partie du milieu.
Une digue analogue avait transformé le fond de l’Ouady Gennéh en un petit lac ou les mineurs du Sinaï venaient s’approvisionner d’eau. La plupart des localités d’où l’Égypte tirait ses métaux et ses pierres de choix étaient d’accès malaisé et n’auraient été d’aucun profit, si on n’avait eu soin d’en faciliter les avenues et d’en rendre le séjour moins insupportable par des travaux de ce genre. Pour aller chercher le diorite et le granit gris de l’Ouady Hammamât, les Pharaons avaient jalonné la route de citernes taillées dans le roc. Quelques maigres sources, captées habilement et recueillies dans des réservoirs, avaient permis d’établir des villages entiers d’ouvriers aux carrières et aux mines d’or ou d’émeraude des bords de la mer Rouge ; des centaines d’engagés volontaires, d’esclaves ou de criminels condamnés par les tribunaux y vivaient misérablement, sous le bâton d’une dizaine de chefs de corvée, et sous la surveillance brutale d’une compagnie de soldats mercenaires, libyens ou nègres. La moindre révolution en Égypte, une guerre malheureuse, un changement de règne troublé, compromettait l’existence factice de ces établissements : les ouvriers désertaient, les Bédouins harcelaient la colonie, les garde-chiourme s’impatientaient et rentraient dans la vallée du Nil, et l’exploitation cessait de se faire régulièrement.
Aussi, les pierres de choix qu’on ne trouvait qu’au désert, le diorite, le basalte, le granit noir, le porphyre, les brèches vertes ou jaunes, n’étaient-elles pas d’usage fréquent en architecture ; comme il fallait mettre sur pied, pour les avoir, de véritables expéditions de soldats et d’ouvriers, on les réservait aux sarcophages et aux statues de prix. Les carrières de calcaire, de grès, d’albâtre, de granit rose, qui ont fourni les matériaux des temples et des monuments funéraires, étaient toutes dans la vallée et d’abord facile. Quand la veine qu’on avait résolu d’attaquer courait dans une des couches basses de la montagne, on y creusait des couloirs et des chambres qui s’enfoncent parfois assez loin. Des piliers carrés, ménagés d’espace en espace, soutenaient le plafond, et des stèles, gravées aux endroits les plus apparents, apprenaient à la postérité le nom du roi et des ingénieurs qui avaient commencé ou repris les travaux. Plusieurs de ces carrières épuisées ou abandonnées ont été transformées en chapelles ; ainsi le Spéos-Artemidos, que Thoutmos III et Séti Ier consacrèrent à la déesse locale Pakhit.
Les plus importantes de celles qui donnaient le calcaire sont à Tourah et à Massarah, presque en face de Memphis. La pierre en était très recherchée des sculpteurs et des architectes ; elle se prête merveilleusement à toutes les délicatesses du ciseau, durcit à l’air et se revêt d’une patine dont les tons crémeux reposent l’œil. Les gisements de grès les plus vastes étaient à Silsilis, et on les exploitait à ciel ouvert.
Ils offrent des escarpements de quinze à seize mètres, quelquefois dressés à pic dans toute leur hauteur, quelquefois divisés en étages où l’on arrive au moyen d’escaliers à peine assez larges pour un seul homme. Les parois en sont couvertes de stries parallèles, tantôt horizontales, tantôt inclinées alternativement de gauche à droite ou de droite à gauche, de manière à former des lignes de chevrons très obtus, et serrées, comme en un cadre rectangulaire, entre des rainures larges de trois ou quatre centimètres, longues de deux ou même de trois mètres ; ce sont les cicatrices de l’outil antique, et elles nous montrent comment les Égyptiens s’y prenaient pour détacher les blocs. On les dessinait sur place à l’encre rouge, quelquefois en la forme qu’ils devaient avoir dans l’édifice projeté ; les membres de la commission d’Égypte copièrent dans les carrières du Gebel Abou-Fôdah les épures et la mise au carreau de plusieurs chapiteaux, un lotiforme, les autres à tête d’Hathor.
Ce premier travail achevé, on séparait les faces verticales à l’aide d’un long ciseau en fer qu’on enfonçait perpendiculairement ou obliquement à grands coups de maillet ; pour détacher les faces horizontales, on se servait uniquement de coins en bois ou en bronze, disposés dans le sens des couches de la montagne. Les blocs recevaient souvent une première façon sur le lit ; on voit à Syène un obélisque de granit, à Tehnéh des fûts de colonne à demi dégagés. Le transport s’opérait de diverses manières. À Syène, à Silsilis, au Gebel Sheikh Haridi, au Gebel Abou-Fôdah, les carrières sont baignées littéralement par les flots du Nil et la pierre descend presque directement de sa place aux chalands. À Kasr-es-Sayad, à Tourah, dans les localités éloignées de la rive, des canaux creusés exprès amenaient les barques jusqu’au pied de la montagne. Où l’on devait renoncer au transport par eau, la pierre était chargée sur des traîneaux tirés par des bœufs, ou cheminait jusqu’à destination à bras d’homme et sur des rouleaux.
Chapitre II. L’architecture religieuse
La brique fait presque tous les frais de l’architecture civile et militaire ; elle ne joue qu’un rôle secondaire dans l’architecture religieuse. Les Pharaons avaient l’ambition d’élever aux dieux des demeures éternelles, et la pierre seule leur paraissait assez durable pour résister aux attaques des hommes et du temps.
1. Matériaux et éléments de la construction
C’est un préjugé de croire que les Égyptiens ne mettaient en œuvre que des blocs de dimensions considérables. La grosseur de leurs matériaux variait beaucoup selon l’usage auquel ils les destinaient. Les architraves, les fûts de colonnes, les linteaux et les montants de porte atteignaient quelquefois des dimensions considérables. Les architraves les plus longues que l’on connaisse, celles qui recouvrent l’allée centrale de la salle hypostyle à Karnak, ont en moyenne 9m,20 ; elles représentent chacune une masse de 31 mètres cubes et un poids de 65,000 kilogrammes environ. D’ordinaire, les blocs ne sont pas beaucoup plus forts que ceux dont on se sert aujourd’hui en France ; la hauteur en est de 0m,80 à 1m,20, la longueur de 1 mètre à 2m,50, l’épaisseur de 0m,50 à 1m,80.
Quelques temples sont en une seule sorte de pierre ; le plus souvent, les matériaux d’espèce différente sont juxtaposés à proportions inégales. Ainsi, le gros œuvre des temples d’Abydos est un calcaire très fin ; les colonnes, les architraves, les montants et les linteaux des portes, toutes les parties où l’on craignait que le calcaire n’eût pas une force de résistance suffisante, sont en grès dans l’édifice de Séti Ier, en grès, en granit ou en albâtre dans celui de Ramsès II. À Karnak, à Louxor, à Tanis, à Memphis, on remarque des mélanges analogues ; au Ramesséum et dans quelques temples de Nubie, les colonnes reposent sur des massifs de briques crues. La pierre à pied d’œuvre, les ouvriers la taillaient avec plus ou moins de soin, selon qu’elle devait occuper telle ou telle position. Quand les murs étaient de médiocre épaisseur, comme c’est généralement le cas des murs de refend, on la parait exactement sur toutes les faces. Lorsqu’ils étaient épais, les blocs du noyau étaient dégrossis de manière à rappeler le plus possible la forme cubique et à s’empiler les uns sur les autres sans trop de difficulté, sauf à combler les vides avec des éclats plus petits, du caillou, du ciment ; on coupait ceux du parement avec soin sur la face destinée à être vue, on dressait les joints aux deux tiers ou aux trois quarts de la longueur, et on piquait simplement le reste de la queue. Les pièces les plus fortes étaient réservées aux parties basses des édifices, et cette précaution était d’autant plus nécessaire que les architectes d’époque pharaonique ne descendaient pas les fondations des temples beaucoup plus qu’ils ne faisaient celles des maisons. À Karnak, elles ne s’enfoncent guère qu’à 2 ou 3 mètres ; à Louxor, dans la partie qui borde le fleuve, trois assises d’environ 0m,80 de haut chacune forment un patin gigantesque sur lequel reposent les murs ; au Ramesséum, la couche de briques sèches sur laquelle pose la colonnade ne paraît pas avoir plus de 2 mètres ; ce sont là des profondeurs insignifiantes, mais l’expérience des siècles a prouvé qu’elles suffisaient. L’humus compact et dur qui compose partout le sol de la vallée subit chaque année, au moment du retrait des eaux, une contraction qui le rend à peu près incompressible ; le poids des maçonneries, augmentant graduellement au cours de la construction, lui fait bientôt atteindre le maximum de tassement et achève d’assurer à l’édifice une assiette solide. Partout où j’ai mis au jour le pied des murs, j’ai constaté qu’ils n’avaient pas bougé. Le système de construction des anciens Égyptiens ressemble par bien des points à celui des Grecs. Les pierres y sont souvent posées à joint vif, sans lien d’aucune sorte, et le maçon se fie au poids propre des matériaux pour les tenir en place. Parfois elles sont attachées par des crampons en métal, ou, comme dans le temple de Séti Ier à Abydos, par des queues d’aronde en bois de sycomore au cartouche du roi fondateur. D’ordinaire, elles sont comme soudées les unes aux autres par des couches de mortier plus ou moins épaisses. Tous les mortiers dont j’ai recueilli les échantillons sont jusqu’à présent de trois sortes : les uns, blancs et réduits aisément en poudre impalpable, ne contiennent que de la chaux ; les autres, gris et rudes au toucher, sont mêlés de chaux et de sable ; les autres doivent leur aspect rougeâtre à la poudre de brique pilée dont ils sont pénétrés. Grâce à l’emploi judicieux de ces procédés divers, les Égyptiens ont su, quand ils le voulaient, appareiller aussi bien que les Grecs des assises régulières, à blocs égaux, à joints verticaux symétriquement alternés ; s’ils ne l’ont pas toujours fait, cela tient surtout à l’imperfection des moyens mécaniques dont ils disposaient. Les murs d’enceinte, les murs de refend, ceux des façades secondaires étaient perpendiculaires au sol ; on se servait pour élever les matériaux d’une chèvre grossière plantée sur la crête. Les murs des pylônes, ceux des façades principales, parfois même ceux des façades secondaires étaient en talus, selon des pentes variables au gré de l’architecte ; on établissait pour les construire des plans inclinés, dont les rampes s’allongeaient à mesure que montait le monument. Les deux méthodes étaient également dangereuses ; si soigneusement qu’on enveloppât les blocs, ils couraient le risque de perdre en chemin leurs arêtes et leurs angles, ou même de se briser en éclats. Il fallait presque toujours les retoucher, et le désir d’avoir le moins de déchet possible portait l’ouvrier à leur prêter des coupes anormales.
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