Paul d'Ivoi - Les cinq sous de Lavarède

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– Avez-vous songé aux difficultés qui vous attendent pour atteindre San-Francisco?

– Non. Je les rencontrerai toujours assez tôt.

– Mais il vous faudra traverser tout l’isthme américain… qui n’est pas riche en voies carrossables, ni en chemins de fer; franchir le Nicaragua, le San-Salvador, le Guatemala; ensuite, c’est le Mexique à parcourir dans toute sa longueur… jamais vous n’arriverez.

– Surtout, interrompit gaiement Lavarède, surtout si je ne commence pas… Donc, commençons.

Et, ayant donné à ses partisans le signal du départ, le «général» enfourcha sa mule et se mit en route. Fidèle historien de cette aventure, nous devons reconnaître qu’il ne courait pas grand péril. À son arrivée, ce n’était partout qu’acclamations et vivats. Sur son passage, on tirait des coëtes, des pétards; on se disputait l’honneur de le loger, de l’héberger, lui et sa suite, c’est-à-dire Murlyton et Aurett. Déjà même, parmi les gens de son armée et dans les contrées que l’on parcourait, le bruit s’était répandu que ces deux personnes étaient sa femme et son beau-père. Et quelques-uns des siens répétaient cela aux autres, avec un petit air entendu, des hochements de tête significatifs, que seuls nos trois voyageurs ne comprenaient pas. À la fin miss Aurett voulut en avoir le cœur net. La troupe se dirigeait vers le pays des Guetarez; on suivait un chemin au pied de la montagne Dota, et le hasard de la route avait logé l’état-major de la petite colonne dans une hacienda, la Cascante, dont Mlle Luz, une aimable señorita, faisait les honneurs. Pendant que Lavarède pansait sa blessure de l’épaule avec l’aide accoutumée de sir Murlyton, les deux jeunes filles causèrent, et Aurett apprit tout de la bouche de Luz:

– Un article de la Constitution du 22 décembre 1871 porte que le président de la République costaricienne est élu pour quatre ans, non rééligible; il doit justifier d’un capital de 50 000 francs, être âgé d’au moins trente ans et être marié.

– Bon, pensa la petite Anglaise, M. Armand a l’âge nécessaire; il est en train de gagner quatre millions, et ses amis le croient marié… Je ne dois pas les dissuader… Je continuerai de passer pour sa femme, et ce sera très plaisant, très humbug, de le faire acclamer président.

Elle accompagnait ses réflexions d’un sourire mutin, qui, involontairement, en disait plus long même qu’elle ne pensait. C’est qu’elle se prenait tout de bon à tendrement aimer – d’amitié certes, mais d’amitié profonde – son jeune et courageux défenseur.

Le voyage se continua sous les mêmes auspices. Moins de vingt jours après le départ du golfo Dulce, notre ami fit une entrée triomphale à San-José, où la rumeur publique avait annoncé son arrivée. Les dépêches télégraphiques aidant, un coup de théâtre inattendu guettait ici «le général La Bareda». Les cloches sonnaient à toutes volées, les deux canons de la ville tonnaient, le peuple clamait, et les bourgeois, petits et grands, attendaient résignés, sentant qu’il n’y avait pas à lutter contre la poussée populaire.

Partis de Cambo deux cents, les amis du Libérateur des peuples étaient six mille en arrivant à San-José. Sur la place Mayor l’attendaient l’armée rangée sur un côté, cent cinquante hommes environ, les délégations des villes de Puntarenas, d’Orosi, d’Angostura, rangées sur une autre face du carré; on remarquait surtout les délégués de Cartago, la cité rivale, qui étaient venus saluer le Libérateur. En face de l’armée se tenaient les autorités de toutes sortes, et les généraux et colonels en grand nombre. Le quatrième côté appartenait aux chefs de la troupe victorieuse.

Le peuple se pressait à toutes les issues, criant à pleins poumons. Une foule hurlante grouillait sur les toitures des palais de justice, présidentiel et national, des églises de la Soledad, de la Merced, des Dolorès du Carmen, des temples protestant et maçonnique, du séminaire, de l’Université, du collège de Sion, de l’Orphelinat, de partout enfin où il y avait place pour un manifestant. La population ordinaire de la capitale était doublée, et trente mille voix criaient:

– Viva le général La Bareda! Viva le Liberador des peuples! Viva notre président!

– Mais qu’est-ce qu’ils disent donc?… fit Armand inquiet.

Le président des douze députés de la République s’avança:

– Ils disent, illustrissime général, que, par ton origine française, tu es latin comme eux, comme nous; et que l’acclamation populaire t’a désigné pour être le président de cette République de Costa-Rica, que tu as délivrée des tyrans… Vive le président La Bareda!…

Cette fois, notre ami tombait des nues.

– Allons bon!… me voilà président à présent… Quel dommage que je ne sois pas monté sur un cheval noir, ce serait complet!…

– Que voulez-vous dire? demanda miss Aurett, qui ne le quittait pas.

– Rien, miss… un souvenir de mon pays.

Les corps constitués allèrent ensuite présenter leurs hommages à la petite Anglaise. On l’appelait «Madame la présidente» gros comme le bras. Elle était ravie et s’amusait infiniment; Murlyton allait esquisser une protestation qui, du reste, eût été vaine: elle se serait perdue dans le brouhaha et le tumulte universel. Aurett l’arrêta:

– Papa, vous ne devez en rien contrecarrer les actions de M. Lavarède… Ne dites donc pas un mot, ce serait une déloyauté.

Murlyton, un peu abasourdi, demeura bouche béante en face de ce spectacle multicolore, chatoyant et archi-bruyant, fait pour étonner ses yeux et ses oreilles d’Anglais calme, gris et terne. Un officier s’approcha respectueusement d’Armand.

– Excellence, l’armée attend que vous lui fassiez l’honneur de la passer en revue.

– J’y vais, fit dignement Lavarède en piquant des deux au trot de sa mule Matagna.

Le petit nombre des soldats sous les armes le surprit tout d’abord; il se souvenait de la leçon donnée par Concha.

– Mais le Costa-Rica, dit-il à l’officier, peut mettre cinq cents hommes sur pied en temps de paix… où sont donc les autres?…

– Excellence, il ne reste plus que ceux-ci… Les autres sont en face, colonels ou généraux, suivant qu’ils ont eu plus ou moins de chance dans les précédents pronunciamientos.

– Parfait, répondit le président en gardant son sérieux, nous allons arranger cela.

Et s’étant placé face à la troupe, il dit en pur et sonore castillan:

– Soldats, vous n’avez pas voulu tirer sur le peuple, vous êtes nos frères… Il faut que ce jour soit heureux pour tous… Demandez-moi ce que vous voudrez… Comme je n’ai rien promis d’avance, je tiendrai plus que les autres… Dites, qu’est-ce que vous désirez?

– De l’avancement! répondit un chœur unanime.

– Très bien!… Je vous nomme tous généraux, passez à droite, et vive la Liberté!

– Viva La Bareda!…

Ce cri était poussé non seulement par les soldats, qui prenaient le pas de course pour traverser la place, et rejoindre les autres veinards, ceux des premières promotions, mais aussi par tout le peuple, qui, du haut des maisons, des terrasses, des fenêtres, des balcons, avait vu et compris cette scène où l’Égalité n’était pas un vain mot. Lavarède, ayant satisfait aux vœux des soldats, pénétra avec sa suite dans le palais présidentiel où ses appartements étaient préparés. Vers le soir, toute la ville flamboya des rayons blancs de l’électricité. Il crut d’abord à une illumination spéciale. Non pas, San-José est éclairé à la lumière électrique depuis cinq ans.

– Eh! mais, dit-il au conseiller Rabata – qui occupait les fonctions de secrétaire auprès de sa personne – ma capitale n’est pas aussi arriérée qu’on pourrait le croire.

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