Paul d'Ivoi - Les cinq sous de Lavarède

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– Mais le vent, mais la pluie, mais l’orage ne peuvent-ils ébranler ce léger édifice?…

L’autre Indien regarda les Européens.

– Sans doute, fit-il; mais encore faut-il que le saint d’Esquipulas le permette.

Autre demande d’explication.

– Ce saint miraculeux, dit Ramon, est un grand christ nègre, que l’on voit loin d’ici, dans le Guatemala. Il a souffert tous les maux sur la terre, plus la haine de sa femme. Et, comme c’était un Jésus pauvre, qui aimait les Indiens, ses pareils, il a fait ce miracle pour ses amis des savanes.

Cette légende fut débitée sans aucune intention de plaisanterie, mais aussi sans exaltation, comme une chose naturelle, et de si bonne foi que Lavarède n’osa pas avoir l’air d’en douter, pour ne pas chagriner son ami.

Vers le soir, on rentra dans la savane. Armand n’avait pas voulu s’arrêter à Chorerra, ni dans les villages ladinos, c’est-à-dire occupés par les descendants des anciens conquérants, métis d’Espagnols et d’Indiennes. Là, il eût fallu de l’argent pour payer son gîte.

Avec les couvertures et des branchages, Ramon eut bientôt installé un abri, Iloé fit cuire un quartier de cerf. Murlyton fit circuler l’old brandy de ses réserves. Et la nuit se passa à peu près tranquille.

Nous disons «à peu près», car les niguas et les moustiques tourmentèrent violemment les Anglais.

Toutefois, miss Aurett en prit son parti en brave. Au fond, les aventures amusaient cette enfant.

Quant à Lavarède, sur le conseil et l’exemple de Ramon, il était allé se nicher sur les plus hautes branches d’un almendro, auxquelles se mêlaient, à quinze mètres d’altitude, celles d’un cèdre, son voisin. Il s’établit, à cheval, bien appuyé à gauche et à droite, et, enveloppé dans une couverture de la mule, il dormit comme un juge. Le vol des mosquitos est lourd et bas. Là, il n’avait à redouter que les vampires, ces chauves-souris des tropiques. Mais Ramon les chassa en fumant une certaine plante aromatisée.

Au petit jour, nos amis se regardèrent. La pauvre petite Aurett avait l’épaule enflée abominablement, parce qu’en dormant elle avait un peu écarté l’épaisse couverture de drap feutré dans laquelle Iloé l’avait roulée, et les méchantes bestioles nocturnes avaient été à l’assaut de sa chair fraîche. L’infortuné Murlyton, lui, n’avait plus visage humain. Le nez enflé, les paupières gonflées, les joues soulevées par d’énormes cloches lui faisaient un masque que la pitié même n’empêchait pas de trouver comique. Dans sa pharmacie de voyage, il prit de l’alcali et du phénol, qui guérirent à peu près ses blessures.

Un autre péril est encore à craindre dans ces sortes de voyages: les fièvres. Murlyton avait son remède: la quinine. Mais Ramon en indiqua un autre, plus simple, plus pratique.

– Tu éviteras la fièvre en buvant du grog au rhum, dit-il à Lavarède; j’en ai dans mes bagages, c’est du rhum des Antilles. Ensuite tu mangeras peu et tu prendras un bain froid tous les jours.

– Manger peu est aisé, répondit notre ami en riant. Quant au bain froid, nous rencontrons assez de rios sur la route pour faciliter cette hygiénique opération.

VII. En Costa-Rica

Durant une semaine, Lavarède eut le loisir de comprendre l’inanité du mépris des richesses, car seul il allait à pied.

Sir Murlyton, lassé de marcher, avait tout simplement acheté la mule d’un Indien qui passait; et, l’ayant enfourchée, sans la moindre selle anglaise, il escortait la voiture où se tenaient miss Aurett et la femme de Ramon.

Quoiqu’un peu penaud, Armand fit bon visage à cette mauvaise fortune, et sans doute le dieu qui le protégeait lui sut gré de sa joyeuse humeur, car le neuvième jour il lui vint en aide.

Tous avaient couché dans un pueblo tule. Tule est le véritable nom de ceux que les Espagnols appelèrent improprement Indiens. On traversait la grande Savane, dans la direction du Chiriqui, l’un des nombreux volcans de la région, toujours en éruption, lorsque le journaliste avisa, près d’un torrent, le Papayalito, un campement de muletiers.

Deux mules seulement composaient l’équipage; elles broutaient. Les cuivres de leurs harnais brillaient au soleil, et leur aspect contrastait avec l’allure misérable des deux hommes qui les gardaient, couchés à l’ombre d’un arbre.

– Ce sont des arrieros? demanda Lavarède.

– Non, dit Ramon, ils n’ont pas le costume. L’un des deux hommes est un Zambo, et l’autre un Indien Do; sa tribu est loin en arrière de nous, au sud des travaux de l’isthme.

– D’où tu conclus?…

– Que ce sont des voleurs… Nous allons bien voir.

Et s’approchant brusquement:

– Camarades, nous vous remercions d’être venus au-devant de nous avec nos montures. Ces mules devaient nous attendre vers le Chiriqui: mais je ne vois pas nos mozos avec elles.

Puis, sans ajouter un mot, il enfourcha une des montures, et Lavarède l’imita.

Le Zambo et le Do, surpris, se regardèrent. Ramon reprit:

– Sa Grâce va donner une piastre à chacun pour vous remercier de la peine que vous avez prise.

Les deux hommes tendirent aussitôt la main. Lavarède, qui n’avait pas le premier cuartillo de cette somme, comprit et paya d’aplomb.

– Canailles, s’écria-t-il en levant son bâton, vous vouliez voler mes mules.

– Non… non… Votre Grâce… C’est Hyeronimo, le muletier de Costa-Rica, qui nous a envoyés en nous promettant un bon prix…

– Cela suffit… Venez le chercher chez l’alcade de Galdera.

Et, avec un toupet d’honnête homme, il piqua des deux, suivi de Ramon. Pour cette fois, la gravité de l’Indien fit place à la gaieté. En riant, il tira la morale de l’incident:

– C’est un double plaisir de voler un voleur.

Ils savaient au moins une chose: les mules appartenaient à un arriero de Costa-Rica, nommé Hyeronimo. Et, à en juger par la splendeur des harnais, cet arriero devait être au service de quelque huppé personnage.

Quelques jours après, Ramon fit savoir que l’on était arrivé où il devait aller.

– C’est ici le pays qu’habite ma tribu. En face de toi est ton chemin. Aujourd’hui même, tu auras quitté le territoire colombien pour être sur celui de la République costaricienne. Garde pour toi les deux mules que Dieu nous a données; elles te serviront à toi et à ta compagne. Ton ami l’Anglais en a une aussi; vous êtes donc assurés de faire bonne route. Moi et mon Iloé, nous allons retrouver nos parents, nos frères. Heureux si j’ai pu te guider et t’être utile, fais-moi l’honneur de me serrer la main.

Ce langage ne manquait pas de grandeur en sa simplicité, et ce ne fut pas sans une certaine émotion que Lavarède se sépara de cet ami de quelques jours qui lui avait rendu un si grand service.

– Ramon, fit-il, nous ne nous reverrons peut-être jamais…

– Quien sabe?… Qui le sait? murmura l’Indien.

– Mais ni moi, ni mes compagnons ne t’oublierons. En quelque lieu que tu sois, si tu as besoin de moi, tu n’auras qu’à m’appeler, fussé-je au bout du monde!

– Et moi de même, fit résolument Ramon.

Puis l’on se sépara.

La route ne fut pas trop pénible, nos amis étant montés tous trois sur d’excellentes mules.

Un seul incident signala cette dernière journée; des grondements souterrains se firent entendre, ce qui n’a rien de bien surprenant dans cette région volcanique, où les tremblements de terre se produisent, bon an, mal an, une soixantaine de fois.

Le soir venait. À perte de vue, d’énormes massifs de roches s’entassaient dans tous les sens, à travers la brume amoncelée. Nos voyageurs grignotèrent une tortilla de maïs, de la provision que leur avait laissée Iloé. Il fallait au moins se soutenir, puisque l’on ne savait où l’on pourrait gîter.

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