Paul d'Ivoi - Les cinq sous de Lavarède
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- Название:Les cinq sous de Lavarède
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«Je ne reviens pas encore, je pars pour je ne sais où en suivant Lavarède. C’est un homme étonnant. Va te reposer à Sens, dans notre maison de campagne; attends des nouvelles.»
Pendant ce temps, la petite caravane était arrivée dans l’habitation de Ramon. L’Anglaise reçut de l’Indienne Iloé la plus fraternelle hospitalité. Lavarède, Murlyton et l’Indien bivouaquèrent tant bien que mal, et il fut convenu que l’on se mettrait en route le lendemain matin.
Lavarède n’avait-il pas raison de se fier à sa bonne étoile? La chance, matée par un peu d’initiative, ne le servait-elle pas, chaque fois qu’il se trouvait aux prises avec un embarras quelconque, en lui amenant une aide imprévue?
Telles étaient les réflexions que se faisait notre héros, en cheminant, de grand matin, sur la route qui conduit de San-Pablo vers Chorerra, en laissant Arrayan à sa gauche.
Le mot «route» paraîtrait un peu prétentieux à un Européen, accoutumé à nos grandes voies bien entretenues. En tous ces pays isthmiques, jusques et y compris le Mexique, ce sont des chemins, parfois tracés, d’autres fois devinés, où les voitures cahotent à qui mieux mieux, où les mules seules marchent. Souvent ce n’est qu’un sentier.
– Mais tout de même, dit-il à voix haute, quelle splendide végétation!
– Telle, murmura l’Indien, qu’elle couvrira bientôt les travaux du canal si on les interrompt longtemps.
Ce disant, il désignait la région que nos voyageurs laissaient en arrière.
Les trois hommes, Armand, Ramon et Murlyton, marchaient de compagnie. Iloé et miss Aurett étaient dans la volante, avec les bagages, conduites par une mule pittoresquement harnachée, qui se dirigeait toute seule, sans qu’il fût besoin d’un arriero pour la guider. De l’œil, la bête suivait son maître. Les deux jeunes femmes étaient devenues tout de suite bonnes amies. La simplicité naïve de l’Indienne avait charmé la pureté de l’Anglaise, et réciproquement.
– Ainsi, dit Iloé, ce jeune homme n’est ni ton époux ni ton frère, comme nous l’avions cru… et tu le suis partout!
– En compagnie de mon père, fit Aurett en rougissant.
– Mais tu t’intéresses beaucoup à lui… Est-il donc ton fiancé?
– Non, non…
– Cependant, tu as de l’affection pour lui?
– Moi!…
– Oui, cela se voit, cela se devine à ton trouble, à ton émotion, lorsque tu parles des dangers qu’il a courus, de ceux qu’il court encore.
– C’est un noble cœur, c’est mon ami, voilà tout.
– Ah! répondit simplement l’Indienne en jetant sur sa compagne un regard qui la gêna visiblement.
Puis les deux femmes demeurèrent silencieuses. Les Indiens parlent peu. Miss Aurett songeait et se demandait si la naïve Iloé n’avait pas deviné juste. En tout cas, si elle s’attachait à son compagnon de route, c’était encore d’une façon tout inconsciente. En elle-même elle se révoltait à l’idée que son affection pût paraître assez tendre pour motiver une telle supposition.
À ce moment, Ramon se pencha vers une plante dont il cueillit quelques touffes; il les remit à sa femme qui les serra précieusement. Lavarède demanda une explication.
– C’est le guaco, répondit l’Indien, la plante qui guérit la morsure du coral.
– Ah! le joli petit serpent qui ressemble à un bracelet de femme.
– Joli, en effet, avec sa couleur rouge, ses anneaux d’or et de velours; petit aussi, car il ne dépasse pas vingt ou vingt-cinq centimètres… mais terrible; sa morsure donne la mort instantanément.
– Brrr! fit Armand; et tu peux nous en préserver?
– Oui, à l’aide de cette plante. L’Esprit créateur n’a-t-il pas mis toujours le remède à côté du mal!
– C’est juste.
Sir Murlyton, qui avait écouté sans parler, se mit à marcher avec prudence, regardant à terre avec soin.
– Que fais-tu là? demanda l’Indien en souriant.
– Je cherche s’il n’y a pas de petit serpent.
– Vraiment! alors ne regarde pas à tes pieds… C’est en haut qu’il faut surveiller.
– Comment cela? dirent les deux hommes.
– Oui… le coral se tient roulé à l’extrémité des branches qui pendent et tombent sur les chemins. Tu le prendrais facilement pour une fleur.
À point nommé l’expérience put être faite. Un bouquet de bois empiétait sur la route: c’étaient un conacaste, sorte d’acajou de qualité inférieure; un madera-negra, qu’on appelle madre de cacao, parce que le cacao croît sous son ombre; un chapulastapa, au bois brun, réputé le plus bel arbre de ces climats. À la pointe d’une branche sous laquelle allait passer la voiture, un point rouge commença de s’agiter. Ramon prit une baguette flexible, et d’un coup sec abattit le coral, fendu en deux. Une forte odeur d’amande s’en dégagea tout aussitôt.
– L’acide prussique, fit Armand.
L’animal était tombé sur une touffe verdoyante. Sir Murlyton, à la demande de sa fille, le voulut prendre, afin de le conserver comme souvenir. Mais il retira vivement sa main en poussant un cri de douleur.
– Est-ce que le coral est encore vivant?… demanda Lavarède.
– Non, fit l’Indien; mais cet arbuste où repose son cadavre est un chichicaste, et ton ami s’y est piqué… Tiens, voici ton serpent, donne-le à la jeune fille.
– Mais tu ne t’y es pas piqué, toi?
– Il suffit de retenir son haleine pour toucher impunément l’arbuste-ortie.
Certes, Armand savait bien des choses, mais il ignorait celle-là.
– On s’instruit en voyageant, dit-il en souriant à sir Murlyton, qui en fut quitte pour presser sur son bobo une feuille de quita-calzones que lui donna Ramon.
Il y eut peu d’incidents ensuite. Le paysage changea.
Ce n’étaient plus les puissantes végétations tropicales, les fleurs aux couleurs vives, les fruits aux formes étranges; mais de l’herbe épaisse et dure que l’on appelle para, et qui constitue un fourrage spécial, merveilleux et nourrissant. Cette modification indiquait le voisinage d’haciendas et de ranchos, exploitations agricoles, dont les maîtres sont toujours appelés des «Espagnols», quelle que soit leur nationalité.
Pour l’Indien, pour le pauvre, tout bourgeois est un «Espagnol» et a droit à un salut très humble, presque une génuflexion, accompagnée des mots:
«Votre Grâce.»
Cette entrée en conversation remonte loin, à deux siècles en arrière, à la conquête.
L’étonnement de Lavarède fut considérable en apercevant, non loin du chemin, un cerf absolument semblable à ses congénères de la forêt de Fontainebleau. L’animal avait quitté les hauts taillis de la savane pour venir brouter le pava. Mal lui en prit. Ramon l’abattit d’une balle, et ainsi, avec quelques galettes ou tortillas préparées par Iloé, il assura la subsistance de la petite caravane.
Un autre étonnement attendait notre ami, une heure plus tard. Il vit un péon qui, gravement, plaçait de gros cailloux les uns sur les autres.
– Que fais-tu là, José? demanda-t-il.
Tous les Indiens répondent au nom de José, comme toutes les indiennes à celui de Maria. Du Mexique à l’Amérique du Sud, cette tradition subsiste encore.
– Votre Grâce le voit. Je fais une «colonne de sûreté».
Lavarède ouvrit ses yeux et ses oreilles. Mais il fallut que Ramon lui expliquât cette nuageuse explication.
– Un Indien qui s’absente de chez lui ramasse vingt-deux pierres, pas une de plus, pas une de moins. Il les entasse… et, à son retour, si la colonne n’a pas bougé, c’est que sa femme n’a pas cessé de penser à lui.
Malgré sa gravité native, Murlyton ne put s’empêcher de sourire.
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