Paul d'Ivoi - Les cinq sous de Lavarède

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– À l’origine même, expliqua Gérolans, la ville fut appelée «Aspinwall», dénomination que préfèrent les Américains du Nord, – du nom de leur compatriote, l’un des financiers des États-Unis qui contribuèrent à l’ouverture de la voie. Aspinwall choisit pour l’emplacement de la cité, tête de ligne, la petite île de Manzanilla, ainsi qualifiée à cause des mancenilliers qui y croissaient autrefois. Au début, Stephens, Baldwin, Hugues, Totten préféraient un point plus à l’ouest dans la baie de Limon; mais l’avis de Tautwine prévalut: la profondeur des eaux est plus considérable au bord de l’îlot, et l’on se décida. Seulement, il fallut construire un terre-plein pour relier Manzanilla à la terre ferme et consolider la chaussée qui traverse les marais fangeux de Mindi. Enfin, en 1855, le chemin de fer fonctionna d’un océan à l’autre.

Nos amis en étaient là de leur instruction locale, lorsque Lavarède reparut, au grand désespoir de Bouvreuil, à la joie de miss Aurett, partagée à un degré moindre par l’impassible Murlyton.

– Dites, fit ce dernier, comment vous avez vécu ces jours passés.

– Venez d’abord avec moi jusqu’au port; et montons sur la Maria-de-la-Sierra-Blanca, le navire qui vient de m’amener. Devant témoins, je vous ferai le récit de mon odyssée, fort simple d’ailleurs.

Quelques minutes après, Lavarède commença:

– À la Guayra, nous avons abordé la nuit déjà venue. J’en ai profité pour revenir à terre avec le bateau de la santé, qui m’a pris pour un déserteur de l’équipage. Comme, dans toutes les républiques du Sud, on manque d’habitants, et surtout de spécialistes, on accueille fort bien les Européens qui passent par là avec armes et bagages. Si cela se fait un peu moins en Vénézuela, je ne vous apprends rien en vous rappelant que le Paraguay, l’Argentine, etc., attirent à eux les émigrants du vieux monde par tous les moyens, avouables et inavouables. Me voilà donc reçu à la Guayra, et même nourri. Le soir, je m’informai du chemin de Caracas, vingt kilomètres à peine… Je me mis en route et j’arrivai le matin à la ville.

– Que diable y alliez-vous faire?

– J’avais mon idée… Je me fis indiquer le Bazar français et me présentai à mon ancien ami Jordan, devenu l’un des plus gros négociants de la région. Je lui exposai mon cas. Il en rit beaucoup et promit de m’aider, ce qui lui était bien facile, comme vous l’allez voir.

– Le Bazar français?… mais c’est un marché de tous les produits européens, textiles, fabriqués et comestibles.

– Justement; l’idée est bonne, hein?

– Oui, mais comme toutes les bonnes idées, c’est un Anglais qui l’a eue le premier… Chez nous, à Londres, à Bayswater, vous pouvez voir un établissement de ce genre, le «Whiteley».

Lavarède n’était pas disposé à discuter avec Murlyton sur ce point de chauvinisme mercantile; il poursuivit:

– L’ami Jordan a déjà fondé plusieurs succursales de sa maison, mais il en rêve d’autres. Il m’offrit de m’en occuper, d’aller d’abord surveiller celle qui commence à Sabanilla, puis d’inspecter la côte américaine et d’aller jusqu’à Veracruz, en m’arrêtant partout où cela me semblerait utile. Il mettait à ma disposition pour cet objet son vapeur Maria-de-la-Sierra-Blanca, sur lequel nous sommes actuellement, qui est commandé par le capitaine Delgado, que j’ai l’honneur de vous présenter, et qui m’a rapidement conduit ici, le seul pays où il m’ait «semblé utile» de m’arrêter, selon mes instructions, puisque c’était ici que je vous avais donné rendez-vous.

– Fort bien; mais où avez-vous eu de l’argent?

Le piège était trop visible. Lavarède n’y tomba pas.

– Mais, cher monsieur, point n’était besoin d’argent pour tout cela… Jordan m’a nourri, j’ai travaillé pour lui, nous étions quittes. Le señor Delgado peut vous affirmer que je suis, depuis huit jours, un employé comme il n’en a jamais vu.

Le marin opina du bonnet.

– Jamais, n’appuya-t-il, je n’ai rencontré une personne aussi désintéressée que ce Français.

– Merci du certificat, fit Lavarède en riant; ce sera votre adieu, car je vous quitte.

– Comment? Nous ne continuons pas le cabotage sur la mer des Antilles?… Mais nous devons aller jusqu’au golfe du Mexique… Que va dire M. Jordan?

– N’ayez aucune crainte, il est au courant et a voulu seulement m’aider à franchir une étape difficile… Donc, séparons-nous, et que Dios vous garde.

– Je vous invite à dîner, fit Murlyton en riant. C’est rester, je pense, dans les conditions de la lutte; mais, outre que cela sera agréable à ma fille, je vous assure que vous m’amusez infiniment.

– Enchanté vraiment, dit Lavarède, qui ne mentait point, car il était heureux de se retrouver avec la jeune miss.

En dînant, la conversation reprit:

– Vous allez me dire, fit l’Anglais, par où et comment nous devons continuer notre tour du monde maintenant que vous n’avez plus le vapeur du capitaine Delgado.

– Par où? mais par l’Amérique centrale… puis le Mexique, puis San-Francisco, puis…

– Bon, bon… mais comment?

– Comment? ah! pardieu! sur nos jambes.

– By God!

– Et sans perdre de temps même, car je n’ai que douze mois… Si vous êtes trop fatigué, arrêtez-vous… moi je continuerai dès demain, 14 mai.

– Mais ce soir, puisque nous ne partons pas à la minute, où allez-vous dormir?

– Que cela ne vous inquiète pas. J’ai trouvé, en venant à Isthmus’s Hotel, un ancien surveillant de l’École du génie maritime, M. Gérolans, que j’ai connu à Brest et qui me donne l’hospitalité. Donc, à demain matin… Bonne nuit, mademoiselle.

Resté seul, Murlyton murmura:

– Ce diable d’homme! quelle volonté! Il serait digne d’être mon compatriote.

– Oui, fit miss Aurett, mais aussi quelle gaieté! Il est bien de sa race.

Le lendemain matin, Bouvreuil était arrivé le premier chez «son ami» Gérolans. Auparavant, il avait écrit à don José pour lui annoncer la réapparition de Lavarède, et son désir de continuer sa route par la voie de terre, faute d’autre moyen gratuit. Il avait appris ces choses par Gérolans, qui ne croyait pas mal faire, d’ailleurs, en les disant.

L’Anglais et sa fille les rejoignirent bientôt.

– Je ne sais pas si vous connaissez le pays, dit Gérolans à Lavarède, mais je crois que vous aurez de la peine à trouver un chemin tracé. Vous allez, à moins d’une journée d’ici, vous heurter à des forêts impénétrables, repaires de serpents et de bêtes fauves, qui ne sont habitées que par les métis, les Zambos noirs, les aventuriers de toute couleur, chercheurs de caoutchouc et de tangua. Le mieux qui puisse vous arriver serait encore de rencontrer une tribu indienne de mœurs douces, il y en a. Mais il y en a aussi des autres, les Valientes, fiers, indépendants et parfois féroces.

– Ce tableau n’est pas encourageant, répondit Lavarède, mais il ne m’arrête pas. À défaut de chemin tracé par l’homme, la nature en a fait un, puisque les plages suivent les deux côtés de l’isthme pour nous mener dans les républiques voisines. La Cordillère elle-même n’est-elle pas une route? Elle est parallèle aux deux mers, et les villages nombreux, soit d’Indiens, soit d’immigrants, doivent nécessairement communiquer entre eux. De plus, si l’on rencontre dans les forêts des animaux qui mangent, logiquement on en trouve aussi dont la mission est d’être mangés, des comestibles, comme le cobaye; enfin, au besoin, on s’ouvre un chemin avec le machete.

– Je vous en donne deux, nous n’en manquons pas ici. Je vais même faire mieux: nous avons, nous autres, agents du canal, certaines facilités de circulation sur le chemin de fer; je vais vous emmener jusqu’au milieu de l’isthme, au col de la Culebra, en pleine Sierra. Dans le personnel placé sous mes ordres, j’ai remarqué un Indien de Putriganti, l’Espiritu-Santo des Espagnols, qui connaît l’ouest de l’Estado del Istmo jusqu’au Chiriqui. Il est très affectueux pour les blancs depuis qu’un médecin français a sauvé sa femme en danger de mort. S’il consent à vous accompagner, il vous sera d’une réelle utilité.

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