Paul d'Ivoi - Les cinq sous de Lavarède
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– C’est comme s’il disait cacique ou chef.
– Mais les blancs disent «capitaine» pour cacique.
– Ah!… c’est l’amplification, l’exagération qui leur est restée de la langue castillane.
– Ainsi, dit Lavarède, tu veux bien quitter ta place ici?
– Oh! fit l’Indien avec mélancolie, je n’y restais que par reconnaissance pour le médecin de la Compagnie qui a guéri mon Iloé… Tous ceux de ma race qui ne sont pas morts dans la «tranchée de l’enfer» sont retournés cultiver les terres de leur tribu… Je vais partir avec joie pour ne plus revenir. Le chemin que tu dois suivre est celui qui mène à ma montagne; nous le prendrons ensemble, avec ta compagne et la mienne.
Il avait désigné miss Aurett qui rougit.
– Shocking, murmura sir Murlyton.
– Cette jeune fille n’est pas ma compagne.
– Bien… Iloé saluera ta sœur ce soir, dans ma maison, à San-Pablo.
Il parut inutile d’expliquer à l’Indien que miss Aurett n’était pas une parente. Gérolans fit signe de s’en tenir là.
– Mais, objecta Lavarède, je ne suis pas seul; j’ai ma tribu, dit-il gaiement en montrant Murlyton un peu effaré.
– Ils marcheront dans ton sentier… Toi, tu es Français et médecin, pour cela je t’aime et te respecte… Tu es ingénieur, je dois t’obéir… Mais d’abord, puisque tu es Français, viens, je vais te conduire en un point où tu auras fierté et contentement.
Les autres suivirent. Comme on passait par la Gorgona, Gérolans comprit et sourit. La petite troupe prit un sentier de la montagne, monta longtemps, et, lorsqu’on fut parvenu au Cerro-Grande, l’Indien marcha droit vers un arbre élevé, fit signe à Lavarède d’y grimper et dit ces seuls mots:
– C’est ici.
– Oh! dit le Français… que c’est beau!…
En un clin d’œil, tous les autres étaient également montés sur des arbres voisins, pour voir ce qui était si beau; seul, l’Indien attendait, placide. Le spectacle était vraiment merveilleux. De ce point, on aperçoit les deux versants de la Cordillère et les deux océans immenses où viennent finir, sur le Pacifique, la vallée du Rio-Grande, et, sur l’Atlantique, celle du Chagres. Le tracé du canal, interrompu à la montagne, paraissait comme un infiniment petit effort humain en face de l’imposante nature.
– Superbe point de vue!…
– Et rare, ajouta Gérolans, car avec la végétation tropicale de l’isthme, on ne peut nulle part ailleurs avoir une vue d’ensemble.
– Merci, Ramon, de m’avoir conduit ici, dit Lavarède en redescendant à terre.
– C’est l’arbre du Français, fit simplement l’Indien.
– Que signifie?…
Ce fut Gérolans qui dut expliquer, pendant que l’on reprenait la route de San-Pablo.
– En 1880, un lieutenant de vaisseau, M. L. Bonaparte Wyse, qui fut le plus ardent apôtre de l’œuvre du canal, avec un autre officier de notre marine, M. Armand Reclus, finit, à force de recherches, par découvrir ce point de la Sierra, où l’on a sous les yeux la démonstration que les travaux doivent aboutir.
Sir Murlyton avait l’air aussi satisfait que Lavarède.
– Vous êtes content, dit-il, et moi aussi…
– Pas tant que moi, répondit Lavarède, puisqu’il s’agit de la découverte faite par un de mes compatriotes.
– Et je dis, riposta l’Anglais, que je suis plus content que vous, moi… car, si c’est un officier de la marine française qui à vu, le premier, l’endroit où les deux mers sont ainsi rapprochées, c’est un officier de la marine anglaise qui a prévu, le premier, la place où devait venir votre compatriote.
C’est exact d’ailleurs, et la fierté britannique avait raison. En 1831, le commandant Peacok détermina sommairement, mais avec un coup d’œil sûr, la ligne qu’aurait à suivre une voie de communication entre les deux océans; le chemin de fer, puis le canal ont justifié ses prévisions. De même aussi, l’Écossais Paterson fut l’un des premiers à deviner l’importance de l’isthme américain, qu’il appelait «la clef du monde» et qu’il voulait conquérir pour sa patrie. Celui-là fut battu et chassé, en 1700, par le général espagnol Thomas Herrera, qui, pour ce fait, a sa statue à Panama.
– D’ailleurs, on le sait, dit Lavarède qui était devenu sérieux, ce n’est pas de nos jours seulement qu’il a été question du percement de l’isthme américain. Le premier qui y ait songé n’est autre que Charles-Quint, sur l’avis de Saavedra, qui, en 1523, chargea Cortez de chercher el secreto del estrecho, «le secret du détroit». En 1528, le Portugais Galvão proposait hardiment l’exécution du projet à l’empereur; et Gomara, auteur d’une Histoire des Indes, parue quelques années après, indique même trois tracés différents.
– Mais alors, émit Murlyton, pourquoi a-t-il fallu trois siècles pour que les études fussent reprises sur les indications de Humboldt?
– Parce que le successeur de Charles-Quint, le dévot Philippe II, ne voulut point modifier la nature, de peur de changer ce que Dieu avait fait… et l’humanité a dû attendre qu’un aventurier français, le baron Thierry, qui fut plus tard roi de la Nouvelle-Zélande, obtint en 1825 une concession dont il ne put profiter, et dont le président Bolivar fit étudier le tracé en 1829… Depuis, il n’y a pas eu moins de seize projets dus à des ingénieurs de toutes nations.
– Tu sais beaucoup de choses du passé, fit tout à coup l’Indien à Lavarède; mais tu ignores peut-être certaines choses du présent que j’ai vues, moi, et qui t’expliqueront pourquoi les travaux ont été si difficiles et si pénibles.
– Que veux-tu dire?
– Que la situation faite aux ouvriers était atroce. L’eau des marais était mortelle, la chaleur accablante et débilitante… Où les hommes, les blancs surtout, pouvaient-ils refaire leurs forces épuisées? Dans des cantines non surveillées, où les tarifs réglés par la Compagnie n’étaient pas observés. Ainsi, certains mercantis vendaient l’eau de France une demi-piastre la bouteille. Si tu songes que le pays des marigots n’a pas d’eau potable, tu vois que les travailleurs étaient condamnés à périr par la soif ou par la dysenterie.
– Il n’est pas possible que cela soit!…
– Si, intervint Gérolans, Ramon n’exagère malheureusement pas. Ce qu’il appelle l’eau de France est l’eau de Saint-Galmier, que les débitants ont osé vendre 2 fr. 50 la bouteille. Aussi, des émeutes fréquentes ont eu lieu. On pillait, on brûlait quelques officines… Mais le métier était si bon qu’après deux ou trois désastres de ce genre ces estimables négociants quittaient l’isthme avec de sérieuses économies.
– Hélas! de combien de pauvres diables ce défaut de surveillance a-t-il causé la mort!…
– Là encore, interrompit Ramon, tes compatriotes ont largement payé leur tribut. Après l’anéantissement des équipes françaises, on en a formé de tous pays, de toutes couleurs, des hommes de peau blanche, noire ou cuivrée… Mais tu comprends pourquoi mes frères, les Indiens du Chiriqui, et aussi les Zambos noirs de l’isthme, ont obstinément refusé de participer aux travaux.
Bouvreuil prenait des notes. C’étaient autant d’éléments que cette enquête lui fournissait pour son rapport. Mais où le rédigerait-il? Quand l’enverrait-il? Il n’en savait plus rien.
Lorsque l’Indien eut rejoint sa voiture, une volante, et y eut installé Lavarède, miss Aurett et Murlyton, l’usurier n’osa pas y demander place. Franchement, Lavarède eût été bien naïf de l’emmener avec lui.
Avec Gérolans, Bouvreuil reprit le chemin de fer et revint à Colon pour attendre la réponse de don José. D’abord, il câbla un télégramme à l’adresse de Pénélope, lui disant:
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