Paul d'Ivoi - Les cinq sous de Lavarède
Здесь есть возможность читать онлайн «Paul d'Ivoi - Les cinq sous de Lavarède» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Array Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Les cinq sous de Lavarède
- Автор:
- Издательство:Array Иностранный паблик
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Les cinq sous de Lavarède: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les cinq sous de Lavarède»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Les cinq sous de Lavarède — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les cinq sous de Lavarède», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
À la frontière, on trouva bien un petit poste, mais c’était à peine un abri pour les soldats.
Sans s’y arrêter, la caravane salua les trois guerriers un peu dépenaillés qui représentaient l’armée des États-Unis de Colombie. Les mules foulèrent le sol de Costa-Rica. La route faisait, à cent mètres plus loin, un coude brusque à angle droit. Tout à coup, Armand, qui marchait en tête, aperçut, derrière un rocher, une sorte de campement; c’étaient des arrieros, des muletiers, mais avec eux quelques soldats. Il s’arrêta et fit signe aux Anglais d’approcher prudemment.
Au même instant, des cris retentirent. Les muletiers étaient tous debout, criant plus fort les uns que les autres.
– Les voilà!…
– C’est bien nos mules.
– Je reconnais le harnachement.
– Les voleurs viennent ici nous braver!
– Hyeronimo!… où donc es-tu?
– Cherchez-le! qu’il vienne tout de suite.
– Ceux-là, en attendant, nous allons les conduire au capitaine Moralès.
– Ah! leur affaire est claire.
En un clin d’œil Lavarède, Murlyton et miss Aurett furent entourés, descendus de leurs mules par vingt bras vigoureux, un peu bousculés au surplus, et, finalement, conduits devant le capitaine qui, allongé sur un tronc d’arbre, fumait son cigarito. Ils n’avaient pas eu le temps de s’expliquer.
À côté de l’officier un homme était assis, enveloppé dans une capa, dont le haut collet dissimulait son visage. Il se pencha vers son voisin, lui dit quelques mots rapides à voix basse, et l’officier se leva tout aussitôt.
– Silence, fit-il avec autorité!… Laissez cette jeune personne et son honorable père, et tâchez, une autre fois, de mieux reconnaître les gens.
Les arrieros s’écartèrent.
– Señorita, ajouta le capitaine, et vous, señor, nous sommes ici par l’ordre du nouveau gouverneur, don José Miraflor y Courramazas, pour vous servir d’escorte et vous faire honneur. Ces mules sont précisément destinées à Vos Grâces… Mais nous n’attendions que deux voyageurs, et vous êtes trois… Qui es-tu, toi, le troisième?
– Armand Lavarède, citoyen libre de la République française, voyageant… pour son agrément.
Hyeronimo arrivait à ce moment.
– Le señor Français, dit-il, était monté sur une de mes mules, qui a disparu depuis trois jours… Je l’accuse de l’avoir volée.
– Erreur, estimable, mais naïf arriero; il y a trois jours, je n’étais pas ici; quant à tes mules, loin de les avoir dérobées, nous les avons reprises aux voleurs. J’ai des témoins, d’ailleurs, mademoiselle et monsieur peuvent certifier que je dis vrai.
Pendant qu’il racontait l’incident de la route, grâce auquel Ramon s’était emparé des bêtes, l’homme à la capa parla encore à l’officier.
– Tout cela est fort bien, conclut le capitaine Moralès; mais je ne suis ni alcade, ni juge-mayor, et n’ai pas qualité pour prononcer. Je suis chef de l’escorte, nous allons conduire les hôtes del señor Gobernador avec tous les honneurs qui leur sont dus… Quant à vous, señor Français, je vous arrête sous l’inculpation de vol de deux mules; vous vous expliquerez devant un tribunal dès que nous serons arrivés à Cambo.
Il n’y avait pas à répliquer. L’apparence de justice était contre Armand. Il le comprit, et docilement, en fataliste, se plaça entre les soldats désignés. Puis l’escorte et les voyageurs se mirent en marche, notre pauvre ami à pied, les autres montés. Mais son bon génie, miss Aurett, veillait.
– Mon père, dit-elle à l’officier, avait une mule à lui; je vois que personne ne s’en sert, et je vous serais obligée de la donner à ce jeune homme que nous connaissons et qui est victime d’une erreur.
– Oh! cela peut se faire, répondit galamment Moralès. J’ai ordre de me conformer à tous vos désirs.
Et Lavarède eut, au moins, la consolation d’aller «à mule», lui aussi.
– D’ailleurs, reprit le chef de l’escorte, ce soir nous n’avons pas longtemps à marcher. Nous côtoyons en ce moment le Cerro del Brenon; après franchi le rio Colo et le rio Colorado, nous nous arrêterons au pied de la Cordillera de las Cruces. Là est un rancho où des chambres et un souper sont préparés pour Vos Seigneuries.
La jeune Anglaise réfléchissait. Cette surprise l’attendant sur le sol costaricien ne lui disait rien de bon, et le nom de don José n’était pas non plus pour la rassurer. Mais, après tout, son père était là, Armand aussi, s’il le fallait; il lui semblait donc qu’elle n’avait rien à craindre.
Cependant l’homme mystérieux à la capa dissimulatrice avait, cette fois, laissé passer le capitaine Moralès, et ayant ralenti le pas de sa mule, il se trouva côte à côte avec Lavarède. Tout d’abord, il ne lui adressa pas la parole. Il ne faisait entendre qu’un petit rire étouffé, qui intriguait fort Armand.
Après quelques pas pourtant, il parla, et, en très bon français, dit à son voisin:
– Eh bien, cher monsieur, je crois que je tiens ma revanche de la Lorraine!
Lavarède ne put réprimer un cri de stupéfaction.
– Bouvreuil!…
– Moi-même.
– Quelle heureuse chance, mon cher propriétaire, de vous rencontrer en pays lointains!…
– Raillez, monsieur, raillez… Rira bien qui rira le dernier… et vous verrez demain si la chance est si heureuse pour vous.
– Vous avez donc imaginé quelque nouvelle canaillerie, d’accord avec votre copain le rastaquouère?
– D’abord, cher monsieur, mon copain, comme il vous plait de l’appeler, est ici le maître; il représente le gouvernement, et, comme il n’a rien à me refuser, vous êtes un peu en mon pouvoir… À lui la demoiselle, à moi le beau Parisien.
– Vraiment? fit Armand, frémissant malgré lui à l’idée de ce partage.
– Et puisque, cette fois, vous êtes bien battu, je ne veux pas me refuser la satisfaction de vous dire à l’avance quel sera votre sort.
– Voyons donc l’avenir, mon cher magicien.
– Il est bien simple… Vous serez demain condamné, pour vol des mules d’Hyeronimo, à un an de prison… En ce pays-ci, douze mois de villégiature ne sont pas trop pénibles, et vous n’aurez pas froid… Mais vous aurez ainsi perdu votre gageure et les millions du cousin… Je puis même vous prédire qu’après cette période de recueillement, vous épouserez Pénélope.
– Brrr!… trembla ironiquement Armand.
– Parfaitement, vous aurez le bonheur de devenir mon gendre.
– Mais, monsieur Bouvreuil, c’est là une aggravation de peine non prévue par le Code costaricien… et je vous promets, moi, de faire des efforts dignes de Latude et du baron de Trenck pour échapper à la destinée dont vous me menacez.
– Faites tout ce que vous voudrez, vous n’y échapperez point… Nous vous tenons encore par d’autres moyens; mais je ne vous les dirai pas d’avance, ceux-là… Ah! vous avez peut-être eu tort de passer par ce pays, où don José commande en autocrate; où mon ami José est préfet, gouverneur, dictateur, en un mot!
– Comme il convient à tout fonctionnaire d’un pays libre, ajouta Lavarède.
Il donnait cependant raison à Bouvreuil. Oui, il avait eu une fâcheuse inspiration en venant ainsi se placer de lui-même dans les griffes de ses adversaires. Mais qu’y faire, à présent?… Se résigner pour ce soir, dormir et attendre à demain pour prendre un parti. C’est ce qu’il fit, lorsqu’on fut arrivé au rancho del Golfito.
Bouvreuil, bon prince, ne l’avait pas condamné à mourir de faim; sa victoire assurée avait même apprivoisé le vautour, et Lavarède soupa à la même table que miss Aurett, Murlyton, Moralès et «son futur beau-père». Par une faveur spéciale, les soldats de garde restèrent au dehors, et ce fut le muletier Hyeronimo qui servit plus particulièrement le Français; il ne lui ménagea pas le vin d’Espagne, très fort, comme on le boit communément dans le Centre-Amérique.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Les cinq sous de Lavarède»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les cinq sous de Lavarède» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Les cinq sous de Lavarède» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.