Paul d'Ivoi - Les cinq sous de Lavarède

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Le ranchero s’était distingué comme cuisinier; on sentait qu’il s’agissait de hauts personnages, et Concha, son épouse, avait mis les petits plats dans les grands. Le menu doit être conservé: c’était le premier de ce genre que dégustaient nos amis, et il fut inscrit sur les tablettes de la petite Anglaise:

Soupe de haricots noirs

aux biscuits de mer concassés;

Chapelet d’œufs d’iguane;

Rôti de jeunes perroquets;

Concombres à la sauce;

Confitures de goyaves, d’ananas, etc.

Le tout arrosé d’alicante, de val-de-peñas et d’aguardiente.

Il faut tout avouer en ce récit: le souper fut très joyeux; Murlyton fut très gris, et Lavarède le fut plus encore. Du moins, on doit le supposer; car il s’endormit à table, et les mozos furent obligés de le porter dans la chambre qui lui était destinée. On aurait tort de croire à une ruse de notre ami; non, il dormait réellement, il dormait comme pouvait le faire un pauvre diable à qui un narcotique avait été versé par les soins de ce Méphistophélès de Bouvreuil; il dormait si fort et si profondément qu’il n’entendit plus rien et qu’il ne s’aperçut point du tour pendable que lui joua l’homme dont il ne voulait pas devenir le gendre.

À pas de loup, vers minuit, Bouvreuil entra dans la chambre d’Armand. Les arrieros l’avaient déshabillé et couché. Il ronflait en faux-bourdon, comme un sonneur. Bruyante était la digestion des œufs d’iguane et des jeunes perroquets.

– Quoi que tu en aies dit, murmura le satanique propriétaire, tu ne continueras pas ton voyage.

Lentement, méthodiquement, il prit les vêtements du journaliste dont il fit un paquet, ne lui laissant que sa chemise, son caleçon et ses bottines. Ensuite, il sortit, lança le paquet de hardes au loin, dans un ravin de la sierra, et rentra se coucher, l’âme tranquille, ce qui lui permit de jouir d’un agréable repos.

C’était bien simple, en effet. Pour voyager, Armand pût-il échapper à la justice costaricienne, il lui faudrait des effets qu’il ne pouvait se procurer que contre espèces; dans tous les pays du monde, c’est obligatoire. Or, comme il n’avait que ses cinq sous, il avait chance de demeurer dans ce rancho perdu de Golfito un temps fort appréciable. Et, même s’il trouvait de l’argent, il manquait à la clause du testament. Lavarède était pris cette fois, et bien pris.

Lorsque, au matin, tout le monde s’éveilla, lorsque Murlyton et Aurett furent en selle et l’escorte à sa place, le capitaine Moralès constata l’absence de son prisonnier.

– Il dort encore, lui souffla Bouvreuil, il suffit de laisser un muletier et quelques soldats qui l’amèneront plus tard devant l’alcade de Cambo. Ne perdez pas de temps pour accomplir votre mission, qui est de conduire cette jeune Anglaise à don José, au château de la Cruz.

Un militaire ne connaît que sa consigne. Moralès s’exécuta. Au surplus, ce señor Français n’était pas dans le programme officiel; c’était par un hasard, dont avait su profiter Bouvreuil, qu’il s’était trouvé en plus dans la caravane attendue sous une hypothétique accusation de vol. Il était tout naturel que l’on se remit en marche sans lui.

Mais, dès le début de la route, miss Aurett, qui avait reconnu Bouvreuil depuis la veille, et qui connaissait la conversation échangée en chemin entre les deux ennemis, demanda d’un air dégagé où était M. Armand.

– Il cuve son vin, répondit le haineux personnage. Il est resté chez le ranchero, sous la garde du muletier Hyeronimo et de deux soldats.

– Mais je croyais que nous ne devions pas le quitter, tout au moins ne pas le perdre de vue?

– Aoh! c’est juste, fit Murlyton.

– Soyez sans crainte, riposta Bouvreuil. Il nous rejoindra dans la journée: sa garde a reçu les ordres nécessaires. Quant à nous, nous devons reconnaître la politesse de M. le Gouverneur en nous rendant sans retard à son aimable invitation.

Le soir même, le capitaine Moralès recevait les félicitations del señor Gobernador pour avoir bien amené au château les illustres personnes confiées à sa garde.

Ce que don José appelait pompeusement le château de la Cruz était une hacienda, entourée de plantations de café et close de haies épaisses de cactus. Elle était située sur la route conduisant d’abord aux mines d’or et de quartz, puis au port de Cambo, sa résidence officielle, sur le golfo Dulce.

Il commença par en faire les honneurs avec les formes d’un pur caballero; mais bientôt sa nature d’aventurier un peu sauvage se montra. Le civilisé disparaissait devant le despote qui se sentait tout permis. Carrément, brutalement, il demanda à sir Murlyton la main d’Aurett.

– Le padre (le curé) est là, dans la chapelle que j’ai fait dresser; et la cérémonie peut avoir lieu immédiatement.

– Ma fille est protestante, objecta sir Murlyton, voulant au moins gagner du temps; ce mariage n’aurait aucune valeur.

– Rien n’empêchera de le valider ensuite devant votre consul.

– Mais je refuse de me marier, moi!… s’écria la jeune fille, et vous n’oseriez pas contraindre la volonté d’une citoyenne anglaise.

– Je l’oserai, fit José avec un mauvais rire.

Sur un ordre bref, quatre soldats indiens entourèrent et ligotèrent Murlyton.

– Enfermez-le et parlez-lui raison, dit José… Qu’il se décide à donner son consentement.

Il avait prononcé ces derniers mots d’un ton perfide, en regardant de côté la pauvre petite miss Aurett.

– Monsieur, fit-elle résolument, je saurai mourir… je ne vous épouserai jamais.

Et, cherchant une arme des yeux, elle se disposait à défendre son honneur. Mais aucune arme n’était sous sa main. Don José s’approcha d’elle, mielleux, obséquieux.

– Non, miss, ricana le drôle avec une hypocrite douceur, vous ne mourrez point; mais vous causerez le trépas de votre père, si, après une heure écoulée, vous ne faites pas le geste, vous ne prononcez pas la parole que j’attends: me tendre votre jolie main, me dire: oui.

Et, la laissant atterrée, l’Espagnol sortit avec Bouvreuil qui murmurait tout bas:

– Lavarède n’aura pas la petite Anglaise aux millions… Mais il me semble que mon terrible ami José pousse un peu loin l’abus de son autorité.

VIII. L’odyssée d’un président

Pendant ce temps, qu’advenait-il de Lavarède?

Éveillé plus tard que les autres, la tête alourdie par les libations, et aussi par la chimie de la veille, il demeura d’abord un certain temps sans se rendre compte de sa situation. Où était-il? Que faisait-il là? Les chimères du rêve hantaient encore son esprit.

Mais un rayon de soleil vif, chaud, éclatant, faisant irruption dans sa chambre, le ramena à la réalité. Il se souvint des menaces de Bouvreuil, du péril qu’Aurett allait courir, et il s’empressa de se lever. Là, une surprise l’attendait, comique d’abord, et bien fâcheuse ensuite. Plus de vêtements… plus d’armes… Après l’étonnement, l’indignation:

– Ces mozos, ces soldats peut-être… des voleurs!

Puis la réflexion:

– Pardieu, c’est un tour de coquin… donc, cherchons le coquin… nul autre que Bouvreuil!…

Et avec colère:

– Nous sommes le 13 juin… Ah çà! est-ce que le 13 me porterait malheur?

Alors, Lavarède appelle. Concha accourt. Il demande l’heure. Il est près de huit heures du matin. Il apprend que tout le monde est parti au point du jour.

– Votre Grâce, lui dit Concha, est seule à présent dans le rancho.

– Pourtant j’entends des voix, en bas, sous ma fenêtre.

– Oh! ce sont les soldats qui gardent Votre Grâce.

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