Paul d'Ivoi - Les cinq sous de Lavarède
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- Название:Les cinq sous de Lavarède
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Mentalement, Bouvreuil pensait:
– Et Pénélope?… que ferait ma Pénélope si je ne lui ramenais pas son infidèle, penaud et repentant, comme je le lui ai promis?
De son côté, don José entrevoyait un horizon de repos après les orages de la vie aventureuse, avec les millions de l’Anglaise pour capitonner ses vieux jours, avec son joli sourire frais pour en dissiper l’amertume. Brusquement le dialogue muet cessa. Les deux hommes s’étaient compris.
– Donnant, donnant… comme toujours, fit l’Américain. Je vous aiderai à empêcher ce Lavarède de réussir dans sa folle entreprise; mais, en revanche, vous m’aiderez à obtenir la main de miss Aurett.
– C’est entendu… et ce traité-là n’a pas besoin d’être signé.
– Non, entre honnêtes gens.
– Et puis notre intérêt étant le même…
– Parfaitement exact.
Au fond de son idée, tout à fait au fond, dans un coin caché de derrière la tête, don José ne se souciait que subsidiairement de la main de la blonde enfant. C’était la fortune qui seule le tentait.
Gouverneur de Cambo, de Bambo ou de Tambo, préfectures diverses qui lui étaient offertes, c’était très joli assurément, c’était même flatteur, et, jusqu’à un certain point, productif. Mais n’était-ce point un sort précaire? L’inamovibilité des fonctionnaires n’est point décrétée dans les républiques hispano-américaines. Encore moins celle des traitements. Et la révolution chronique qui n’était encore que semestrielle, pouvait bien devenir trimestrielle. Les partis vaincus y avaient songé plusieurs fois.
Avec ça, le Trésor était à sec. Les appointements se soldaient avec des retards sensibles. Un beau jour, la bascule politique n’avait qu’à jouer avant le versement financier!…
Tout cela bien pesé, un bon mariage paraissait plus solide. Don José était jeune encore; son titre dans le pays vers lequel on naviguait était de nature à flatter l’amour-propre d’une jeune personne; les moyens de séduction honorables ne manquaient pas. Rien ne serait aisé comme de compromettre miss Aurett et de rendre l’union nécessaire.
Le plus pressé était de se lier petit à petit, pendant les derniers jours, avec sir Murlyton, et c’est à quoi tendirent les efforts del señor Miraflor. Bouvreuil l’y aida de son mieux. Ses regards même devinrent moins féroces lorsqu’ils croisaient ceux de Lavarède. Si bien que celui-ci put penser que l’antipathie de son propriétaire et créancier s’était séchée en même temps que ses habits. Il se trompait. Bouvreuil lui ménageait un tour de sa façon.
– Mon cher ami, dit-il à don José, ici, à bord de la Lorraine, ce coquin m’a pris mon nom. Il est, lui, Bouvreuil, homme considéré; et je suis, moi, Lavarède, être sans importance, à moitié fou, la risée de l’équipage. Soit… patientons encore quelques heures. Bientôt nous débarquerons à Colon… Et là, je profiterai de la situation qui est faite à bord à Lavarède et à Bouvreuil.
– Que voulez-vous dire?
– Ceci simplement: M. Bouvreuil est un personnage. Eh bien, une fois à terre, je redeviens moi, je redeviens Bouvreuil, ce qui m’est facile, puisque j’ai tous mes papiers et que nous trouverons là des autorités régulières.
– C’est certain… Et puis?
– Et puis Lavarède n’est plus qu’une sorte de colis que l’on va rapatrier par charité, – ou par force, à son choix. Tous les officiers de la Lorraine, les matelots eux-mêmes, en témoigneront… Rien ne sera plus facile que d’obtenir du consul français l’ordre de rapatriement dont il a été question devant moi aux îles Açores.
– Je comprends… Avec le commandant, je m’entremets pour demander cette pièce, et, une fois qu’elle sera signée, c’est le véritable Lavarède qu’on va saisir et embarquer.
– Voilà!… Son tour du monde n’aura pas été long.
La combinaison était excellente en effet. Par sa simplicité même, elle avait chance de réussite. Le malheur est que Lavarède n’était point un naïf, et qu’en se rapprochant de la terre américaine il sentait bien que son paradis allait finir et son enfer commencer. Très sincèrement, il s’en était ouvert à miss Aurett, qui lui demandait en riant comment il allait se tirer de la plus prochaine étape.
– Vous pensez bien, mademoiselle, que je vais quitter le personnage dont je me suis affublé pour la traversée. Je n’aurais pas plus tôt mis le pied à terre à Colon que de sérieux obstacles m’arrêteraient.
– Alors que comptez-vous faire?
– Je n’en sais rien encore; mais je suis bien résolu à ne pas attendre ce point pour débarquer.
À l’escale que fit la Lorraine à la Guadeloupe, rien ne fut encore changé: nos personnages s’observaient.
Lavarède, pour mieux tromper son monde, se contenta de raconter quelques détails sur les récifs de coraux qui augmentent d’année en année, particulièrement sur le littoral de la Grande Terre. Il avait un souvenir sur Marie-Galante, une anecdote sur la Désirade. Toutes les îles y passaient: Saint-Barthélemy, que la Suède nous a rendue en 1878; Saint-Martin, que nous partageons avec les Hollandais.
Il faisait remarquer les Grands Mornes, desquels se détache la Soufrière, et son panache de fumée; il indiquait la vallée de la Rivière des Goyaves, et rappelait volontiers un incident du tremblement de terre qui détruisit, en 1843, la Pointe-à-Pitre en une seule minute, – 70 secondes, disent les auteurs très précis.
En un mot, rien dans son allure, dans sa conversation, ne décelait sa préoccupation. Il ne mit même pas pied à terre.
Ce fut seulement à la Martinique, où le bateau relâchait pendant près d’une journée, qu’il fit comme la plupart des passagers. Il descendit à Fort-de-France. Quant à Bouvreuil, il resta consigné encore.
– Est-ce adieu qu’il faut vous dire? interrogea miss Aurett.
– Non pas, mademoiselle… Ne dois-je point, d’ailleurs, permettre à votre père d’accomplir sa mission?
– Les difficultés ne vous découragent donc pas?
– Elles m’excitent, au contraire… Nous sommes ici en terre française, et, ma foi, je vais chercher un moyen de continuer mon tour du monde, sans sortir des clauses qui me sont imposées.
C’était très simple à dire, mais moins simple à exécuter. Il connaissait la colonie, l’ayant habitée pendant l’un de ses voyages. Il se dirigea vers la place de la Savane, se donnant plutôt un but de promenade machinale, afin de laisser aller sa pensée.
Et il songeait:
– Voyons… que faire? Si je continue la traversée sur la Lorraine, nous allons trouver les escales du Vénézuela et de la Colombie avant d’arriver à l’isthme. De ces côtés, les routes sont à peu près nulles; même les messageries se font à dos de mulet… Je perdrai donc par là un temps précieux. Et puis, comment m’y prendre pour vivre! Si, sans quitter l’île, je poussais jusqu’à Saint-Pierre, je trouverais là un navire pour l’Amérique du Nord… À Saint-Thomas, je rencontrerais ceux qui font le service des Antilles et du Mexique… Cela m’avancerait toujours… Oui, mais comment m’y prendre pour solder mon passage? Allons, ce n’est vraiment pas commode. Dans quelques heures, la Lorraine reprend la mer; il faut que d’ici là…
Comme il faisait le tour de la statue élevée à l’impératrice Joséphine, il aperçut quelqu’un qui le regardait.
– Lavarède?… Est-ce bien toi?
– Moi-même.
Et il dévisagea le nouveau venu, qu’il reconnut presque aussitôt. C’était un camarade de collège.
– Que diable fais-tu ici? demanda Armand.
– Je vais te le dire, mais je te ferai ensuite la même question. Je suis attaché à la personne du gouverneur depuis peu.
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