Emile Gaboriau - La dégringolade
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Le vendredi suivant, Mme Delorge à son tour recevait une assignation qui la citait à comparaître le lendemain à une heure très précise… Même un paragraphe spécial lui recommandait d'amener son fils.
Pourquoi?.. Quel renseignement espérait-on obtenir d'un enfant de onze ans? Se flattait-on d'arracher à sa simplicité quelque déposition contre son père?
Cette préoccupation empêcha la malheureuse veuve de s'endormir, et sa nuit se passa à récapituler toutes les circonstances de la mort de son mari, à les coordonner et à en former comme un faisceau de preuves, démontrant jusqu'à l'évidence, estimait-elle, qu'un crime avait été commis.
Mais les circonstances étaient trop graves pour qu'elle ne souhaitât pas un conseil.
Le samedi matin donc, elle se mit en route bien avant l'heure, avec son fils, et avant de se rendre au palais de justice, elle fit arrêter sa voiture rue Jacob, à la porte de Me Sosthènes Roberjot.
Le valet de chambre qui vint lui ouvrir lui répondit que Me Roberjot était bien chez lui, mais qu'il était en grande conférence avec des messieurs, des journalistes et d'anciens représentants.
– N'importe! dit-elle, prévenez-le… j'attendrai.
Le domestique, n'y voyant pas d'inconvénient, la fit entrer et la laissa seule avec Raymond, dans une petite pièce qui servait de salle d'attente.
Une mince cloison séparait cette pièce du cabinet de l'avocat, et la porte étant entre-bâillée, Mme Delorge ne pouvait pas ne pas entendre ce qui se passait de l'autre côté.
On y discutait fort chaudement.
Et à tout moment revenaient, dans la discussion, ces grands mots de «résistance, d'opposition constitutionnelle, de revendications de la liberté, des droits imprescriptibles du peuple…»
Il était évident que Me Roberjot s'occupait des élections prochaines et posait les bases de sa candidature…
Au milieu de tels soucis, daignerait-il se souvenir d'un client? C'était douteux. Non, pourtant. Il ne tarda pas à congédier ses amis politiques, et l'instant d'après il parut, s'excusant près de Mme Delorge de l'avoir fait attendre…
A peine sut-elle lui répondre, tant sautait aux yeux la métamorphose qui en huit jours s'était opérée en lui.
A l'avocat qu'elle avait vu la première fois, heureux de la vie, satisfait du présent et sans souci d'avenir, l'homme politique succédait.
Il avait dû s'exercer à prendre la physionomie de son rôle, et il n'avait pas trop mal réussi.
Il semblait vieilli de dix ans. Son front s'était plissé, le sourire s'était envolé de sa lèvre charnue. Quelques coups de ciseaux donnés à sa barbe et à ses cheveux par un perruquier habile avaient mis son visage d'accord avec ses opinions.
Lui, si soigné jadis, il avait dû rechercher dans sa garde-robe des vêtements usés et hors de mode, des vêtements de déshérité…
De toute sa personne se dégageait ce mot: ambition!
Il n'y avait que son œil dont il n'avait pu corriger l'expression, qui riait toujours et qui semblait se moquer des longues et creuses phrases qui sortaient de la bouche…
Cependant, il se hâta de faire passer Mme Delorge dans son cabinet, et ayant pris la citation qu'elle lui présentait, il se mit à la parcourir…
Presque aussitôt ses sourcils se froncèrent.
– Hum! grommelait-il, comme s'il eût répondu à certaines objections de son esprit, c'est à Barban d'Avranchel que nous avons affaire…
Ce nom, que Mme Delorge avait lu au bas de la citation, était celui du juge d'instruction devant qui elle allait comparaître.
– Est-ce donc une chance malheureuse pour moi, monsieur? demanda-t-elle avec inquiétude.
– Je ne sais, répondit Me Roberjot…
Et après un moment de réflexion:
– M. Barban d'Avranchel, continua-t-il, est certainement un orléaniste. Il doit être furieux du coup d'État.
– En ce cas, monsieur, il me semble…
– Oh! attendez, madame, avant de vous réjouir… L'ambition peut amener une conscience à d'étranges compromis… Cependant M. d'Avranchel passe pour un homme d'une probité antique…
– Que puis-je souhaiter de mieux?..
L'avocat branlait la tête.
– Le danger est ailleurs, prononça-t-il. Comme magistrat, M. Barban d'Avranchel est peu et mal connu. Étant froid et raide comme un verrou de prison, il a joui jusqu'ici de la respectueuse estime que nous autres, Français, nous accordons sans examen à tous les hommes graves et taciturnes. Mais est-ce un juge d'instruction habile?.. D'aucuns le prétendent. Moi je jurerais que ce n'est qu'un solennel imbécile à qui on ferait voir des étoiles en plein midi… Nous en avons quelques-uns comme cela dans la magistrature…
Mme Delorge sentait son cœur se serrer.
De tous les malheurs, il n'en est pas de pire que de dépendre d'un homme inintelligent, entêté d'opinions préconçues…
– Une autre chose encore me tourmente, monsieur, reprit-elle; cet ordre d'amener mon fils. Il est si aisé de tirer parti du propos inconsidéré d'un enfant…
– Oh! ceci n'est rien, fit l'avocat.
Et examinant le jeune garçon, dont l'œil brillait d'intelligence:
– Monsieur Raymond, ajouta-t-il, est déjà trop fin pour M. d'Avranchel… Je vais d'ailleurs lui faire la leçon…
Il lui prit les mains en lui disant cela, et l'attirant près de son fauteuil:
– Êtes-vous brave, mon petit ami? demanda-t-il.
– Je ne suis pas peureux, monsieur.
– Alors, tout ira bien. Un interrogatoire, voyez-vous, ne doit effrayer que les gens qui ont quelque chose à cacher.
Me Roberjot était redevenu lui-même et, son regard allant de Mme Delorge à Raymond, il était aisé de comprendre que c'était pour la mère, encore plus que pour le fils, qu'il parlait.
– Donc, poursuivit-il, ne vous troublez pas quand vous serez en présence du juge, et, au lieu de baisser les yeux, regardez-le bien en face. Écoutez attentivement ses questions et, avant d'y répondre, prenez le temps de réfléchir… Si vous ne les comprenez pas parfaitement, faites-les répéter… N'allez jamais au devant, attendez… Et que vos réponses soient aussi concises que possible. Quand on vous demandera une chose dont vous êtes sûr, dites oui ou non, sans phrases, sans détails oiseux. Si vous doutez, dites simplement: «Je ne sais pas.» Point de si, ni de mais, ni de suppositions. Des affirmations, toujours. Et surtout, évitez les controverses et les discussions…
C'est munis de ces enseignements d'un maître que Mme Delorge et son fils arrivèrent au Palais de Justice.
Dès qu'elle eut montré sa citation à l'huissier de service à l'entrée:
– Veuillez me suivre, madame, lui dit poliment cet homme, M. Barban d'Avranchel vous attend.
Ainsi elle était l'objet d'attentions spéciales, d'une faveur… Était-ce d'un heureux ou d'un sinistre augure?.. Pour les condamnés aussi, on a des ménagements particuliers…
Telles étaient ses pensées, lorsqu'elle entra dans le cabinet du juge d'instruction.
La pièce était petite et triste. Un méchant tapis recouvrait le carreau. En face de la porte était un bureau d'acajou, et à droite une étroite table où écrivait le greffier.
Près de la cheminée, un homme se tenait debout, le juge, M. Barban d'Avranchel…
Comment M{me} Delorge ne l'eût-elle pas reconnu, après le portrait qui lui en avait été tracé par M. Ducoudray et par Me Roberjot?
Il s'inclina tout d'une pièce, et montrant un fauteuil à Mme Delorge et une chaise à Raymond, il tint rivés sur eux, pendant plus d'une minute, ses yeux mornes et sans expression.
Enfin:
– Vous êtes Mme veuve Delorge, née de Lespéran? demanda-t-il à la pauvre femme.
– Oui, monsieur.
– Veuillez me dire vos noms de fille et de femme, vos prénoms, votre âge, la date et le lieu de votre mariage, combien vous avez d'enfants, et la date de leur naissance.
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