Emile Gaboriau - La dégringolade

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– Assez, madame, interrompit-il, écoutez la suite du rapport, et vous verrez que la justice a devancé et mis à néant toutes les objections.

Et reprenant son cahier:

«Que s'était-il passé, continua-t-il, entre le moment où les deux adversaires avaient quitté le salon ensemble, et celui où l'on retrouvait l'un d'eux étendu mort sur le sable du jardin?

«Voilà ce que le magistrat instructeur avait mission de rechercher.

«C'est pourquoi, avant d'interroger M. de Combelaine, il importait de rechercher des témoins.

«Le premier est un sieur Buc, un des huissiers du palais de l'Élysée, qui était de service sur le palier de l'escalier lorsque les deux adversaires descendirent.

«Ce qui se passait l'étonna trop pour qu'il l'oubliât.

«Le général descendait le premier, et presque à chaque marche, il se retournait pour provoquer M. de Combelaine par les injures les plus violentes.

« – Injures si grossières, dit le sieur Buc dans sa déposition, que moi, je sauterais à la gorge de quiconque me les adresserait.

«Deux autres serviteurs du palais les ont vus passer, et, sans entendre ce qu'ils disaient, ont remarqué leur agitation. Le général allait toujours le premier.

«Dans le grand vestibule, enfin, tout près de la porte du jardin, ils croisèrent un employé supérieur du ministère de l'intérieur, M. de Coutras.

«Frappé de l'étrangeté de leurs allures, il leur adressa la parole, mais ils ne purent l'entendre.

«M. de Combelaine répétait ce qu'il avait déjà dit dans le salon:

« – C'est insensé!.. Attendons demain…

«Sur ces mots, ils sortirent, laissant entr'ouverte la porte du jardin.

«Fort ému de ce qui arrivait, M. de Coutras s'avança sur le perron, et il entendit la voix de M. de Combelaine qui appelait un palefrenier et qui lui commandait de décrocher une lanterne d'écurie et de la lui apporter.

«Quelqu'un savait donc là vérité!.. Ce palefrenier signalé par la déposition de M. de Coutras avait assisté à la mort du général Delorge…

«La justice le fit rechercher et ne tarda pas à le découvrir…»

D'un bond, Mme Delorge s'était dressée.

– Quoi! s'écria-t-elle, vous l'avez retrouvé… vous l'avez interrogé, l'homme qui tenait la lanterne?

Le juge s'inclina.

– Je l'ai interrogé, dit-il… et pensant que ce serait un adoucissement à votre douleur de l'entendre, je l'ai mandé; il est là…

Et s'adressant à son greffier:

– Urbain, commanda-t-il, allez chercher le témoin.

Mme Delorge eût vu un fantôme surgir à la voix de M. Barban d'Avranchel, qu'elle n'eût pas été frappée d'une stupeur plus grande.

– Ainsi, monsieur, commença-t-elle d'une voix troublée, la justice a retrouvé ce malheureux homme que sa femme croit mort, et dont elle porte le deuil, ce pauvre Laurent Cornevin…

– Il ne s'agit pas ici de Cornevin, madame.

– Grand Dieu!.. monsieur, mais c'est lui…

– C'est lui que vous désignez dans votre plainte, comme ayant assisté aux derniers moments du général; c'est vrai. Seulement vous vous être trompée. Ce n'est pas lui qui s'empressa d'accourir à l'appel de M. de Combelaine, avec une lanterne. Et cela par une raison bien simple: Cornevin n'était pas de service ce soir-là…

– Monsieur, je suis sûre de ce que j'avance.

– Soit, madame. En ce cas, dites-moi sur quelles preuves votre certitude s'appuie.

Aussitôt, et avec une véhémence extraordinaire, Mme Delorge entreprit d'exposer ses raisons…

Mais, hélas! à mesure qu'elle parlait, les circonstances qui lui avaient paru le plus décisives se dérobaient pour ainsi dire.

Pourquoi s'était-elle attachée à cette idée, que ce palefrenier ne pouvait être que Cornevin?.. Uniquement parce que ce malheureux s'était présenté à Passy le lendemain de la catastrophe et qu'il y avait laissé son adresse.

Et surtout et avant tout, parce que Cornevin avait disparu…

Toujours impassible, M. Barban d'Avranchel laissa la pauvre femme se débattre et se perdre au milieu de ses explications.

Et seulement, lorsqu'elle eut fini:

– Convenez, madame, prononça-t-il, qu'il n'y a rien dans tout ceci qui justifie votre assurance… Exaltée par votre douleur, vous avez pris pour la réalité les rêveries d'un homme que son âge eût dû rendre plus circonspect, d'un voisin à vous, bourgeois ignorant et frondeur, le sieur Ducoudray.

A la façon dédaigneuse dont il laissait tomber ce nom, il n'y avait pas à s'y méprendre: le digne bourgeois lui avait souverainement déplu.

– Ainsi, monsieur, reprit Mme Delorge s'irritant, à la fin, de son impuissance, ainsi nous avons rêvé que Cornevin a disparu!..

– Madame!

– Et l'infaillible justice ne voit aucune raison de s'émouvoir de cette mystérieuse disparition, non plus que de la misère de cette famille…

Pour la première fois, l'immobile figure du juge trahit un sentiment humain: la colère.

– Sachez, madame, interrompit-il, que la justice s'est inquiétée de Laurent Cornevin; des recherches ont été ordonnées.

– Et elles ont abouti?

– A démontrer que cet individu n'est point parmi les morts de… l'émeute du 2 décembre…

– S'il est vivant, qu'est-il devenu?

– Tout porte à croire qu'il est du nombre des perturbateurs qui ont été arrêtés à la suite… des troubles, et que pour dérouter la police, il aura donné un faux nom…

– Dans quel but?

– Peut-être a-t-il intérêt à dissimuler son passé?.. Mais qu'importe cet homme!

– Comment! qu'importe!.. s'écria Mme Delorge.

Et se soulevant sur son fauteuil:

– Et si je vous disais, moi! poursuivit-elle, qu'il faut absolument que cet homme soit retrouvé pour que justice soit faite!.. Si je vous disais que seul il connaît la vérité que vous croyez savoir… Si, en mon nom et au nom de mes enfants, et au nom de la famille de Cornevin, je vous sommais de suspendre toute décision avant d'avoir retrouvé cet infortuné ou d'être fixé sur son sort!..

C'en était trop pour la patience de M. Barban d'Avranchel.

D'un geste impérieux, il imposa silence à Mme Delorge, la menaçant d'en rester là de ses communications.

Puis d'un accent irrité:

– Assez d'illusions comme cela, madame, prononça-t-il. Savez-vous ce que sont ces Cornevin, à qui vous vous intéressez si fort?.. La justice peut vous l'apprendre, si vous l'ignorez.

Sur ces mots, il sortit d'un dossier deux feuilles de papier portant le timbre de la préfecture de police, et en présenta une à Mme Delorge:

– Veuillez lire, lui dit-il, les notes qu'on me transmet sur vos obligés.

Elle lut à demi-voix:

«CORNEVIN (LAURENT), trente-deux ans, né à Fécamp. Domicilié, en dernier lieu, rue Marcadet, à Montmartre.

«Époux de Julie Cochard. Cinq enfants.

«Sans antécédents judiciaires.

«Successivement valet d'écurie et cocher, Cornevin n'a pas laissé de bons souvenirs dans les diverses maisons où il a été employé. Il savait son métier et le remplissait exactement, mais il était emporté, insolent et brutal.

«Poursuivi en 1846 pour coups et blessures, il n'obtint une ordonnance de non lieu qu'aux démarches réitérées du maître qu'il servait alors.

«Lorsqu'il entra, en 1850, à l'Élysée, il quittait la maison du marquis d'Arlange, qui lui avait donné un bon certificat – mais on sait ce que valent ces sortes de pièces.

«A l'Élysée, on n'eut qu'à se louer de lui dans les commencements.

«Mais bientôt son déplorable caractère reparut, et si on le garda, ce fut uniquement à cause de son expérience et de son exactitude.

«Vers le milieu de 1851, il changea tout à coup. Il s'était affilié à une bande de mauvais sujets et était devenu l'ami d'un orateur de cabarets, grâcié en juin et dernièrement condamné pour vol.

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