Emile Gaboriau - La dégringolade

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Puis se retournant vers son greffier:

– Écrivez, Urbain, lui dit-il.

M. d'Avranchel avait regagné son fauteuil; tant que durèrent ces préliminaires obligés de tout interrogatoire, il ne prononça pas une syllabe.

Mais dès que Mme Delorge eut donné les dernières indications:

– Approchez-vous, mon petit ami, dit-il à Raymond… là, devant moi.

Et le jeune garçon ayant obéi:

– Votre papa, commença-t-il, souffrait donc beaucoup d'un bras?

Placé de façon à ne pas voir sa mère, Raymond, instinctivement, se retourna vers elle… mais le juge le rappela:

– Ce n'est pas dans les yeux de votre maman, prononça-t-il, que vous devez chercher vos réponses, mais bien dans votre mémoire… Vous m'avez entendu: parlez.

– Eh bien! monsieur, papa souffrait beaucoup du bras droit.

– Comment le savez-vous?

– Il lui était impossible de s'en servir… Quand il me donnait des leçons d'armes, c'était toujours du bras gauche.

– N'était-ce pas pour vous apprendre à vous défendre, au besoin, contre un gaucher?.. C'est difficile, dit-on. Peut-être était-il gaucher lui-même?..

– Non, monsieur, j'en suis sûr.

– Et pourquoi?..

Le jeune garçon réfléchit un moment. Il n'oubliait pas les conseils de Me Roberjot.

– J'en suis sûr, répondit-il lentement, parce que cinq ou six fois papa a voulu se forcer et tenir le fleuret de la main droite, mais toujours il a été forcé de le reprendre de l'autre, en disant: «Je ne peux pas, ça me fait trop de mal!»

– Très bien!.. Se mettre en garde et manœuvrer le fleuret du bras droit lui était une cruelle souffrance.

– C'est cela.

Où tendait le juge, Mme Delorge ne le comprit que trop, et vivement:

– Permettez-moi, monsieur, commença-t-elle, de vous expliquer…

Mais, non moins vivement, le juge l'interrompit.

– Je vous prie, madame, de garder le silence, c'est votre fils que j'interroge et non vous.

Et revenant à Raymond:

– Donc, reprit-il, voici le fait: votre papa ne se servait pas habituellement du bras droit, parce qu'il en souffrait. Mais rigoureusement et en surmontant une certaine douleur, il eût pu s'en servir…

La conclusion, le jeune garçon la devinait… Il lui parut que le juge tirait de ses réponses un sens qui ne s'y trouvait pas. Aussi, se révoltant:

– Je n'ai pas dit cela, monsieur, fit-il.

– Ah!..

– Je n'ai pas dit que papa s'était servi de son bras devant moi, j'ai dit qu'il avait essayé de s'en servir et qu'il ne l'avait pas pu, ce qui n'est pas la même chose.

M. Barban d'Avranchel gardait le silence. Il feuilletait des papiers placés sur son bureau.

Quand il eut trouvé ce qu'il cherchait, il fit signe à Raymond de regagner sa place, et s'adressant à Mme Delorge:

– Votre domestique, madame, reprit-il, le sieur Krauss, m'a dit que les douleurs que ressentait au bras le général étaient plus ou moins vives, selon les saisons.

– Cela est vrai, monsieur, et aussi selon la température. Ainsi, le jour où mon mari a été… tué, il souffrait plus que d'ordinaire.

– Et la preuve, ajouta Raymond, c'est que le matin même nous avons tiré le pistolet, et qu'il ne pouvait même pas soulever son arme de la main droite.

Si peu expérimentée que fût Mme Delorge, elle voyait bien que cette question était, comme on dit au palais, le nœud de l'affaire, et que de sa solution, en un sens ou en l'autre, dépendait la décision du magistrat.

Se hâtant donc d'intervenir:

– Lorsque sur ma demande, dit-elle, le commissaire de police est venu chez moi, il était accompagné d'un médecin qui a examiné le corps de mon mari… Ce médecin a dû voir les blessures que le général Delorge avait reçues au bras, à cette bataille d'Isly, où il fut, pour son courage, porté à l'ordre du jour de l'armée.

– Il les a vues, madame, répondit le juge, il les a même décrites, et je vais vous donner lecture de ce passage de son rapport… Il tira, en effet, un papier d'un dossier volumineux et lut:

«…Au bras droit, trois cicatrices déjà anciennes, provenant de blessures d'armes blanches, et qui doivent gêner les mouvements, sans qu'il soit possible de déterminer jusqu'à quel point.»

Mme Delorge eut un geste indigné.

– Et c'est là tout!.. s'écria-t-elle. Mais, monsieur, ces cicatrices étaient effroyables… Il y en avait une qui, partant de l'épaule, descendait jusqu'à la saignée… Ah! que ne les avez-vous vues!.. Je demanderai, s'il le faut, l'exhumation du corps de mon mari…

Mais le juge lui imposa silence.

– Il suffit! prononça-t-il, la question est maintenant élucidée… Le général, comme tous les soldats, portait son épée au côté gauche… De quelle main dégainait-il?.. De la droite. Donc il pouvait se servir du bras droit. J'ai là les dépositions de trois officiers de son ancien régiment qui l'ont vu maintes fois, depuis sa blessure, accomplir ce mouvement, et l'accomplir à cheval, ce qui en doublait la difficulté… Son bras droit était raide, c'est évident, et dans un duel ordinaire, il se fût servi du gauche… Mais dans un moment où la colère l'avait jeté hors de lui, ayant tiré son épée de la main droite, c'est de cette main qu'il a dû tomber en garde et attaquer son adversaire. Et si je dis attaquer, c'est qu'il m'est démontré qu'il a été l'agresseur.

A cette accusation inouïe, un flot de pourpre inonda le visage de Mme Delorge.

– Mon mari a été assassiné, monsieur, s'écria-t-elle, assassiné, entendez-vous, et je connais l'assassin…

M. Barban d'Avranchel avait froncé les sourcils:

– Plus un mot, madame, interrompit-il, plus un mot… Vous oubliez qu'il est un malheur plus grand que de laisser un crime impuni… c'est d'accuser un innocent. La justice n'a rien négligé pour arriver à la vérité, elle la sait, et je puis vous la dire…

S'étant levé sur ces mots, il alla s'adosser à la cheminée, et de sa voix monotone:

– Votre plainte, madame, poursuivit-il, était superflue, il est bon que vous le sachiez. C'est le 1er décembre que le commissaire de police de Passy s'est présenté chez vous…

– Mandé par moi, monsieur…

– Ceci importe peu… Ce commissaire et le médecin qui l'accompagnait ont dressé un procès-verbal, et, dès le 3, la justice était saisie et ordonnait une enquête. Cela paraît vous surprendre. C'est que la justice ne s'endort jamais. C'est qu'aux jours les plus troublés, et tandis que les passions humaines se déchaînent autour d'elle, la justice veille, la main sur son glaive, impassible autant que le rocher battu par la tempête…

M. Barban d'Avranchel était tout entier dans cette période prétentieuse.

– En conséquence, madame, dès le 5 je commençais l'instruction de cette mystérieuse affaire, et aujourd'hui, après six semaines d'investigations laborieuses, j'ai soulevé le voile qui la recouvrait.

Il dit, et se retournant vers son greffier:

– Urbain, commanda-t-il, passez-moi mon rapport, celui que j'ai rédigé pour moi, et que je vous ai donné à recopier avant-hier.

Le greffier lui remit un cahier assez volumineux. Il l'ouvrit, et après avoir recommandé sévèrement à Mme Delorge de ne le point interrompre, il lut:

XI

AFFAIRE PIERRE DELORGE

«Le 30 novembre 1851, à neuf heures vingt minutes du soir, le général Delorge sortait de son domicile, rue Sainte-Claire, à Passy. Il était en grand uniforme, armé, et portait toutes ses décorations.

«Étant monté dans un fiacre que son domestique, le sieur Krauss, était allé lui chercher, et qui portait le numéro 739, il se fit conduire rue de l'Université, chez le colonel retraité César Lefert, ancien représentant.

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