Emile Gaboriau - La dégringolade

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Il semblait au digne bourgeois qu'il était encore dans le cabinet du juge…

Il s'animait, il gesticulait, et son chapeau le gênant, il campa son chapeau sur sa tête, de côté, en mauvais garçon.

– Quand j'eus achevé, continua-t-il, le juge parut réfléchir, puis froidement: « – Dans tout ceci, monsieur, prononça-t-il, je vois très clairement votre opinion personnelle, mais je n'aperçois aucune preuve de nature à guider l'action de la justice!..» Je bondis à ces mots: « – Comment, vous ne distinguez pas de preuves?» m'écriai-je. Et je recommençais mon énumération, quand il m'arrêta. « – Il suffit, déclara-t-il, je suis éclairé.» C'était trop fort! Son affectation de sang-froid m'exaspérait. C'est pourquoi, perdant la tête: « – Ce qui m'étonne, m'écriai-je, c'est que la veuve du général Delorge ait été obligée de déposer une plainte!.. Ce qui me dépasse, c'est que la justice n'ait pas ordonné une information, quand elle a reçu le procès-verbal du commissaire de police de Passy… car, enfin, il a dû faire un rapport, ce commissaire de police!..» Dame! mon homme fronçait le sourcil. « – Qui vous dit, interrompit-il, qu'une enquête n'a pas été commencée?..» Mais ce n'est pas moi qu'on endort avec des sornettes pareilles. Prenant donc mon air le plus ironique: « – Commencée, répliquai-je, c'est possible… Il est fâcheux que les événements politiques l'aient arrêtée court.» Cristi! le juge se dressa en pied: « – Que voulez-vous dire? s'écria-t-il. – Rien, répondis-je, toujours goguenardant, rien… sinon que, sans le succès du coup d'État, le meurtrier de mon ami le général serait sans doute à l'ombre à l'heure qu'il est…»

Le digne bourgeois, sur ces mots, poussa un soupir énorme…

Il hocha sinistrement la tête, et laissant tomber ses bras le long de son corps d'un air désolé:

– Car j'ai dit cela, poursuivit-il, je l'ai dit textuellement, et même j'ai eu comme un frisson en m'entendant parler ainsi. Par exemple, le coup avait porté. Le masque de glace de mon homme tomba, et d'un ton menaçant: « – Prenez garde! monsieur Ducoudray, prononça-t-il, en scandant toutes ses syllabes, prenez garde!.. il est des peines pour les imprudents qui manquent au respect dû à la justice…» Hum! j'aurais bien eu quelques petites choses à répondre… mais ce juge vous avait des yeux… brrr!.. Puis j'entendais dans le corridor sonner les bottes lourdes des gendarmes. Je me tus donc, baissant la tête, car je craignais l'éloquence de mes regards, et après un moment: « – Monsieur Ducoudray, reprit le juge, sachez qu'il n'est pas de puissance humaine capable d'entraver l'action de la justice… Je décernerais à l'instant un mandat d'amener contre le chef de l'État lui-même, si je le savais coupable!..» En moi-même, je pensais: « – Farceur!.. ça se dit, ces choses-là, mais ça ne se fait pas!..» Seulement, je jugeai prudent de garder ma réflexion pour moi. On me relut ma déposition, dont l'audace me fit frémir, et quand je l'eus signée: « – Vous pouvez vous retirer, me dit le magistrat, et tâchez de mesurer vos paroles… Rappelez-vous que nous avons l'œil sur vous…» Je saluai… et me voilà.

Mme Delorge s'était levée.

Elle tendit la main à son vieux voisin, et d'une voix émue:

– Vous êtes un honnête homme, monsieur Ducoudray, prononça-t-elle, et un bon ami… Pardonnez-moi d'avoir douté de vous, de vous avoir mal jugé…

Mais c'est à peine s'il effleura du bout des doigts cette main qui lui était tendue, et secouant mélancoliquement la tête:

– Vous me jugiez bien, murmura-t-il… Vous ne me devez, pour ce que j'ai fait, aucune reconnaissance. C'est le sang qui m'a monté au cerveau… Si j'avais eu mon calme, comme en ce moment… Enfin, ce qui est dit est bien dit, et il n'y a pas à le nier, puisque c'est écrit et signé. Me voilà ennemi déclaré du gouvernement, on a l'œil sur moi… Faire de l'opposition, c'était charmant, du temps de Louis-Philippe, on n'en était que mieux vu… Tandis que maintenant…

Il demeura pensif un moment et agité d'une sorte de tremblement nerveux, jusqu'à ce que tout à coup:

– Eh bien! soit… On veut me pousser à bout… je ne reculerai pas d'une semelle. Et la preuve, c'est que j'irai ce soir même chez Mme Cornevin. Ce sera un sujet de rapport pour les espions dont je vais être entouré. Oui, j'irai, mille diables! Et je lui porterai des secours. Et puisque vous, madame Delorge, vous vous chargez de l'aîné des fils de cette pauvre femme, moi, Ducoudray, je prends à mon compte l'éducation du cadet… C'est dit, c'est conclu, ce sera. Et vous pouvez m'en croire, je ne ferai pas de ce garçon un admirateur du coup d'État du 2 décembre…

Il se faisait tard, cependant…

Mme Delorge voulait retenir l'honnête bourgeois, mais il refusa obstinément.

– On m'attend chez moi, objecta-t-il, puis il faut que j'aille à Montmartre.

S'il fût resté seulement dix minutes de plus, il eût vu arriver à l'adresse de Krauss une citation pour le lendemain…

Une citation!.. Ce chiffon timbré devait effrayer le digne serviteur plus qu'une douzaine de fusils braqués contre sa poitrine.

Vite il courut la porter à Mme Delorge.

– Que dois-je faire? demandait-il. Que faudra-t-il répondre?

Mme Delorge lui eût dit de déclarer qu'il avait vu de ses yeux M. de Combelaine assassiner le général, qu'il l'eût fait sans hésitation ni remords…

– Vous répondrez la vérité, Krauss, ordonna-t-elle, et rien que la vérité, selon que vous inspirera votre conscience…

– Madame peut être tranquille.

– Surtout, ne vous laissez pas intimider.

– Je n'aurai pas peur… Je songerai qu'il faut que l'assassin de mon général soit puni.

Cependant il n'était rien moins que rassuré, le lendemain, lorsqu'il partit pour le Palais de Justice.

Et lorsqu'il reparut le soir, il semblait on ne peut plus triste et abattu.

– Que vous a-t-on dit, Krauss?.. lui demanda Mme Delorge, qui attendait son retour avec une anxiété fébrile.

– Presque rien…

– Avez-vous parlé de l'épée?

– Le juge ne m'a parlé que de cela tout le temps… Il avait fait venir des fleurets, et, pour bien se rendre compte, il a voulu se mettre en garde en face de moi. Il prétendait qu'un combat peut avoir lieu sans que les épées se touchent, et il essayait de me le prouver… Moi, naturellement, je lui ai prouvé le contraire…

Mme Delorge eut un tressaillement.

– Et alors, qu'a-t-il dit?

– Alors, il a sonné, et deux messieurs sont entrés, que j'ai reconnus pour deux maîtres d'armes… Il leur a remis à chacun un fleuret et leur a posé les mêmes questions qu'à moi… Après bien des discussions, ils ont déclaré que, dans un duel régulier, il est impossible que les fers ne se touchent pas, mais que cela peut arriver dans un combat imprévu où deux adversaires furieux mettent en même temps l'épée à la main…

– Soit… Mais que pense le juge de l'impossibilité où était mon mari de se servir du bras droit?

– Il m'a dit que c'était une question réservée…

Mme Delorge ne savait plus que penser… Ces investigations éloignaient toute idée d'un parti pris, et cependant, d'après ce que M. Ducoudray lui avait dit de ce juge:

– Mon Dieu! se disait-elle, ne m'interrogera-t-il donc pas, moi?..

C'est que sa conviction était absolue, inébranlable.

– Que ce juge d'instruction m'entende seulement dix minutes, répétait-elle, et il ne restera pas dans son esprit l'ombre d'un doute.

– Mais il ne vous entendra pas, soutenait M. Ducoudray. A quoi bon! C'est une affaire toute politique. Nous sommes parmi les vaincus, tant pis pour nous…

En quoi il s'abusait.

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