Emile Gaboriau - La dégringolade
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Mais Mme Cornevin se dégagea doucement, et avec un sourire d'une tristesse navrante:
– Oh! vous êtes bien bonne, madame, balbutia-t-elle, vous êtes trop bonne…
Il était clair qu'elle ne croyait pas.
Il était évident que ces promesses lui paraissaient de celles qu'on fait tous les jours, que la compassion arrache et qu'on oublie le lendemain.
Mme Delorge comprit cela, et, d'un accent solennel:
– Je vous jure, insista-t-elle, et par la mémoire de mon mari, que mon aide jamais ne vous fera défaut, tant que vous en aurez besoin… Jamais je n'oublierai que, si votre mari a disparu, c'est peut-être parce qu'il avait à me rapporter l'adieu suprême du mien. Je ferai plus: si vous voulez me confier l'aîné de vos fils, il sera élevé avec le mien et comme le mien…
Une fois de plus, l'excellent M. Ducoudray devait être emporté par la situation.
– Comptez sur moi aussi, ma pauvre femme, s'écria-t-il, la larme à l'œil… Comptez sur moi…
La malheureuse ne doutait plus.
Elle se laissa glisser aux genoux de Mme Delorge, et lui embrassant les mains:
– Merci! balbutia-t-elle, merci pour les enfants… C'est la vie que vous nous sauvez… Hélas! nous ne pourrons jamais reconnaître tant de bontés.
– Qui sait? fit Mme Delorge.
Et d'un ton pensif:
– Un jour peut venir où l'occasion se présenterait de venger mon mari et le vôtre!..
D'un bond, Mme Cornevin fut debout, l'œil enflammé de haine et toute vibrante d'énergie.
– Ce jour-là, madame, s'écria-t-elle, appelez-moi. Et quoi qu'il faille faire, entendez-moi bien, je le ferai. Et les enfants aussi seront prêts à donner leur vie. Ils sauront comment ils ont perdu leur père, et pas un jour ne se passera sans que je leur rappelle qu'il faut que justice soit faite…
Elles étaient debout, l'une devant l'autre, la main dans la main, et entre ces deux femmes si malheureuses, entre la veuve du pauvre garçon d'écurie et la veuve du général, c'était un pacte de haine qui se jurait.
M. Ducoudray en frémit, regrettant ses bons mouvements de tout à l'heure.
– Car elles sont aussi folles l'une que l'autre, pensait-il, et moi je suis vraiment bien malheureux d'être si impressionnable et si peu maître de moi!..
C'est pourquoi, dès que Mme Cornevin se fut retirée, emportant le premier trimestre d'une rente de douze cents francs, le digne bourgeois prit texte de l'ignorance de cette infortunée pour conjurer une fois encore Mme Delorge de ne rien tenter.
Elle ne discutait plus avec lui, elle parut presque l'approuver, mais dès le lendemain, de bon matin, elle se faisait conduire rue des Saussayes, chez le docteur Buiron.
Il n'était pas sorti, et dès qu'elle entra, il la reconnut.
– Madame Delorge!.. s'écria-t-il.
Et tout aussitôt, il se mit à l'accabler de prévenances, dissimulant ainsi son embarras, et préparant peut-être ses réponses, car il était trop fin pour ne pas soupçonner le but de cette visite matinale.
Mais elle coupa court à ces politesses affectées, et posément:
– J'ai l'intention, monsieur, lui dit-elle, de déposer une plainte au parquet, et de provoquer une enquête… Mon mari, vous le savez, a été assassiné.
Il fit un saut en arrière, à ce mot, et vivement:
– Pardon! pardon! bredouilla-t-il, je ne sais rien, moi…
Eh bien! Mme Delorge ne fut pas surprise.
Les aménités outrées de l'accueil du docteur Buiron lui avaient fait pressentir quelque chose de semblable.
– Cependant, monsieur, la relation que vous avez écrite des événements prouverait, au besoin, qu'ils vous ont paru fort étranges…
Autant Mme Delorge était pâle et froide, autant le médecin était rouge et animé.
– Je ne sais trop, madame, interrompit-il, jusqu'à quel point vous avez le droit d'invoquer cette relation que j'avais confiée à la discrétion de M. Ducoudray!.. Mais n'importe! Que prouve-t-elle? Que j'ai été très impressionné des incidents de cette nuit si douloureuse pour vous. Depuis, j'ai réfléchi, et j'ai reconnu l'inanité de mes conjectures. Rien de plus naturel, de plus simple, de plus…
Il balbutiait, il se tut, écrasé positivement sous le regard terrible d'ironie et de mépris de Mme Delorge.
– Parleriez-vous ainsi, monsieur, prononça-t-elle, si le coup d'État du 2 décembre n'eût pas réussi?..
– Madame! fit-il, comme s'il eût été révolté de l'accusation, madame!..
Puis, brusquement, prenant son parti, et sautant, comme on dit, à pieds joints dans la boue:
– Eh bien! oui, s'écria-t-il, les événements ont changé mon point de vue. Cette affaire est toute politique. Suis-je un homme politique, pour m'en mêler? Je suis jeune, je débute dans la vie, je ne possède aucun patrimoine et j'ai une mère à soutenir. Pourquoi me créer des ennemis? Arriver est assez difficile sans se créer des difficultés…
Mme Delorge s'était levée.
– C'est votre dernier mot, monsieur? demanda-t-elle d'un ton glacial.
– Oui, madame.
– Adieu alors… Je ne vous adresserai pas de reproches; c'est un soin que je laisse à votre conscience.
Et elle sortit… Son cœur se soulevait de dégoût.
– Quel misérable!.. pensait-elle. A-t-il peur? A-t-il été acheté par le meurtrier de mon mari?.. Qui saurait le dire!..
Cependant elle ne se décourageait pas, et plus résolue que jamais à provoquer une enquête, elle remonta dans la voiture qui l'avait amenée, et se fit conduire rue Jacob, chez un avocat, Me Roberjot, qui avait autrefois plaidé une affaire pour le général.
Jeune, – il venait d'avoir trente ans, – bien posé dans le monde, assez riche pour pouvoir trier ses causes, M. Sosthènes Roberjot était de ces avocats dont la place est d'avance marquée à la Chambre, et qui en attendant font du dos de leurs clients le tambour de leur renommée naissante.
Fort bien de sa personne, il ne manquait pas de talent, lançait heureusement le mot et n'arrondissait pas plus mal qu'un autre une période à effet. Il brillait surtout par un flair de premier ordre qui jusqu'alors l'avait bien servi.
Il s'était retiré sous sa tente, depuis le 2 décembre, attendant les événements, cherchant ce qui lui serait le plus avantageux: d'attacher son canot au vaisseau tout neuf du gouvernement, ou d'arborer l'étendard de l'opposition.
Me Roberjot ne fut pas maître de l'étonnement que lui causa la visite de Mme Delorge et, tout en lui avançant un fauteuil de chêne sculpté, il ne cessait d'attacher sur elle des regards gros de questions.
C'est donc avec la plus extrême attention qu'il l'écouta, et lorsqu'elle lui eut exposé la situation:
– Je dois vous déclarer, madame, commença-t-il, que vos conjectures doivent être exactes. Vos explications éclairent d'un jour tout nouveau cette obscure et mystérieuse affaire du général Delorge…
Elle le regardait d'un air de stupeur.
– Comment! d'un jour tout nouveau?.. interrogea-t-elle. Vous en aviez donc déjà entendu parler, monsieur?
A plusieurs reprises il baissa la tête:
– Oui.
Cette circonstance devait paraître à la pauvre femme une raison d'espérer.
– On s'en préoccupe donc? demanda-t-elle encore.
– On s'en est occupé, du moins. Non pas dans le gros public, tout ahuri par les derniers événements, mais dans le monde où je vis, et où toujours quelque chose transpire de tout ce qui arrive à Paris… Mais je ne sais trop si je dois vous répéter ce que j'ai entendu dire…
– Vous le devez, monsieur.
Il parut se recueillir, et lentement:
– Tout d'abord, madame, reprit-il, je vous déclare que je reconnais maintenant absolument fausses les diverses versions qui ont couru de la mort de votre mari. On a commencé par dire qu'il s'était suicidé…
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