Emile Gaboriau - La dégringolade
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Désormais, la curée pouvait commencer. On parlait de M. de Maumussy pour un portefeuille. M. de Combelaine, plus comte que jamais, était désigné pour un poste éminent. M. Coutanceau annonçait la mise en actions d'un grand établissement de crédit, favorisé d'immenses privilèges…
Cependant, nul ne suivait le cours naturel de tous ces événements d'un œil plus inquiet que M. Ducoudray…
C'en était fait, depuis le 2 décembre, du repos du bonhomme.
Lui qui portait la tête si haute avant, qui possédait au superlatif cette belle assurance que donnent dix ou quinze mille livres de rentes légitimement gagnées, il allait le nez baissé depuis, arrondissant le dos, timide et l'œil toujours aux aguets.
Ce secret qu'il possédait de la mort du général Delorge, pesait sur son existence d'un poids intolérable.
Et lorsqu'il voyait se succéder les mesures arbitraires ou violentes des vainqueurs, lorsqu'il voyait à l'œuvre les commissions mixtes, ingénieux et expéditif perfectionnement des cours prévôtales, il se sentait glacé jusqu'à la moelle des os.
– Mon Dieu! suppliait-il, faites qu'on m'oublie!..
Certes, il eût été bien moins inquiet s'il eut pu amener Mme Delorge à s'incliner sous l'immense malheur qui l'avait frappée.
Mais c'est en vain qu'il épuisait son éloquence à lui prêcher la résignation.
– Le triomphe des méchants ne saurait être de longue durée, répondait-elle invariablement. Un édifice dont la première pierre a été scellée avec du sang s'écroulera tôt ou tard misérablement…
Alors le bonhomme lui conseillait d'attendre, de patienter, de remettre sa vengeance à des jours plus prospères.
Que gagnerait-elle à élever la voix en ce moment? Rien. Sa voix ne serait entendue que de ses ennemis, c'est-à-dire de gens intéressés à lui imposer silence.
A ces perpétuelles remontrances, Mme Delorge ne répondait rien.
Seulement, à tous les repas, le couvert du général était mis comme s'il eût été encore vivant et elle avait déclaré qu'il en serait ainsi jusqu'au jour où elle aurait obtenu justice.
– Cette place vide, disait-elle, nous rappellerait notre devoir, à mes enfants et à moi, si nous étions assez faibles et assez lâches pour l'oublier.
Positivement, M. Ducoudray finissait par prendre la pauvre femme en grippe.
Ah! ils étaient loin, ces projets d'union qui lui avaient tant tenu au cœur!
– Elle est folle à lier! se disait-il quelquefois. Jamais on n'a vu un entêtement aussi ridicule!..
Il eût fallu à Mme Delorge bien peu de pénétration pour ne pas discerner ce qui se passait dans l'esprit de son vieux voisin.
Cependant, elle ne lui en voulait pas…
Et si elle ne lui disait rien de ses desseins, c'est qu'elle n'en avait pas d'arrêtés.
Pour le moment, il ne lui paraissait pas possible d'obtenir justice par les voies ordinaires, et elle attendait que le calme fût rétabli pour déposer une plainte en règle au parquet.
Qu'en résulterait-il? Une enquête, vraisemblablement.
Eh bien! une enquête, dût-elle aboutir à une ordonnance de non-lieu, aurait toujours cet avantage de lui apprendre, d'une façon positive et certaine, le nom de l'adversaire, c'est-à-dire, selon elle, de l'assassin de son mari… Jusqu'ici, sa conviction de la culpabilité du comte de Combelaine n'était appuyée d'aucune preuve matérielle.
Mais avant de la déposer, cette plainte, il importait de savoir s'il fallait renoncer définitivement à la déposition de l'unique témoin de la mort du général…
Cornevin n'avait-il pas reparu depuis quinze jours que M. Ducoudray était allé chez lui?..
Toutes réflexions faites, Mme Delorge écrivit à Mme Cornevin, pour la prier de venir lui parler…
C'était un samedi soir que Mme Delorge avait envoyé le fidèle Krauss porter sa lettre à Montmartre.
Et dès le lendemain, sur les trois heures de l'après-midi, la femme du pauvre employé des écuries de l'Élysée se présentait rue Sainte-Claire.
M. Ducoudray s'y trouvait, comme tous les jours à pareille heure.
N'ayant pas été prévenu, il bondit sur son fauteuil et devint plus rouge qu'une pivoine, lorsque Krauss, ouvrant la porte du salon, dit:
– Mme Cornevin est là, qui demande à voir madame.
Ah! si le digne bourgeois eût su comment fuir, comment s'esquiver!..
– Qu'elle vienne, fit vivement Mme Delorge, qu'elle vienne…
Elle entra, l'infortunée, tenant dans ses bras son dernier enfant, et il n'y avait qu'à la voir pour être sûr que Laurent Cornevin n'avait pas reparu.
Peut-être. M. Ducoudray ne l'eût-il pas reconnue, si on ne l'eût pas nommée, tant elle avait été écrasée par trois semaines de douleur et d'angoisses mortelles.
Celle qu'il revoyait n'était plus que le spectre de cette jeune et robuste mère de famille qu'il avait vue rue Mercadet, ménagère vaillante de cette humble intérieur si brillant de propreté.
Sa maigreur était effrayante, énergiquement accusée par les plis flasques de sa vieille robe d'indienne noire. Tout le sang paraissait s'être retiré de son visage.
Elle avait tant pleuré que ses paupières étaient à vif, et que les larmes avaient tracé comme un sillon livide le long de ses joues…
Quant à l'enfant si rose et si joufflu jadis, le sein maternel s'était tari, il n'avait plus que le souffle…
Cependant, la pauvre femme eut comme un mouvement de joie et d'espérance, lorsqu'en entrant dans ce beau salon elle reconnut son visiteur.
– Ah! M. Krauss!.. s'écria-t-elle.
Positivement, l'excellent M. Ducoudray eût voulu être à cent pieds sous terre.
– Vous faites erreur, chère madame, balbutia-t-il; vous vous trompez…
La plus extrême surprise se peignit sur les traits de Mme Cornevin, et timidement, comme si elle eût craint de commettre une maladresse:
– Pourtant, monsieur, objecta-t-elle, c'est bien ce nom de Krauss que vous m'avez dit, et même, lorsque vous avez été parti, comme j'avais peur de l'oublier, je l'ai écrit sur un bout de papier…
– Il suffit, interrompit M. Ducoudray, il suffit.
Et, avec la stérile volubilité des gens qui prétendent expliquer une chose inexplicable, il entreprit de justifier ce qu'il appelait un petit malentendu, entassant dans son trouble les raisons et les arguments les plus contradictoires.
Mais qu'importait à Mme Delorge!..
Elle se hâta de l'interrompre d'un geste bienveillant, et, ayant fait asseoir près d'elle Mme Cornevin:
– Ainsi, ma pauvre femme, commença-t-elle, vous êtes toujours sans nouvelles de votre mari?..
– Toujours, madame…
– Avez-vous du moins essayé de vous en procurer?
– Hélas! j'ai fait tout au monde, tout ce que je pouvais…
– Quoi?..
– Eh bien! sachant qu'on s'était battu et qu'il y avait eu bien du monde de tué, j'ai été voir parmi les morts… Je suis allée partout où on avait déposé des cadavres, rue Montorgueil, cité Bergère, à la Morgue… rien. Et ce n'est pas tout, le samedi, qui était donc le 6 décembre, une voisine me dit qu'on avait exposé beaucoup de corps au cimetière Montmartre. J'y ai couru. C'était vrai. Il y en avait bien une centaine, côte à côte, en ligne, enterrés jusqu'aux épaules, de sorte qu'il n'y avait que la tête qui sortait au ras de terre… Même, c'était terrible de voir tous ces visages, tellement bleuis et gonflés, qu'il y en avait de presque méconnaissables… Et cependant, il y avait autour bien des malheureux en peine comme moi, qui allaient de l'un à l'autre… J'ai vu une pauvre dame qui est tombée raide évanouie en retrouvant là son mari… Le mien n'y était pas…
Mme Delorge frissonnait.
– Vous êtes donc bien convaincue, ma pauvre femme, que votre mari est mort?
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