Emile Gaboriau - La dégringolade

Здесь есть возможность читать онлайн «Emile Gaboriau - La dégringolade» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La dégringolade: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La dégringolade»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La dégringolade — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La dégringolade», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Immense était la stupeur de M. Ducoudray.

– Et vous croyez à cela, madame? interrogea-t-il.

– Comme à Dieu même!

– Vous croyez que les ennemis du général, ses meurtriers peut-être, sont à la veille d'escalader les plus hautes situations?..

– Je le crois.

– Et vous ne renoncez pas à vos projets de… vengeance?

Pour la première fois, la pauvre femme eut un tressaillement aussitôt réprimé.

– Appelez-vous donc se venger demander justice, monsieur? prononça-t-elle. Un meurtre a été commis, je demande que le meurtrier soit poursuivi et puni. Est-ce trop exiger? Si on me repousse, cependant!.. Sera-ce me venger que d'essayer de me faire justice moi-même?

Le digne rentier était abasourdi de l'entendre s'exprimer ainsi, et froidement, sans apparence de colère, elle que toujours il avait vue la douceur et la timidité mêmes.

– Hélas! madame, fit-il, si le coup d'État triomphe, M. de Combelaine se trouvera bien au-dessus de votre portée…

Mme Delorge hocha la tête et froidement:

– Soit, dit-elle, je ne serai rien et il sera tout… Mais j'aurai pour moi Dieu, mon droit et l'avenir. C'est l'humble, c'est le chétif que le puissant dédaigne, qui bien souvent est cause de sa perte. Il suffit du déplacement d'un grain de sable pour que l'édifice le plus solide en apparence s'écroule. Le train express lancé à toute vapeur ne s'inquiète guère des paysans qui le menacent de leurs bâtons; qu'ils essayent donc de l'arrêter!.. Oui; mais à l'endroit le plus dangereux de la route, un enfant a placé un caillou sur le rail… et la puissante locomotive déraille et roule au fond de l'abîme, entraînant tous ceux qu'elle emportait… Je puis être ce caillou, monsieur Ducoudray, je puis être ce grain de sable…

Cette phrase devait hâter la retraite de M. Ducoudray.

Et, après quelques mots insignifiants, prétextant sa fatigue et le besoin qu'il avait de prendre quelque nourriture, il se retira.

En réalité, le bonhomme était loin d'être à l'aise, ayant senti chanceler en lui la résolution de se dévouer corps et âme aux intérêts de la veuve de son ami le général.

– C'est qu'elle parlait comme d'une chose toute simple de se faire justice elle-même! pensait-il en regagnant son logis. Dieu sait à quels actes de démence sa haine peut la conduire… et mener ceux qui lui obéiraient aveuglément.

Il songeait à Cornevin, et l'exemple de cet infortuné lui paraissait éclairer les dangers de l'avenir comme un de ces phares qu'on allume sur les écueils.

Il se disait:

– Si le coup d'État fait fiasco , comme c'est probable, certes, je suis avec Mme Delorge contre le Combelaine… S'il réussit, au contraire… Hum! je suis bien vieux pour sacrifier mon repos à deux beaux yeux en larmes…

Ce n'était pas d'ailleurs sans une certaine satisfaction de vanité qu'il voyait ses destinées dépendre de la révolution qui se préparait, et il n'était que plus impatient d'en connaître le résultat.

Aussi, le lendemain, jeudi, 4 décembre, n'attendit-il pas le jour pour se lever et s'habiller.

Il est vrai qu'il ne se mit pas tout de suite en campagne, ainsi qu'il avait annoncé à sa gouvernante qu'il le ferait. Le souvenir de la charge des lanciers de la veille refroidissait singulièrement les ardeurs de sa curiosité.

Avant de s'aventurer, il eût voulu savoir ce qui se passait, et toute la matinée, on le vit errer dans le quartier, quêtant des nouvelles chez ses fournisseurs.

Si loin que Passy soit du boulevard, l'émotion y était extrême. L'anxiété était dans tous les yeux, et sur toutes les lèvres cette phrase:

– Comment cela va-t-il finir?

Dans les groupes, fort nombreux déjà, on retrouvait un écho de toutes les rumeurs qui, le même jour et à la même heure, circulaient de la Madeleine à la Bastille.

On parlait, tantôt de l'évasion des généraux arrêtés, qui auraient réussi à rallier quelques régiments dans un département voisin, et marcheraient sur Paris; tantôt de la résistance de plusieurs départements, triomphante, disait-on, à Reims et Orléans.

Plus loin, c'était la nouvelle contradictoire, mais non moins avidement reçue, de l'exécution sommaire du général Bedeau et du colonel Charras.

Vers dix heures, cependant, M. Ducoudray n'y tint plus.

Il se rappela qu'un de ses amis demeurait boulevard Montmartre, à côté du passage, et, décidé à lui demander une petite place à une fenêtre, il partit…

La foule était immense sur tous les points ordinaires des rassemblements, et visiblement irritée de plus en plus.

Des hommes armés circulaient dans les groupes.

Des orateurs, hissés sur les épaules du premier venu, lisaient d'une voix véhémente les appels aux armes imprimés dans la nuit, et la foule applaudissait.

Ailleurs, des groupes compacts se formaient devant des affiches qu'on venait d'apposer. M. Ducoudray s'approcha:

C'était une proclamation du préfet de police, plus significative encore que celle du ministre de la guerre, placardée la veille.

Il y était dit:

«Les stationnements des piétons sur la voie publique et la formation des groupes, seront, sans sommations , dispersés par la force.

«Que les citoyens paisibles restent à leur logis.

«Il y aurait péril sérieux à contrevenir aux dispositions arrêtées.

«Paris, 4 décembre 1851.

«Le préfet de police, «DE MAUPAS.»

– Diable!.. murmura M. Ducoudray sinistrement impressionné, diable!..

Positivement, l'idée lui venait de suivre les conseils de cet excellent préfet, et de regagner son logis, en citoyen paisible qu'il était. Les ricanements qu'il entendait autour de lui le firent changer d'avis.

– Évidemment, disait un jeune homme, c'est un expédient de conspirateurs aux abois. On dit ces choses-là, mais on ne les fait pas…

«Il a raison,» pensa M. Ducoudray.

Et il se remit en route, hâtant le pas, cependant, autant que le lui permettait la cohue, lorsque sur le boulevard, au coin de la rue des Capucines, il fut arrêté net par un rassemblement.

Un grand vieillard, qu'on disait être un des représentants du peuple restés libres, expliquait, avec la dernière précision, la situation de la résistance.

Celui-là devait être bien informé. M. Ducoudray se hissa sur la pointe des pieds, allongeant le cou et tendant les oreilles.

– Toutes les troupes ayant été retirées, disait le vieillard, rien ne s'est opposé à la construction des barricades, et nous en avons maintenant un grand nombre. La rue du Petit-Carreau en est toute coupée. Il y en a rue des Jeûneurs et rue Tiquetonne, et dans presque toutes les petites rues qui débouchent de ce côté sur la rue Montmartre. Partout, rue du Temple, rue Saint-Merry, rue Saint-Denis, à la pointe Saint-Eustache et autour de l'Hôtel de Ville, des retranchements ont été improvisés…

Mais il s'arrêta court, et soudainement il disparut dans un remous de la foule, et de grandes huées s'élevèrent.

– Ah çà! qu'arrive-t-il?.. interrogea M. Ducoudray.

Un grand garçon, dont les yeux étincelaient, se chargea de l'édifier.

– Vous êtes encore naïf, vous, le vieux, lui-dit-il. Ne comprenez-vous donc pas que si l'attitude de Paris se prolonge quarante-huit heures encore, le coup d'État avorte piteusement au milieu des huées? Le bruit des sifflets lui est plus malsain que celui des coups de fusil. Seulement, comme pour combattre il faut des adversaires, il en cherche, il en réclame à tous les faubourgs… On me dirait qu'il en paye que je n'en serais pas surpris… J'étais aux barricades, ce matin, et j'ai vu remuer les pavés par des particuliers qui avaient de drôles de figures…

– Parbleu! dit un autre, derrière toutes ces barricades élevées comme par enchantement, il n'y a pas mille combattants sérieux.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La dégringolade»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La dégringolade» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La dégringolade»

Обсуждение, отзывы о книге «La dégringolade» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x