Emile Gaboriau - La dégringolade
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L'impression désagréable qu'il en ressentit devint décidément fâcheuse lorsqu'il se fut approché d'un groupe qui s'était formé au coin de la rue Castiglione, devant une affiche qu'on venait de placarder.
Un jeune homme, l'œil enflammé et la parole vibrante d'indignation, racontait ce qui était advenu la veille de la tentative de résistance des représentants réunis à la mairie du Xe arrondissement.
– Ils étaient au moins trois cents, disait-il… S'étant constitués, ils venaient de décréter la déchéance du président et de nommer le général Oudinot commandant en chef des troupes, quand un officier, un sous-lieutenant de chasseurs à pied, se présente et les somme de se disperser… Ils refusent, ils déclarent qu'ils ne céderont qu'à la force… Aussitôt la salle des délibérations est envahie par des agents et des soldats, qui empoignent les représentants du peuple et les traînent à la caserne du quai d'Orsay, où ils sont prisonniers…
Il fut interrompu par un sergent de ville, qui, d'une voix rude, cria:
– Dispersez-vous!.. Les rassemblements sont défendus!..
Cela indigna M. Ducoudray.
– Pourquoi donc colle-t-on des affiches, objecta-t-il, s'il est interdit de s'arrêter pour les lire…
– Vous, le vieux, prononça l'agent, je vous engage à filer, sinon!..
Sinon quoi? Il accompagnait sa menace d'un si terrible coup d'œil, que M. Ducoudray crut voir s'entr'ouvrir la porte des cachots…
Il fila…
Et, tout en hâtant le pas, il réfléchissait qu'il serait peut-être prudent de remettre à un autre jour sa visite à Montmartre…
Oui, mais que penserait Mme Delorge en le voyant revenir si vite, et que lui dirait-il?.. Ce n'est pas qu'un mensonge fût bien difficile à inventer; mais cette veuve d'un soldat renommé pour son courage devait priser la bravoure et être sensible à des dangers courus à son service.
Il continua donc sa route, et ne tarda pas à arriver au boulevard.
L'agitation y était sensible, bien que sourde encore et contenue. Beaucoup de boutiques n'étaient qu'entr'ouvertes, comme il arrive à Paris quand on s'attend à quelque chose.
De petites affiches manuscrites, appelant aux armes, étaient collées contre les arbres avec des pains à cacheter, et les passants s'arrêtaient pour les lire. Mais un sergent de ville passait, qui arrachait brutalement l'affiche, et tout était dit…
– C'est égal, pensait M. Ducoudray, ça chauffe… Ça sent la poudre!
Il ne se trompait pas.
Au moment où il arrivait à la hauteur de la rue Drouot, il fut croisé par plusieurs jeunes gens qui couraient en criant:
– Aux armes! On se bat au faubourg Saint-Antoine! Un représentant vient d'être tué!.. Aux armes!..
– Certainement ils ont raison! dit M. Ducoudray à un homme arrêté comme lui sur le boulevard…
L'autre ne répondit pas…
Un escadron de lanciers arrivait au grand trot du côté de la Madeleine… Bravement, M. Ducoudray se jeta rue Drouot.
Cette idée qu'on n'était peut-être pas en sûreté sur le boulevard lui rendait ses jambes de vingt ans, et c'est avec la rapidité d'une flèche qu'il franchit la rue Drouot, traversa le faubourg Montmartre et se mit à remonter les pentes roides de la rue des Martyrs et de la chaussée Clignancourt…
A mesure qu'il s'éloignait du centre, de ce forum sceptique et léger qu'on appelle le boulevard, l'émotion diminuait…
Les boutiquiers causaient sur le pas de leur porte, mais ils plaisantaient, riant d'un rire ironique. Les passants lisaient les affiches, mais ils haussaient les épaules…
Du moins, M. Ducoudray s'attendait à trouver Montmartre fort agité. Erreur. Jamais ce quartier, si impressionnable et si remuant, n'avait été plus calme. Et cependant, depuis le matin, Jules Bastide et le représentant Madier de Montjau couraient les ateliers et appelaient aux armes.
Cependant, M. Ducoudray arrivait rue Mercadet, à l'adresse indiquée par l'employé des écuries de l'Élysée…
C'était une vaste maison à cinq étages, qui, à en juger par le nombre des fenêtres, excessivement rapprochées les unes des autres, devait être divisée en une infinité de petits logements.
Un long couloir obscur et étroit, fort malpropre et très boueux, conduisait à la loge du portier, une véritable niche ménagée sous l'escalier.
Dans cette loge, une vieille femme était assise, surveillant l'ébullition d'un poêlon d'où s'échappaient des odeurs suspectes.
– Monsieur Laurent Cornevin, s'il vous plaît? demanda M. Ducoudray.
– Il ne doit pas être chez lui, répondit la portière, mais sa femme y est.
– Il est donc marié?
– Tiens! pourquoi donc pas? Oui, il est marié, et il a même cinq enfants, trois filles et deux garçons…
L'espoir que la femme saurait lui dire où trouver son mari décida le bonhomme.
– Indiquez-moi, s'il vous plaît, demanda-t-il, le logement de M. Cornevin.
– C'est au premier, répondit la portière… au premier, en descendant du ciel, bien entendu.
Et se penchant à la fenêtre de sa loge, qui ouvrait sur la cour:
– Ohé! m'ame Cornevin! cria-t-elle, d'une voix à érailler le crépi des murs, v'là un monsieur pour vous!
La précaution n'était pas inutile.
M. Ducoudray allait se perdre dans le dédale des corridors, lorsque Mme Cornevin arriva à son secours.
C'était une femme encore jeune, grande, bien faite, point jolie, mais en qui tout respirait la douceur et l'honnêteté.
Elle était pauvrement vêtue, mais très proprement, et tenait sur les bras un enfant de huit ou dix mois, joufflu et bien portant.
– Veuillez prendre la peine d'entrer, monsieur, dit-elle au digne bourgeois.
Il entra dans une petite pièce resplendissante de propreté, et alors seulement il s'aperçut que Mme Cornevin avait les yeux rouges de pleurs mal essuyés.
– Madame, commença-t-il, j'aurais à parler à votre mari pour une affaire de la plus haute importance et qui ne souffre aucun retard… Pouvez-vous me dire où je le rencontrerais?..
– Hélas! monsieur, je n'en sais rien moi-même.
M. Ducoudray tressaillit.
– Vous dites?.. fit-il.
– Je dis, monsieur, que je ne sais ce qu'il est devenu, répéta la pauvre femme.
Et incapable de maîtriser son chagrin:
– Il n'est pas rentré cette nuit, poursuivit-elle en fondant en larmes, et quoiqu'il ne fût pas de service, je n'étais pas très inquiète, pensant qu'il avait sans doute pris le tour d'un camarade. Cependant, dès qu'il a fait jour, j'ai couru à l'Élysée pour avoir de ses nouvelles. Ah! monsieur, ses camarades m'ont répondu qu'ils ne l'ont pas vu depuis trois jours!.. Un homme qui aime tant sa maison et ses enfants, si économe, si honnête, si bon!.. C'est la première fois qu'il se dérange depuis notre mariage!.. Mais non! ce n'est pas possible, il faut qu'il lui soit arrivé quelque malheur…
Le digne rentier était devenu plus blanc que sa chemise.
Entre la mort du général Delorge et la singulière disparition de Cornevin, seul témoin de cette mort mystérieuse, il découvrait un rapport frappant et peu fait pour rassurer.
Cependant, il s'efforça de dissimuler sa terrible émotion, et d'une voix qui n'était pas trop altérée:
– Voyons, voyons, ma chère dame, dit-il, ne vous désolez pas ainsi, que diable! Vous allez voir reparaître votre mari. Il se sera attardé avec quelque camarade.
– Impossible! monsieur. Tous ses camarades sont consignés depuis quarante-huit heures à l'Élysée…
– Alors, comment se fait-il qu'il se soit absenté?
– C'est justement ce que les autres se demandent…
M. Ducoudray se le demandait aussi, et il sentait en même temps un frisson courir le long de son échine. Un crime avait été commis… n'en avait-on pas commis un second pour cacher le premier?
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