Emile Gaboriau - La dégringolade

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– Quand avez-vous vu votre mari pour la dernière fois, madame? interrogea-t-il.

– Hier matin. Nous avons déjeuné ensemble, et après, il s'est habillé en me disant qu'il avait une commission à faire du côté de Passy.

– Et il ne vous a pas dit quelle sorte de commission?

– Non. Je sais seulement qu'il voulait voir la femme d'un général, et que c'était pour quelque chose de très grave.

Elle fut interrompue par l'entrée de deux petits garçons, l'un de huit ans, l'autre de dix, qui arrivaient en chantant et en se bousculant, mais qui se découvrirent poliment dès qu'ils aperçurent un étranger.

C'étaient les deux aînés de Mme Cornevin. Elle parut fort surprise de les voir, et d'un air sévère:

– Que venez-vous faire ici à cette heure? demanda-t-elle. Comment êtes-vous sortis de l'école?..

– Le maître nous a renvoyés.

– Renvoyés! pourquoi?

– Ah! voilà! Il nous a dit comme cela: Allez-vous-en tous, et rentrez bien vite chez vous, parce qu'il va y avoir une révolution.

Mme Cornevin pâlit. Bien qu'elle fût allée à l'Élysée le matin, elle ne savait rien, on ne lui avait rien dit.

– Une révolution!.. murmura-t-elle. On va se battre et je ne sais pas où est Laurent!..

– S'occupait-il donc de politique? interrogea M. Ducoudray.

– Lui? monsieur! Ah! jamais de la vie! Il ne songeait, le cher homme, qu'à travailler pour les enfants et pour moi!..

De sa vie, le digne bourgeois ne s'était senti plus mal à l'aise. Mille appréhensions vagues et sinistres l'assaillaient. Ce logis lui semblait affreusement dangereux, le plancher lui brûlait les pieds.

– Je ne veux pas vous importuner davantage, dit-il à la pauvre femme, je repasserai demain, et croyez-moi, M. Cornevin sera rentré…

Mais comme de raison, elle lui demanda son nom, pour le répéter à son mari.

Il frémit à cette demande. Donner son nom!.. Ne serait-ce pas une imprudence énorme?

Il rentra donc son portefeuille d'où il s'apprêtait à tirer sa carte, et saisissant le premier nom qui se présenta à sa mémoire:

– Dites à votre mari, madame, répondit-il, que c'est M. Krauss qui est venu le visiter.

Ce n'était pas précisément héroïque, ce que faisait là le digne bourgeois, mais la tête n'y était plus.

Cette idée que peut-être Cornevin avait été supprimé parce qu'il possédait un secret dont lui, Ducoudray, se trouvait dépositaire, cette idée lui donnait la chair de poule.

Et tout en descendant l'escalier, il récapitulait tous les moyens connus de se débarrasser d'un homme, depuis le coup d'épée d'un spadassin bien payé jusqu'au poison subtilement glissé dans le potage par une cuisinière séduite à prix d'or.

– Brrr!.. faisait-il, brrr!..

Songeant qu'à la suite des grands meneurs du coup d'État, Morny, Maupas, Saint-Arnaud, Magnan, il avait entendu nommer le vicomte de Maumussy, le comte de Combelaine, et M. Coutanceau même, qui passait pour avoir mis sa fortune au service du prince-président.

Cependant, une fois hors de la maison, il respira plus librement, et le grand air, la marche et le mouvement de la rue produisant leur effet, il ne tarda pas à se reprocher d'avoir peut-être cédé à des craintes exagérées.

D'un autre côté, le succès du coup d'État ne lui semblait rien moins qu'assuré.

Plus il se rapprochait du centre de Paris, plus la fermentation s'accentuait. Les quartiers de la rue des Martyrs et du faubourg Montmartre, si calmes lorsqu'il les avait traversés, commençaient à s'agiter.

L'indignation succédait à la dédaigneuse indifférence du premier moment, et tout semblait annoncer une lutte prochaine.

On s'assemblait et on battait des mains devant les affiches des divers comités de résistance, affiches ardemment pourchassées par la police cependant, et qui toutes résumaient la même idée en des termes presque identiques:

«La constitution est violée… Louis-Napoléon s'est mis lui-même hors la loi… Aux armes!..»

Parfois, un homme passait, un fusil sur l'épaule, qui criait:

– Venez, citoyens, venez!.. On se bat rue de Rambuteau.

Au bruit de ces paroles, M. Ducoudray s'animait peu à peu, comme un vieux cheval au son de ses grelots.

– Décidément, ça marche, pensait-il, ça marche!..

Mais c'était bien autre chose vraiment sur le boulevard.

La foule, de moment en moment, y devenait plus compacte et plus animée. A tous les coins de rue, et jusque sur le milieu de la chaussée, des groupes se formaient. Sur les chaises des cafés, des orateurs improvisés montaient, qui lisaient le décret de déchéance prononcé par l'assemblée du Xe arrondissement, ou l'arrêt de mise en accusation de Louis-Napoléon Bonaparte par la haute cour de justice…

Des escouades de sergents de ville, l'épée à la main, circulaient à travers cette cohue, appuyés par des hommes de mauvaise mine, en bourgeois et armés de casse-tête et de bâtons…

Les mêmes cris les accueillaient partout:

– Vive la Constitution! A bas Soulouque!..

Sur la chaussée, les pelotons de cavalerie se succédaient.

La foule s'ouvrait pour laisser passer les chevaux, et se reformait derrière eux aux cris de:

– Vive la République! Vive l'armée!..

La fièvre commençait à gagner M. Ducoudray… Il n'avait plus peur; le bourgeois des glorieuses journées de Juillet se réveillait en lui. Il oubliait Passy, Mme Delorge, son ami le général et M. de Combelaine.

– Il faut que je voie la fin de tout ceci! se dit-il.

Et il entra pour déjeuner dans un café du boulevard des Italiens.

Là, les nouvelles affluaient; vraies ou fausses, absurdes parfois, mais toutes et toujours favorables à la résistance.

On affirmait que les meneurs du coup d'État commençaient à perdre la tête… que M. de Maupas tremblait de peur à la préfecture de police… que le général Magnan hésitait… que Lamoricière venait de s'évader et de se mettre à la tête de quatre régiments…

On assurait que dans les cours de l'Élysée, quatre voitures de poste venaient d'être attelées pour emporter bien vite et bien loin le président et ses complices… et quelques millions, ajoutaient les bien informés…

En vrai Parisien qu'il se vantait d'être, l'excellent M. Ducoudray buvait comme du lait toutes ces nouvelles, les tenant pour assurées, puisqu'elles flattaient ses espérances et ses instincts.

Et il n'était pas éloigné de croire le coup d'État décidément tombé dans l'eau, quand il sortit du restaurant, tout disposé à l'optimisme, tel qu'un homme qui, ayant bien déjeuné, vit en paix avec son estomac.

Il ne tarda pas à reconnaître son erreur.

Pendant le temps qu'il avait mis à prendre son repas, la mobile physionomie du boulevard avait changé.

La foule y était plus compacte, s'il est possible, mais grave, désormais, et presque silencieuse. Plus de rires, plus de quolibets. Plus de ces cris de: «A bas Soulouque!» qui avaient fait ouvrir de si grands yeux aux soldats de la ligne.

Évidemment, la situation s'était tendue.

On eût dit que chacun comprenait que l'instant décisif arrivait où les plus grands événements ne tiennent qu'à un fil, qu'on en était à cette minute suprême d'où dépendent les opérations les mieux combinées.

Les hommes à bâton, les décembrailliards, comme on les appelait alors, avaient disparu du trottoir. Mais les escadrons de lanciers étaient plus nombreux sur la chaussée. Ils ne cessaient d'aller et de venir de la Madeleine à la Bastille, maintenant en communication les troupes des Champs-Élysées et celles qui occupaient les quartiers du Temple et de l'Hôtel-de-Ville…

– Se bat-on quelque part? interrogeait de ci et de là M. Ducoudray.

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