Emile Gaboriau - La dégringolade
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Celle qu'il voyait, pâle et glacée sous ses vêtements de deuil, le regard éteint et le visage immobile, c'était Mme veuve Delorge.
Cependant il ne tarda pas à se remettre de son étonnement, et clairement et brièvement, elle lui dit les événements de la matinée.
Il en était indigné, exaspéré, furieux…
Car il était libéral, ainsi qu'il s'en faisait gloire, passionnément libéral. Il avait toujours fait une opposition farouche au tyran Louis-Philippe, et avait même contribué, sans s'en douter, à le renverser, ce dont, matin et soir, dans le silence de son logis, il demandait pardon au bon Dieu.
Quant au reste, sans être aussi affirmatif que Mme Delorge, il partageait ses soupçons.
Que le général eût eu connaissance du complot, cela ne lui semblait pas douteux. On avait dû lui faire des ouvertures à brûle-pourpoint; sa loyauté s'en était indignée, il avait peut-être menacé de parler, et le négociateur n'avait pas hésité à le tuer, pour assurer le secret de la conspiration.
Mais ce meurtrier était-il vraiment M. de Combelaine?.. C'est ce dont M. Ducoudray n'était pas absolument persuadé, disant qu'un sourire sur les lèvres d'un homme ne prouve pas qu'il a commis un crime…
– Il l'a commis, j'en suis sûre! interrompit violemment Mme Delorge. Cet homme a été notre mauvais génie. Tous nos malheurs datent du jour où il est arrivé à Oran avec M. de Maumussy et M. Coutanceau. Déjà ils préparaient le coup d'État qui éclate aujourd'hui. Maintenant, je sais ce qu'ils avaient pu dire à mon mari, le jour où il les chassa de chez lui… Depuis, je n'ai pas revu M. de Maumussy, mais M. de Combelaine est venu ici deux fois… Allez, il est de ces pressentiments qui ne trompent pas: l'assassin, c'est lui!..
Malheureusement, les circonstances étaient étrangement contraires.
– Car, bien évidemment, disait M. Ducoudray, la mort de mon pauvre ami va passer inaperçue… Et quand le calme sera rétabli, quelle que soit d'ailleurs l'issue de la lutte, on l'aura oublié. C'est triste à dire, mais c'est ainsi. Obtiendrons-nous seulement une enquête? Et si nous l'obtenons, comment faire éclater la vérité? Où trouver des preuves, des témoins?..
Il fut interrompu par l'entrée brusque de Krauss, lequel arrivait, un papier à la main, criant:
– Ah! monsieur, si vous saviez!..
Mais il demeura béant en apercevant Mme Delorge, qu'il croyait encore couchée, et durant dix secondes il parut se demander s'il devait se taire ou parler.
Enfin, s'arrêtant à ce dernier parti:
– Je crains bien, reprit-il, que Marie, la cuisinière, n'ait fait une grosse sottise. Ce tantôt, pendant… l'enterrement, un homme s'est présenté, un homme qui voulait absolument parler à madame, pour une affaire très importante, à ce qu'il assurait, et qui concernait mon pauvre défunt maître… Madame dormait à ce moment, la cuisinière était seule à la maison, elle répondit qu'il n'y avait personne… L'homme parut désolé, et dit qu'il repasserait… Puis, se ravisant, il demanda du papier et un crayon et écrivit ceci…
Le papier que lui présentait Krauss, Mme Delorge le prit, le lut d'un coup d'œil, et le passa à M. Ducoudray, en disant:
– Vous demandiez des témoins, monsieur, que pensez-vous de celui-ci?..
Sur ce papier il y avait écrit, d'une mauvaise écriture:
« Laurent Cornevin, employé aux écuries de l'Élysée, à son domicile à Montmartre, rue Mercadet. »
Le digne M. Ducoudray avait bondi sur son fauteuil.
– C'est lui, s'écria-t-il, c'est certainement ce garçon d'écurie qui éclairait, m'a-t-on dit, le général et son adversaire. Cet homme sait la vérité, lui!.. Quel malheur que je n'aie pas été là quand il est venu!.. Pourquoi ne m'a-t-on pas remis cette adresse aussitôt mon retour?..
Le brave Krauss était désolé.
– Hélas! fit-il, elle n'y attachait aucune importance, la pauvre fille, et c'est bien par hasard qu'elle m'en a parlé. Elle comptait le remettre demain à madame.
Déjà le bonhomme Ducoudray avait pris une grande résolution.
– C'est un malheur aisément réparable, s'écria-t-il. Demain, avant huit heures, je serai rue Mercadet, et je verrai ce Cornevin. Il y aura peut-être quelque chose demain, mais je suis bourgeois de Paris, et une révolution ne me fait pas peur!..
A ce grand empressement du digne M. Ducoudray, il était certains mobiles dont il se gardait de souffler mot, mais qui diminuaient quelque peu son mérite.
Il avait fort réfléchi, depuis la veille.
Considérant la situation de Mme Delorge et la sienne, il s'était demandé pourquoi un bel et bon mariage ne réunirait pas, dans un avenir plus ou moins rapproché, selon les circonstances, leur double veuvage?
Pour sa part, il ne discernait aucun obstacle sérieux à ce projet flatteur.
Elle n'avait pas quarante ans, il est vrai, et il atteignait, lui, la soixantaine; mais si elle était belle encore, il était, lui, toujours vert, et une différence de vingt années entre la femme et le mari n'est pas rare dans les meilleurs ménages.
Le désespoir où il voyait Mme Delorge ne le décourageait aucunement.
Est-ce qu'il n'avait pas été désespéré, lui aussi, lors de la mort de sa pauvre défunte! Il s'était consolé. Elle se consolerait de même.
Est-il une douleur ici-bas qui résiste au lent travail du temps, à l'action dissolvante des semaines succédant aux jours, des années succédant aux mois?.. Non.
Donc, se voyant beaucoup de chances, il s'était tracé un plan de conduite.
Se découvrir en ce moment, laisser seulement entrevoir ses desseins et ses aspirations, eût été, il le comprenait, une insigne maladresse.
Risquer un mot, hasarder une allusion, c'eût été à tout jamais se fermer les portes de la villa.
S'imposer, au contraire, par les services rendus, s'insinuer, s'implanter petit à petit lui semblait un chef-d'œuvre de machiavélisme.
Et il avait résolu de jouer le rôle d'un vieil ami sans conséquence, jusqu'au jour où, sûr d'être indispensable, il démasquerait brusquement ses batteries.
Or, pouvait-il souhaiter une occasion plus admirable que celle qui s'offrait à lui pour ses débuts?
Qu'aurait à refuser Mme Delorge à l'homme qui l'aiderait à se faire rendre justice? Rien.
D'un autre côté, et toute question de sentiment à part, M. Ducoudray n'était pas sans une certaine satisfaction de se trouver mêlé à cette affaire. Le mystère l'attirait.
Qu'il courût, à s'occuper de cette affaire, un danger quelconque, il était à cent lieues de le soupçonner.
Pour lui, comme pour cent mille autres, le soir du 2 décembre 1851, la tentative du prince Louis-Napoléon ne pouvait aboutir qu'à un échec honteux…
N'importe! toutes ces idées qui grouillaient dans sa cervelle l'agitaient si fort, qu'il lui fut impossible de fermer l'œil de la nuit.
Dès sept heures, le matin du 3 décembre, le mercredi, il était debout, rasé. Et, à sept heures et demie, il franchissait le seuil de sa maison, lesté d'une tasse de café à la crème.
La matinée était sombre et pluvieuse.
Les boutiques, le long des rues de Passy, s'ouvraient lentement. La circulation était rare. Les ouvriers qui passaient par groupes, se rendant à leur chantier, avaient des physionomies singulières et parlaient bas.
Pourtant, ce n'est qu'en arrivant à la place de la Concorde que M. Ducoudray reconnut clairement la gravité des événements.
La première division de l'armée de Paris, sous les ordres du général Carrelet, reprenait ses positions de la veille dans les Champs-Élysées, sur la place et aux abords de l'Élysée et des Tuileries.
– Diable! grommela M. Ducoudray, voilà beaucoup de soldats!..
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