Emile Gaboriau - La dégringolade
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– Oui. Il y a des barricades rue Transnonain, rue Beaubourg et rue Grenetat.
– Et c'est la police qui les fait faire, ajoutait un voisin.
Positivement l'estimable bourgeois commençait à ressentir quelque chose de son malaise du matin, lorsque tout à coup, vers quatre heures, circula à travers cette foule immense une rumeur profonde, rapide comme le frisson d'une décharge électrique.
– Qu'est-ce encore? demanda M. Ducoudray à deux jeunes gens qu'il coidoyait.
– La proclamation de Saint-Arnaud. L'avez-vous lue?
– Non. Où la lit-on?
– Au coin de toutes les rues, parbleu!
Le digne rentier se trouvait à la hauteur du faubourg Poissonnière. Il tourna la première rue qu'il rencontra, et, au milieu des clameurs indignées de deux cents personnes rassemblées devant une affiche, il lut:
«Habitants de Paris,
Le ministre de la guerre,
Vu la loi sur l'état de siège,
Décrète:
Tout individu pris construisant ou défendant une barricade, ou les armes à la main, sera fusillé.
Le général de division, ministre de la guerre, LE ROY DE SAINT-ARNAUD.»C'était bref, précis et significatif.
C'était en six lignes toute la politique du coup d'État du 2 décembre 1851.
– Oh! faisait M. Ducoudray consterné et révolté: oh!..
Et cependant, bien loin d'éteindre la résistance, cette menaçante proclamation semblait l'attiser.
– C'est ce qu'on veut, ricanait un homme à barbe blanche; il faut bien un prétexte pour engager les troupes!..
Presque au même moment, et comme pour lui donner raison, une violente fusillade pétilla dans la direction du quartier des Gravilliers.
Et peu après, un jeune homme passa haletant, qui criait:
– C'est rue Aumaire, et on se cogne dur, allez; je vais chercher un fusil.
Plus d'un devait avoir eu la même idée, car deux pas plus loin, M. Ducoudray vit un boutiquier fermer ses volets, et écrire dessus à la craie: «Armes données.»
Pourtant la nuit était venue, la fusillade s'éteignait peu à peu, on n'entendait plus que des coups de feu isolés…
A force de jouer des coudes dans la cohue qui roulait à plein trottoir, le digne rentier était arrivé au Château-d'Eau, lorsque soudain un cri terrible sortit de mille poitrines à la fois, immédiatement suivi d'un sourd roulement… et il se trouva entraîné par un irrésistible remous de la foule…
Une femme dont le chapeau avait été arraché, et qui traînait une petite fille, s'accrochait à lui désespérément en criant:
– Au nom du ciel! sauvez mon enfant!
Il essaya de lui porter secours, mais un choc violent le jeta contre un arbre, un tourbillon passa devant lui, et il vit luire au-dessus de sa tête l'éclair d'un sabre… Il ferma les yeux.
Quand il les rouvrit, plus rien.
Le terrain était vide autour de lui, la foule fuyait éperdue dans toutes les directions, et quelques hommes ramassaient les blessés restés sur le carreau.
Les lanciers avaient chargé.
– Ah! cela ne se passera pas ainsi, grondait le digne bourgeois en crispant les poings, et demain… demain!..
Tout, en effet, pour lui qui connaissait si bien son Paris, présageait pour le lendemain une journée de revanche.
Jamais mouvement révolutionnaire ne lui avait paru si accentué ni si puissant que celui qui se prononçait en cette soirée du 2 décembre 1851.
A tous les coins de toutes les rues qu'il traversait, des groupes se formaient, sombres, menaçants, d'où s'élevaient tantôt la voix d'un orateur, tantôt de véhémentes protestations. Et ce n'était plus seulement la bourgeoisie qui se révoltait, les blouses se mêlaient aux paletots, et les mains calleuses serraient les mains gantées. Puis, de distance en distance des ébauches de barricades s'élevaient…
Mais sa hâte était grande de retrouver Mme Delorge, et un fiacre étant venu à passer, vide, il le prit…
VIII
La nuit était depuis longtemps venue, lorsque M. Ducoudray arriva à la villa de la rue Sainte-Claire, et pour la première fois, en tirant la chaîne de la cloche, il songea à la façon dont il rendrait compte de sa mission à la veuve de son ami le général.
– Je n'ai rien à lui cacher, pensait-il, non, rien… sauf toutefois le sentiment de prudence qui m'a fait dissimuler mon nom, et qu'elle ne comprendrait peut-être pas, si naturel qu'il soit.
Il s'attendait d'ailleurs à la trouver anéantie de désespoir, dévorée d'inquiétude à son sujet, et à peine en état de l'entendre.
Il la trouva dans le salon, comme autrefois, du vivant du général, berçant sa fille sur ses genoux, pendant que Raymond achevait ses devoirs pour la classe du lendemain.
Elle était bien pâle encore, la malheureuse femme, et les marbrures de ses joues trahissaient des larmes bien récentes; mais la fermeté de son regard et le pli de ses lèvres disaient son inébranlable résolution de demeurer stoïque, quoi qu'il pût arriver désormais.
Lorsque M. Ducoudray entra, elle se souleva légèrement pour le saluer, et c'est du ton le plus calme qu'elle dit:
– Eh bien! monsieur?..
Lui restait interdit et quelque peu troublé, à trois pas de la porte.
Jamais femme ne lui était apparue aussi imposante que cette veuve, en qui l'excès de la douleur semblait avoir anéanti toute sensibilité, et qui vivante avait le froid du marbre des statues.
Comme elle répétait sa question, cependant, il s'avança en regardant Raymond, avec un clignement de paupières qui signifiait clairement:
– Puis-je parler devant cet enfant?
– Mon fils ne doit ignorer aucune des circonstances de la mort de son père, monsieur Ducoudray, dit Mme Delorge… Peut-être un jour sera-t-il appelé à le venger. Parlez donc sans crainte…
Le digne rentier s'assit, et avec une volubilité extraordinaire, masque de son embarras, il se mit à narrer par le menu les événements de la journée, disant la physionomie de Paris, l'attitude de la foule, les dangers qu'il avait courus.
– Mais Cornevin? interrompit Mme Delorge, ce garçon d'écurie de l'Élysée, l'avez-vous vu!..
– Je n'ai rencontré que sa femme, répondit le bonhomme. Et tout de suite il exposa ce qu'il appelait l'affreuse vérité, hésitant, craignant d'effrayer Mme Delorge.
Elle ne sourcilla même pas, et toujours de son accent glacé:
– C'est un grand malheur! prononça-t-elle, mais je m'attendais à quelque chose de ce genre…
Et comme le digne rentier s'empressait d'ajouter que certainement Cornevin ne tarderait pas à reparaître, qu'on ne supprime pas un citoyen…
– Pourquoi, interrompit-elle, essayer de me donner un espoir que vous n'avez pas? Ce pauvre garçon était un témoin trop redoutable pour qu'on ne l'éloignât pas de façon ou d'autre… Plus il était honnête, plus il a dû paraître dangereux… On l'épiait sans doute, et en venant ici il s'est condamné… Les circonstances étaient trop propices pour qu'on n'en profitât pas. Qu'est un homme, je vous le demande, en ces jours de tourmentes politiques? Moins qu'un fétu que le vent balaie…
M. Ducoudray se sentait blêmir…
– …Moins qu'un fétu! pensait-il. Comme elle dit cela! brrr!..
– Ce qui doit nous donner espoir et courage, madame, hasarda-t-il, c'est que ce coup d'État ne réussira pas…
– Il réussira, monsieur…
– Oh! permettez-moi, je viens de traverser Paris, et je me connais assez en révolutions pour être sûr…
– Le coup d'État réussira, vous dis-je. J'ai appris bien des choses depuis que je ne vous ai vu… J'ai parcouru les papiers de mon mari. Ce qui arrive, il le prévoyait depuis longtemps, et c'est pour cela qu'il voulait donner sa démission plutôt que de venir à Paris. Une lettre inachevée que j'ai retrouvée dans son sous-main ne me laisse aucun doute. Malheureusement, j'ignore à qui cette lettre était destinée. «Mon ami, écrivait-il, tenez-vous sur vos gardes; tout est prêt pour le grand coup… Il peut éclater ce soir ou demain; peut-être éclate-t-il pendant que je vous écris. Ne perdez plus une minute. Les stupides divisions des honnêtes gens assurent le succès au premier homme à poigne qui osera s'emparer du pouvoir.»
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