Emile Gaboriau - La dégringolade
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– Ouvrez, ou nous enfonçons!..
Ils coururent ouvrir, et des soldats se ruèrent dans l'appartement, furetant partout, ouvrant les portes des cabinets et des armoires, lançant des coups de baïonnette sous les lits.
Il y en eut un qui prit les mains de M. Ducoudray, qui les examina et même les flaira, pour s'assurer qu'elles ne sentaient pas la poudre.
– Oh! monsieur le militaire, balbutiait le digne bourgeois, pouvez-vous supposer…
Mais le soldat semblait exaspéré.
– On a tiré sur nous des fenêtres, interrompit-il brutalement, et il faut que ceux qui ont tiré se retrouvent…
M. Ducoudray ouvrait la bouche pour répliquer, un signe du sous-lieutenant qui présidait à ces perquisitions lui imposa silence.
Cet officier, tout jeune encore, paraissait accablé de douleur.
– C'est une fatalité! dit-il aux deux bourgeois, pendant que les soldats se répandaient dans la maison, c'est une catastrophe inconcevable!.. Tout ce qu'il était humainement possible de faire pour arrêter le feu, nous l'avons fait… En vain, hélas!.. Nos hommes étaient comme fous, ils ne voulaient rien entendre, ils nous menaçaient nous-mêmes… Obsédés par le souvenir de la guerre des fenêtres des journées de Juin, ils se croyaient environnés d'ennemis invisibles… Toutes les maisons leur semblaient pleines d'ennemis prêts à les fusiller… Quelques-uns avaient bu… Dès le premier coup de feu, ils ont été saisis d'une terreur panique…
Il n'acheva pas.
Des cris et des vociférations retentissant à l'étage supérieur, il s'élança dehors…
M. Ducoudray et son ami se retrouvaient seuls, mais chacun hésitait à communiquer à l'autre ses réflexions, et ils restaient face à face, consternés, silencieux…
Ce fut un locataire de la maison qui, entrant brusquement, les tira de cette morne stupeur.
Il était fort pâle et avait un bras en écharpe.
Se trouvant dehors pour ses affaires, au moment de la mitraillade, il avait été blessé légèrement.
– Et c'est une fière chance que j'ai, disait-il, d'en être quitte à si bon marché. Près de moi sont tombés deux pauvres diables qui ne se relèveront pas.
Et sur ce, il se mit à raconter ce qu'il savait des événements:
Comment, au boulevard Poissonnière, la maison Sallandrouze avait été littéralement bombardée presque à bout portant, comment les soldats s'y étaient élancés ensuite et avaient passé par les armes cinq ou six malheureux qu'ils y avaient trouvés se cachant derrière des amas de tapis.
Comment, à l'angle du boulevard et de la rue Montmartre, un pauvre libraire qui essayait de défendre des curieux réfugiés chez lui, avait été fusillé sur le seuil même de sa maison, sous les yeux de sa femme et de sa fille.
Il disait encore toutes les scènes analogues dont la ligne des boulevards jusqu'à la rue de la Paix avait été le théâtre.
Au boulevard des Italiens, les lanciers avaient fait feu… Puis les soldats avaient pour ainsi dire pris les maisons d'assaut, et fouillé de vive force le café de Paris, la Maison d'Or, le café Tortoni et l'hôtel de Castille.
L'établissement de la Petite-Jeannette avait été pareillement fouillé des caves aux combles, et aussi le café du Grand-Balcon, et de même le cercle du Commerce et la maison du tailleur Dussautoy.
Et partout il y avait eu des victimes plus ou moins gravement atteintes.
Chez Dussautoy, l'intervention seule du général Lafontaine avait sauvé du peloton d'exécution plusieurs ouvriers.
Deux membres distingués du cercle du Commerce, le général Billiard et M. Duvergier, avaient été blessés, le premier légèrement à l'œil droit, le second plus grièvement à la cuisse.
Il ajoutait certains détails caractéristiques.
En face de l'hôtel Sallandrouze, il avait vu un officier d'artillerie se jeter à la bouche d'un obusier que ses soldats venaient de mettre en batterie en leur criant:
– Maintenant, tirez!.. Le premier coup du moins me tuera!..
Ce nouveau venu rapportait, enfin, tout ce qu'il avait recueilli de nouvelles des autres quartiers de Paris.
Partout la résistance était brisée, écrasée, anéantie… Peu de barricades avaient tenu. Le moment de les défendre venu, ceux qui les avaient élevées avaient disparu comme par enchantement. La troupe n'avait eu qu'à paraître pour vaincre.
Et que pouvaient mille ou douze cents combattants sérieux contre toute une armée!..
Blême et les mains agitées d'un frisson nerveux, M. Ducoudray tamponnait de son mouchoir son front moîte d'une sueur froide.
– Je veux rentrer, il faut que je rentre! répétait-il avec une persistance idiote.
Et en effet, sur les six heures, il se mit en route.
– J'étais tellement bouleversé, disait-il plus tard, lorsqu'il racontait ses émotions en cette journée néfaste, j'avais tellement peur, que je ne craignais plus rien!
Tout le long des boulevards, les troupes bivaquaient.
Des feux avaient été allumés, dont les flammes mobiles projetaient sur la façade des maisons des ombres fantastiques.
Les soldats mangeaient et buvaient gaiement, comme un soir de victoire.
Le vin coulait. De ci et de là, on apercevait les flammes bleues du punch.
Partout ailleurs, la vie était morne et lugubre.
Et tout en marchant de toute la vitesse de ses jambes, le long des rues désertes:
– Maintenant, pensait M. Ducoudray, qui donc oserait demander compte de la mort du général Delorge et de la disparition de ce pauvre Cornevin?.. Qu'est-ce d'ailleurs que deux victimes de plus ou moins lorsqu'il y en a tant?..
Et cependant, il jugea qu'il était de son devoir, avant de rentrer chez lui, de passer chez Mme Delorge.
Il la trouva, comme la veille, dans son salon, entre ses enfants, si calme qu'il pensa qu'elle ne savait rien.
– Pauvre madame, lui dit-il, tout est fini pour vous. Le coup d'État est fait. M. de Combelaine, à cette heure, est tout-puissant.
IX
L'excellent M. Ducoudray devait être bon prophète, cette fois…
Jamais, de mémoire d'homme, Paris n'avait été si triste ni si morne que le vendredi 5 décembre, le lendemain de la sanglante catastrophe.
Les boulevards continuaient à être occupés militairement. La circulation des voitures y était interdite. Des factionnaires, le fusil chargé, veillaient aux angles de toutes les rues. De la Bastille à la Madeleine, maisons et magasins demeuraient fermés.
Et cependant, tel est le tempérament de Paris, que vers midi, la foule afflua de nouveau…
De distance en distance des groupes se formaient devant de larges couches de sable jaune répandues sur la chaussée… Là, il y avait eu la veille des mares de sang.
On s'arrêtait aussi en face de l'hôtel Sallandrouze, tout mutilé par les boulets, et qu'il avait fallu étayer, tant il menaçait ruine.
Mais c'est devant la cité Bergère, rue du Faubourg-Montmartre, que les rassemblements étaient le plus compacts.
La grille de fer de la cité était fermée, mais à travers les barreaux on apercevait, rangés côte à côte sur le trottoir, la tête contre le mur, trente-cinq ou quarante cadavres.
C'étaient des malheureux qui, tombés la veille sur le boulevard, n'avaient été ni réclamés, ni reconnus encore. La plupart portaient le costume de la bourgeoisie. Trois femmes étaient parmi eux.
– Spectacle salutaire!.. murmuraient quelques apologistes du coup d'État, qui commençaient à se montrer depuis que le succès n'était plus douteux.
Et, en effet, le peuple français eût été vraiment incorrigible, si après un tel spectacle il eût hésité à se déclarer suffisamment sauvé.
Il n'hésita pas…
Et le plébiscite, auquel le sauveur Louis-Napoléon demanda s'il méritait une récompense, lui répondit par plus de sept millions de oui contre moins de sept cent mille non .
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