Emile Gaboriau - La dégringolade
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– On me l'a dit.
– Qui?
– Un monsieur de la police. C'est que, voyez-vous, madame, quand j'ai appris qu'il y avait beaucoup d'hommes arrêtés, plus de vingt mille, à ce qu'on assure, j'ai eu un moment d'espoir. «Si Laurent en était!..» me suis-je dit. Et je pensais que, si on le déportait aux colonies, j'irais avec lui, et que tous deux ensemble nous ne serions pas trop malheureux… Je n'ai donc fait qu'un saut à la préfecture de police, et on m'a adressée à un bureau qui est exprès pour les renseignements… Ce jour-là on a enregistré ma réclamation, et on m'a dit de revenir dans huit jours, qu'on ferait des recherches… Quand je me suis représentée, on n'avait rien trouvé encore… Enfin la troisième fois on m'a répondu que parmi les individus arrêtés, mis en prison ou déportés, il n'y en avait aucun du nom de Cornevin…
Mme Delorge se taisait, réfléchissant.
Ce qui la frappait, c'était la persistance de Mme Cornevin à croire que son mari avait succombé dans la lutte.
Aussi, après un moment:
– Vous pensez donc, lui demanda-t-elle, que votre mari s'est battu?
– J'en suis presque sûre…
– Cependant, lorsque monsieur est allé vous voir, vous lui avez affirmé que jamais Cornevin ne s'était occupé de politique?
– C'est que je ne savais pas tout… Il paraît que, dans ces derniers temps, mon pauvre homme avait fait la connaissance d'une bande de mauvais sujets qui l'ont perdu. Il était toujours exact pour son service, il restait le même avec moi, mais en dessous il complotait avec les autres dans des sociétés secrètes…
– Qui vous a dit cela?
– Un de ses chefs…
– Vous êtes donc allée à l'Élysée?
– Oui, madame, plusieurs fois.
A la physionomie de M. Ducoudray et à la façon dont il avançait la lèvre inférieure, il était aisé de reconnaître combien il tenait pour suspecte l'affirmation de ce chef.
Et encore qu'il se fût bien juré de ne plus se mêler à aucun prix d'une affaire qui avait empoisonné sa vie, emporté par l'habitude:
– Voilà qui ne me semble guère clair, murmura-t-il en se penchant vers Mme Delorge.
Elle ne lui répondit pas.
Pour elle, le moment décisif de cette entrevue était arrivé. C'est donc avec une visible émotion qu'elle poursuivit:
– A votre place, je me serais adressée à un camarade de mon mari, plutôt qu'à un de ses chefs.
– Oh! c'est ce que j'ai fait ensuite, madame. J'ai envoyé demander celui qui était son plus grand ami.
– Eh bien?..
– C'est un brave homme tout à fait, dans le genre du mien, un nommé Grollet. Il était aussi désolé que moi, et quand il m'a vue, il lui est venu des larmes plein les yeux… même il a voulu à toute force que je déjeune avec lui…
– Et quelle est son opinion?..
– Que le chef ne se trompe pas… La veille du 2 décembre, il a entendu mon mari tenir des propos… oh! mais des propos à se faire chasser immédiatement si un supérieur s'était trouvé là…
M. Ducoudray et Mme Delorge échangèrent un coup d'œil, et en même temps:
– Quels étaient ces propos?.. interrogèrent-ils.
– Grollet ne me les a pas répétés…
– Il ne vous a pas parlé d'un… duel? demanda Mme Delorge.
– D'un duel?..
– Oui… qui aurait eu lieu dans le jardin de l'Élysée et où un homme aurait été tué?..
– Non…
Suspecter la sincérité parfaite de Mme Cornevin n'était pas possible.
Elle ne savait rien…
Et cependant, Mme Delorge ne pouvait se résigner à renoncer à cet unique et suprême espoir de connaître la vérité.
– Voyons, ma pauvre femme, reprit-elle doucement, rassemblez bien vos souvenirs… La dernière fois que vous avez vu votre mari, il se disposait à venir à Passy pour une commission importante dont on l'avait chargé?
– Oui, madame, et je l'ai déjà dit à monsieur qui est là…
– Il avait à parler à la femme d'un général… Cette femme, c'est moi.
– Oh! je l'avais compris…
– Eh bien! il est impossible qu'il ne vous ait pas dit un mot de cette commission si urgente!..
– Pas un seul, madame, je vous le jure sur la tête de ma petite fille que voici.
– Il ne vous a pas parlé d'un malheureux homme tué dans le jardin de l'Élysée pendant la nuit du 30 novembre au 1er décembre?
Mme Cornevin se souleva sur son fauteuil.
– Qui donc a été tué? interrogea-t-elle.
– Mon mari… le général Delorge.
– Ah! mon Dieu!..
Un profond silence suivit.
Le visage de la femme du pauvre garçon d'écurie trahissait l'effort énorme de sa réflexion… Évidemment elle cherchait à saisir une relation entre la mort du général et la disparition de Cornevin.
– Alors, fit-elle lentement, mon mari aurait assisté à ce duel?..
– Si toutefois il y a eu duel, ce dont nous doutons fort, reprit M. Ducoudray, oubliant ses prudentes résolutions.
Et appuyant sur chaque mot pour lui bien donner toute sa valeur:
– La scène, poursuivit-il, s'est passée aux lueurs d'une lanterne d'écurie, et c'est Cornevin qui tenait la lanterne… Seul, il sait donc la vérité, et si à ses derniers moments le général a prononcé quelques paroles, c'est lui qui les a recueillies…
Mme Cornevin s'était dressée… ses yeux noirs, si mornes l'instant d'avant, étincelaient.
– Ah! je comprends tout! s'écria-t-elle. Oui, je m'explique maintenant la tristesse de Laurent, ses propos dont s'effrayait Grollet, ses répugnances à continuer son service. Il savait tout, et on a eu peur de son témoignage…
Et d'un ton de menace véritablement effrayant:
– Mais qu'il prenne garde, poursuivit-elle, le brigand qui a commis le crime, qu'il veille bien sur lui! Je ne tiens pas à la vie, moi!..
Son exaltation était si grande que Mme Delorge s'en épouvanta.
– Hélas! ma pauvre femme, prononça-t-elle, je suis aussi à plaindre que vous… Notre malheur est semblable…
– Oh! vous… interrompit violemment la femme du pauvre garçon d'écurie, vous…
Mais elle eut honte de son emportement, et se reprenant:
– Si j'étais seule au monde, dit-elle d'un accent plus doux, oui, notre malheur serait le même… Le chagrin aurait bientôt fait fin de moi. Mais j'ai des enfants…
– J'ai des enfants aussi…
– Oui, mais ils sont votre consolation… et les miens sont mon désespoir. Les vôtres auront toujours le nécessaire… tandis que les miens!.. C'était le travail de Laurent qui nous faisait vivre, les petits et moi, pauvrement, mais honnêtement… Lui manquant, tout nous manque. Il faut du pain pour vivre. Où en prendre? Est-ce moi qui gagnerai du pain, fût-ce du pain noir, pour six que nous sommes à la maison? En travaillant nuit et jour, sans arrêter, je n'y arriverais pas. Comment donc faire? Irai-je me faire inscrire au bureau de bienfaisance? Oui, et je crois que je serai admise. Mais il faudra des démarches, des allées, des venues, du temps enfin. Et jusque-là? Si le boulanger cesse de me faire crédit, que répondrai-je aux enfants quand ils me diront: «Maman, à manger, j'ai faim?..» Irai-je donc mendier de porte en porte avec les petits pendus à mes jupes, comme j'en vois? Je ne saurais pas. Faudrait-il voler? Je ne pourrais pas. Je sais bien qu'il y en a qui se vendent… mais c'est plus fort que moi, je n'en aurais pas le courage!..
De grosses larmes roulaient, silencieuses, le long des joues de Mme Delorge.
Elle qui, le matin encore, s'estimait la plus misérable des créatures humaines!.. qu'étaient ses souffrances, comparées aux tortures indicibles de cette infortunée?..
Elle se leva donc brusquement, et lui prenant les mains:
– Rassurez-vous, lui dit-elle. Moi vivante, vous ne manquerez de rien. Tant que mes enfants auront un morceau de pain, il y en aura la moitié pour les vôtres.
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