Emile Gaboriau - La dégringolade

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– Lui!.. Et pourquoi? grand Dieu!

– Ah! voilà! On prétendait qu'il avait pris des engagements très compromettants de divers côtés, qu'il avait écrit certaines lettres… très imprudentes; qu'il jouait un jeu double en un mot, et que, menacé d'être démasqué publiquement, il avait perdu la tête et s'était passé son épée au travers du corps…

Mme Delorge s'était levée.

– Mais c'est une infâme calomnie! s'écria-t-elle. Quel misérable a pu inventer et répandre une telle infamie?

– Eh! madame, sait-on jamais l'auteur des mille calomnies qui chaque jour circulent dans Paris!

– Quelles sont les autres versions, monsieur?..

– D'après une autre, le général Delorge aurait succombé dans un duel, dont le motif était… une question d'argent. Une forte somme avait, disait-on, disparu du cabinet du président de la République.

Deux larmes de douleur et de colère jaillirent des yeux de Mme Delorge.

– Assez! monsieur, interrompit-elle, assez!.. je ne saurais en entendre davantage. D'où partent ces bruits? je le devine maintenant. Assassiner mon mari ne suffit pas, on veut déshonorer sa mémoire. Mais elle ne le sera pas, j'écrirai aux journaux…

Me Sosthènes Roberjot hochait la tête.

– Hélas! madame, fit-il, je doute que vous trouviez un journal qui consente à insérer votre lettre.

Cependant, sur les instances de la pauvre femme, il consentit à la conduire près d'un journaliste qui faisait profession de haïr d'une haine implacable tous les nouveaux gouvernements.

C'est avec des imprécations terribles qu'il écouta le récit de Mme Delorge; mais quand elle eut fini, il lui avoua que les journaux étaient, sous peine de mort, condamnés au silence, qu'une allusion à cette affaire compromettrait l'existence de son journal… Or il était propriétaire, s'il était homme d'opposition; il avait des opinions, mais il avait aussi des actionnaires.

Bref, il ne pouvait rien.

– Voilà donc les hommes! se disait Mme Delorge en regagnant Passy…

Et cependant, le lendemain, sa plainte fut déposée au parquet.

X

Lorsqu'une plainte a été déposée au parquet en bonne et due forme, par une personne ayant, selon l'expression de la loi, capacité ;

Quand cette plainte a été remise toute rédigée, signée et paraphée à chaque feuillet par le plaignant et par le magistrat qui l'a reçue;

Après qu'un acte de réception en a été délivré, rappelant la date du jour et l'heure du dépôt;

Il est moralement et matériellement impossible qu'il n'y soit pas donné suite, et qu'elle ne provoque pas une enquête.

Or, la plainte de Mme Delorge était bien en règle, et même, sur le conseil de Me Roberjot, elle s'était portée partie civile.

Car décidément le jeune avocat avait épousé la cause de la veuve du général Delorge.

Cette ténébreuse affaire avait mis fin à ses perplexités, et avait été comme le grain de plomb qui fait pencher le plateau d'une balance.

Me Sosthènes Roberjot appartenait désormais à l'opposition.

Aussi est-ce avec le soin le plus extrême, et non sans une habile perfidie, qu'il avait rédigé cette plainte contre cet inconnu que la loi appelle «un quidam», et dont la recherche, précisément, est demandée à la justice.

Toutes les circonstances propres à démontrer qu'un crime avait été commis, il les avait groupées en un réquisitoire, insistant sur ce fait que l'épée du général n'avait pas servi à un duel, produisant comme une preuve accablante la disparition du malheureux Cornevin.

Et à la fin seulement, pour que la justice ne s'égarât pas, il nommait M. le comte de Combelaine, en une petite phrase bien innocente en apparence, plus terrible, en réalité, qu'une accusation formelle.

– Et maintenant, avait-il dit à Mme Delorge, toutes les herbes de la Saint-Jean y sont… nous n'avons plus qu'à attendre.

Elle n'attendit pas longtemps.

Sa plainte avait été déposée un mardi: dès le mercredi elle en eut des nouvelles par l'excellent M. Ducoudray, qui lui arriva sur les cinq heures du soir, tout de noir habillé, comme pour un enterrement, et la figure bouleversée.

– Voilà les persécutions qui commencent, lui cria-t-il dès le seuil, et avant même de la saluer; je sors du Palais de Justice…

Mme Delorge rougit légèrement.

Redoutant les éternelles remontrances de son vieux voisin, et peut-être quelque discussion pénible, elle ne l'avait pas averti de sa démarche.

– C'est hier, poursuivait-il, pendant mon dîner, que j'ai reçu une assignation à comparaître par devant M. le juge d'instruction. Dois-je l'avouer? J'ai été fort troublé pour le moment. La justice m'a toujours fait peur. Cependant, comme il n'y avait pas à hésiter ni à faire défaut, j'en ai pris mon parti. J'étais convoqué pour ce matin, onze heures… A dix heures précises, je sortais de chez moi… A onze heures moins trois minutes, j'arrivais à la galerie des juges d'instruction, et je priais un huissier de m'annoncer…

Selon son habitude, le digne bourgeois rapportait tout à lui, et faisait de sa personne le pivot de tous les événements…

Mais Mme Delorge y était trop habituée pour essayer même de l'interrompre.

– On m'annonça, poursuivit-il, et je me trouvai en présence du juge d'instruction. C'est un homme de ma taille, rouge de poil, avec une raie bien tirée au milieu de la tête et de grands favoris lui descendant sur la poitrine; la figure très longue, pâle, avec un gros nez, des lèvres minces comme une feuille de papier et des yeux d'un bleu terne. Je ne sais pas s'il répondit à mon salut. Le sûr, c'est qu'il me toisa pendant une bonne minute, jusqu'à me faire monter le rouge aux joues. Après quoi, il me demanda mon nom, mon âge, ma profession, puis tout à coup: «Que savez-vous, me dit-il, de la mort du général Delorge?..» C'était donc mon tour. Je le toisai, moi aussi, et croisant les bras: «Je sais, répondis-je, qu'il a été lâchement assassiné!..»

Mme Delorge tressauta sur son fauteuil, et c'est d'un air d'ébahissement immense qu'elle considéra son vieux voisin.

Elle doutait presque du témoignage de ses sens.

– Vous avez répondu cela!.. fit-elle.

– Mon Dieu! oui, tout net… Ah! je sais bien ce que vous pensez, chère madame: Vous vous dites: «Ce n'est pas possible, on m'a changé mon père Ducoudray!» Non! c'est toujours le même. Je ne suis pas un héros, moi, je tiens à mon repos, et même je suis un peu poltron… mais j'ai le sang vif, je me monte, je me monte… et quand je suis parti, rien ne m'arrête plus… Après, dame! c'est une autre histoire; j'ai des regrets. Mais on ne se refait pas. J'ai passé la moitié de ma vie à me fourrer bravement dans de mauvaises affaires, et l'autre à trembler de peur de m'y être fourré…

M. Ducoudray avait du moins ce rare avantage de ne se point abuser sur son compte.

Satisfait de l'explication qu'il venait de donner à Mme Delorge:

– Positivement, reprit-il, ma réponse ne parut pas enchanter le juge d'instruction. Il me lança un mauvais regard, et d'un ton à donner la chair de poule: «Vous vous avancez beaucoup, monsieur!» me dit-il. Moi, pour un boulet de canon, je n'aurais pas reculé: «Si je m'avance, répliquai-je sèchement, c'est que j'ai des preuves.» Il fit seulement: «Ah!..» Puis, ayant consulté quelques paperasses: «Voyons ces preuves,» ajouta-t-il. Ah! il n'eut pas besoin de le répéter deux fois, et tout ce que je sais, et tout ce que je ne sais pas, je me mis à le lui débiter carrément. J'allais si vite qu'à tout moment il était obligé de m'arrêter, pour laisser à son greffier le temps d'écrire… car tout ce que je disais était aussitôt couché sur le papier.

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