Emile Gaboriau - La dégringolade
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– Et il y a plus de soixante mille soldats sur pied.
– Et bien disposés, car leur ordinaire a été soigné, je vous le garantis, et le vin ne leur a pas été épargné.
– Donc, pas d'imprudence!.. Ne donner aucun prétexte à un coup de force, voilà le mot d'ordre…
Ce semblait être celui des innombrables curieux qui encombraient le boulevard et qui, de la Madeleine à la Bastille, se pressaient sur les trottoirs comme un jour de mardi gras, lorsqu'on attend le passage de cette fantastique voiture de masques qui ne passe jamais.
Si la colère faisait place au mépris, c'était lorsqu'on voyait approcher quelque peloton de fantassins ou passer un officier d'ordonnance.
Alors on criait:
– A bas les traîtres!.. A bas les prétoriens!.. Pas de dictateur!..
L'excellent M. Ducoudray jubilait.
– Eh! eh!.. disait-il à ses voisins, ces messieurs du coup d'État doivent être dans leurs petits souliers.
Tout à fait rassuré désormais, le digne rentier arrivait à la rue de Richelieu, quand soudainement il vit se former un gros rassemblement d'où s'élevaient des clameurs menaçantes.
Il approcha.
Un officier d'ordonnance de la garde nationale, qui arrivait au galop du bas de la rue de Richelieu, avait voulu tourner bride en face du café Cardinal, et s'y était si mal pris qu'il était tombé avec son cheval.
La foule l'avait entouré, et menaçait presque de lui faire un mauvais parti, lorsque plusieurs jeunes gens accoururent, qui le dégagèrent et le firent entrer dans la cour de la maison Frascati.
– Cela se gâterait-il donc? pensa M. Ducoudray. Ce serait vraiment dommage.
Heureusement il n'était plus qu'à deux pas de la maison où il comptait trouver une fenêtre.
Il traversa lestement la chaussée, et l'instant d'après il sonnait à la porte de son ami.
C'était un ancien marchand de draps, rentier comme lui, et qui l'accueillit d'autant mieux qu'il était fort inquiet de la tournure des événements.
L'optimisme de M. Ducoudray lui parut on ne peut plus déplacé.
– Je crois, comme vous, lui disait-il, que les gens du coup d'État reculeraient s'ils le pouvaient… Mais ils ne le peuvent pas. Leurs vaisseaux sont brûlés. C'est un coup de Bourse encore plus qu'un coup d'État qu'ils tentent. Depuis le président jusqu'à M. de Combelaine et au vicomte de Maumussy, tous sont plus ou moins ruinés et endettés… Que voulez-vous qu'ils deviennent s'ils reculent?..
Une détonation, si violente que les vitres en vibrèrent, l'interrompit.
M. Ducoudray devint tout pâle.
– Mon Dieu! balbutia-t-il, on dirait presque un coup de canon…
– C'est bien un coup de canon, déclara l'ancien marchand de draps, et je l'attendais, par la raison que tout près d'ici, sur le boulevard, presque en face du Gymnase, on a construit une barricade très forte.
Mais une seconde détonation retentissait. Ils se précipitèrent à la fenêtre…
Chose étrange!.. la foule ne semblait pas plus émue de ces coups de canon qu'elle ne l'eût été de l'artillerie des petites guerres du cirque Franconi. Pas un curieux ne paraissait songer à quitter la place… Les femmes et les enfants circulaient comme en un jour de grande revue.
Et cependant, sur la chaussée, commençaient à passer des civières portées par des infirmiers, précédées de soldats tenant à la main un bâton surmonté de cet écriteau: Service des hôpitaux militaires .
Il était alors deux heures, et on entendait, dans la direction de la Madeleine, des roulements de tambour.
– La troupe! voilà la troupe! annonçaient des gens sur le boulevard.
Personne ne s'en alarmait. Loin de se disperser, les promeneurs se tassaient sur le bord du trottoir, faisant la haie, comme d'habitude sur le passage des promenades militaires…
Cette sécurité dura peu.
Une grande rumeur monta de la foule, et les deux amis distinguèrent une sorte de mêlée à la hauteur de la rue Drouot.
C'est que la troupe balayait la chaussée, et les curieux qu'elle refoulait se jetaient dans les rues transversales ou se précipitaient dans les rares cafés qui n'avaient pas encore fermé leur devanture.
Puis l'émotion se calma, et les troupes continuèrent à défiler, dépassant le faubourg Montmartre et remontant le boulevard Poissonnière.
Il y en avait des masses, de toutes armes, en tenue de campagne, infanterie et cavalerie, et entre chaque régiment roulait, avec un bruit sinistre, une batterie d'artillerie.
M. Ducoudray crut remarquer que les soldats paraissaient fort animés. Beaucoup d'officiers fumaient leur cigare.
Pendant ce temps, les détonations continuaient dans la direction du Gymnase, et le digne bourgeois et son ami distinguaient la fumée de la batterie d'artillerie établie sur la hauteur du boulevard Poissonnière.
Ils se penchaient pour mieux voir, lorsque soudain, de ce même côté et vers la tête de la colonne, une vive fusillade éclata.
Des milliers de cris y répondirent… Les curieux, éperdus, levaient les bras au ciel, se jetaient à plat ventre et fuyaient affolés dans toutes les directions…
Ce ne fut qu'un éclair…
Rapide et terrible comme une trombe, la fusillade courait tout le long du boulevard dans la direction de la Chaussée-d'Antin, furieuse, enragée, brisant tout, renversant tout…
– C'est à poudre que l'on tire! bégayait M. Ducoudray terrifié… Ce ne peut être qu'à poudre. On ne tirerait pas à balle, à bout portant, sur une foule désarmée, sur des femmes, sur des enfants…
Le bruit strident d'une balle s'aplatissant contre le mur, à deux pouces de sa tête, lui coupa la parole…
Plus morts que vifs, son ami et lui se jetèrent à plat ventre sur le parquet.
Il était temps… Une grêle de balles s'abattait contre la fenêtre, défonçant les jalousies, faisant voler les vitres en éclats, et brisant dans l'appartement une glace et une pendule…
Et au-dessus des détonations de l'artillerie et du crépitement de la fusillade, les voix furieuses des soldats s'élevaient, criant:
– Fermez les fenêtres!.. fermez partout!..
Ainsi, durant dix minutes, se déchaîna un effroyable ouragan de fer, et de feu…
Puis le silence suivit, profond, solennel, sinistre, coupé de moments en moments par un feu de peloton ou par des hurlements terribles.
Puis plus rien.
Glacés d'une indicible horreur, M. Ducoudray et son ami se hasardèrent à ramper jusqu'à la fenêtre et à regarder.
Il n'y avait plus sur le boulevard que des soldats, appuyés sur leurs fusils fumants, quelques-uns hébétés de stupeur, d'autres interrogeant toutes les fenêtres d'un regard inquiet et furieux.
Beaucoup d'officiers paraissaient désespérés.
Sur la chaussée, une cinquantaine de cadavres gisaient… plusieurs femmes, deux ou trois enfants.
Vers l'angle de la rue Montmartre, on distinguait quelque chose de blanchâtre… C'était le corps d'un pauvre marchand de coco qui avait eu l'idée bizarre de venir offrir sa marchandise aux troupes du coup d'État. Il avait encore au dos sa fontaine percée de plus de vingt balles.
Çà et là, de larges plaques de sang se voyaient…
Timidement, et avec bien des précautions, quelques boutiques s'entre-bâillaient. Des gens en sortaient, pâles, effarés, qui bondissaient jusqu'à un blessé, le prenaient entre leurs bras, et bien vite rentraient.
Des soldats, par petits groupes de huit ou de douze, allaient de maison en maison… Ils disparaissaient, et on ne tardait pas à les voir reparaître successivement aux croisées de tous les étages.
– Ils font des visites domiciliaires, murmura M. Ducoudray à l'oreille de son ami, ils vont venir ici…
L'instant d'après, en effet, ils entendirent battre de coups de crosse la porte d'entrée, puis des cris impérieux:
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