Emile Gaboriau - La dégringolade

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«Ce qui se passa dans cette entrevue, l'instruction n'a pu le découvrir, le colonel Lefert ayant quitté la France à la suite des événements du 2 décembre.

«Ce qui est acquis, c'est que le général Delorge, entré chez le colonel à dix heures moins un quart, en sortit à dix heures dix minutes, et remonta en voiture en disant au cocher de le conduire grand train au palais de l'Élysée.

«Ce cocher, interrogé, a déclaré que le général Delorge, après cette visite, lui avait paru extrêmement agité.

«Et l'instruction, sans attacher une grande importance à cette déposition, la relève toutefois, à titre de renseignement.

«Quoi qu'il en soit, le général se présenta à l'Élysée vers dix heures et demie.

«Il s'y trouvait peu de monde: des militaires, des représentants du peuple, quelques hauts fonctionnaires et plusieurs membres du corps diplomatique, dont l'un, M. Fabio Farussi, particulièrement connu du général, a été entendu au cours de l'instruction.

«Huit ou dix dames au plus assistaient à cette réunion.

«Le prince-président ne s'y trouvait pas.

«Après avoir présenté ses respects à Mme Salvage, qui faisait les honneurs de la résidence présidentielle, le général Delorge, qui avait aperçu dans les salons plusieurs personnes de sa connaissance, s'en approcha pour les saluer.

«Il était si pâle que tout le monde en fit la remarque, et que même on lui demanda s'il n'était pas indisposé.

«Ses lèvres tremblaient, dit dans sa déposition M. Fabio Farussi, et ses yeux avaient une expression étrange.

«A toutes les personnes à qui il donnait la main il demandait: – Est-ce que M. de Maumussy n'est pas venu ce soir? Est-ce que M. de Combelaine n'est pas encore arrivé?..

«Il avait en prononçant ces deux noms un accent très saisissable de haine et de menace, et il était clair qu'il faisait, pour paraître calme, les plus violents efforts.

«En de telles dispositions, une conversation suivie devait lui être insupportable. C'est pourquoi, il s'approcha d'une table d'écarté et se mit à parier.

«Là encore, les joueurs furent frappés de sa contenance singulière. Il était si peu au jeu, qu'à tout moment il fallait l'y rappeler. Ses yeux ne quittaient pas la porte du salon.

«Cela durait depuis une heure, lorsque tout à coup on le vit s'éloigner de la table de jeu.

«On venait d'annoncer le comte de Combelaine.

«Vivement, le général s'avança vers ce nouvel arrivant, et ils se mirent à causer avec une véhémence assez inconvenante pour que tout le monde en fût surpris.

«Cependant, ils parlaient assez bas, pour que de tout ce qu'ils disaient on ne pût saisir que des lambeaux de phrases.

« – Retirons-nous, disait le général… ici on nous remarque… il faut que nous soyons seuls, face à face.

«A quoi M. de Combelaine répondait:

« – Attendons au moins l'arrivée de Maumussy; je vous affirme qu'il va venir.

«Mais le général Delorge semblait ne vouloir rien entendre.

« – Il vous plaît de nous expliquer ici, insistait-il, soit. Ce n'est pas à moi que l'esclandre fait peur, n'est-ce pas?..

«Cette insistance décida M. de Combelaine, et le général et lui passèrent dans un des petits salons où il ne se trouvait personne.

«Ils n'y étaient pas depuis plus de trois minutes, lorsque M. de Maumussy les y rejoignit…

«Nul n'eût osé les y suivre, mais quelques invités s'approchèrent un peu de la porte qui était restée ouverte, et ils entendirent quelque chose de la scène.

«Ils reconnurent très bien la voix du général Delorge qui disait:

« – Vous êtes un drôle, monsieur de Combelaine, un misérable que je vais tuer!.. Vous avez une épée au côté, sortons!

«M. de Combelaine répondait:

« – Vous savez bien qu'un duel ne me fait pas peur… mais je ne veux pas de scandale. Attendons… nous nous battrons demain.

«M. de Maumussy faisait tout ce qu'il pouvait pour les calmer, s'adressant tantôt à l'un, tantôt à l'autre…

«Le général avait comme perdu la tête.

« – Vous viendrez à l'instant, répétait-il à M. de Combelaine, vous viendrez, ou, sur mon honneur, je vais vous souffleter en plein salon…

« – Ah! c'en est trop, à la fin, s'écria M. de Combelaine. Venez donc, puisque vous le voulez absolument!.. descendons au jardin, venez!..

«Et traversant rapidement le salon, ils gagnèrent l'escalier…»

– Ah! mes pressentiments ne me trompaient donc pas! s'écria Mme Delorge… C'est donc bien lui, c'est donc bien M. de Combelaine qui est l'assassin!..

Surpris qu'on osât l'interrompre, M. Barban d'Avranchel laissa tomber sur Mme Delorge un regard irrité. Mais il ne daigna pas relever l'interruption.

Et toujours impassible et froid autant que le marbre de la cheminée contre laquelle il s'adossait, il poursuivit:

«La demie de onze heures sonnait, lorsque le général Delorge et le comte de Combelaine quittèrent précipitamment le salon.

«Si leur sortie ne fit pas scandale, si même elle ne fut remarquée que de quelques rares invités, c'est que depuis un instant une jeune fille anglaise, d'une rare beauté et d'un talent plus rare encore, venait de céder aux instances de ses admirateurs et de se mettre au piano.

«Cependant, plusieurs officiers s'élançaient sur les traces des deux adversaires, quand ils furent arrêtés par le vicomte de Maumussy.

«Trois de ces officiers ont été entendus au début de l'enquête, et la précision et l'accord de leurs dépositions fixent absolument les faits.

«M. de Maumussy était parfaitement calme et maître de soi.

« – Ne vous dérangez pas, messieurs, dit-il, ce n'est qu'une misère… Ce diable de Delorge s'emporte pour un rien comme une soupe au lait… Je vais arranger cela.

«Nonobstant, un ami du général, M. Fabio Farussi, dont le témoignage est décisif, insista pour descendre.

« – Prenez garde, lui dit M. de Maumussy, vous savez qu'une querelle est d'autant plus difficile à arranger qu'elle a plus de témoins…

«Mais M. Fabio Farussi s'entêta si fort, que M. de Maumussy céda, et ils descendirent ensemble…

«Cependant, cette discussion courtoise avait pris un peu de temps, et M. de Combelaine et le général Delorge étaient sortis depuis près d'un quart d'heure, lorsqu'ils s'élancèrent à leur poursuite.

« – Où sont-ils? demandèrent-ils à un des huissiers de service dans le grand vestibule.

« – Là, leur répondit cet homme, en leur montrant le jardin.

«Ils se hâtèrent de sortir, mais ils n'avaient pas descendu les marches du perron qu'ils virent accourir M. de Combelaine, pâle, défait, tenant à la main son épée nue.

« – C'est horrible! leur dit-il, horrible! et pour une misère!..

« – Quoi?..

« – Delorge!.. je crois que je l'ai tué. Il s'est jeté sur mon épée, et il est tombé sans pousser un cri…

« – Où?..

« – Derrière la charmille… là, tenez, où vous voyez de la lumière.

«Et, jetant son épée, M. de Combelaine s'enfuit comme un fou.

« – Jamais, dit M. Fabio Farussi dans sa déposition, jamais je n'ai vu un homme plus désespéré.

«Malheureusement, ce désespoir n'avait que trop de raison d'être.

«Lorsque MM. de Maumussy et Fabio Farussi arrivèrent près du général, il venait de rendre le derni er soupir…»

Stoïque autant que le misérable à qui la plus effroyable torture n'arrache pas un cri, Mme Delorge écoutait.

– Je ne récuse aucun de ces détails, monsieur, prononça-t-elle d'une voix étranglée, mais en est-il un seul, je vous le demande, qui prouve que mon mari n'a pas été traîtreusement assassiné?..

Mais c'était tout ce que M. d'Avranchel pouvait supporter de contradiction.

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