Pancol,Katherine - Les yeux jaunes des crocodiles
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— Pas de problème…
— Je peux emmener Gary ? Comme ça je profite de son scooter…
— D’accord. Je laisserai vos deux noms à l’entrée du studio.
Le soir, quand Hortense rentra chez elle, chargée de paquets contenant des vêtements que sa tante lui avait achetés pour la remercier de s’être consacrée à elle tout un après-midi, elle demanda à sa mère pourquoi elle ne voulait pas donner un coup de main à Iris.
— Elle nous a tellement aidées toutes ces dernières années.
— Ça ne te regarde pas, Hortense. C’est un problème entre Iris et moi…
— Enfin, maman… Pour une fois que tu peux lui rendre service.
— Hortense, je te répète que ça ne te regarde pas. Allez, à table ! Appelle Gary et Zoé.
Elles n’en reparlèrent plus et allèrent se coucher après le dîner. Hortense avait été surprise par le ton ferme de sa mère. Elle lui avait cloué le bec avec son assurance. Une autorité nouvelle, paisible. C’est nouveau, ça, se dit-elle en se déshabillant. Elle était en train de mettre sur des cintres les tenues que sa tante lui avait achetées lorsque son téléphone portable sonna. Elle s’allongea sur son lit et répondit, en anglais, avec une grâce langoureuse qui alerta Zoé en train de batailler pour enfiler son pyjama sans défaire les boutons de la veste. Quand Hortense raccrocha et posa son portable sur sa table de chevet, Zoé demanda :
— C’est qui ? Un Anglais ?
— Tu ne devineras jamais, répondit Hortense, s’étirant sur son lit en proie à une volupté nouvelle.
Zoé la regarda, bouche bée.
— Dis-moi. Je ne dirai rien. Promis !
— Non. T’es trop petite, tu vas cafter.
— Si tu me dis, je te dis en échange un secret terrible ! Un vrai secret de grandes personnes !
Hortense regarda sa sœur. Elle avait l’air sérieuse, ses yeux semblaient hypnotisés par l’importance de la révélation.
— Un vrai secret ? Pas un truc à trois balles ?
— Un vrai secret…
— C’était Mick Jagger…
— Le chanteur ? Celui des Rolling Stones ?
— Je l’ai rencontré à Moustique et nous avons… sympathisé.
— Mais il est vieux, petit, ridé, tout maigre avec une grosse bouche…
— Il me plaît ! Il me plaît même beaucoup !
— Tu vas le revoir ?
— Je ne sais pas encore. On se parle au téléphone. Souvent…
— Et l’autre, celui qui appelle tout le temps quand je dors ?
— Chaval ? Largué… Super-glue ! Il pleurait sur mes genoux et bavait partout. Lourdingue, le mec !
— Ouaou ! dit Zoé, admirative. Tu zappes vite, toi.
— Faut zapper dans la vie, ne garder que ce qui t’intéresse et qui peut te servir. Sinon, tu perds ton temps… Alors, ton secret ?
Sa bouche formait un pli dédaigneux, comme si le secret de sa sœur n’arrivait pas à la cheville de Mick Jagger.
— Je vais te dire… Mais tu me promets que tu ne le répéteras à personne.
— Promis, juré !
Hortense étendit la main et cracha par terre.
— Je sais pourquoi maman ne veut pas aider Iris à écrire le livre…
Hortense leva un sourcil, étonnée.
— Tu sais ça, toi ?
— Oui, je sais…
Zoé se sentait importante. Elle avait envie de faire durer le suspense.
— Comment tu sais ça ?
Devant la mine étonnée et aimable de sa sœur, elle ne tint pas plus longtemps et raconta comment elle s’était retrouvée enfermée dans une armoire avec Alexandre et ce qu’ils avaient entendu.
— Philippe disait à un monsieur que c’était maman qui avait écrit le livre…
— Tu es sûre ?
— Oui…
— Alors, conclut Hortense, c’est pour ça qu’Iris insiste tellement auprès de maman. Elle ne veut pas qu’elle l’aide, elle veut qu’elle écrive le livre en entier !
— Parce qu’elle n’a jamais écrit le premier. C’est maman qui l’a écrit. Elle est forte, maman, tu sais, hyper-forte !
— Alors, je comprends mieux… Merci, Zoétounette.
Zoé se plissa de plaisir et lança un regard de dévotion à sa sœur. Elle l’avait appelée Zoétounette ! Ça n’arrivait pas souvent. D’habitude, elle la brusquait, la bousculait, la traitait de bébé. Ce soir, elle l’avait prise au sérieux. Zoé se coucha et s’endormit en souriant.
— J’aime bien quand tu es comme ça, Hortense…
— Dors, Zoétounette, dors…
Hortense, dans son lit, réfléchissait. La vie était passionnante. Mick Jagger la poursuivait au téléphone, sa mère se révélait être un auteur à succès, sa tante ne pouvait plus faire un pas sans elle, l’argent allait couler à flots… À la fin de l’année, elle passerait son bac. Il lui faudrait décrocher une mention pour entrer dans une bonne école de design. À Paris ou à Londres. Elle s’était renseignée. Elle verrait bien. Apprendre pour réussir. Ne dépendre de personne. Charmer les hommes pour se tracer un chemin. Avoir de l’argent. La vie était simple quand on appliquait les bonnes recettes. Elle assistait, affligée, aux atermoiements de ses copines de classe qui perdaient leur temps à savoir si tel boutonneux géant les avait remarquées. Elle, elle traçait. Chaval avait perdu toutes ses dents et Mick Jagger lui courait après. Sa mère allait gagner beaucoup d’argent… à condition qu’elle empoche les droits du livre. Il faudrait qu’elle veille à ce qu’elle ne se fasse pas arnaquer ! Comment est-ce que je peux faire ? À qui pourrais-je demander conseil ?
Elle trouverait.
Ce n’était pas si difficile, après tout, de se faire une place au soleil. Il suffisait de s’organiser. Ne pas perdre son temps avec des histoires de cœur. Ne pas s’attendrir. Virer Chaval qui ne servait plus à rien et faire croire à un vieux rocker qu’il était son prince charmant. Les hommes sont si vaniteux ! Ses yeux se rétrécirent dans l’obscurité de la chambre. Elle prit sa position favorite pour s’endormir : les bras le long du corps, la tête à plat, les jambes jointes en une longue queue de sirène. Ou de crocodile. Elle avait toujours aimé les crocodiles. Ils ne lui avaient jamais fait peur. Elle les respectait. Elle pensa un instant à son père. Que la vie avait changé depuis qu’il était parti ! Pauvre papa, soupira-t-elle, en fermant les yeux. N’empêche, se reprit-elle immédiatement, il ne faut pas que je m’attendrisse sur son sort. Il s’en sortira lui aussi !
En attendant, la vie se présentait sous de très bons auspices.
Philippe Dupin regarda son carnet de rendez-vous et vit que Joséphine était marquée à quinze heures trente. Il appela sa secrétaire et lui demanda si elle savait de quoi il s’agissait.
— Elle a appelé et demandé un rendez-vous officiel… Elle a insisté pour avoir du temps. Je n’aurais pas dû ?
Il grommela oui, oui et raccrocha, intrigué.
Quand Joséphine entra dans son bureau, il eut un choc. Bronzée, blondie, amincie, elle avait rajeuni et surtout, surtout, elle semblait s’être allégée d’un poids intérieur. Elle n’avançait plus les yeux à terre, les épaules rentrées, s’excusant d’exister, elle entra dans le bureau en souriant, l’embrassa et alla s’asseoir en face de lui.
— Philippe, il faut que je te parle…
Il la regarda, lui sourit pour arrêter un instant le temps et demanda :
— Tu es amoureuse, Joséphine ?
Déconcertée, elle bredouilla oui, son regard se troubla, et elle ajouta :
— Ça se voit ?
— C’est écrit partout sur ton visage, ta manière de marcher, de t’asseoir… Je le connais ?
— Non…
Ils se regardèrent un long moment en silence et, dans le regard de Joséphine, Philippe put lire un certain désarroi qui le surprit et vint adoucir la peine qu’il avait ressentie.
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