Pancol,Katherine - Les yeux jaunes des crocodiles
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— Je voudrais que ça dure toujours…
— Mais ça dure ! Quand on est entrées dans le restaurant, j’ai entendu des gens murmurer « c’est elle, c’est Iris Dupin, vous savez celle qui vient d’écrire ce livre… ».
— C’est vrai ?
— Je te promets.
— Oui mais ça va s’arrêter…
— Non. Parce que tu vas en écrire un autre.
— C’est si dur ! Ça prend du temps…
— Ou alors tu fais un truc fou ! Tu te suicides…
Iris fit la grimace.
— Tu vas t’occuper des petits lépreux de Papouasie…
— Merci beaucoup !
— Tu donnes ton nom à une rose…
— Je ne sais même pas dans quel sens ça se tient !
— Tu t’affiches avec un petit jeune… Regarde Demi Moore, elle ne tourne plus de films mais on parle d’elle à cause de la jeunesse de son copain.
— J’en connais pas. Les copains d’Alexandre sont trop jeunes… Et puis il y a Philippe, tout de même !
— Tu lui expliques que c’est que de la pub pour le prochain livre ! Il comprendra. Il comprend tout, ton mari…
On leur apporta leurs plats et Iris baissa les yeux sur la nourriture, dégoûtée.
— Mange ! Tu vas finir anorexique.
— C’est mieux pour la télé ! À l’image, on prend dix kilos, il vaut mieux que je sois maigre…
— Iris, écoute-moi, tu vas devenir barjot… Oublie tout ça. Remets-toi à écrire, à mon avis c’est ce que tu as de mieux à faire !
Elle a raison, elle a raison. Il faut que j’insiste auprès de Joséphine. Elle rechigne à en écrire un second. Elle se raidit quand j’en parle. Samedi prochain, je m’invite à déjeuner dans sa lointaine banlieue, je lui parle et j’emmène Hortense faire des courses avec moi…
— Non, Iris, n’insiste pas ! Je ne recommencerai pas !
Elles étaient toutes les deux dans la cuisine. Joséphine préparait le dîner. Elle avait recueilli Gary et avait l’impression d’avoir un ogre à nourrir.
— Mais pourquoi ? Ça n’a pas changé ta vie, ce premier livre ?
— Si… Et tu n’as même pas idée à quel point.
— Alors ?
— Alors… non.
— On forme une équipe formidable toutes les deux. Je suis lancée maintenant, j’ai un nom, une réputation, il n’y a plus qu’à alimenter la machine ! Tu écris, je vends, tu écris, je vends, tu écris…
— Stop ! hurla Joséphine en se bouchant les oreilles. Je ne suis pas une machine.
— Je ne comprends pas. On a fait le plus dur, on s’est fait une place au soleil et tu recules…
— J’ai envie d’écrire pour moi…
— Pour toi ? Mais tu n’en vendras pas un seul !
— Merci beaucoup.
— Ce n’est pas ce que je voulais dire. Excuse-moi… Tu en vendras beaucoup, beaucoup moins. Tu sais à combien on en est avec Une si humble reine ? De vrais chiffres, pas des chiffres bidon qu’on appose sur les encarts de pub…
— Aucune idée…
— Cent cinquante mille en trois mois ! Et ça continue, Jo, ça continue. Et tu veux arrêter ça ?
— Je ne peux pas. C’est comme si j’avais mis au monde un enfant, que je le croise dans la rue et que je ne le reconnaisse pas.
— Nous y voilà ! Tu n’as pas aimé que je me fasse couper les cheveux en direct, que je m’étale dans les journaux, que je réponde à des interviews idiotes… Mais c’est le jeu, Jo, c’est ce qu’il faut faire !
— Peut-être… Mais j’aime pas ça. J’ai envie de faire autrement.
— Tu sais combien ça va te rapporter cette petite histoire ?
— Cinquante mille euros…
— Tu n’y es pas du tout ! Dix fois plus !
Joséphine poussa un cri d’effroi et se couvrit la bouche de sa main libre.
— Mais c’est horrible ! Je vais en faire quoi ?
— Ce que tu veux, je m’en fiche complètement…
— Et les impôts ? Qui va payer les impôts sur cette somme ?
— Il y a une loi pour les écrivains. Ils peuvent étaler leurs gains sur cinq ans. C’est moins douloureux. Ça passera sur les impôts de Philippe, il ne s’en apercevra même pas !
— Je peux pas lui laisser payer des impôts sur ce que je gagne, moi !
— Pourquoi ? Je te dis qu’il ne s’en apercevra pas.
— Oh ! non…, gémit Joséphine. C’est horrible, je ne pourrai jamais !
— Si, tu pourras, parce qu’on a passé un pacte et que tu vas l’honorer. Il est hors de question que Philippe sache quoi que ce soit. En plus, on est en froid, alors ce n’est vraiment pas le moment de lui balancer toute l’histoire. Joséphine, pense à moi, je t’en supplie… Tu veux que je me mette à tes genoux ?
Joséphine haussa les épaules et ne répondit pas.
— Passe-moi la crème fraîche, je vais en mettre un paquet. Un garçon d’un mètre quatre-vingt-dix, je te dis pas ce que ça bouffe ! Je remplis le frigo, il le vide, je le remplis encore, il le vide encore !
Iris lui tendit le pot de crème fraîche avec une moue de petite fille suppliante.
— Cric et Croc croquèrent le grand Cruc qui…
— N’insiste pas, Iris. C’est non.
— Rien qu’un, Jo, et après je me débrouille. J’apprends à écrire, je te regarde faire, je travaille avec toi… Ça va te prendre quoi ? Six mois de ta vie et ça me sauve, moi !
— Non, Iris.
— Tu es vraiment ingrate ! Je n’ai rien gardé pour moi, je t’ai tout filé, ta vie a complètement changé, tu as complètement changé…
— Ah ! Tu le remarques toi aussi ?
Hortense passa la tête par la porte de la cuisine.
— On y va, Iris ? Il me reste du boulot à faire ce soir… Je ne voudrais pas rentrer trop tard.
Iris regarda une dernière fois Joséphine en joignant les mains en moniale fervente mais Joséphine secoua la tête fermement.
— Tu sais quoi ? dit Iris en se levant. T’es vraiment pas sympa…
La culpabilité maintenant, se dit Joséphine. Elle va me culpabiliser. Elle aura vraiment tout essayé. Elle s’essuya les mains sur son tablier, décida de rajouter un sachet de lardons dans sa quiche et l’enfourna. Ça me repose de faire la cuisine. Les petites choses de la vie me reposent. C’est ce qui manque à Iris. Elle ne tient à la vie que par des choses artificielles, sans racines, alors, à la moindre contrariété, elle perd pied. Je devrais plutôt lui apprendre à faire une quiche ! Ça arrêterait le manège dans sa tête.
Elle regarda, par la fenêtre de la cuisine, sa sœur et sa fille monter dans la voiture d’Iris.
— Ça ne va pas avec maman ? demanda Hortense à sa tante en bouclant la ceinture de sécurité de la Smart.
— Je lui ai demandé de me donner un coup de main pour mon prochain livre et elle refuse de m’aider…
Une idée surgit dans la tête d’Iris et elle demanda :
— Tu ne pourrais pas la convaincre, toi ? Elle t’aime tellement. Si tu lui demandes, elle dira peut-être oui…
— Okay, je lui en parlerai ce soir.
Hortense vérifia que sa ceinture était bien attachée, qu’elle ne froissait pas les plis de son chemisier Équipement tout neuf, puis elle revint à sa tante.
— Elle pourrait t’aider tout de même. Après tout ce que tu as fait pour elle et pour nous depuis toujours !
Iris soupira et prit un air de victime éplorée.
— Tu sais, plus on aide les gens, moins ils sont reconnaissants.
— On va où faire des courses ?
— Je ne sais pas : Prada ? Miu Miu ? Colette ?
— Tu veux quoi exactement ?
— J’ai des photos à faire pour Gala mardi prochain et je voudrais être à la fois déchirée, chicissime et classieuse !
Hortense réfléchit et déclara :
— On va aller aux Galeries Lafayette. Ils ont tout un étage consacré aux nouveaux créateurs. J’y vais souvent. C’est intéressant. Je peux venir assister à la séance de photos, mardi ? On ne sait jamais, je pourrais rencontrer des journalistes de mode…
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