Pancol,Katherine - Les yeux jaunes des crocodiles

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— C’est comme ça que je t’ai vue à la télé !

— J’ai appris à me défendre, à me battre, je me suis développée… J’étais déjà grande et bien charpentée, je suis devenue championne d’arts martiaux. Je pouvais remplir mon rôle sans qu’il y ait la moindre suspicion à mon sujet. Tout serait allé très bien si je n’avais pas rencontré cet homme.

— L’homme en noir qui était sur le paillasson ?

— Je suis tombée follement amoureuse de lui et un soir, je lui ai dit mon secret… Je l’aimais tellement, je voulais qu’on s’enfuie ensemble, il disait qu’il n’avait pas d’argent, je me suis confiée à lui et ce fut le début de tous mes ennuis. Cet homme, Jo, est un homme lamentable mais si séduisant. C’est ma part sombre. Et physiquement… Loin de lui, je résiste mais quand il est là, il peut faire n’importe quoi de moi. Très vite, il m’a fait chanter, il m’a menacée de tout révéler à la presse. C’étaient les années Diana, les années scandaleuses, horribles, Annus Horribilis … Tu te souviens ? Il a fallu que je prévienne mon père, qu’il en parle à ma mère et ils ont fait ce que font toutes les cours royales qui veulent étouffer un secret : ils ont acheté son silence. Une rente mensuelle de trente mille euros pour qu’il se taise ! En échange, j’ai promis de m’expatrier, de changer de nom, de ne plus jamais le revoir. C’est à ce moment-là que je suis arrivée en France, dans ton immeuble. J’avais pris un plan de Paris et de ses environs, j’ai ouvert mon compas, l’ai planté au hasard et c’est tombé sur notre quartier ! Pendant les vacances, nous partions en Angleterre, j’étais toujours un agent secret attaché à la reine ou à la famille royale. C’est comme ça qu’on a pris ces photos de Gary avec William et Harry. Voilà, tu sais à peu près tout…

— Gary sait aussi ?

— Oui. J’ai fait comme mon père. À l’âge de sept ans, je lui ai dit la vérité. Ça nous a beaucoup rapprochés et ça l’a fait mûrir. Ce qui existe entre nous est indestructible…

— Et l’homme en noir, il ne va pas te poursuivre ?

— Après son passage à Paris, j’ai averti Londres, on a fait pression sur lui. Tu sais, il a peur aussi. Peur de perdre sa rente à vie, peur des services secrets. Un accident est vite arrivé. Je ne pense pas qu’il reviendra m’importuner, mais je préfère mettre la distance la plus grande entre nous, pour ma sécurité et aussi pour l’oublier. J’ai décidé de tourner la page. C’est pour cela aussi que, ce soir, je peux te parler. Sa visite à Paris a été la visite en trop. J’ai compris que je ne le laisserais plus me terroriser et quand il est reparti, au petit matin, je n’ai ressenti qu’un immense dégoût, le dégoût de m’être laissé manipuler pendant des années…

Elle regarda les étoiles et soupira :

— Je vais avoir tout le temps de leur parler maintenant.

— Tu m’enverras Gary pour les vacances et les filles aussi, si elles veulent… Et puis, en juin, au moment du bac, je pourrai venir m’installer chez toi pour être avec lui ?

Joséphine opina.

— Tu remplaceras madame Barthillet, je gagnerai au change !

Iris regarda par la fenêtre de sa chambre. Elle détestait le mois de janvier. Elle détestait février aussi et les giboulées de mars et d’avril. En mai, elle était allergique aux pollens, en juin il faisait trop chaud. Elle n’aimait plus la décoration de sa chambre. Elle avait mauvaise mine. Elle ouvrit sa penderie : elle n’avait plus rien à se mettre ! Noël avait été sinistre. Quelle horrible fête, songea-t-elle en appuyant son front contre la vitre. Philippe et elle, en tête à tête, devant la cheminée du salon, une abomination !

Ils n’avaient plus jamais parlé de New York.

Ils s’évitaient. Philippe sortait beaucoup. S’il rentrait vers dix-neuf heures, c’était pour s’occuper d’Alexandre. Il repartait quand son fils prenait son bain. Elle ne lui demandait pas où il allait. Il mène sa vie, je mène la mienne. Pourquoi me faire du souci, cela a toujours été ainsi.

Elle avait décidé d’oublier Gabor. Chaque fois qu’elle pensait à lui, un couteau lui déchirait le cœur. Elle restait haletante, coupée en deux par la douleur. Ce qui s’était passé à New York, quand il lui arrivait d’y repenser, lui donnait le vertige. C’était comme si on l’avait placée au bord d’un précipice. Elle ne pouvait plus avancer, à moins de sauter dans le vide… Le vide lui faisait peur. Le vide l’attirait.

Elle vivait par distraction.

Son moment de gloire avait pris fin. Après la frénésie des trois premiers mois, les journaux avaient trouvé d’autres sujets d’étonnement. Elle était moins sollicitée. Cela va si vite ! Juste avant Noël, on m’appelait pour faire une photo ou honorer une fête de ma présence. Aujourd’hui… Elle regarda dans son agenda, ah si ! une photo pour Gala mardi prochain… Je ne sais pas comment m’habiller, il faudra que je demande à Hortense. C’est cela, je vais demander à Hortense de m’inventer un nouveau look ! Ça m’occupera. On fera les magasins ensemble. Il faut que je trouve quelque chose pour revenir sur le devant de la scène. C’est enivrant d’être dans les feux des projecteurs, mais, quand ils s’éteignent, on grelotte.

« Je veux qu’on me regarde ! » rugit-elle dans le calme feutré de sa chambre. Mais pour cela, il faut que je crée mon propre spectacle. Me faire couper les cheveux en direct, c’était superbe. Trouver une autre idée… Oui, mais quoi ? Elle regardait la pluie tomber sur la vitre, glisser et buter sur la croisée. Elle alluma la télé, tomba sur une émission de fin de journée. Elle se rappelait y avoir été invitée. « Très vendeur, très vendeur, il faut absolument y aller », avait dit son attachée de presse. Un jeune auteur présentait son roman. Iris ressentit un pinçon de jalousie. Une chroniqueuse, elle ignorait son nom, disait qu’elle avait adoré le livre, qu’il était bien écrit : sujet, verbe, complément. Des phrases courtes, rapides.

— C’est normal, répondit le jeune auteur, à force d’écrire des textos…

Iris se laissa tomber sur le lit, déprimée. Son livre à elle n’était pas écrit comme un texto. Son livre à elle, c’était de la littérature. Qu’est-ce que j’ai en commun avec ce benêt ? On lui appuie sur le nez et il en sort du lait ! Elle éteignit la télé, énervée, fébrile. Recommença à arpenter sa chambre. Trouver une idée, trouver une idée. Philippe ne rentrerait pas dîner. Alexandre était dans sa chambre. Elle le négligeait. Elle n’avait pas la force de s’intéresser à lui. Quand ils se voyaient, tous les deux, et qu’il parlait de ce qu’il avait fait à l’école, elle faisait semblant d’écouter. Elle hochait la tête, sans rien dire, pour ponctuer les phrases de son fils d’un semblant d’attention, elle avait envie qu’il se taise. Ce soir, ils seraient seuls à table. Elle se sentit fatiguée à l’avance, songea à demander à Carmen de lui préparer un plateau qu’elle prendrait dans sa chambre puis se reprit. Il doit y avoir un truc à la télé. On va dîner devant la télé.

Le lendemain, elle déjeunait avec Bérengère.

— T’as pas l’air en forme…

— Il faudrait que je me remette à écrire et j’ai le trac…

— Faut dire que, pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Réussir ça une seconde fois, ce ne doit pas être évident !

— Merci de m’encourager, siffla Iris. Je devrais déjeuner plus souvent avec toi, ça me remonterait le moral.

— Écoute, tu viens de passer trois mois où on n’a parlé que de toi, où on t’a vue partout, c’est normal que tu aies un petit coup de déprime à l’idée de t’enfermer à nouveau.

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