Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi
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Les bras de Philippe Dupin. Le mari d’Iris Dupin. Sa sœur.
L’homme à qui elle parlait la nuit, la bouche enfoncée dans son oreiller.
L’homme dont elle dessinait les bras autour d’elle…
L’homme qu’il fallait qu’elle oublie.
Elle était morte.
Iris l’avait emmenée dans sa valse lente sous le pinceau des phares, sous le poignard à lame blanche. Un, deux, trois, un, deux, trois, suis-moi, Jo, on s’en va… Tu vas voir comme c’est facile !
Un nouveau jeu qu’Iris inventait. Comme lorsqu’elles étaient petites.
Cric et Croc croquèrent le Grand Cruc qui croyait les croquer…
Ce jour-là, dans la clairière, le Grand Cruc avait gagné.
Il avait croqué Iris.
Il allait croquer Joséphine.
Joséphine suivait toujours Iris.
— C’est ça, Jo, Shirley la harcelait au téléphone, c’est ça, tu veux aller la rejoindre… Tu vas faire le service minimum, vivre pour Zoé et pour Hortense, payer leurs études, vivre comme une bonne petite maman et t’interdire tout le reste ! tu n’as pas le droit d’être une femme puisque celle qui était « la » femme est partie… Tu te l’interdis ! Eh bien, moi, je suis ton amie et je ne suis pas d’accord et je te…
Joséphine raccrochait.
Shirley rappelait et c’était toujours les mêmes mots qui sortaient de sa bouche en colère, Mais je ne comprends pas, juste après, après la mort d’Iris, tu as dormi avec lui, il a été là pour toi, tu as été là pour lui, alors ? Réponds-moi, Jo, réponds-moi !
Joséphine laissait tomber le combiné, fermait les yeux, enfermait sa tête entre ses coudes. Ne pas se rappeler ce temps-là, oublier, oublier… La voix dans le téléphone résonnait comme la danse furieuse d’un petit lutin.
— Tu te laisses enfermer… c’est ça ? Mais par quoi ? Par quoi, Jo ! Merde ! Tu n’as pas le droit de…
Joséphine jetait le téléphone contre le mur.
Elle voulait oublier ces jours de bonheur.
Ces jours où elle s’était fondue en lui, engloutie en lui, oubliée en lui.
Où elle s’était raccrochée au bonheur d’être dans sa peau, dans sa bouche.
Quand elle y pensait, elle posait les doigts sur ses lèvres et disait Philippe… Philippe…
Elle ne le dirait pas à Shirley.
Elle ne le dirait à personne.
Il n’y avait que Du Guesclin qui savait.
Du Guesclin qui ne posait pas de questions.
Du Guesclin qui gémissait en la regardant quand elle devenait trop triste, que son regard tombait trop bas, que le chagrin la jetait à terre.
Il tournait en rond, un long gémissement modulé en plainte sortait de sa gueule. Il secouait la tête, il refusait de la voir dans cet état…
Il allait chercher sa laisse, la laisse qu’elle ne lui mettait jamais, qui rouillait avec les clés dans le panier de l’entrée, la faisait tomber à ses pieds et semblait dire viens, on va sortir, ça te changera les idées…
Elle se laissait faire par ce chien si laid.
Et ils partaient courir autour du lac du bois de Boulogne.
Elle courait, il la suivait.
Il fermait la marche. Il galopait lentement, puissamment, régulièrement. Il la forçait à ne pas ralentir, à ne pas s’arrêter, à ne pas poser le front contre l’écorce d’un arbre pour laisser échapper un sanglot trop lourd à porter.
Elle courait un tour, deux tours, trois tours. Elle courait jusqu’à ce qu’elle ait du bois dans les bras, du bois dans le cou, du bois dans les jambes, du bois dans le cœur.
Jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus courir.
Elle se laissait tomber dans l’herbe et elle sentait le poids du corps de Du Guesclin s’affaler près d’elle. Il soufflait, il s’ébrouait, il bavait. Il gardait la tête dressée pour que personne ne tente de s’approcher.
Un grand dogue noir, couturé, amoché, couvert de sueur veillait sur elle.
Elle fermait les yeux et laissait couler des larmes de détresse sur son visage en bois.
Shirley regarda les trois pommes vertes, les mandarines, les amandes, les figues et les noisettes posées dans le grand saladier orange en terre cuite sur la table de la cuisine et pensa au petit déjeuner qu’elle prendrait en rentrant de Hampstead Pond.
Malgré le froid, la fine pluie mouillée, l’heure matinale, Shirley allait nager.
Elle oubliait. Elle oubliait qu’elle s’était encore cassé le nez contre le chagrin de Joséphine. Chaque matin, c’était pareil : elle se cassait le nez.
Elle attendait l’heure idéale. L’heure où Zoé était partie à l’école, où Joséphine, seule, rangeait la cuisine, pieds nus, en pyjama, un vieux sweat-shirt sur le dos.
Elle composait le numéro de Joséphine.
Elle parlait, parlait et raccrochait, bredouille.
Elle ne savait plus quoi dire, quoi faire, quoi inventer. Elle bafouillait d’impuissance.
Ce matin encore, elle avait échoué.
Elle prit son bonnet, ses gants, son manteau, son sac de nageuse – maillot, serviette, lunettes – et la clé de son antivol de vélo.
Chaque matin, elle allait plonger dans les eaux glacées de Hampstead Pond.
Elle mettait le réveil à sept heures, roulait hors du lit, posait un pied devant l’autre en s’invectivant pauvre folle ! T’es maso ou quoi ? glissait la tête sous le robinet d’eau, se faisait une tasse de thé brûlant, appelait Joséphine, rusait, échouait, raccrochait, enfilait un survêtement, de grosses chaussettes en laine, un gros pull, un autre gros pull, attrapait son sac et partait dans le froid et la pluie.
Ce matin-là, elle s’arrêta devant la glace de l’entrée.
Sortit un tube de gloss. Déposa une couche légère de rose irisé. Mordit les lèvres pour l’étaler. Mit un peu de rimmel waterproof, un soupçon de fard à joues, roula son bonnet à torsades blanches sur ses cheveux courts, tira quelques mèches blondes qu’elle fit boucler et dépasser, puis, satisfaite de cette touche de féminité, claqua la porte et descendit enfourcher son vélo.
Un vieux vélo. Rouillé. Grinçant. Bruyant. Un cadeau de son père lors d’un Noël dans son appartement de fonction à Buckingham Palace. Gary avait dix ans. Un sapin géant, des boules brillantes, des flocons de neige en coton et un vélo rouge à dix-huit vitesses avec un gros nœud argenté. Pour elle.
Autrefois, il avait été rouge rutilant avec un phare fanfaron, des chromes étincelants. Aujourd’hui, il était…
Elle ne pouvait pas le décrire vraiment. Elle disait pudiquement qu’il avait perdu de son lustre.
Elle pédalait. Elle pédalait.
Elle évitait les voitures et les bus à étage qui manquaient l’écraser en se déportant dans les virages. Tournait à droite, tournait à gauche avec un seul but en tête : atteindre Heath Road, Hampstead, North London. Passait devant la Spaniard’s Inn, disait bonjour à Oscar Wilde, suivait la piste cyclable, montait, descendait. Dépassait Belsize Park, Byron et Keats s’y étaient promenés, saisissait le jaune d’or et le rouge flamboyant des feuilles, fermait les yeux, les rouvrait, laissait l’horrible parking sur le côté et… plongeait dans les eaux verdâtres de l’étang. Les eaux sombres aux longues algues brunes, aux branches qui trempaient dans l’eau et gouttaient, aux cygnes et aux canards qui décampaient en braillant si on s’approchait…
Avant de se jeter à l’eau, peut-être le croiserait-elle ?
L’homme à vélo qui se rendait au petit matin dans les étangs glacés. Ils s’étaient rencontrés la semaine précédente. Les freins de Shirley avaient lâché dans la descente de Parliament Hill, elle était allée s’écraser contre lui.
— Suis désolée, avait-elle dit en relevant son bonnet qui lui barrait le regard.
Elle se frottait le menton. Dans la collision, son visage avait heurté l’épaule de l’homme.
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