Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi
Здесь есть возможность читать онлайн «Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Elle sortit de la douche, vêtue d’un grand peignoir bleu lavande et la tête enturbannée d’une serviette blanche.
— Voici le Grand Mamamouchi ! s’exclama Gary.
— Tu as l’air d’humeur délicieuse…
— C’est ce dont je veux te parler… mais avant déguste et dis-moi ce que tu penses de mes œufs ? J’ai fini la cuisson avec une giclée de vinaigre à la framboise achetée au rez-de-chaussée de chez Harrods…
Gary était un cuisinier hors pair. Il avait rapporté ce talent de son séjour en France, du temps où il traînait dans la cuisine et la regardait faire, les reins ceints d’un grand tablier blanc, une cuillère en bois dans la bouche et le sourcil en l’air. Il pouvait traverser Londres pour trouver l’ingrédient qu’il lui fallait, la casserole nouvelle ou le fromage fraîchement arrivé.
Shirley prit une bouchée de bacon grillé, une bouchée de saucisse, de champignons frits, de pommes de terre. Creva le jaune de l’œuf. Goûta. Arrosa le plat d’une sauce de tomates fraîches au basilic.
— Bravo ! Délicieux ! Tu as dû commencer à l’aube !
— Pas du tout, je suis arrivé il y a à peine une heure.
— T’es tombé du lit ? Ce doit être vraiment important alors…
— Oui… C’est bon, vraiment bon ? Et le goût de framboise, tu le sens ?
— Je me régale !
— Bon… Je suis content que tu aimes, mais je ne suis pas venu pour parler gastronomie !
— C’est dommage, j’aime bien quand tu cuisines…
— J’ai vu Mère-Grand et…
Gary appelait sa grand-mère Mère-Grand.
— … Elle accepte enfin que j’étudie la musique. Elle s’est renseignée, a lancé ses fins limiers sur la piste « Musique études » et elle m’a trouvé un prof de piano…
— …
— Un prof de piano à Londres qui me donnera des cours particuliers, me mettra à niveau et ensuite, une très bonne école à New York… si les résultats avec le prof sont concluants. Elle m’ouvre une ligne de crédit, en un mot, elle me prend au sérieux !
— Elle fait tout ça ? Pour toi ?
— Mère-Grand est exquise sous sa cotte de mailles. Donc voici le plan : je fais du piano pendant six mois avec le prof en question et hop ! je m’envole pour New York où je m’inscris à cette fameuse école qui, d’après elle, est la crème de la crème.
Partir. Il allait partir. Shirley prit une profonde inspiration pour défaire le nœud qui l’étreignait. Elle aimait le savoir libre, indépendant dans son grand appartement de Hyde Park, pas loin du sien. Elle aimait apprendre qu’il était la coqueluche des filles, que toutes ces demoiselles bien affûtées lui couraient après. Elle se rengorgeait, faisait l’indifférente, mais son cœur battait plus vite. Mon fils…, pensait-elle avec gourmandise et fierté. Mon fils… Elle pouvait même se permettre de jouer les généreuses, les mères libérales, décontractées… Mais elle n’aimait pas apprendre qu’il s’en irait bientôt loin, très loin, et cela par la bonne volonté non de sa mère, mais de sa grand-mère. Elle était un peu vexée, un peu blessée.
— J’ai mon mot à dire ? demanda-t-elle en essayant de calmer la colère dans sa voix.
— Bien sûr, tu es ma mère !
— Merci.
— Moi, je trouve que pour une fois Mère-Grand est sensée…, insista Gary.
— Forcément, elle est d’accord avec toi !
— Maman, j’ai vingt ans… Pas l’âge d’être raisonnable ! Laisse-moi faire du piano, j’en meurs d’envie, je veux essayer rien que pour savoir si je suis doué ou pas. Sinon, je me rabattrai sur les saucisses et les pommes de terre…
— Et c’est qui, ce prof qu’elle t’a trouvé ?
— Un pianiste dont j’ai oublié le nom, mais dont l’astre monte au firmament… Pas encore célèbre, mais pas loin… J’ai rendez-vous avec lui, la semaine prochaine.
Ainsi tout était joué. Il lui demandait son avis parce qu’il ne voulait pas la froisser, mais les dés étaient jetés. Elle ne put s’empêcher d’apprécier cette délicatesse chez son fils, elle lui en fut reconnaissante et le tumulte sous son crâne s’apaisa.
Elle tendit la main vers lui et lui caressa la joue.
— Alors… T’es d’accord ?
Il avait presque crié.
— À une condition… que tu étudies sérieusement le piano, la musique, le solfège, l’harmonie… Que ce soit du vrai travail. Demande à ta grand-mère dans quelle école tu peux t’inscrire en attendant de partir pour New York… Elle doit savoir cela aussi puisqu’elle s’occupe de tout !
— Tu ne vas pas être…
Il s’était interrompu pour ne pas lui faire de peine.
— Jalouse ? Non. Juste un peu triste d’avoir été laissée à l’écart…
Il eut l’air déçu et elle se força à rire pour effacer la moue sur les lèvres de Gary.
— Mais non ! Ça va, ça va… C’est juste que tu grandis et il va falloir que je m’habitue…
Va falloir que j’atténue mon amour.
Ne pas peser. Ne pas l’étouffer.
Avant, on formait un presque couple. Tiens, encore une personne avec qui je forme un drôle de couple. Joséphine, Gary, je suis plus douée pour les couples clandestins que pour les officiels. Plus douée pour la complicité, la tendresse que pour la bague au doigt et tout le tsoin-tsoin.
— Mais je serai toujours là, m’man… Tu le sais.
— Oui et c’est très bien comme ça ! C’est moi qui suis une vieille ronchon…
Il sourit, attrapa une pomme verte, croqua dedans à pleines dents et elle souffrit de voir qu’il avait l’air soulagé. Que le message était passé. J’ai vingt ans, je veux être libre, indépendant. Faire ce que je veux de ma vie. Et surtout, surtout que tu ne t’en occupes plus. Laisse-moi vivre, m’égratigner, m’user, me former, me déformer, me réformer, laisse-moi faire l’élastique avant de prendre la place qui me conviendra.
Normal, se dit-elle en attrapant à son tour une pomme verte, il veut se mettre à son compte. Ne plus passer par moi. Il a besoin de la présence d’un homme. Il n’a pas eu de père. Si cela doit être ce prof de piano, que ce soit lui ! Je m’efface.
Gary avait grandi entouré de femmes : sa mère, sa grand-mère, Joséphine, Zoé, Hortense. Il lui fallait un homme. Un homme avec qui parler de choses d’hommes. Mais de quoi parlent les hommes entre eux ? Et parlent-ils seulement ?
Elle chassa cette pensée narquoise en mordant dans la pomme verte.
Elle allait se transformer en mère légère. En mère montgolfière.
Et elle chanterait son amour pour son fils sous la douche. Elle le chanterait à tue-tête, comme on chante un amour qu’on ne veut pas avouer.
Sinon ce serait motus et bouche cousue.
Ils avaient chacun fini leur pomme et se regardaient en souriant.
Le silence tomba sur ces deux sourires qui racontaient, l’un le début d’une histoire et l’autre, la fin. Marquait la fin d’une vie à deux. Elle pouvait presque entendre son cœur se déchirer dans ce silence-là.
Shirley n’aima pas ce silence.
Il portait des nuages.
Elle essaya de faire diversion, de parler de sa fondation, des victoires remportées dans sa lutte contre l’obésité. De sa prochaine bagarre. Il fallait qu’elle se trouve une nouvelle cause. Elle aimait se battre. Pas pour des idéologies fumeuses, ni pour des politiques qui s’agitent, mais pour des causes de tous les jours. Défendre son prochain contre les dangers quotidiens, les arnaques masquées comme celles de ces industriels de l’alimentaire qui font croire qu’ils baissent les prix alors qu’ils diminuent la quantité des rations ou changent les emballages. Elle avait reçu le résultat d’une enquête concernant ces magouilles et depuis la colère grondait…
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.