Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi

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Gary avait été blessé par le ton catégorique de son copain. Il n’avait pas répondu. Ou plutôt il avait grommelé not your business ! et Simon avait compris qu’il ne fallait pas insister.

Plus tard, dans sa chambre, alors qu’il écoutait pour la mille et unième fois un morceau du Clavier bien tempéré , la conversation avec Simon lui était revenue. Il avait reposé son paquet de chips biologiques – les seules que tolérait sa mère – et s’était dit tout haut, c’est vrai, quoi ! Il a raison ! J’ai forcément un père ! et cette découverte l’avait bouleversé.

Qui était cet homme ? Était-il vivant ? Où vivait-il ? Avait-il d’autres enfants ? Que faisait-il ? Pourquoi n’avait-il jamais donné signe de vie ? Il n’entendait plus le piano de Glenn Gould. Il s’était planté devant le miroir, avait imaginé un homme avec ses cheveux, ses yeux, son sourire, ses épaules qu’il jugeait trop étroites, s’était un peu voûté…

J’ai un père.

Et il était à la fois dévasté, enchanté, curieux, avide, étonné, angoissé, tremblant de questions.

J’ai un père.

Et comment s’appelle-t-il d’abord ?

Quand il était petit et qu’il demandait à sa mère s’il avait un père, sa mère disait sûrement, mais je m’en souviens pas… et puis un jour, en passant sous l’Arc de triomphe à Paris, elle lui avait montré la tombe du Soldat inconnu et avait ajouté, « inconnu comme ton père ». Gary avait regardé la petite flamme qui brûlait sous les hautes voûtes et avait répété « inconnu ».

Il n’avait plus jamais parlé de son père et l’avait baptisé Inconnu sur les fiches de l’école et d’ailleurs.

Mais ce matin-là, dans la cuisine de sa mère, il voulait connaître la vérité.

Et comme sa mère soupirait et ne répondait pas, il ajouta :

— Je veux tout savoir. Même si c’est dur à entendre…

— Maintenant ? Là ? Tout de suite ? Cela risque de prendre du temps…

— Je t’invite à dîner ce soir ? Tu es libre ?

— Non, j’entame une série de réunions avec mon association. On participe à un projet pour aller porter la bonne parole dans les écoles, il faut qu’on soit prêt. Je suis prise tous les soirs jusqu’à samedi…

— Alors samedi soir. Chez moi.

Shirley hocha la tête.

— Je te ferai la cuisine…

Elle sourit et dit :

— Si tu me prends par les sentiments…

Il se leva, s’approcha, ouvrit grand les bras et elle s’y engouffra la tête la première comme pour fuir une tempête.

Il lui caressa la tête tendrement et murmura :

— Maman, je ne serai jamais ton ennemi. Jamais…

Il l’embrassa, prit ses affaires, se retourna sur le pas de la porte, la regarda longuement et sortit.

Shirley se laissa tomber sur une chaise et compta un, deux, trois, ne pas m’affoler, un, deux, trois, dire toute la vérité, rien que la vérité même si elle n’est pas glorieuse.

Elle regardait ses mains qui tremblaient, ses jambes qui tremblaient et comprit qu’elle avait peur. Peur de ce passé qui revenait. Peur que son fils ne la juge. Peur qu’il lui en veuille. Peur que le lien incroyablement fort et beau qui existait entre eux se défasse d’un coup. Et ça, se dit-elle, en essayant de maîtriser le tremblement de ses bras, de ses jambes, je ne le supporterais pas. Je peux me battre contre des voyous, me faire arracher une dent sans anesthésie, recoudre une blessure à vif, me faire maltraiter par un homme en noir, mais lui, je ne veux pas le perdre de vue une seule minute. Je ne survivrais pas. Inutile de faire la fanfaronne, je perdrais le goût et la parole, le goût de la vie et la force de protester…

Il ne sert à rien de renier son passé, de repousser à plus tard, il vaut mieux l’affronter. Sinon le passé insiste, insiste et alourdit à chaque fois la note à payer jusqu’à ce qu’on plie les genoux et qu’on dise OK, je me rends, je dis tout…

Et parfois, il est trop tard…

Parfois le mal est fait…

Parfois il est trop tard pour avouer la vérité…

On ne vous croit plus. On n’a plus envie de vous croire, de vous écouter, de vous pardonner.

Elle se redressa, un, deux, trois, et se dit que samedi soir, elle lui dirait tout.

Il existe toutes sortes de gens nuisibles.

Le nuisible d’occasion, le nuisible par distraction, le nuisible oisif, le nuisible persistant, le nuisible arrogant, le nuisible repenti qui mord puis se jette à vos pieds en implorant votre clémence… Il ne faut jamais sous-estimer le nuisible. Ne jamais croire que l’on s’en défait d’un revers de manche ou d’un coup de torchon.

Le nuisible se révèle dangereux car le nuisible est comme le cafard : indestructible.

En cette fin de matinée, dans son bureau dont les hautes fenêtres donnaient sur Regent Street, juste au-dessus de la boutique Church’s et non loin du restaurant Wolseley où il se rendait presque chaque jour pour déjeuner, Philippe se disait qu’il allait devoir affronter une armée de cafards.

Cela avait commencé par un coup de téléphone matinal de Bérengère Clavert.

« La meilleure amie d’Iris », se vantait-elle en avançant la bouche pour mimer l’étendue de son affection.

Philippe n’avait pu retenir une grimace en entendant son nom.

La dernière fois qu’il avait vu Bérengère Clavert, elle s’était offerte à lui. Longues mèches de cheveux qu’elle soulevait du plat de la main, regard coulé sous cils baissés, poitrine offerte dans l’échancrure du corsage. Il l’avait sèchement remise à sa place et avait cru en être débarrassé.

— Que me vaut l’honneur ? demanda-t-il en enclenchant le haut-parleur et en prenant la pile de courrier que lui tendait Gwendoline, sa secrétaire.

— Je viens à Londres, la semaine prochaine, et je me disais que nous pourrions nous voir peut-être…

Et comme il ne répondait pas, elle ajouta :

— En tout bien tout honneur, bien sûr…

— Bien sûr, répéta-t-il en triant son courrier et en lisant d’un œil un article du Financial Times : « Plus rien ne sera jamais plus comme avant. Près de cent mille emplois vont être supprimés dans la City. Soit un quart des effectifs. Une page se tourne. L’âge d’or où un type moyen pouvait finir l’année avec un bonus de deux millions est révolu. » Suivait un chapeau qui expliquait : « Il ne s’agit plus de savoir combien d’argent on va perdre, mais il s’agit de survivre. On est passé de l’euphorie totale à la crise totale. » Un ancien employé de Lehman Brothers déclarait : « C’est violent. Les administrateurs judiciaires nous ont promis qu’on serait payés jusqu’à la fin de l’année, après cela va être chacun pour soi. »

Des mots comme leverager , credit rating , high yield , overshooter , étaient devenus des boules puantes qu’on jetait à la poubelle en se pinçant le nez.

— … et donc je me disais, poursuivait Bérengère Clavert, que l’on pourrait déjeuner ensemble pour que je te donne tout ça…

— Tu me donnes quoi ? demanda Philippe, délaissant la lecture du journal.

— Les carnets d’Iris… Tu m’écoutes, Philippe ?

— Et comment cela se fait-il que tu aies des carnets d’Iris ?

— Elle avait peur que tu tombes dessus et elle me les avait confiés… Il y a plein d’histoires croustillantes !

« Croustillantes », encore un mot qui le faisait grincer des dents.

— Si elle ne désirait pas que je les lise, je n’ai pas à les lire. Cela me paraît clair. Et il n’est donc pas nécessaire que l’on se voie.

Il y eut un long silence. Philippe allait raccrocher quand il entendit la voix sifflante de Bérengère :

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