Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi
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Il avait lâché la main de sa mère et était entré à pas de loup.
Comme s’il pressentait qu’une rencontre magnifique l’attendait…
Qu’il devait s’y présenter seul.
Il avait aperçu un tableau, accroché dans une petite chapelle sur la gauche. Il s’était approché et, tout à coup, il n’avait plus su s’il entrait dans le tableau ou si le tableau entrait dans sa tête. Rêve ou réalité ? Il restait là, figé, le souffle coupé, à pénétrer les ombres et les couleurs de cette Vocation de saint Matthieu . Bouleversé par la lumière qui jaillissait du tableau. Heureux, si heureux qu’il n’osait pas faire un pas de peur de rompre l’enchantement.
Il ne voulait plus partir.
Plus sortir du tableau.
Il tendait la main pour caresser le visage de chaque personnage, levait le doigt pour entrer dans le rayon de lumière, s’asseyait sur le tabouret en repoussant son épée sur le côté comme l’homme qui lui tournait le dos.
Il avait demandé s’il pouvait l’acheter. Son père avait ri. Un jour peut-être… si tu deviens très riche !
Était-il devenu riche pour retrouver cette émotion de petit garçon devant une peinture dans une église sombre de Rome ? Ou était-il devenu riche et avait-il oublié la pureté de ces premières émotions pour ne plus penser qu’au profit ?
— Mme Clavert à nouveau, le prévint Gwendoline. Sur la une… Et voilà, la liste de vos prochains rendez-vous.
Elle lui tendit un papier qu’il posa sur le bureau.
Il décrocha et demanda, courtois :
— Oui, Bérengère…
— Tu sais, Philippe, tu devrais peut-être les lire, ces carnets. Parce qu’ils te concernent, toi et quelqu’un qui t’est cher…
— À qui fais-tu allusion ?
— À Joséphine Cortès. Ta belle-sœur.
— Qu’est-ce que Joséphine vient faire là-dedans ?
— Iris la mentionne plusieurs fois et pas de manière anodine…
— Normal, elles étaient sœurs !
Mais pourquoi je lui parle ? Cette femme est mauvaise, cette femme est envieuse, cette femme salit tout ce qu’elle touche.
— Elle serait tombée amoureuse d’un professeur d’université… Elle se serait confiée à Iris qui se moquait de sa petite sœur si coincée… Je pensais que cela pourrait t’intéresser… Vous vous êtes beaucoup rapprochés à ce que j’ai entendu dire…
Elle eut un petit rire.
Philippe se taisait. Partagé entre l’envie de savoir et l’aversion qu’il éprouvait pour Bérengère Clavert.
Le silence s’installa. Bérengère sut qu’elle avait frappé juste.
Piquée au vif d’avoir été repoussée une nouvelle fois, elle avait décidé de rappeler et de le blesser à son tour. Pour qui se prenait-il, cet homme qui la rejetait ? Iris lui avait rapporté un jour que Philippe affirmait : Bérengère est un être inutile. Et nuisible, en plus !
Il prétendait qu’elle était nuisible. Elle le lui prouverait.
Le silence se prolongeait et Bérengère jubilait. Ainsi, c’était vrai ce qu’on lui avait raconté : Philippe Dupin en pinçait pour sa petite belle-sœur. Ils auraient même commencé une liaison avant la mort d’Iris. Elle poursuivit, hardie et insinuante :
— Elle l’aurait rencontré pour ses recherches sur le douzième siècle… Un beau professeur d’université… Il habite Turin… Divorcé, deux enfants. À l’époque, il ne s’était rien passé. Il était marié. Et tu connais Joséphine, elle a des principes et elle ne s’assied pas dessus. Mais il s’est rendu libre et il paraît qu’on les a vus ensemble, l’autre jour à Paris. Ils semblaient très proches… C’est une amie qui m’a dit ça. Elle travaille à la Sorbonne et connaît ta belle-sœur.
Philippe pensa un instant à Luca, puis se dit que Luca n’était ni professeur d’université, ni marié, ni père de famille. Et puis, Luca était interné depuis le mois de septembre dans une clinique en province.
— C’est tout ce que tu as à me dire, Bérengère ?
— Il s’appelle Giuseppe… Au revoir, Philippe… Ou plutôt arrivederci !
Philippe enfonça les deux mains dans ses poches comme s’il voulait en crever la doublure. Impossible, se dit-il, impossible. Je connais Joséphine, elle me l’aurait dit. C’est même pour cela que je l’aime. Elle est droite comme une épée.
Il n’avait jamais imaginé que Joséphine pourrait avoir une autre vie.
S’intéresser à un autre homme que lui.
Se confier, rire, lui prendre le bras en marchant…
Il se demanda pourquoi il n’y avait jamais pensé.
Son premier rendez-vous était arrivé. Gwendoline lui demanda s’il pouvait le recevoir.
— Une minute, demanda-t-il.
Oui mais…
Elle ne veut pas me blesser.
Elle ne sait pas comment me le dire.
Depuis des mois, elle ne répond ni à mes fleurs ni à mes lettres ni à mes mails.
Il fit entrer son rendez-vous.
C’était le type de client qui parle, parle et demande simplement qu’on opine à ce qu’il dit. Afin d’être rassuré. Il portait une veste beige en tweed et une chemise jaune. Son nœud de cravate suivait la ligne de son nez : de travers.
Philippe opinait et suivait la ligne du nez et la ligne de la cravate.
L’homme parlait, il acquiesçait, mais dans sa tête revenait la même interrogation « oui mais si… ».
Si Bérengère disait vrai…
Il s’était séparé d’Iris avant que celle-ci meure tragiquement.
Leur histoire s’était interrompue à New York. Il avait écrit le mot FIN sur la nappe blanche d’une table du Waldorf Astoria[5].
Quand il avait appris sa mort, il avait été choqué, triste. Il s’était dit quel gâchis ! Il avait pensé à Alexandre. La photographie de Lefloc-Pignel dans les journaux, son air hostile, buté l’avait longtemps hanté. Ainsi c’est cet homme qui a tué ma femme… C’est cet homme.
Puis les traits de la photo s’étaient estompés. Il n’avait gardé d’Iris que l’image d’une femme belle et vide.
Une femme qui avait été la sienne…
Ce soir, il appellerait Dottie et lui demanderait si elle avait le temps de boire un verre.
Dottie était sa confidente, son amie. Dottie avait un regard doux et des cils blonds. Des os qui pointaient sous ses hanches et des cheveux de bébé.
Il ne dormait plus avec elle. Il ne voulait pas se sentir responsable d’elle.
Qu’est-ce que tu veux ? lui avait-elle avoué un soir où elle avait un peu bu, où elle approchait sa cigarette si près de ses cheveux qu’il avait eu peur qu’elle y mette le feu, je crois bien que je t’aime. Oh ! Je sais, je ne devrais pas te le dire, mais c’est comme ça, je n’ai pas envie de faire semblant… Je découvre l’amour et je ne connais rien à la stratégie de l’amour… Je sais très bien que je suis en train de foutre ma vie en l’air. Mais je m’en fous. Au moins, j’aime… et c’est beau d’aimer. C’est pas bon de souffrir, mais c’est beau d’aimer… Ça ne m’était jamais arrivé. J’ai cru que j’avais aimé avant toi, mais je n’avais fait que tomber amoureuse. Tu ne décides pas d’arrêter d’aimer. Tu aimes pour la vie… Et c’est là toute la différence.
Toute la différence…
Il comprenait. Il lui arrivait de confisquer des femmes pour un soir. Un week-end.
Il remarquait la courbe d’une épaule au détour d’une rue à Chelsea, la suivait. L’invitait à dîner, s’allongeait auprès d’elle quelques nuits. Au petit matin, elle demandait dans un an, te souviendras-tu de moi ? Il ne répondait pas, elle ajoutait dans un an, avec qui tu seras ? Avec qui je serai ? Puis tu m’aimes un peu quand même ? Il restait la bouche sèche, le sourire figé. Tu vois bien… dans un an, tu seras avec une autre, tu m’auras oubliée…
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