Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi
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— Réponse numéro 3. L’écureuil dort dans un nid, la queue en éventail au-dessus de la tête. Le nid est fait de brindilles, de feuilles et de mousse, posé dans l’arbre, pas plus haut que neuf mètres de peur d’être culbuté par le vent…
— Tu viens d’inventer ?
— Non. Je l’ai lu dans un Spirou … Et j’ai pensé à toi…
— Ah ! Ah ! tu penses à moi ! s’exclama-t-il en levant un bras en signe de victoire.
— Ça m’arrive.
— Et tu fais semblant de m’ignorer ! Tu joues les belles indifférentes.
— Strategy of love, my dear !
— Tu es imbattable en stratégie, Hortense Cortès, n’est-ce pas ?
— Juste lucide…
— Je te plains, tu t’imposes des limites, tu te ligotes, tu te rétrécis… Tu refuses le risque. Le risque qui seul fait naître la chair de poule…
— Je me protège, c’est différent… Je ne suis pas de ceux qui pensent que la souffrance est la première marche du bonheur !
Le pied gauche passa son tour et le pied droit hésita, resta en l’air, boita. La main d’Hortense s’échappa de celle de Gary. Hortense s’arrêta et leva la tête, le menton fier d’un petit soldat qui part en guerre, l’air sérieux, grave, presque tragique de celle qui a pris une résolution importante et veut être entendue.
— Personne ne me fera souffrir. Jamais un homme ne me verra pleurer. Je refuse le chagrin, la douleur, le doute, la jalousie, l’attente qui ronge, les yeux bouffis, le teint jaune de l’amoureuse dévorée par le soupçon, l’abandon…
— Tu refuses ?
— Je n’en veux pas. Et je me porte très bien comme ça.
— Tu en es sûre ?
— N’ai-je pas l’air parfaitement heureuse ?
— Surtout ce soir…
Il essaya de rire et tendit la main pour lui ébouriffer les cheveux et ôter un peu de gravité à la scène. Elle le repoussa comme si avant qu’un autre baiser ne l’emporte, avant qu’elle ne perde pour quelques instants ses esprits, il fallait qu’ils signent tous les deux une charte de respect mutuel et de bonne conduite.
L’heure n’était pas à la plaisanterie.
— J’ai décrété une bonne fois pour toutes que je suis rare, unique, magnifique, exceptionnelle, belle à tomber, futée, cultivée, originale, douée, hyperdouée… et quoi d’autre ?
— Je crois que tu n’as rien oublié.
— Merci. Envoie-moi une note si j’ai omis une perfection…
— Je n’y manquerai pas…
Ils reprirent leur marche dans la nuit, mais le pied droit et le pied gauche s’étaient désunis et leurs mains s’effleuraient sans se joindre. Au loin, Hortense apercevait les grilles du parc et les grands arbres qui penchaient doucement sous le vent. Elle voulait bien se laisser ébranler par un baiser, mais elle ne voulait pas se mettre en danger. Il fallait que Gary le sache. Après tout, ce n’était que pure honnêteté de le prévenir. Je ne veux pas souffrir, je ne veux pas souffrir, reprit-elle en adjurant la cime des grands arbres de lui épargner les tourments ordinaires de l’amour.
— Dis-moi une chose, Hortense Cortès : tu le mets où le cœur dans tout ça ? Tu sais cet organe qui palpite, déclenche des guerres, des attentats…
Elle s’arrêta et pointa un doigt triomphant sur son crâne.
— Je le mets à la seule place qu’il devrait occuper, c’est-à-dire là… dans mon cerveau… comme ça j’ai une maîtrise totale sur lui… Pas bête, non ?
— Surprenant… Je n’y avais jamais pensé…, dit Gary en se voûtant un peu.
Ils marchaient maintenant écartés l’un de l’autre, se tenant à distance pour mieux se mesurer.
— Le seul truc que je me demande… devant une telle maestria qui force l’admiration… c’est si…
Le regard d’Hortense Cortès lâcha la cime des grands arbres pour venir se poser sur Gary Ward.
— Si je vais être à la hauteur de tant de perfection…
Hortense lui sourit avec indulgence.
— Ce n’est qu’une histoire d’entraînement, tu sais… J’ai commencé très tôt.
— Et comme je n’en suis pas sûr, qu’il faut que je peaufine encore quelques détails qui pourraient faire tache et me couler à tes yeux, je crois que je vais te laisser rentrer toute seule, Hortense ma belle… et regagner mon logis pour me perfectionner dans l’art de la guerre !
Elle s’arrêta, posa une main sur son bras, lui sourit d’un petit sourire qui disait tu plaisantes, là ? t’es pas sérieux…, appuya plus fort sur le bras… Elle sentit alors se creuser un gouffre dans son corps qui se vidait, se vidait d’un seul coup, se vidait de toute la chaleur délicieuse, de toutes les petites flammes, les petites fourmis, les mille allégresses qui lui faisaient mettre un pied droit dans son pied droit, un pied gauche dans son pied gauche et avancer, gaillarde et légère, dans la nuit…
Elle retomba sur le macadam gris et noir, un grand froid glacial lui coupa le souffle.
Il ne répondit pas et poussa la porte de son immeuble.
Se retourna et lui demanda si elle avait de quoi prendre un taxi ou si elle voulait qu’il en hèle un.
— Car je suis un gentleman et je ne l’oublie pas !
— Je… Je… J’ai pas besoin ni de ton bras ni de…
Et, ne trouvant plus ses mots qu’elle essayait de choisir les plus blessants, les plus humiliants, les plus assassins, elle serra les poings, remplit ses poumons d’une rage froide, fit monter une tornade du plus profond de son ventre et hurla, hurla dans la nuit noire de Londres :
— Va rôtir en enfer, Gary Ward, et que je ne te revoie plus jamais ! Jamais !
… parce que
C’est tout ce qu’elle savait dire. Tout ce qu’elle avait en bouche. Tout ce qu’elle pouvait articuler quand on lui posait des questions auxquelles elle ne pouvait répondre puisqu’elle ne les comprenait pas.
Alors, madame Cortès, on n’a pas songé à déménager après « ce qui est arrivé » ? Vous tenez vraiment à rester dans cet immeuble ? Dans cet appartement ?
La voix baissait d’un ton, on sortait les guillemets, on avançait sur la pointe des pieds, on prenait un air de conspirateur gourmand comme si « on » était dans le secret… Ce n’est pas sain, ça… Pourquoi rester ? Pourquoi ne pas essayer de tout oublier en déménageant ? Dites, madame Cortès ?
… parce que
Elle disait, toute droite, les yeux dans le vague. Dans la queue du Shopi ou à la boulangerie. Libre de ne pas répondre. Libre de ne pas faire semblant de répondre.
Vous n’avez pas l’air d’aller très bien… Vous ne croyez pas, madame Cortès, que vous devriez demander une aide, je ne sais pas moi, consulter quelqu’un qui… qui pourrait vous aider à… Un si grand deuil ! Perdre sa sœur, c’est douloureux, on ne s’en sort pas toute seule… quelqu’un qui vous aiderait à évacuer…
Évacuer…
Évacuer des souvenirs comme des eaux usées ?
Évacuer le sourire d’Iris, les grands yeux bleus d’Iris, les longs cheveux noirs d’Iris, le menton pointu d’Iris, la tristesse et le rire dans le regard d’Iris, les bracelets qui tintent aux poignets d’Iris, le journal des derniers jours d’Iris, le calvaire heureux dans l’appartement à attendre, attendre son bourreau, la valse dans la forêt sous les phares allumés des voitures… ?
Un, deux, trois, un, deux, trois… un, deux, trois.
La valse lente, lente, lente…
… vous pacifier, chasser les souvenirs qui vous hantent. Vous dormiriez mieux, vous ne feriez plus de cauchemars car vous faites des cauchemars, n’est-ce pas ? Vous pouvez vous confier à moi, la vie ne m’a pas toujours épargnée, vous savez… J’ai eu mon lot, moi aussi…
La voix se faisait douceâtre, écœurante, elle mendiait la confidence.
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