Pancol,Katherine - Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi

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— Vous connaissez Hedi Slimane alors ? demanda Nick en ouvrant grand un œil charbonneux.

Hortense se souvint alors qu’elle avait vu sa photo dans Metro , il sortait d’une boîte au bras d’Amy Winehouse, un sac de vomi sur la tête.

— Euh… non ! bégaya Hortense, impressionnée par l’imberbe Nick.

— Oh, laissa-t-il tomber, déçu.

— À quoi ça sert alors d’être française ? dit la fille à griffes rouges en haussant les épaules. Anyway , dans la vie rien ne sert à rien, il faut juste attendre que le temps passe et que mort s’ensuive… Tu comptes rester longtemps ici ou on va se saouler ailleurs, darling ? demanda-t-elle à la somptueuse Agyness en tétant le goulot d’une bouteille de bière.

Hortense ne trouva pas de répartie et, furieuse contre elle-même, décida de quitter cet endroit qui puait vraiment. Je rentre chez moi, j’en ai assez supporté comme ça, je hais les îles, je hais les Anglais, je hais l’Angleterre, je hais les scones, je hais Turner, les corgis et la fucking queen , je hais le statut de Hortense Nobody, je veux être riche, célèbre, chic, que tout le monde me craigne et me déteste.

Elle pénétra dans la pièce à manteaux, chercha le sien. Elle en souleva un puis un autre puis un troisième, se demanda un instant si elle n’allait pas voler un Michael Kors à col de fourrure blonde, hésita puis le reposa. Trop risqué… Avec leur manie de mettre des caméras partout, elle se ferait pincer à la sortie. On était filmé jour et nuit dans cette ville. Elle perdit patience, enfonça la main dans le tas de défroques abandonnées et poussa un cri. Elle avait touché une chair tiède. Un corps animé qui se mit à bouger en grognant. Un homme gisait sous les vêtements. Il devait cuver un tonneau de Guinness ou avait avalé une cartouche d’herbe. Le samedi soir était le soir des cuites et des ivresses infinies. Les filles titubaient dans des ruisseaux de bière, le string à l’air, pendant que des garçons sans lâcher leur verre tentaient de les coincer contre un mur avant de vomir à l’unisson. Pathétique ! So crass ! Elle pinça une manche noire et l’homme rugit. Elle s’arrêta, surprise : elle connaissait cette voix. Creusa plus profondément et arriva jusqu’à Gary Ward.

Il était allongé sous plusieurs couches de manteaux, des écouteurs sur les oreilles et savourait la musique, les yeux clos.

— Gary ! hurla-t-elle. Qu’est-ce que tu fous ici ?

Il ôta ses écouteurs et la considéra, hébété.

— J’écoute l’immense Glenn Gould… C’est si beau, Hortense, si beau. La façon dont il fait sonner ses notes comme si c’étaient des perles animées et…

— Mais tu n’es pas au concert ! T’es dans une soirée !

— J’ai horreur des soirées.

— Ben c’est toi qui m’as…

— Je croyais que t’allais venir…

— Et là devant toi, c’est qui ? Mon fantôme ?

— Je t’ai cherchée, je t’ai pas vue…

— Et moi je t’ai vu avec miss que-je-veux-pas-nommer. Collé contre elle, enlacé, protecteur. Une horreur…

— Elle avait bu, je la tenais debout…

— Depuis quand tu bosses pour la Croix-Rouge ?

— Crois ce que tu veux mais je la tenais d’un bras et je te cherchais des yeux…

— Ben, tu vas pouvoir t’acheter une canne blanche !

— Même que tu parlais avec deux crétins… Alors, j’ai laissé tomber. T’adores les crétins.

Il avait remis ses écouteurs et tirait les manteaux sur lui, essayant de disparaître à nouveau sous cette épaisseur lourde et molle qui l’isolait du monde.

— Gary ! ordonna Hortense. Écoute-moi…

Il lança une main et l’attira vers lui. Elle plongea dans une immensité de lainages rugueux et doux, renifla plusieurs odeurs de parfum, reconnut un Hermès, un Chanel, un Armani, tout se mélangea, elle traversa des doublures de soie et des manches rêches, tenta de résister, de se déprendre du bras qui l’emmenait mais il la bloqua contre lui et l’arrima fermement en ramenant les manteaux sur eux.

— Chut ! Faut pas qu’on nous voie !

Elle se retrouva le nez dans son cou. Puis sentit un embout en plastique dans son oreille et entendit de la musique.

— Écoute, écoute comme c’est beau ! Le Clavier bien tempéré

Il recula légèrement et la dévisagea. Il souriait.

— Tu connais plus belle chose ?

— Gary ! Pourquoi…

— Chut ! Écoute… Les touches, Glenn Gould ne les frappe pas, il les détache, il les imagine, il les recrée, il les sculpte, il les invente pour que le piano produise un son exceptionnel. Il n’a même pas besoin de jouer pour faire de la musique ! C’est à la fois terriblement charnel, matériel et immatériel…

— Gary !

— Sensuel, retenu, aérien… C’est comme si… je ne sais pas moi…

— Quand tu m’as dit de venir ici…

— Le mieux, c’est encore d’écouter…

— Je voudrais savoir…

— Tu peux donc jamais te taire !

La porte de la chambre s’ouvrit violemment et ils entendirent le fracas d’une voix de femme. La voix rauque, lourde, traînante d’une femme qui avait trop bu. Elle avançait en titubant dans la chambre, heurtait la cheminée, jurait, repartait à la recherche de son manteau…

— Je l’ai pas posé sur le lit, je l’ai mis là, sur le portant. C’est un Balenciaga tout de même…

Elle n’était pas seule. Elle parlait à un homme.

— Vous êtes sûre ? disait l’homme.

— Si je suis sûre ! Un Balenciaga ! Vous savez ce que c’est, j’espère !

— C’est Charlotte, murmura Gary. Je reconnais sa voix. Mon Dieu ! Qu’est-ce qu’elle tient ! Elle qui ne boit jamais !

Elle demandait vous n’avez pas vu Gary Ward ? Il devait me ramener… Tout à coup il a disparu. Parti. De la fumée ! I’m so fucked up. Can’t even walk !

Elle se laissa tomber de tout son poids sur le grand lit et Gary ramena précipitamment ses jambes, les mêlant à celles d’Hortense. Il lui fit signe de se taire, de ne pas bouger. Elle entendait le bruit sourd du cœur de Gary et le bruit sourd de son cœur à elle. Elle essaya de les faire battre à l’unisson et sourit.

Gary devina qu’elle souriait et chuchota pourquoi tu ris ? Je ris pas, je souris… Il la serra contre lui et elle se laissa faire. Tu es ma prisonnière, tu ne peux plus bouger… Je suis ta prisonnière parce que je ne peux plus bouger mais attends un peu que… Il la bâillonna et elle sourit encore dans la paume de sa main.

— Vous avez fini de vous regarder dans la glace ? criait Charlotte Bradsburry d’une voix qui dégringolait les octaves. Je crois qu’il y a quelqu’un dans le lit… Ça vient de bouger…

— Et moi, je crois que vous avez trop bu. Vous devriez aller vous coucher… Vous avez l’air mal en point, répondit l’homme comme on parle à une enfant malade.

— Non ! Je vous assure, le lit bouge !

— C’est ce que disent tous les gens qui ont trop bu… Allez, rentrez chez vous !

— Mais je vais rentrer comment ? gémit Charlotte Bradsburry. Oh ! Mon Dieu ! Je n’ai jamais été dans un état aussi… Que s’est-il passé ? Vous avez une idée ? Et puis arrêtez de vous regarder dans cette glace ! Vous êtes fatigant à la fin !

— Je ne me regarde pas, je me dis qu’il me manque quelque chose… Quelque chose que j’avais quand je suis arrivé…

— Ne cherchez pas ! Il vous manque quelque chose que vous n’aurez jamais…

— Ah bon ?

Qu’est-ce qu’elle va lui sortir ? soupira Hortense. Elle ferait mieux de se casser et de nous laisser la voie libre… Je suis très bien, moi, dit Gary… On devrait faire ça dans toutes les soirées, se cacher sous des manteaux et… Il passa un doigt sur les lèvres d’Hortense et les caressa. J’ai très envie de t’embrasser… et d’ailleurs, je crois bien que je vais t’embrasser, Hortense Cortès. Hortense sentait son souffle comme une buée sur ses lèvres et répondit en effleurant sa bouche c’est trop facile, trop facile, Gary Ward, vous l’emporterez pas au paradis. Il parcourait l’ourlet de sa bouche de son index délicat. On fera plus compliqué après, j’ai plein d’idées…

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