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Tatiana Rosnay: Boomerang

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Tatiana Rosnay Boomerang

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— Raconte !

— Il s’agit d’un bateau portant le nom du moine. Ça remonte à 1931, je crois, et ça s’est passé juste là.

Antoine montra la baie de Bourgneuf qui s’ouvrait en face d’eux.

— Une tragédie ! Un mini-Titanic ! Le bateau était en route pour Saint-Nazaire. Le temps que les passagers aient fini de pique-niquer sur la plage des Dames, la météo avait changé. Au moment où le bateau quitta cette baie, une énorme tempête éclata. Une lame de fond frappa la coque et le navire chavira. Cinq cents personnes sont mortes noyées, beaucoup de femmes et d’enfants. Il n’y eut pratiquement aucun survivant.

— Pourquoi ce vieux schnock te racontait-il de telles horreurs ? souffla Mélanie. Quel vieux tordu ! À l’âge que tu avais !

— Mais non, il n’était pas tordu. Moi, je trouvais ça magnifiquement romantique. J’en avais le cœur brisé. Le cimetière de Nantes est plein de tombes des victimes de la tragédie du Saint-Philibert et il disait qu’il m’y emmènerait un jour.

— Ouf, il ne l’a pas fait ! Et Dieu merci, aujourd’hui, il bouffe les pissenlits par la racine !

Ils rirent tout en continuant de contempler le large.

— Tant d’images me reviennent qui me bouleversent. J’espère ne pas m’écrouler et fondre en larmes.

Il pressa son bras.

— Je ressens la même chose, ne t’en fais pas.

— Nous voilà bien ! Une impayable paire de pleurnicheurs !

Ils rirent à nouveau en rebroussant chemin vers la plage où Mélanie avait laissé son jean et ses sandales. Ils s’assirent dans le sable.

— Je vais fumer une cigarette, dit Antoine. Que ça te plaise ou non.

— Tu fais ce que tu veux. Ce sont tes poumons, ça te regarde. Mais, par pitié, laisse les miens tranquilles. Ne m’enfume pas !

Il se retourna. Elle s’appuya contre son dos. À cause du vent, ils devaient crier pour s’entendre.

— Tant de choses refont surface.

— Clarisse ?

— Oui, dit-elle. Je la revois ici. Sur le sable. Elle porte un maillot de bain orange. Dans un tissu pelucheux. Tu te souviens ? Elle s’amusait à nous poursuivre jusque dans l’eau. Elle nous a appris à nager.

— Tous les deux, le même été. Solange n’arrêtait pas de s’offusquer, que tu étais bien trop jeune, du haut de tes six ans, pour nager.

— Solange avait déjà la manie de tout diriger, non ?

— Autoritaire et vieille fille, comme aujourd’hui. Tu la vois, parfois, à Paris ?

Mélanie secoua la tête.

— Non. Elle ne voit pas beaucoup papa non plus. Je crois qu’ils sont en froid depuis la mort de Grand-père. Une histoire de fric. Et elle ne s’entend pas mieux avec Régine. Elle s’occupe beaucoup de Blanche. Elle a engagé une équipe médicale pour elle, elle fait en sorte que l’appartement soit bien tenu, enfin, ce genre de truc.

— Elle avait de l’affection pour moi, autrefois, dit Antoine. Elle me payait des glaces, m’emmenait pour de longues balades sur la plage en me tenant par la main. Elle venait même faire du dériveur avec moi et les autres garçons du club de voile.

— Robert et Blanche ne se baignaient jamais. Ils restaient toujours dans ce café.

— Ils étaient trop vieux.

— Antoine ! s’indigna-t-elle. C’était il y a plus de trente ans. Ils avaient tout juste la soixantaine.

Il se mit à siffler.

— Tu as raison. Plus jeunes que papa ! Mais ils se comportaient comme des vieillards. Ils se méfiaient de tout. Toujours à faire des histoires. Des pinailleurs.

— Blanche n’a pas changé, dit-elle. Lui rendre visite n’est pas de tout repos ces temps-ci.

— Je n’y vais quasiment plus, admit Antoine. La dernière fois, je ne suis pas resté longtemps. Elle était mal lunée et se plaignait pour un rien. C’était insupportable. Qui plus est, dans cet appartement sombre et gigantesque…

— Le soleil n’y entre jamais, dit Mélanie. Mauvais côté de l’avenue Georges-Mandel. Et Odette ? À traîner du pied dans de vieux chaussons éculés pour faire briller le parquet. Toujours à nous dire de nous taire.

Antoine éclata de rire.

— Son fils Gaspard lui ressemble tant. Je suis content qu’il soit toujours là pour veiller sur la maison. Pour gérer les infirmières engagées par Solange, et les sautes d’humeur de Blanche.

— Blanche était une grand-mère affectueuse, non ? C’est drôle qu’elle soit devenue un tyran.

— Peut-être bien. Elle était tendre, à condition qu’on fasse ce qu’elle nous demandait. Et on était plutôt du genre obéissant.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Que nous étions des petits-enfants excessivement calmes, polis, quasiment soumis. Jamais de colère ou de caprice.

— Parce que nous avons été élevés comme ça.

— En effet, dit Mélanie qui se retourna pour faire face à son frère, s’empara de sa cigarette à moitié fumée et l’enterra dans le sable, sans se soucier de ses protestations. On a été élevés comme ça.

— Où veux-tu en venir ?

Elle plissa les yeux.

— J’essaie de me rappeler si Clarisse s’entendait bien avec Robert et Blanche. Si elle approuvait le fait qu’on exige de nous, sans arrêt, une telle retenue. C’était comment dans ton souvenir ?

— Dans mon souvenir ?

— Oui. C’était comment entre Clarisse et eux ?

— Je ne me rappelle pas, reconnut-il platement.

Elle le regarda en souriant.

— T’en fais pas. Ça te reviendra. Si les souvenirs me reviennent, ce sera pareil pour toi.

Ce soir, j’ai passé une éternité à t’attendre sur l’estacade. Le temps s’est rafraîchi et j’ai préféré rentrer, pensant que tu n’avais pas pu t’échapper cette fois. J’ai dit que j’avais besoin de marcher un peu après le dîner et je me demande s’ils m’ont crue – elle me regarde toujours comme si elle savait, bien que j’aie la certitude que personne n’est au courant. Comment le seraient-ils ? Comment quiconque pourrait-il se douter de quelque chose ? Ils me voient comme une maman dévouée et timide, flanquée de son charmant garçon et de sa jolie petite fille. Quand ils te voient… Ah, quand on te voit, tu es la tentation incarnée. Comment te résister ? Comment aurais-je pu te résister ? Tu le sais, n’est-ce pas ? Depuis la première seconde où tu as posé les yeux sur moi à la plage, l’été dernier, j’étais à toi. Tu es le diable en personne.

Il y a eu un arc-en-ciel aujourd’hui. Et maintenant, la nuit tombe et l’obscurité referme le ciel. Tu me manques.

Ils déjeunèrent tard, au Café Noir, à Noirmoutier-en-l’Île. L’établissement était bondé et bruyant, à l’évidence un lieu que les insulaires appréciaient. Antoine commanda des sardines grillées et un verre de muscadet, Mélanie prit une assiette de bonnottes, les petites pommes de terre locales, sautées au lard et frottées à l’ail. La chaleur montait, mais un vent frais soufflait. La terrasse du Café Noir donnait sur le petit port et l’étroit canal longeant les vieux entrepôts de sel, encombré de barques de pêche rouillées et de bateaux de plaisance.

— On ne venait pas souvent par ici, hein ? demanda Mélanie, la bouche pleine.

— Blanche et Robert n’aimaient pas quitter l’hôtel, répondit-il. Ils dépassaient rarement la plage.

— On ne venait pas non plus ici avec Solange ou Clarisse, me semble-t-il…

— Exact. Solange nous a emmenés visiter le château de Noirmoutier une fois ou deux, l’église aussi. Clarisse devait se joindre à nous, mais l’une de ses migraines l’en a empêchée.

— Aucun souvenir du château, dit Mélanie. Mais des migraines, oui.

Il observa la table voisine où étaient venus s’asseoir une flopée d’adolescents bronzés. Presque toutes les filles portaient des deux-pièces rikiki. Guère plus âgées que sa fille Margaux. Il n’avait jamais été attiré par les filles beaucoup plus jeunes que lui. Mais celles qu’il avait rencontrées depuis son divorce, par Internet ou par des copains, l’avaient stupéfait par l’audace éhontée de leur comportement sexuel. Plus elles étaient jeunes, plus elles étaient délurées au lit. Cela l’avait d’abord excité, mais assez rapidement, l’enthousiasme de la nouveauté s’était estompé. Où était le sentiment ? Où était l’émotion, le cœur qui se serre, le partage, la gêne délicieuse ? Ces filles étalaient leur sensualité avec les mêmes poses que les stars du porno et se précipitaient sur votre braguette avec un savoir-faire blasé qui avait fini par le dégoûter.

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