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Tatiana Rosnay: Boomerang

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Tatiana Rosnay Boomerang

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Je m’efforce de répéter ce que j’ai déjà dit à la police et au SAMU. Ma sœur avait voulu prendre le volant pour la fin du voyage. C’était une bonne conductrice. J’avais parfaitement confiance à ses côtés.

— A-t-elle perdu connaissance ?

Sur son badge, je lis : « Docteur Bénédicte Besson ».

— Non.

À cet instant, un détail me revient. J’ai oublié de le confier aux ambulanciers pour la bonne raison que je ne m’en souviens que maintenant.

Je fixe les traits fins et bronzés du médecin. Mon visage est encore déformé par l’émotion. Je respire profondément.

— Ma sœur voulait me dire quelque chose. Elle s’est tournée vers moi. Et c’est là que tout est arrivé. La voiture a fait une embardée sur l’autoroute. Tout s’est passé si vite.

Le médecin me presse.

— Que voulait-elle vous dire ?

Mélanie. Ses mains sur le volant. Antoine, il faut que je te dise quelque chose. J’y ai pensé toute la journée. La nuit dernière, à l’hôtel, tout m’est revenu. C’est à propos … Ses yeux. Troublés, inquiets. Puis la voiture quittant la route.

Elle s’était endormie dès qu’ils avaient quitté le périphérique. Antoine avait souri en voyant sa tête appuyée contre la vitre de la voiture. Elle avait la bouche ouverte et il entendait un discret ronflement. Quand il était passé la prendre ce matin-là, peu après le lever du soleil, il l’avait trouvée de mauvaise humeur. Elle avait toujours détesté les surprises. Après tout, il le savait. Pourquoi diable, alors, avait-il organisé ce voyage ? Franchement ! Assumer la quarantaine était déjà assez difficile comme ça. Sans parler de surmonter une séparation compliquée, de ne jamais avoir été mariée, de ne pas avoir eu d’enfants, de subir sans broncher les réflexions des uns et des autres sur ces histoires d’horloge biologique. « Si quelqu’un ose encore prononcer ce mot, je lui casse la gueule », avait-elle menacé, les dents serrées. Cependant, l’idée de passer seule ce long week-end lui était insupportable. Tout comme la perspective de se retrouver au-dessus du tumulte de la rue de la Roquette, dans cet appartement vide, étouffant en cette période estivale, alors que ses amis auraient déserté Paris en lui laissant des messages joyeux sur son répondeur : « Mais dis donc, Mel, ce ne serait pas le jour de tes quarante ans, par hasard ? » Quarante ans.

Il jeta de nouveau un coup d’œil vers elle. Mélanie, sa petite sœur, allait donc avoir quarante ans. Il n’arrivait pas à y croire. Ce qui lui faisait quarante-trois ans. Cela lui paraissait aussi invraisemblable.

Pourtant, ces yeux aux pattes-d’oie naissantes, que lui renvoyait le rétroviseur, étaient bien ceux d’un quadragénaire. Une tignasse poivre et sel, un visage long et mince. Il remarqua que Mélanie se teignait les cheveux. Ses racines blanches la trahissaient. Il trouvait touchant qu’elle ait succombé à cette pratique. Et pourquoi pas, après tout ? La plupart des femmes se colorent les cheveux. Peut-être parce qu’elle était sa petite sœur, il avait du mal à l’imaginer vieillir. Son visage était encore séduisant. Peut-être plus même qu’à vingt ou trente ans. Sans doute ses traits avaient-ils cette élégance qui sied mieux à l’âge. Il ne se lassait jamais de l’observer. Elle incarnait la grâce et la féminité. Tout – le vert sombre de ses yeux, la finesse de son nez, la blancheur éclatante de son sourire, la délicatesse de sa silhouette – lui rappelait leur mère. Elle n’aimait pas qu’on évoque sa ressemblance avec Clarisse. Elle n’appréciait guère cette comparaison. Mais pour Antoine, à travers Mélanie, c’était l’image de sa mère qui surgissait.

Malgré le feu nourri de ses questions après son invitation, il n’avait pas craché le morceau ; leur destination restait une surprise. Il lui avait seulement lâché : « Prends ce qu’il faut pour quelques jours. Nous allons fêter dignement ton anniversaire ! » il appuya sur l’accélérateur de la Peugeot. Ils arriveraient dans moins de quatre heures.

Cela avait posé un léger problème avec Astrid, son ex-femme. Ce week-end prolongé était normalement « le sien ». Les enfants devaient quitter la Dordogne et leurs grands-parents maternels pour venir le rejoindre. Il n’avait pas cédé. Il tenait à fêter l’anniversaire de Mel, ses quarante ans, parce qu’elle se remettait difficilement de sa rupture avec Olivier. Il voulait que ce soit un moment inoubliable. Ce à quoi Astrid avait répondu : « Oh, merde, Antoine, j’ai eu les enfants pendant quinze jours. Serge et moi, nous avons aussi besoin de nous retrouver seuls tous les deux. »

Serge. Rien que le prénom le crispait. Photographe, la trentaine. Le genre belle gueule, sain et musclé. Sa spécialité ? La photo culinaire de prestige. Il passait des heures à éclairer des pâtes, à rendre du veau irrésistible, à insuffler une sensualité torride à des fruits. Serge ! À chaque fois qu’il lui serrait la main quand il venait prendre les enfants, Antoine ne pouvait réprimer le souvenir de sa découverte dans l’appareil numérique d’Astrid, ce fameux samedi où elle était sortie faire du shopping. Devant la vidéo d’une paire de fesses poilues contractées, relâchées, contractées, relâchées, il était d’abord resté interdit. Mais soudain il avait compris : ces fesses besognaient à introduire un pénis dans ce qui avait tout l’air d’être le corps d’Astrid. Impossible d’échapper à l’évidence : elle le trompait. Ce maudit samedi, il avait cueilli sa femme avant même qu’elle n’ait eu le temps de poser ses paquets. Elle avait éclaté en sanglots et avoué qu’elle était amoureuse de Serge. Cela durait depuis leurs vacances avec les enfants au Club Med, en Turquie. Et pour couronner le tout, elle lui avait avoué se sentir soulagée, au fond, qu’il soit au courant.

Pour chasser ces souvenirs désagréables, Antoine eut envie d’allumer une cigarette. Mais la fumée réveillerait certainement sa sœur qui ne manquerait pas de le gratifier d’une remarque cinglante. Alors il se concentra sur le ruban d’autoroute qui se déroulait devant lui.

Il l’avait deviné à sa voix : Astrid se sentait encore coupable. À cause de la façon dont il avait tout découvert. À cause du divorce aussi. De tout ce qui avait suivi. Et puis Astrid aimait tendrement Mélanie, elles étaient amies depuis longtemps, avant même qu’elle et Antoine ne se rencontrent ; elles travaillaient toutes les deux dans l’édition. Alors elle n’avait pas su refuser. En soupirant, elle avait fini par céder : « Ok… Les enfants te rejoindront plus tard. Je compte sur toi pour lui organiser un fabuleux anniversaire ! »

Quand Antoine s’arrêta dans une station-service pour faire le plein, Mélanie ouvrit enfin un œil en bâillant, puis baissa la vitre.

— Hé, Tonio ! Tu vas me dire où on est, à la fin ?

— Tu n’en as vraiment aucune idée ?

Elle haussa les épaules.

— Naaan…

— Évidemment, tu dors depuis deux heures.

— Forcément, tu te pointes à l’aube, salopard !

Après un petit café (elle) et une cigarette (lui), ils remontèrent dans la voiture. Antoine crut remarquer que sa sœur s’était adoucie.

— C’est vraiment sympa de faire ça pour moi.

— Je t’en prie.

— Tu es un gentil frangin.

— Je sais.

— Rien ne t’obligeait… Tu n’avais pas prévu autre chose ?

— Non, rien.

— Même pas avec une petite amie ?

Il soupira.

— Même pas.

La pensée de ses aventures récentes l’accabla. Depuis le divorce, ça n’avait été qu’un long défilé, un cortège de désillusions. Des rencontres sur des sites Internet lamentables. Des femmes de son âge, mariées, divorcées, plus jeunes. Il s’était lancé dans ce ballet de rendez-vous avec entrain, bien décidé à s’amuser. Mais ces numéros d’acrobaties sexuelles le laissaient toujours le cœur lourd au moment de rejoindre son nouvel appartement, aussi vide que son lit. Rien n’y faisait, il aimait encore Astrid. Inutile de se voiler la face, il ne parvenait pas à l’oublier. Il avait l’impression qu’il en crevait.

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